Le pape Benoît XVI a donné un signe
important pour l'Église à Paris
Cité du Vatican, le 23 août 2008 -
(E.S.M.)
- C'était en novembre, le pape Benoît XVI convoquait un Consistoire et
créait Mgr André VINGT-TROIS, cardinal de la Sainte Église Catholique
Romaine à Paris où le Saint-Père se rendra les 12 et 13 septembre
prochain et ensuite à Lourdes les 14 et 15.
Le pape Benoît XVI
remettant la barrette cardinalice à Mgr Vingt-Trois -
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Le pape Benoît XVI a donné un signe important pour l'Église à Paris
Symbolique du Chemin de Lumière
A
l'occasion de la visite de Benoît XVI en France, un "Chemin de Lumière"
partira de la cathédrale Notre-Dame de Paris, vendredi 12 septembre à
minuit, pour aller vers l'esplanade des Invalides où le pape célèbrera une
messe solennelle le lendemain, samedi 13 septembre.
À sa naissance,
le Christ fut désigné par le vieillard Syméon comme la Lumière qui éclaire
les nations. Plus tard, à ses apôtres, il dit : « Je suis la lumière du
Monde » (Jean 8, 12). Reprenant l'opposition
antique entre lumière et ténèbre, Il accomplit la promesse biblique de la
victoire de la Lumière sur les Ténèbres, symboles du conflit entre la vie et
la mort : « Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres mais il aura la
lumière de la Vie » (Jean 8, 12).
Les
Chrétiens, lors de la Vigile Pascale, alors que règnent encore les ténèbres
de la mort en croix, allument le Cierge de Pâques, signe de la Lumière
triomphante qui jaillit de la Vie du Christ ressuscité dans cette nuit très
sainte où la mort est vaincue.
C'est le sens premier des processions
aux flambeaux ou des chemins de lumière qui éclairent la nuit des hommes.
Cette marche signifie le chemin de nos existences qu'accompagne la Lumière
du Christ présent dans nos vies. Lui-même est le Chemin qui nous conduit à
l'illumination où « il n'y aura plus de nuit ; ils se passeront de lampe ou
de soleil pour s'éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière,
et ils régneront pour les siècles des siècles ».
(Apocalypse 22, 5)
Mgr Michel
Aupetit
Vicaire Général du diocèse de Paris
***
L'Église à Paris a
l'habitude d'avoir à sa tête un cardinal... toutefois, nous savons bien
qu'il n'y a rien d'automatique et que c'est uniquement sur décision du pape
Benoît XVI. C'est ainsi que dès l'annonce du consistoire pour la création de
Mgr André VINGT-TROIS comme cardinal de la Sainte Église Romaine, nous avons
éprouvé une grande joie et une grande responsabilité. Car nous recevons
cette nomination comme un signe important pour l'Église à Paris, appelée à
s'ouvrir toujours plus à l'Église Universelle et à témoigner plus
intensément du Christ. Si c'est un honneur, c'est bien dans le sens d'un
service plus profond.
Ainsi, notre archevêque a souhaité que ce
soit tout le diocèse qui soit témoin de cette mission nouvelle qu'il
recevait par son pasteur. Pour cela il a nommément appelé à l'accompagner un
représentant de tous les doyennés et de tous les services diocésains. A
cette délégation de 50 personnes
(prêtres et fidèles)
s'est joint tous les parisiens qui le souhaitaient, répondant à l'invitation
de leur paroisse ou du service diocésain des pèlerinages. Nous fûmes donc
300 à partir pour Rome !
Se rendre à Rome au « cœur de l'Église »
c'est un pèlerinage où chacun ravive sa foi reçue des apôtres. Moi,
aujourd'hui, je crois de la foi des apôtres. A Rome, il est donné
d'expérimenter notre appartenance à la grande famille des témoins du
Ressuscité. Ces 72h vécues dans la Ville Éternelle furent donc une « plongée
spirituelle » aux sources de notre Vie.
Samedi 24
novembre... La météo locale semblait capricieuse si bien que la Liturgie de
la Parole au cours de laquelle le pape Benoît XVI remettait la barrette
rouge aux nouveaux élus s'est déroulée dans la basilique Saint Pierre. Cadre
majestueux mais trop petit pour recevoir tous les pèlerins. Certains d'entre
nous ont dû suivre la cérémonie sur les écrans géants depuis la Place St
Pierre.
Cette célébration s'ouvre par la formule liturgique de
création des cardinaux, où le Pape appelle chacun. La réponse de l'assemblée
se fait par des applaudissements nourris. L'homélie après la Liturgie de la
Parole permet au Saint-Père de rappeler le sens de la cérémonie :
« Soyez les apôtres de Dieu qui est Amour et les témoins de
l'espérance évangélique : c'est ce que le peuple chrétien attend de vous. La
cérémonie d'aujourd'hui souligne la grande responsabilité qui, à cet égard,
pèse sur chacun de vous, vénérés et chers frères, et qui trouve confirmation
dans les paroles de l'apôtre Pierre que nous venons d'entendre : «
Sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Christ, toujours prêts à la défense
contre quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous »
(1 P 3, 15). Une telle
responsabilité n'exempte pas des risques mais, rappelle encore saint Pierre,
«mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si telle était la volonté de
Dieu, qu'en faisant le mal » (1 P 3, 17). Le Christ vous demande de
confesser devant les hommes sa vérité, d'embrasser et de partager sa cause ;
et d'accomplir tout cela « avec douceur et respect, en possession d'une
bonne conscience » (1 P 3, 15-16), c'est-à-dire avec cette humilité
intérieure qui est le fruit de la coopération avec la grâce de Dieu. »
Homélie de Benoît XVI - "partager Sa passion, sans
revendiquer une quelconque récompense"
(lire) - Les photos
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Puis, après le serment de fidélité, chacun des nouveaux cardinaux vient
s'agenouiller devant le Saint-Père pour recevoir la barrette et le nom de
l'église romaine dont il devient « titulaire » comme signe de proximité avec
le Pape, évêque de Rome. Puis pour manifester son insertion dans le collège
cardinalice, chacun des nouveaux reçoit l'accolade de tous les cardinaux. Un
moment profondément fraternel. A la fin de la cérémonie, Benoît XVI est allé
sur le parvis de la basilique saluer tous ceux qui n'avaient trouvé place à
l'intérieur.
L'après-midi fut marqué par cette tradition romaine : «
les visites de courtoisie » aux nouveaux cardinaux. Chacun a alors la
possibilité d'aller saluer l'un des 23 nouveaux cardinaux répartis dans des
salles du Palais Apostolique...une bonne occasion de visiter le palais et
ces imposantes salles décorées par les élèves de Raphaël et Michel-Ange !
En fin de journée, Parisiens, nous nous sommes retrouvés avec notre
cardinal pour chanter l'office des vêpres et un temps de rencontre au cours
duquel notre archevêque nous a confié ses impressions :
« Je suis heureux de vous retrouver après cet après-midi passé à recevoir
des gens si divers, certains que j'ai des raisons de rencontrer, de
connaître, d'autres qui viennent parce qu'Us ont un lien avec tel cardinal,
d'autres encore qui sont là pour faire des photos ... En vous voyant, je
découvre ou vois rassemblée l'incarnation de relations qui remontent à plus
de cinquante ans. Un demi-siècle, ce n'est pas mal, surtout que je ne suis
pas totalement gâteux et podagre, donc j'ai encore quelques années devant
moi, si le Pape ne m'use pas prématurément. Je vous remercie de m'avoir
offert cette chance de rencontrer quelques étapes de ma vie.(...)
Lorsque nous sommes allés embrasser les cardinaux, - ce devait être
relativement impressionnant, lorsque l'on voyait
(nous, nous ne voyions rien, puisque nous étions dedans, c'est toujours
pareil), je trouve que c'est
une belle image, une belle photo à faire, et donc, selon les moments et
selon les personnes, avec certains, on dit seulement : « merci, bravo »,
avec d'autres, il y a un peu plus de chaleur..., l'un d'eux m'a dit : «
Paris, c'est très important parce que en France vous comprenez toujours plus
vite ce qui se passe ». C'est peut-être un peu flatteur mais ce n'est pas
idiot tout de même : la Révolution française, ce fut quand même longtemps
avant 1848, cela va plus vite qu'ailleurs. « Vous comprenez plus vite
qu'ailleurs, et cela nous sert ». Un autre m'a dit : « Je suis
(du verbe suivre)
ce que vous faites avec votre séminaire ». Il est de l'autre bout du monde,
il ne fera sans doute rien d'approchant dans les cinquante ans qui viennent,
mais cela veut dire qu'il y a un pôle d'intérêt. Je pourrais dire moi aussi
qu'il y a de même à travers le monde des diocèses où il se passe des choses
et à l'égard desquels je pourrais dire cela, mais pour ce qui est de Paris
et de la France, cette attention est très sensible ici.
»
(Allocution
du cardinal Vingt-Trois le 24 novembre après midi)
Père
Denis METZINGER Curé de St Pierre du Gros Caillou
Paris 7ème
º
Visite du Saint-Père à Paris et Lourdes du 12 au 15 septembre
Sources : Témoignage/Paris- E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.08.2008 -
T/Église
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