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19 Avril 2005
 

Benoît XVI, l’élan de l'homme qui aime Jésus

 

ROME, le 23 Mai 2007 - (E.S.M.) - Le cardinal Martini présente le livre du pape Benoît XVI : "La joie que j'ai eue en le lisant". Ce matin à l'Unesco, à Paris, lancement de l'édition française de Jésus de Nazareth. Compte-rendu direct par Monsieur de Plunkett

Photo de ce jour -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI, l’élan de l'homme qui aime Jésus

Le cardinal Martini présente le livre du pape Benoît XVI : "La joie que j'ai eue..."
Ce matin à l'Unesco, à Paris, lancement de l'édition française de Jésus de Nazareth. Compte-rendu direct (Monsieur de Plunkett y était et rapporte les propos qui suivent) :

Devant plusieurs centaines de journalistes, d’universitaires et de diplomates, une table ronde a eu lieu ce matin à la Maison de l’Unesco, à Paris, autour du livre de Benoît XVI. Intervenants : le cardinal Carlo Maria Martini, exégète, archevêque émérite de Milan ; et Mgr Joseph Doré, théologien, archevêque émérite de Strasbourg. Le point de vue du cardinal était attendu avec d’autant plus de curiosité, que « Martini » (comme disait la presse) avait été présenté en 2005 comme incarnant – « contrairement à Ratzinger » – l’aile libérale et « antidogmatique » de l’Eglise…

Or le cardinal Martini, ce matin, a fait un éloge chaleureux du livre de Josef Ratzinger : « Je pensais écrire à la fin de mes jours un livre sur Jésus-Christ, je ne l’ai pas fait, et je suis très content du livre dont nous parlons ici. Il répond à mes désirs et à mes attentes. Je vous souhaite la joie que j’ai eue en le lisant… »

CARLO MARIA MARTINI : « LE THÈME LE PLUS PROFOND… »

À cette enquête ratzingérienne sur Jésus de Nazareth, le cardinal Martini reconnaît des mérites particuliers : notamment celui de montrer que Jésus n’est pas un mythe mais un être de chair et de sang, réellement présent dans l’histoire, et dont l’influence et la crucifixion ne s’expliquent que par ce qui s’est passé de mystérieux (ou d’inacceptable, selon les points de vue) durant sa vie publique : la manifestation par Jésus du « thème le plus profond de sa prédication », de « son propre mystère », le mystère de son union au Père. Mystère « toujours présent » dans ses faits et gestes, et qui est la clé de tout, a résumé le cardinal ; soulignant que cet angle décisif est la pointe de l’argumentation de Ratzinger.

Martini a souligné une autre des leçons du livre : l’appel à lire la Bible « comme une unité et une totalité, la parole de Dieu cohérente dans toutes ses strates historiques ».

Il a également souligné la modernité de la démarche intellectuelle de Benoît XVI, qui utilise pleinement les acquis de la recherche historico-critique tout en niant à celle-ci le droit d’envahir tout le champ de la réflexion (et de détruire l’objet de son étude en le rendant incompréhensible)*.

JOSEPH DORE : LA STRUCTURE DU LIVRE

Après quoi Mgr Doré a exposé la structure du livre Jésus de Nazareth : une enquête montrant

- que Jésus situe sa propre personne dans une position « centrale » (il se présente comme étant la nouvelle Torah) ;

- centralité ancrée dans le caractère totalement unique de sa relation personnelle avec le Père ;

- unicité de Jésus qui appelle une réponse radicale de la part de ses disciples (il leur dit : « suis- moi » : c’est ce mot « moi » qui paraît une prétention blasphématoire aux grands-prêtres).

- Ce total (centralité + unicité + radicalité) est le fait, quasi-tangible, à partir duquel la personnalité de Jésus devient intelligible et cohérente sur le plan historique et sur le plan du mystère de foi : tout ce que l’on prend pour des énigmes ou des contradictions, dans le Nouveau Testament, se résout si on le regarde à partir de ce « point ».

Mgr Doré a souligné la profonde originalité de cette enquête : ici Josef Ratzinger ne s’en remet pas à l’enseignement du Magistère de l’Eglise, ni à la science historique, ni à la psychologie humaine (désirs-attentes) ; il part du donné néotestamentaire, transmis par des rédacteurs objectivement certains de ce qu’ils relataient, puis reçu par toutes les générations chrétiennes. Et il explique pourquoi on peut faire confiance à ce donné, prendre au sérieux le récit des disciples, comprendre pourquoi l’événement Jésus était révolutionnaire.

Quant à l’aspect parfois polémique du livre, Mgr Doré l’explique et le justifie : s’il y a des passages « cinglants » contre telle ou telle tendance interprétative des cinquante dernières années, c’est, de la part de Benoît XVI, l’élan de l'homme qui aime Jésus ; c’est aussi la réaction du spécialiste, indigné que l’on ampute l’histoire ou les textes ; et c’est « la sollicitude du pasteur, qui veut rendre aux gens l’accès à l’essentiel » : un accès qui avait été obstrué par certains. Avec Jésus de Nazareth, Josef Ratzinger fournit à chacun les moyens d’évaluer le sujet, et de prendre personnellement position…

(*) Effet dont on a eu l’exemple caricatural avec les séries télévisées de Prieur et Mordillat.

En lisant le livre de Benoît XVI - extrait également du Blog de Patrice de Plunkett

Le mauvais réflexe des "hommes pieux" :

Pages 235-236, le livre Jésus de Nazareth explique – d’une façon dérangeante – la parabole de l’enfant prodigue (Lc XV, 11-32), que Benoît XVI préfère nommer « la parabole des deux frères ». Il lui donne toutes ses dimensions. Le pape souligne ainsi que le discours du frère aîné (irrité par la générosité du père envers le cadet) exprime le mauvais réflexe des « hommes pieux, ceux qui sont ‘‘en règle’’ avec Dieu, selon l’expression de Grelot*. Grelot met en évidence la petite phrase : ‘‘Jamais je n’ai transgressé un seul de tes commandements’’. Pour les pieux, Dieu est avant tout la Loi ; ils se conçoivent dans une relation juridique à Dieu […] Mais Dieu est plus grand : il leur faut se convertir et passer du Dieu-loi au Dieu plus grand, le Dieu d’amour. […] Leur obéissance procédera d’une source plus profonde et elle gagnera donc en grandeur, en ouverture et en pureté, et surtout, elle gagnera en humilité… »

Aujourd’hui le légalisme a disparu en grande partie de la mentalité des gens "pieux". (Pas toujours au profit d’une foi plus profonde. L’autre semaine, au Salon du livre de Montaigu, une personne se déclarant « pratiquante » disait : « J’ai laissé tomber tous les dogmes et je ne me fie qu’à mes sentiments personnels ». Ce n’est pas un progrès).

Mais le réflexe légaliste subsiste dans certains milieux, qui ne sont pas les moins militants. Ce réflexe est une double erreur : en soi, et par rapport à la nouvelle évangélisation. L’évangélisation se définit par son objectif : toucher l’autre, l’aider à entrer en contact avec le Christ ; ce qui ne touche pas ne sert à rien - ou nuit. Or aujourd’hui, en Europe, l’idée que Dieu soit une « loi » répugne à la masse de nos contemporains**: presque personne ne veut croire en une « loi », divine ou humaine. Donc c’est parler dans le vide, que de présenter le christianisme sous la forme de prescriptions. Et les chrétiens n’ont pas le droit de parler dans le vide : leur mission est de rendre la foi chrétienne désirable aux yeux de gens qui l’ignorent.

Il faut en trouver le moyen. Les évangiles l’indiquent en toutes lettres : les chrétiens évangélisent par leur façon d’être et de vivre ; sinon ils n’évangélisent pas du tout.

(*) Pierre Grelot, Les paroles de Jésus-Christ, Desclée 1986.

(**) sauf les islamistes.

 

Sources:  Patrice de Plunkett

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.05.2007 - BENOÎT XVI - Eglise

 

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