La pensée lumineuse du pape Benoît XVI |
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Rome, le 22 octobre 2007 -
(E.S.M.) - La promulgation du Motu proprio
Summorum Pontificum doit combler notre espérance avec une reconnaissance
sans nom pour notre courageux Saint-Père Benoît XVI : vienne la paix
liturgique et l'unité entre tous les catholiques !
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Vienne
la paix liturgique et l'unité entre tous les catholiques !
La pensée lumineuse du pape Benoît XVI
LA LITURGIE ET LA MOBYLETTE
Le pape Benoît XVI, après Jean-Paul II, souhaite
remettre de l'ordre dans la liturgie. Pour ce faire, il publie
l'Exhortation post-synodale
Sacramentum Caritatis suivie par le
Motu Proprio "Summorum Pontificum". Aussitôt nos chers vieux
soixante-huitards, ex-Jocistes aigris
(Pour les plus jeunes : JOC = jeunesse ouvrière catholique), se
mettent à parler de "retour en arrière".
On proteste. Il est toujours de bon ton de protester quand on n'a plus
vraiment confiance dans le Seigneur et dans son Église. "C'est le refus des
acquis de Vatican II", dit un clerc en col roulé qui se croit encore dans le
vent, comme "autrefois", et qui entend protéger les tabous liturgiques de
son milieu d'appartenance sans même s'apercevoir qu'il fait très "folklo"
dans son costume d'ancien militant de l'ACO.
(Action Catholique
Ouvrière, le site officiel, du moins ce qu'il
en reste !)
Le souvenir des jours anciens s'accroche ainsi aux progressistes d'hier qui
sont devenus, sans s'en rendre compte, les intégristes
d'aujourd'hui. Ils aimeraient que revienne cette époque bénie et
exaltante où l'on célébrait l'Eucharistie autour de la table de cuisine
d'une HLM, avec soeur Ginette qui osait se mettre en civil. Mais ils
oublient de voir que, comme disait une vieille paroissienne à son curé qui
venait de liquider le maître-autel de l'église: "Ce ne sera jamais plus
comme avant".
C'est vrai : ce ne sera jamais plus "comme avant". Car une majorité de
fidèles souhaitent à présent davantage de dignité
en liturgie; il arrive même que des jeunes nés bien après le
Concile se prennent à apprécier la forme "extraordinaire" du rite romain
tellement elle leur apparaît célébrée avec plus de respect que les messes
paroissiales qui se prévalent du Concile. Et puis, les pèlerins viennent en
nombre à Rome écouter les catéchèses de Benoît XVI, la bête noire de nos
vieux ex-progressistes. Enfin, nombreux sont les catholiques qui aimeraient
réentendre et chanter le grégorien au cours des liturgies.
Dignité, beauté, respect des rites: autant de
choses que les néo-conservateurs ne peuvent pas comprendre, eux qui se sont
employé pendant des années à tout saboter, à imaginer "leur" révolution
liturgique.
Au milieu de ces nouvelles orientations qui se font jour dans l'Église de ce
XXIème siècle, le clergé d'hier ne veut pas s'éclipser. On le comprend. Mais
il continue avec une désarmante candeur à ressasser interminablement les
vieux slogans d'hier: "Les gens ne comprennent pas
le latin"; "Il faut rendre la messe plus
vivante"; "Il faut que les fidèles
puissent participer activement"; "Il
faut que les gens puissent voir ce qui se passe à l'autel"... etc.
Autant d'idées qui n'étaient pas fausses en elles-mêmes mais qui, coupées
d'une vision globale de la liturgie et donnant lieu à des applications
menées à la hussarde - comme disait feu le Cardinal Lustiger - furent à
l'origine de la crise liturgique que l'on sait.
Les vieux slogans d'hier ont cependant un avantage: ils permettent au clergé
"néo-tradi-hard" de ne pas s'interroger sur les vrais problèmes: chute de la
pratique dominicale, baisse alarmante du nombre des vocations sacerdotales
et religieuses... etc.
D'où cette question: dans quel monde vivent ces clercs ? Si en France
l'Église continue à s'enfoncer dans la crise, n'est-ce pas d'abord parce
qu'elle est encore trop souvent entre les mains de ces militants d'un autre
siècle qui refusent d'appliquer les directives
magistérielles, lesquelles sont autrement plus "modernes"
- puisqu'il faut être moderne - que leurs vieux principes ? Si la crise se
prolonge, n'est-ce pas parce que ces clercs et ces laïcs qu'on dit "engagés"
affectent de parler au peuple sans vouloir se rendre compte que le peuple ne
les écoute plus, tellement leurs discours sont décalés ? Les fidèles
préoccupés et inquiets de l'avenir de la liturgie, de la prière, de la
catéchèse, de leur foi, de l'Église, ne peuvent plus se reconnaître dans ces
clercs immobiles et souvent idéologues qui refusent de s'interroger sur les
vrais problèmes posés par la désertification des messes dominicales et des
séminaires diocésains, ou qui continuent à s'accrocher à une pastorale ayant
suffisamment donné les preuves de son inaptitude à répondre aux vrais
questions et à surmonter la crise actuelle.
Il est inquiétant de voir avec quelle mauvaise foi
ces clercs sexagénaires qui brassent avec une désarmante opiniâtreté les
idées d'un autre siècle, sont aujourd'hui devenus capable de travestir
la pensée lumineuse de Benoît XVI. Ainsi, quand
le pape explique comment comprendre Vatican II pour mieux en appliquer les
principes, ils crient à la trahison du Concile. Quand le pape autorise la
célébration du rite romain sous sa forme "extraordinaire", ils brandissent
le spectre d'un retour inconditionnel au latin et d'une division au sein de
l'Église. Quand le pape Benoît XVI demande que les
rites soient respectés et dignement accomplis, ils crient à la
violation du principe de "participation active" des fidèles à la liturgie et
à la ruine des acquis du Concile. Quelle incroyable hypocrisie, chez ces
gens-là, dans leur soudaine référence à Vatican II, ce concile que, depuis
40 ans, ils n'ont guère respecté !
C'est donc une image ancienne de la liturgie - et, au-delà de la liturgie,
de l'Église aussi - qui est actuellement soutenue par les vieux états-majors
toujours en place dans nos diocèses. Comme s'ils avaient mal passé leur
puberté, ils continuent une interminable crise d'adolescence qui les conduit
à employer un discours totalement anachronique dont ne veulent plus les
jeunes générations de fidèles.
Leurs célébrations liturgiques, totalement décalées, ont quelque chose en
commun avec ces vieilles mobylettes que trafiquent les jeunes: elles font
beaucoup de bruit, fument tant qu'elles peuvent... mais n'avancent plus.
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
La promulgation du Motu proprio Summorum Pontificum doit combler notre
espérance avec une reconnaissance sans nom pour notre courageux Saint-Père
Benoît XVI : vienne la paix liturgique et l'unité
entre tous les catholiques !
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Sources: PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.10.2007 - BENOÎT XVI
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