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19 Avril 2005
 

Benoît XVI nous demande de nous laisser interpeler par le sacrifice du Christ

 

Cité du Vatican, le 22 mars 2008  - (E.S.M.) - Si Dieu est vie, il est aussi amour, entièrement, divinement. En conséquence, entrant dans la mort, il ne la transforme pas seulement en vie, mais en amour. Et c'est précisément ainsi que le pape Benoît XVI a conclu sa courte prière en suppliant Dieu de nous accorder la paix, la joie et l'amour.

Le pape Benoît XVI depuis le mont Palatin

Benoît XVI nous demande de nous laisser interpeler par le sacrifice du Christ

Évoquant les souffrances du Christ en ce soir du Vendredi Saint le pape Benoît XVI nous invite au silence religieux, à la méditation et la prière. Pouvons-nous rester indifférent devant un tel sacrifice, car comme nous le rappelle le Saint-Père il s'agit de la mort du Fils de Dieu. Dieu a voulu prendre notre condition d'homme, Il est devenu l'un des nôtres, un homme dit Benoît XVI, "vulnérable comme nous, jusqu'à mourir sur une croix".

A notre époque, constate le pape, de nombreuses personnes croient pouvoir se passer de Dieu et sont à la recherche d'une liberté qui l'exclut. Qu'avons-nous fait du message du Christ qui a offert sa vie pour racheter "toute l'humanité de l'ignorance de Dieu, du cercle de la haine et de la violence, de la servitude du péché".

Ensuite Benoît XVI a conclu cette courte prière en suppliant Dieu de nous accorder la paix, la joie et l'amour. Nous te Le demandons, Seigneur, mort et ressuscité le troisième jour. En ce Samedi Saint, jour de grand silence et en attendant la grande Lumière, comme nous y invite le pape, "restons en adoration devant la croix".

Texte intégral de la prière du Saint-Père


Chers frères et sœurs,

Nous avons à nouveau, cette année, parcouru le Chemin de Croix, la Via Crucis, évoquant avec foi les étapes de la Passion du Christ. Nos yeux ont revu la souffrance et l'angoisse que notre Rédempteur a dû supporter à l'heure de la grande souffrance, qui a marqué le sommet de sa mission terrestre. Jésus meurt sur la croix et gît dans le sépulcre. La journée du Vendredi Saint, empreinte de tristesse humaine et d'un silence religieux, se termine dans le silence de la méditation et de la prière.

En rentrant à la maison, nous aussi, nous nous frappons la poitrine, en repensant à ce qui s'est passé, comme ceux qui assistèrent au sacrifice de Jésus. Peut-on peut-être rester indifférent devant la mort du Seigneur, du Fils de Dieu ? Il s'est fait homme pour nous, pour notre salut, pour pouvoir souffrir et mourir.

Frères et sœurs, tournons aujourd'hui notre regard, souvent distrait par des intérêts terrestres dispersés et éphémères, vers le Christ. Arrêtons-nous pour contempler sa croix. La croix source de vie est une école de justice et de paix et patrimoine universel de pardon et de miséricorde. Elle est la preuve permanente d'un amour charitable et infini qui a poussé Dieu à se faire homme, un homme vulnérable comme nous, jusqu'à mourir crucifié.

A travers le chemin douloureux de la croix, les hommes de tous les temps, réconciliés et sauvés par le sang du Christ, sont devenus amis de Dieu, fils du Père céleste. « Ami », c'est ainsi que Jésus appelle Judas, et il lui adresse un dernier appel dramatique à la conversion. Il nous appelle chacun « ami », car il est un véritable ami pour chacun. Nous ne réussissons malheureusement pas toujours à percevoir la profondeur de cet amour infini que Dieu nourrit pour nous, ses créatures. Pour Lui, il n'y a pas de différences de races ni de cultures. Jésus Christ est mort pour affranchir l'humanité tout entière de l'ignorance de Dieu, du cercle de la haine et de la violence, de l'esclavage du péché. La Croix fait de nous des frères et sœurs.

Mais demandons-nous, maintenant, ce que nous avons fait de ce don. Qu'avons-nous fait de la révélation du visage de Dieu en Jésus Christ, de la révélation de l'amour de Dieu qui triomphe de la haine ? De nombreuses personnes, à notre époque également, ne connaissent pas Dieu et ne peuvent pas le trouver dans le Christ crucifié. Beaucoup sont à la recherche d'un amour ou d'une liberté qui exclut Dieu. Beaucoup croient ne pas avoir besoin de Dieu.

Chers amis, après avoir vécu ensemble la Passion de Jésus, laissons-nous interpeller, ce soir, par son sacrifice. Laissons-le mettre nos certitudes humaines en crise. Ouvrons-lui notre cœur. Jésus est la vérité qui nous rend libres d'aimer. N'ayons pas peur : en mourant, le Seigneur a détruit le péché et sauvé les pécheurs, c'est-à-dire nous tous. L'apôtre Pierre écrit : Jésus « a porté lui-même nos fautes dans son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice » (1 P 2, 24). Voilà la vérité du Vendredi Saint : sur la croix, le Rédempteur a fait de nous des fils adoptifs de Dieu, il nous a créés à son image et à sa ressemblance. Restons donc en adoration devant la croix.

O Christ, donne-nous la paix que nous cherchons, la joie à laquelle nous aspirons, l'amour qui comble notre cœur assoiffé de l'infini. Nous t'en prions, ce soir, Fils de Dieu, mort pour nous sur la croix et ressuscité le troisième jour. Amen.

Après la bénédiction apostolique :

Bonne nuit à tous ! Merci de votre patience sous la pluie ! Bonne Pâque à tous !

L'amour convertit la mort en vie (Suite de la méditation à partir de notes de cours personnels, dont vous pourrez lire la première partie sur le lien: Élargissons l'homélie de Benoît XVI sur la puissance victorieuse du Christ

Jusqu'à la venue du Christ, la mort était une réalité humaine, et humains aussi étaient les sentiments, même très généreux et désintéressés qu'un homme pouvait verser dans sa mort (Cf. Rm 5-7). Avec le Christ, nous sommes devant la mort d'un Homme-Dieu, et devant l'amour divin lui-même. Que cet amour soit au cœur du sacrifice du Christ sur la croix, change vraiment toutes choses. Cependant pas plus que la grâce ne détruit la nature. Dieu en s'emparant d'une réalité humaine ne la défigure, ne la dénature. Elle ne garde pas seulement ses apparences, mais encore son sens et sa valeur profonde. Dieu les maintient, il les prend comme point de départ et il les accomplit.

La mort du Christ est la mort véritable d'un homme véritable. Jésus meurt aussi réellement et son sang coule aussi véritablement que celui de tout homme à qui l'on aurait percé les mains, les pieds et le côté, et ce sacrifice entraîne pour lui des souffrances aussi atroces que pour tout homme placé dans des conditions similaires (II n'est pas défendu de penser qu'en raison des sentiments qui habitent le Christ et de la perfection de son amour, ses souffrances même physiques furent incomparablement plus grandes que celles des autres hommes.) Et cependant, quel chrétien éclairé par la foi prétendrait devant la croix qu'il n'y a là rien de plus et rien d'autre qu'une mort d'homme et qu'une effusion de sang humain ?

Le Christ est Dieu, et la plénitude d'un amour divin, s'emparant de sa mort d'homme, peut lui conférer une portée et une valeur qui transcendent celles de n'importe quel sacrifice humain. De même, le sang du Christ n'est pas seulement le sang d'un homme mais celui d'un Dieu ; et c'est pourquoi sa valeur et sa vertu ne peuvent être comparées à celles d'aucun autre sang. Ce que le sang des autres victimes ne pouvait signifier et obtenir qu'au prix d'une fiction légale — l'expiation, le pardon ; — le sang du Christ le signifie et l'obtient en vérité. Son sang restaure et scelle définitivement l'Alliance de l'humanité entière avec Dieu.

Nous avons toujours tendance à considérer la vie comme une valeur absolue, alors qu'elle n'est, même pour un homme, qu'une valeur relative. Il en va de même de la vie humaine du Christ si on la compare à ce à quoi elle est ordonnée et sacrifiée. Si précieuse qu'elle soit, elle ne l'est pas — au moins au plan du salut — autant que sa mort, puisque celle-ci, en réalisant le plus grand amour, donne à la vie son sens dernier, l'accomplit, lui confère sa plénitude de fécondité.

La mort : exigence de l'amour

Nous commençons à entrevoir les vraies données du problème à résoudre.

Lorsqu'un homme offre sa vie en sacrifice il ne peut empêcher que ce sacrifice n'entraîne sa mort. Lorsque Dieu, dans la personne du Christ, s'offre en sacrifice, sa vertu divine fait que la mort qu'il assume est convertie en vie. Dieu est vie, et tout ce qu'il touche, fût-ce la mort elle-même, devient vie. Plus une réalité même apparemment négative contient d'amour, plus elle est apte par le changement de signe que Dieu réalise en l'assumant, à devenir positive, c'est-à-dire porteuse de vie.

Or, si Dieu est vie, il est aussi amour, entièrement, divinement. En conséquence, entrant dans la mort, il ne la transforme pas seulement en vie, mais en amour. Tel est le cas du Christ donnant sur la croix sa vie par amour. C'est là le plus grand acte de charité de sa vie entière ; c'est « le fruit de sa volonté humaine la plus libre et d'une incomparable communication à cette volonté, du mystère de Dieu charité. Dans cet acte, l'amour infini et éternel de Dieu fait irruption dans la création et dans l'histoire. Cet amour comporte le sacrifice de tout ce qu'il peut sacrifier et finalement de sa vie même. C'est donc d'abord en Dieu qu'est un tel amour des hommes qui va jusqu'au sacrifice pour eux du Fils même de Dieu (P. FÉRET) ».

Et s'il va jusqu'au sacrifice de tout ce qu'il peut sacrifier, c'est que, par nature, l'amour est indivisible. Il est à la fois une totalité et une exigence. Il n'est, qu'à la condition d'être lui-même, c'est-à-dire sans limite, sans fin, trop grand, extrême. « Ayant aimé les siens... il les aima jusqu'à la fin (13.1) », jusqu'à l'extrême de l'amour. Il n'y avait pas moyen, même pour Dieu, oserait-on dire, d'être fidèle à l'amour autrement. L'amour ne sauve qu'en étant lui-même, c'est-à-dire absolu. S'il n'allait pas jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême du sacrifice, jusqu'à la mort, il ne serait plus l'amour.

Ce n'est donc pas la nécessité d'ajuster la réparation à la dimension de l'offense (bien que seule la mort du Christ permette aux hommes de « réaliser » quelque chose de l'infinie malice du péché) qui a fait choisir à Dieu pour son Fils le sacrifice de la croix ; mais, tout à l'inverse, la volonté de révéler aux hommes l'Amour divin, en le leur manifestant sous la seule forme qui ne le trahisse pas. Dès lors, la croix ne peut être envisagée autrement que comme le sommet de l'amour. Tout l'amour du Christ, toutes ses manifestations, toutes ses puissances sont enfermés là ; et si le Christ a voulu que sur la croix son cœur fût transpercé, c'est pour libérer d'un seul coup l'amour divin et humain qui y était contenu et qui, dans sa surabondance, aspirait à s'épancher sur le monde :

« Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé (Lc 12.49)! »

On saisit donc comment, prenant ce qui venait de l'homme: la mort, marquée du signe négatif du péché, Dieu, en la faisant sienne, l'a marquée de son signe positif.

En un certain sens du moins, il est aussi vrai de dire que sur la croix il y a une mort et qu'il n'y a plus de mort. La mort est notre fait, mais entre les mains de Dieu elle devient vie et source de vie. Jaillissant du foyer de l'amour, le sang devient principe d'union et d'alliance éternelles.

Ainsi, là où nous voyons la mort, Dieu voit la vie. Là où nous voyons le péché, Dieu voit en même temps l'amour qui en triomphe. Là où nous voyons le sang répandu, Il voit dans ce même sang, le ciment de l'Alliance.

Le sang, la mort... voilà ce que le Christ reçoit des hommes, au sein du mystère de l'Incarnation et de la Rédemption. Il y verse son amour et nous les offre, transsubstantiés en Alliance et en Vie.

On comprend dès lors que la mort du Christ ne puisse être assimilée aux autres sacrifices sanglants et que, défendu en toute autre circonstance, ce sacrifice soit permis ici. L'amour divin n'a pas seulement tout transformé en lui-même, il convertit la mort en vie, et absorbe la mort dans sa victoire. Il a trouvé dans le sacrifice du Christ une possibilité qui jamais plus ne se reproduira, d'une communication sans limites.

Jamais plus l'amour divin n'aura à sa disposition une humanité qui puisse l'assumer et l'exprimer en plénitude. Jamais plus l'infini de l'amour, « le plus grand amour (15.13) » ne rencontrera dans une nature humaine une possibilité de le contenir et de le vivre sans le trahir, sans en retrancher quoi que ce soit.

Lorsque saint Jean écrit dans son Épître : « A ceci nous avons connu l'amour (1 Jn 3.16) », c'est cela qu'il veut dire. La révélation de l'amour divin dans le Christ crucifié est doublement miraculeuse : elle suppose tout d'abord que la plénitude de l'amour, comme la plénitude de la divinité habitent cet homme qui a nom Jésus ; et ensuite, qu'à travers cet acte par lequel il « a donné sa vie pour nous (On remarquera que dans saint Jean c'est presque toujours en termes de « vie » qu'il est parlé de la mort du Christ. Il ne « meurt » pas pour nous ; il « donne », ou « offre sa vie » pour nous). » la plénitude de l'amour divin nous soit révélée et communiquée.

Si, à méditer ces choses, on saisit pourquoi Dieu, ayant tant aimé le monde, a « donné son Fils unique (3.16) », on perçoit aussi comment les autres réalités incluses dans ce sacrifice gardent leur importance et leur valeur.

En effet Jean, rappelant les paroles du Maître qui éclairent la mort de la lumière de l'amour, a vu aussi de manière constante dans cette mort, le sacrifice pour le péché (1 Jn 2.2). C'est donc que le sacrifice sanglant garde à ses yeux sa valeur, et la signification que de tout temps il a eue. Si la mort du Christ est un sacrifice et une mort d'amour, elle est aussi un sacrifice et une mort pour le péché.

Jésus-Christ le juste, c'est lui qui est victime de propitiation pour les péchés (1 Jn 2.2-Cf. 1 Jn 4.10).

Ce soir le pape Benoît XVI présidera la Veillée Pascale que vous pourrez suivre en direct sur  la Télévision vaticane - Télévision KTO.

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Sources : E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.03.2008 - T/Semaine sainte

 

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