Benoît XVI à l'Angelus : Carême en temps de crise |
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Le 22 février 2010 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI dans son commentaire, au moment de l’Angelus, n’a
pas manqué de
souligner des
traits qui font
toute
l’actualité de
cette mise à
l’épreuve, en
présence du
Tentateur
lui-même. Ne
l’oublie-t-on
pas un peu trop
souvent,
celui-là?
France
catholique
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI à l'Angelus : Carême en temps de crise
Par Gérard Leclerc
Le 22 février 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Le cycle liturgique nous fait revivre chaque année le même parcours, qui
nous ramène aux étapes et aux textes qui, depuis les origines, déterminent
le développement de la vie chrétienne. Ce n’est pas du ressassement, c’est
au contraire un exercice spirituel qui oblige à sortir de soi-même, de ses
habitudes et conformismes, ses préjugés, pour se remettre en cause, dans un
décapage nécessaire. De ce point de vue, l’évangile du premier dimanche de
Carême intervient toujours comme un moment privilégié, en nous confrontant
au récit des tentations du Christ au désert. Benoît XVI dans son
commentaire, au moment de l’Angelus, n’a pas manqué de souligner des traits
qui font toute l’actualité de cette mise à l’épreuve, en présence du
Tentateur lui-même. Ne l’oublie-t-on pas un peu trop souvent, celui-là? On
en nie même l’existence, ce qui est un comble eu égard au scandale du mal
dans l’Histoire !
Le Tentateur a même la liberté de « déstabiliser » le Fils de Dieu, ce à
quoi il ne parviendra pas, évidemment. Mais c’est la volonté de Dieu
lui-même qui a permis cette rencontre, le Christ prenant sur lui toute notre
condition, « hormis le péché » bien sûr, mais non sans affronter le Malin,
celui qui s’oppose à notre salut et que seule la grâce du Rédempteur peut
réduire à l’impuissance. Saint Luc nous dévoile la stratégie satanique, qui
vise à toucher ce qui en nous est le plus sensible à des manœuvres
d’enveloppement et de séduction. Tout d’abord, la satisfaction de notre être
sensible, prêt à basculer dans la jouissance, au mépris de notre destinée
surnaturelle. Mais c’est sans doute le premier degré de la tentation, au
fond le moins subtil.
Autrement décisif apparaît l’attrait du pouvoir, ce que les philosophes
appellent la volonté de puissance, celle qui nous rend « comme des dieux
», selon la Genèse. Dans la même ligne, la troisième tentation conduit au
terme du processus, en proposant à cette volonté l’illusion d’agir sur Dieu
lui-même ! La réponse cinglante de Jésus : « Tu ne tenteras pas le
Seigneur ton Dieu » marque la défaite du démon. Mais c’est à nous que
l’évangile s’adresse pour actualiser la leçon. En temps de crise, il y a
peut-être un sens particulier aux tentations. N’est-ce pas le goût immodéré
de la consommation, de la course effrénée à la puissance et, subrepticement,
le désir d’effacer Dieu de la vie sociale, en se faisant législateur suprême
soi-même qui constituent les ressorts profonds de la tourmente mondiale ? En
ce cas, notre Carême prendrait une dimension singulière, en obligeant à
envisager par le haut toutes les causes d’une crise qui, ainsi que l’indique
l’étymologie du mot, conduit à un jugement radical quant à nos
responsabilités.
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Angelus de Benoît XVI : le Carême, temps de renouvellement spirituel
Sources : France
catholique
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.02.2010 -
T/Méditations
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