Mgr Louis Simonneaux, évêque émérite
du diocèse de Versailles, est décédé |
|
Le 22 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Monseigneur Louis Simonneaux, évêque émérite du diocèse de Versailles est
décédé ce jour à Versailles à la maison de retraite Saint-Louis. Ses
obsèques seront célébrées à la cathédrale Saint-Louis à Versailles le 29
janvier à 14h30.
|
Mgr Louis Simonneaux
Mgr Louis Simonneaux, évêque émérite
du diocèse de Versailles, est décédé
Le 22 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Monseigneur Louis Simonneaux, évêque émérite du diocèse de Versailles est
décédé ce jour à Versailles à la maison de retraite Saint-Louis. Ses
obsèques seront célébrées à la cathédrale Saint-Louis à Versailles le
mercredi 28 janvier à 14h30.
Pendant 21 ans, évêque du diocèse de Versailles (de 1967 à 1988), il s’était
retiré ensuite à Rennes dans son diocèse d’origine. 17 ans, plus tard, il
revenait s’installer en Yvelines dans la maison de retraite Saint-Louis
qu’il avait créé pour les prêtres anciens.
PORTRAIT
Né le 19 janvier 1916 à Servon-Sur-Vilaine près de Rennes (Ille-&-Vilaine).
Etudes au grand séminaire de Rennes (1933-35), au Séminaire Français de Rome
et à l‘Université Grégorienne (1935-37). Parti à la guerre comme
sous-lieutenant dans l‘Infanterie, sa participation aux combats en Sarre et
sur la Somme lui valut une citation et la Croix de guerre avec palme. Fait
prisonnier le 18 juin 1940, il ne fut libéré qu’en juin 1945. Interné à
l‘Oflag IV D à Dresde, il y continua son séminaire sous la direction de
prêtres prisonniers et de Jean Guitton dont il devint le disciple. A son
retour en France, licence en théologie, certificats de Lettres à l‘Institut
Catholique de Paris, commencement d‘un doctorat sur Tyrell et le modernisme.
Ordonné prêtre le 10 mars 1946 à Notre-Dame de Paris par le Cardinal Suhard.
De 1947 à 1962, il fut aumônier des étudiants à Rennes et l‘initiateur des
pèlerinages d‘étudiants de l’Ouest vers Chartres et le premier aumônier de
Pax Christi à Rennes. 15 juin 1962, le Cardinal Roques le nomma Vicaire
Général, responsable du catéchuménat, de l‘aumônerie de l‘enseignement
public, du monde scolaire et universitaire, des missions diocésaines, de Pax
Christi, de la Commission du denier du Culte, de la création d‘un secteur de
mission ouvrière à Redon, de l‘aumônerie du patronat chrétien.
26 juin 1963, Paul VI, nouvellement élu, le fit prélat.
Nommé évêque de Versailles par Paul VI, le 30 septembre 1967, il prit
possession de son siège le 21 novembre, et fut consacré à la cathédrale
St-Louis de Versailles le 26 novembre 1967 par le Cardinal Gouyon,
archevêque de Rennes. Au sein de la conférence épiscopale il fut membre de
la commission du monde scolaire et universitaire (1967-76)
et de la
commission de la famille (1976-88). A ce titre, il participa au synode
romain de 1980 sur la famille. D‘octobre 70 à novembre 1974, il fut membre
du Conseil permanent de l‘épiscopat. Sentant la limite de ses forces, il
demanda au Pape Jean-Paul II un coadjuteur qui fut nommé le 23 décembre 1986
en la personne de Mgr Jean-Charles Thomas, évêque d‘Ajaccio. Ayant assuré la
relève, Mgr Simonneaux, âgé de 72 ans, fit ses adieux au diocèse dans la
cathédrale St-Louis, le 5 juin 1988 et se retira à Rennes.
Paru dans le livre Les évêques de Versailles de Dominique Grascoeur
Mgr Louis Simonneaux avait accueilli favorablement les demandes exprimées
par des fidèles du diocèse de Versailles et se fondant sur les dispositions
de l’indult concédé le 3 octobre 1984 par le pape Jean-Paul II relatifs à
l’usage du missel romain selon l’édition typique de 1962 a autorisé que soit
autorisée une célébration selon le rit de St Pie V
DEVISE
“In evangelium pacis” avec l‘Evangile de paix
cf. Ep 6, 15 “Tenez-vous debout avec aux pieds le zèle à annoncer l‘Evangile
de la paix“.
CARACTERISTIQUES DE L’EPISCOPAT
Mgr Simonneaux a organisé le nouveau diocèse de Versailles issu de la
restructuration des diocèses de la région parisienne en 1966
(création des
quatre zones pastorales). Il a mis en œuvre dans le diocèse les décisions
et les orientations du Concile Vatican II : convocation et mise en route du
conseil presbytéral, création de conseils pastoraux locaux, d‘un Conseil
diocésain des Affaires économiques, appel à la collaboration de laïcs dans
des postes de gestion et de responsabilité (économe diocésain, responsable
diocésaine de pastorale sacramentelle et liturgique), engagement des laïcs
dans la catéchèse et les aumôneries de Lycées (4 à 5 000), développement du
catéchuménat, restauration du Diaconat permanent (seize diacres et quatre
ministres institués en 1988) et de l‘Ordo Virginum
(huit vierges consacrées
en 1988), mise en route de filières de formation pour les animateurs laïcs,
accueil des courants du Renouveau charismatique. En 1973, il accueillit à Blaru les Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.
Pour répondre aux besoins d‘une population toujours plus nombreuse, il
construisit 27 lieux de culte (14 églises et 13 relais paroissiaux). Pour
assurer une retraite décente aux prêtres et aux religieuses âgés, il fonda
la Maison St-Louis, située près du Grand Séminaire de Versailles. Pour
accueillir les personnes sans domicile fixe dont le nombre grandissait, il
soutint la construction de l‘hôtel social St-Yves par le Secours Catholique
dans la propriété du grand séminaire. Dans les années 68, il eut à subir la
crise du sacerdoce (18 prêtres quittèrent le ministère) et celle des
vocations (fermeture du grand séminaire). Une légère reprise lui permit
d‘envisager la possibilité de le rouvrir et il créa en septembre 1987 une
année préparatoire à l‘entrée au séminaire. Il dut affronter en novembre
1986 la crise intégriste, avec l‘occupation de l‘église de Port-Marly. Au
cours de la dernière messe chrismale qu‘il concélébra, le 29 mars 1988 à Vélizy, avec le presbyterium, il concluait ainsi la rétrospective de ses 21
ans d‘épiscopat : “Ma confiance en Dieu pour l’avenir du diocèse n’est pas
dans l’immobilisme, mais dans l’aventure. Une aventure de la Foi au Christ
qui nous a tous consacrés par l’onction pour porter la bonne nouvelle du
Salut. Avancez au large !”
Population du diocèse 1967-1988 : 687 827 h. - 1 298 340 h.
Ordinations presbytérales : 65 prêtres, 3 par an en moyenne
Ordinations diaconales : 15 diacres permanents
ENTRETIEN EN 2005 :
« Ne pas se faire mousser. Rester dans l’humilité, les autres font le
travail »
En 2005, 17 ans après s’être retiré à Rennes, Mgr Simonneaux revenait
s’installer dans les Yvelines dans la maison de retraite saint Louis à
Versailles. Sources, le journal du diocèse, l’avait rencontré. (Paru dans
Sources n°194, mars 2005)
Depuis votre départ comme évêque de Versailles,
quelles ont été les occupations et préoccupations d’un évêque en retraite à
Rennes ?
En 88, quand j’ai quitté le diocèse de Versailles, je me suis détaché tout
de suite des responsabilités. Prendre sa retraite, c’est facile. On reçoit
des missions sans responsabilité. On est immédiatement missionnaire et à
taille humaine. Je suis donc devenu aumônier d’une clinique près de chez moi
à Rennes pendant 7 ans. J’avais des laïcs avec moi. J’assurais aussi des
conférences dans un centre spirituel : chaque semaine, je parlais de la
Bible à une cinquantaine de personnes. J’ai aussi suppléé l’évêque de Rennes
en assurant des confirmations, des bénédictions de cloches et d’orgues de
St-Malo à Redon. Les dimanches ordinaires, je disais la messe chez les
clarisses qui étaient mes voisines.
A l’époque où vous étiez évêque de Versailles, vous
avez fondé la maison de retraite Saint-Louis, saviez vous déjà que vous y
reviendriez ?
Pas du tout. J’ai créé cette maison car il fallait faire quelque chose pour
nos prêtres anciens. Il n’y avait pas grand chose dans le diocèse pour les
accueillir : deux lieux pour 6 prêtres chacun. On n’avait pas les moyens
mais nous avions le terrain de l’ancien grand séminaire et l’union faisant
la force, les religieuses du Bon Sauveur nous ont aidés à bâtir. C’est une
grande maison avec 20/25 places pour les prêtres et surtout elle peut aussi
accueillir des religieuses et des laïcs. C’est très important pour moi. Cela
fait une variété de soutien réciproque. C’est pourquoi, ne pouvant plus
vivre seul à Rennes, j’ai choisi d’entrer dans une maison de retraite comme
celle-là.
Comment se passe ce changement de vie ?
Cela fait 2 mois que je suis arrivé et ce n’est pas si facile. On ne
transplante pas un vieil arbre en lui demandant de repartir. De repartir
d’une vie de solitaire à une vie communautaire. De casser ses vieilles
habitudes, accepter une maison qui a ses règles. Mais « quand tu sera vieux,
un autre te ceindra et te conduira là où tu ne veux pas aller » saint Jean.
Alors à moi de l’appliquer. Quand on est vieux, on doit céder par la nature
ou par nos frères ! J’ai d’ailleurs revu des prêtres. Je les retrouve avec
une joie fraternelle.
Vous venez d’avoir 89 ans, vous prenez en quelque
sorte une deuxième retraite ?
A 89 ans, j’ai maintenant la responsabilité de la prière, de l’eucharistie.
Cela occupe toutes mes journées. Le bréviaire, le chapelet, la prière
personnelle. Cela me ramène à une vie plus monastique que missionnaire. Elle
suffit à occuper un homme par rapport à Dieu. Offrir sa vie à Dieu, offrir
le monde à Dieu. Je suis l’actualité. J’ai été prisonnier 5 ans en
Allemagne, je comprends et j’offre la vie du monde actuel. A un certain âge
il y a inadaptation aux nouveautés. Quand je vois tous les changements,
j’admire mes frères évêque qui portent maintenant les responsabilités.
Recueillis par Bénédicte Bergeron
Sources : catholique-versailles
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.01.2009 -
T/Eglise |