Benoît XVI et la transformation de la
foi-espérance chrétienne dans les temps modernes |
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Cité du Vatican, le 21 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Nicola Bux commente la partie de l’Encyclique “Spe Salvi” du
Pape Benoît XVI consacrée à « La transformation de la foi-espérance
chrétienne dans les temps modernes ».
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Benoît XVI et la transformation de la
foi-espérance chrétienne dans les temps modernes
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Marx, liberté et Parole de Dieu
Le 21 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Dans la partie de l’Encyclique “Spe
Salvi” consacrée à « La transformation de la foi-espérance chrétienne
dans les temps modernes », le Pape Benoît XVI fait l’observation
suivante : « Marx n'a pas seulement manqué de penser les institutions
nécessaires pour le nouveau monde – on ne devait en effet plus en avoir
besoin. Qu'il ne nous en dise rien, c'est la conséquence logique de sa façon
d’envisager le problème. Son erreur est plus en profondeur. Il a oublié que
l'homme demeure toujours homme. Il a oublié l'homme et il a oublié sa
liberté. Il a oublié que la liberté demeure toujours liberté, même pour le
mal. Il croyait que, une fois mise en place l'économie, tout aurait été mis
en place. Sa véritable erreur est le matérialisme: en effet, l'homme n'est
pas seulement le produit de conditions économiques, et il n'est pas possible
de le guérir uniquement de l'extérieur, en créant des conditions économiques
favorables » (n° 21).
Cette idéologie est possible seulement si on ignore la Sainte Écriture :
pour cela, tout au long des siècles, certains catholiques y ont cédé,
considérant même qu’elle était compatible avec la foi et l’espérance
enseignées par le Christ. C’est pourquoi le Saint-Père déclare Benoît XVI ;
« Ainsi, nous nous trouvons de nouveau devant la question: que
pouvons-nous espérer ? Une autocritique de l'ère moderne dans un dialogue
avec le christianisme et avec sa conception de l'espérance est nécessaire.
Dans un tel dialogue, même les chrétiens, dans le contexte de leurs
connaissances et de leurs expériences, doivent apprendre de manière
renouvelée en quoi consiste véritablement leur espérance, ce qu'ils ont à
offrir au monde et ce que, à l'inverse, ils ne peuvent pas offrir. Il
convient qu’à l'autocritique de l'ère moderne soit associée aussi une
autocritique du christianisme moderne, qui doit toujours de nouveau
apprendre à se comprendre lui-même à partir de ses propres racines »
(n° 22).
Les catholiques savent que cette autocritique est possible, si on la compare
avec la parole de Jésus qui a révélé précisément le mystère de Dieu qui est
Père, et de l’homme qui est son fils. Certainement, après le Concile Vatican
II, on devait la remettre en valeur et en faire le pivot de la comparaison
permanente de notre vie, chose que le récent
Synode a réaffirmée. Écouter en conséquence la
Parole, la lire, la méditer, veut dire se convertir jour après jour.
Malheureusement, la conversion comme aboutissement de la confrontation avec
la Bible est une chose rare, en raison de l’importance de l’intellectualisme
et du spiritualisme qui fleurissent dans les nombreuses « écoles de la
Parole » et dans les « lectiones divinae ». Alors, faisons
l’autocritique pour voir de quelle manière on en est arrivé à considérer la
Sainte Écriture selon la vision protestante qui voit la Parole de Dieu
étrangère à l’Église, de sa tradition vivante dans le magistère, comme
toujours le Concile l’a redéfini dans «
Dei Verbum ».
Par exemple, l’insistance avec laquelle certains biblistes et pasteurs
voudraient que tous les chrétiens lisent la Bible, ignore le fait que la
lecture en général, en ces temps de l’informatique, est devenue toujours
plus rare, et que de nombreuses pages sont difficiles, et ont besoin d’être
replacées dans leur contexte, et commentées. Avec un peu de réalisme, il
suffirait de recourir à la tradition bimillénaire de l’Église Catholique qui
a privilégié la lecture « liturgique », c’est-à-dire à la Messe : que
l’on pense aux Capitulaires avec les épîtres choisies préparées par Saint
Jérôme, qui était un spécialiste de l’Écriture, et à l’Ordo Lectionum
de la liturgie actuelle.
Mais il y a plus. Les Pères s’étaient posés la question de la lecture de
l’Écriture par les catéchumènes et par les fidèles, et ils l’ont résolue.
Comment ? Prenons l’exemple de saint Cyrille – grand catéchète
(eh oui, parce que l’Écriture a besoin de catéchèse !)
– qui observe : « En apprenant et en professant la foi, tu embrasses et
tu retiens seulement ce qui t’est proposé à présent par l’Église, et est
garanti par toutes les Écritures. Mais tous ne sont pas en mesure de lire
les Écritures. Certains en sont empêchés par leur incapacité, d’autres par
des occupations diverses. Voilà pourquoi, pour empêcher que l’âme ne souffre
de cette ignorance, tout le dogme de notre foi est synthétisé en peu de
phrases… Cherche à bien retenir par cœur le Symbole de la foi. Il n’a pas
été fait selon des caprices humains, mais il est le résultat du choix des
points les plus importants de toute l’Écriture… Toute la somme de doctrine
qui se trouve dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament »
(Catéchèse 5 sur la foi et le Symbole, 12: PG 33, 519-520).
Quel exemple de réalisme !
Ainsi, après avoir écouté la Parole de Dieu à la Messe, la récitation du
Symbole devient presque une révision synthétique. C’est avec cette méthode «
patristique » qu’ont été réalisés le
Catéchisme de l'Église catholique et son
Compendium, qui mériteraient d’être finalement acceptés comme
« L’instrument » le plus adapté pour lire et
pour comprendre la Sainte Écriture, et pour préparer les homélies,
avec l’aide, pourquoi pas ?, des images que l’art sacré a produites,
véritable catéchèse et « Bible des pauvres ».
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.11.2008 -
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