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19 Avril 2005
 

Synode des évêques du Moyen-Orient : 12e Congrégation générale en présence de Benoît XVI

 

Le 21 octobre 2010 - (E.S.M.) - Ce matin, le pape Benoît XVI a reçu en audience les quatre Délégués fraternels intervenus au cours de la Douzième Congrégation Générale.

Le pape Benoît XVI

Synode des évêques du Moyen-Orient

12ème Congrégation générale : Présentation de la LISTE UNIFIÉE DES PROPOSITIONS

DOUZIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (JEUDI 21 OCTOBRE 2009 - MATIN) - SUITE

Le 21 octobre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce matin, le pape Benoît XVI a reçu en audience les quatre Délégués fraternels intervenus au cours de la Douzième Congrégation Générale.

AUDITION DES DÉLÉGUÉS FRATERNELS (II)

Au cours de la Douzième Congrégation Générale sont intervenus les Délégués fraternels suivants, dont les interventions sont parvenues après la clôture du précédent Bulletin:

- S. Ém. Emmanuel ADAMAKIS, Métropolite de France (FRANCE)
- S. G. Munib YOUNAN, Évêque de l'Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte, President de la Federation Lutherienne Mondial (ISRAËL)


Nous publions ci-dessous le résumé des interventions des Délégués fraternels:

- S. Ém. Emmanuel ADAMAKIS, Métropolite de France (FRANCE)

Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée m'a prié de vous faire parvenir, au nom du Patriarcat Œcuménique de Constantinople et Église sœur, tous ses vœux de réussite à l'occasion de la tenue, ces jours-ci, du Synode des Évêques pour le Moyen-Orient.
Le Moyen-Orient intrigue tout comme il fascine. Il est la propriété de tous et ne souffre pas l'exc1usivité. Terre sacrée, elle est d'autant plus sainte que, pour nous chrétiens, c'est dans cette région du monde qu'il a plu à Dieu de nous offrir la plus incroyable des promesses, celle de la Résurrection. Cette terre, premier témoin à travers les âges de l'œuvre salvifique du Christ, participe néanmoins de ce que le penseur Pascal décrivait comme son agonie à travers les âges. En effet, l’actualité ne cesse de nous rappeler les divisions, les séparations, les souffrances quotidiennes auxquelles certaines franges de la population sont soumises, et, au premier titre desquelles les chrétiens de la région.

Nous ne pouvons que nous féliciter de la tenue de cette assemblée spéciale du Synode des Évêques consacré au Proche-Orient. Le monde attend de cette réunion un message fort, que des actes concrets soient posés. Il en va non seulement de la responsabilité de l'Église Catholique en tant qu'elle est l' organisatrice d'un tel Synode, mais bien de chacune des Églises qui participent au titre de «Délégués fraternels », dans la transcendance de nos différences et auxquels il fut explicitement enjoint de prendre une part active à la discussion.
Dès lors, nous souhaiterions appuyer deux axes nous semblant essentiels.
Le premier concerne la disparition progressive du christianisme au Moyen-Orient.

Comment pérenniser la présence des chrétiens dans la région au vu de nos dialogues bilatéraux? Le document de travail du Synode, l 'Instrumentum Laboris, rappelons-le, fut rendu public par le Pape Benoît XVI lors de son déplacement officiel à Chypre, en juin 2010. Il s'agit donc d'un signe adressé non seulement aux orientaux catholiques, mais aussi à l'Église Orthodoxe et à ses fidèles. À cet égard, il convient de rappeler l'importance de la présence orthodoxe à l'intérieur des sociétés orientales. Ainsi, le pluralisme local doit-il être en mesure de faire avancer nos différentes initiatives de dialogue et de se matérialiser en autant de coopérations nécessaires et utiles pour le bien d'un plus grand nombre et la transmission efficace du témoignage évangélique. En effet, soulignant les bonnes relations qu'entretiennent actuellement nos Églises, l'espoir tangible d'une prochaine union aura un effet catalyseur. Une union garantirait la pérennisation de la présence chrétienne localement.

Dans un deuxième temps, nous voudrions apporter un éclairage particulier sur nos capacités de dialogue avec les autres composantes religieuses de la région et en particulier avec nos frères musulmans et juifs. L'inflation des initiatives que connaît de nos jours le dialogue interreligieux ne doit pas nous faire perdre de vue que les initiatives institutionnelles ne sont pertinentes que lorsque l'ensemble de la société se trouve investi de la nécessité d'un vivre ensemble dans la paix. En effet, le Moyen-Orient doit invalider la thèse du choc des civilisations. Car oui, un vivre ensemble est réalisable, selon des modalités qui ne seront pas dictées par des tiers, mais bien par ceux qui y vivent au jour le jour. C'est eux qui constituent « le sel de la terre ». Or, la première condition inaliénable pour toute cohabitation demeure la garantie de la liberté religieuse pour tous. Sur cette base seulement les relations entre les religions, les peuples et les cultures seront en mesure de favoriser l' émergence de ce que Lévi-Strauss appelait: « la coexistence de cu1tures offrant entre elles le maximum de diversité ».

Finalement, nous souhaitons que ce Synode renforce les liens unissant tous les chrétiens de la région, avec clarté, courage et amour. Mais aussi, qu'évitant tout paternalisme exagéré à l'égard des chrétiens d'Orient, nous sachions nous aussi, nous mettre à l'école de leur réalité. Il est donc de notre devoir, pour ne pas dire de notre responsabilité, que ce Synode ne soit pas relégué à la longue liste des rencontres sans lendemain, tout au moins par respect pour ceux qui souffrent et par engagement à l'égard de notre foi.
Nous prions pour que le Seigneur inspire tous les participants de cette rencontre et que dans la paix, il accorde à « la multitude des croyants de n'avoir qu'un coeur et qu'une âme » (Ac 4,32)

- S. G. Munib YOUNAN, Évêque de l'Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte, President de la Federation Lutherienne Mondial (ISRAËL)

“Je vous exhorte donc, moi le prisonnier dans le Seigneur, à mener une vie digne de l'appel que vous avez reçu: en toute humilité, douceur et patience, supportez-vous les uns les autres avec charité; appliquez-vous à conserver l'unité de l'Esprit par ce lien qu'est la paix. Il n'y a qu'un Corps et qu'un Esprit, comme il n'y a qu'une espérance au terme de l'appel que vous avez reçu; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tout et en tous” (Ep 4, 1-6).
Votre Sainteté, Éminences, Excellences, je vous apporte les voeux de Jérusalem, la ville de Notre Seigneur souffrant et mort, la ville de sa Résurrection et de son Ascension, la ville de la Pentecôte et de la naissance de l’Église. L’Apôtre Paul nous appelle, dans la Lettre aux Éphésiens (4, 3): “appliquez-vous à conserver l'unité de l'Esprit par ce lien qu'est la paix”. Et c’est ainsi que je me trouve ici, “en toute humilité et douceur”, vous parlant de nos préoccupations communes pour le corps du Christ.

Le 21 octobre 1999, à Augsbourg, en Allemagne, nous avons signé ensemble la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification - un événement historique qui a soulevé les anciennes condamnations et mis le cap sur notre avenir commun. Il est bon que la relation que les Luthériens et les Catholiques ont développé de cette manière progresse encore. L’été passé, lorsque la Fédération luthérienne mondiale s’est réunie en Assemblée à Stuttgart, en Allemagne, notre thème était: “Donnes-nous aujourd’hui notre pain quotidien”. Nous partageons le même pain, nous partageons la même responsabilité concernant le monde affamé, affamé de spiritualité et de justice. Nous partageons cette responsabilité en assurant la nourriture, en éradiquant la pauvreté et en combattant les maladies mortelles.

En particulier, je tiens à insister sur la bonne relation entre l’ELCJHL et l’Église catholique en Palestine, en Israël et en Jordanie. Je suis béni d’avoir des relations collégiales et fraternelles avec les Évêques de l’Église catholique et les prélats à Jérusalem. Cela doit se poursuivre pour le bien-être de notre peuple et pour un témoignage commun.
Je tiens également à adresser une parole de gratitude pour l’initiative que vous avez prise de vous occuper des chrétiens au Moyen-Orient au travers de ce Synode. Le Moyen-Orient est le berceau de la Chrétienté. Il serait tragique si, après deux mille ans, ce témoignage venait à disparaître. Je vous le demande: que serait le Moyen-Orient sans chrétiens?

Nous partageons cette préoccupation commune. Cependant, je ne veux pas m’attarder sur ces problèmes. J’en mentionnerai brièvement seulement trois: la situation politique instable, le manque d’emplois du fait de la situation économique et la montée de l’extrémisme - tant politique que religieux - qui trouble la région et conduit à l’émigration. Pour moi, l’avenir de la Chrétienté dépend de la paix et de la justice au Moyen-Orient. Comment pouvons-nous offrir ensemble un témoignage vivant et dynamique? Il est essentiel que nous ne nous concentrions pas seulement sur un témoignage confessionnel, mais que nous parlions d’une seule voix au travers d’un témoignage commun.

Notre base attend de nous voir agir ensemble, témoigner ensemble, vivre ensemble et aimer ensemble. Pour cette raison, il est essentiel que nous renforcions nos relations œcuméniques tant en Israël et en Palestine que dans l’ensemble du Moyen-Orient.
Comment pouvons-nous faire cela? Premièrement, le Conseil des Églises du Moyen-Orient est le seul organisme au monde qui réunit les quatre familles des Églises: catholique, orthodoxe, orientale et évangélique. Nous ne marchons actuellement pas aussi vigoureusement que nous le pourrions, mais plutôt en boitant. Je vous demande de nous aider à ranimer cette structure œcuménique au sein de laquelle nous pouvons tous travailler ensemble.
Deuxièmement, nous devons agir ensemble en créant des emplois, en assurant des logements sûrs et abordables, en améliorant les écoles et en renforçant toutes les institutions chrétiennes parce qu’elles sont utiles à tous, indépendamment du sexe, de l’ethnie, des idées politiques ou de la religion. Nos écoles luthériennes, par exemple, éduquent un même nombre de chrétiens et de musulmans, garçons et filles, côte à côte, créant un climat de respect mutuel. Telle est notre force. Nous devons poursuivre nos efforts de manière à ce que les chrétiens puissent demeurer constamment dans leurs propres pays en tant que partie intégrante de la construction de leurs sociétés, travaillant pour le bien de tous.

Troisièmement, le témoignage commun de l’Église - malgré la diminution numérique - est essentielle en vue de la construction d’une société civile moderne, démocratique, respectueuse des droits de l’homme et promotrice de la liberté de religion, une conscience pour l’ensemble du Moyen-Orient, pour le monde arabe et musulman, pour Israël et la Palestine. Au cours de ces deux mille ans, le Chrétienté n’a pas joué un rôle dominant dans le gouvernement de cette région, mais nous avons toujours représenté un témoignage vivant comme le levain dans la pâte de nos sociétés. Notre Église n’est pas timide et ne se cache pas, ayant peur pour sa survie propre, mais elle repose sa confiance dans la force insufflée par l’Esprit pour être prophétique, pour dire la vérité au pouvoir et pour promouvoir la justice pour tous avec la paix, la réconciliation et le pardon.
Quatrièmement, notre témoignage oecuménique se démontre lui-même actif en matière de dialogue inter-confessionnel. Cela doit intervenir de différentes manières. L’une est la promotion de meilleures relations entre musulmans et chrétiens. Nous avons soutenu avec reconnaissance la lettre ouverte de 2007 des leaders musulmans, “Une parole commune”, qui parle du coeur de la religion comme “Dieu aimant et voisin aimant”. Comme dans le message d’Amman de 2005 du Roi Abdallah II de Jordanie, nous devons soutenir cette incarnation du vrai Islam et combattre l’extrémisme. J’approuve sa proposition faite le mois dernier aux Nations-Unies visant à organiser chaque année une “Semaine mondiale de l’Harmonie inter-confessionnelle”. Où mieux qu’à Jérusalem, nous chrétiens pourrions-nous présenter un paradigme de la manière de vivre et de dialoguer avec l’Islam?

La seconde voie du dialogue inter-confessionnel consiste à promouvoir les relations entre musulmans, chrétiens et juifs. Le Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte rassemble à Jérusalem les leaders des trois fois pour promouvoir conjointement la coexistence, pour combattre l’extrémisme et trouver des solutions aux problèmes sociaux. Actuellement, des consultants universitaires étudient des centaines de livres de texte provenant d’écoles israéliennes et palestiniennes dans le but de découvrir et d’éliminer les affirmations discriminatoires et désobligeantes. Ce projet est la voie privilégiée vers la justice, la paix et la réconciliation.

Le Conseil rédige également un document devant servir de fondement aux futures discussions inter-confessionnelles, une simple déclaration à propos de la maison commune spirituelle des trois religions. La question qui se pose est la suivante: Pourquoi Jérusalem est-elle sainte à la fois pour les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens?
Notre défi consiste surtout à aimer nos voisins comme nous-mêmes. Nombreux sont ceux qui confessent aimer Dieu, mais comment peuvent-ils aimer Dieu qu’ils n’ont pas vu quand ils n’aiment pas un frère ou une soeur qu’ils ont vu? (cf. 1Jn 4, 20).
Nous luthériens, sommes engagés à travailler avec vous catholiques, tout comme avec les Églises orthodoxes et d’autres principales Églises évangéliques pour le bien de notre témoignage commun au Moyen-Orient.
Et nous sommes donc engagés à “faire tout effort afin de conserver l’unité de l’Esprit au travers du lien de la paix”.

Ce matin, le pape Benoît XVI a reçu en audience les quatre Délégués fraternels intervenus au cours de la Douzième Congrégation Générale.

INTERVENTIONS “IN SCRIPTIS” DES PÈRES SYNODAUX

Les Pères synodaux suivants ont remis une intervention écrite:

- S. B. Ém. le Card. Lubomyr HUSAR, M.S.U., Archevêque Majeur de Kyiv-Halyč (UKRAINE)
- S. Exc. Mgr Antonio Maria VEGLIÒ, Archevêque titulaire d'Eclano, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants (CITÉ DU VATICAN)
- S. Exc. Mgr Raboula Antoine BEYLOUNI, Archevêque titulaire de Mardin des Syriens, Évêque de Curie d'Antioche des Syriens (LIBAN)
- S. Exc. Mgr Flavien Joseph MELKI, Évêque titulaire de Dara des Syriens, Évêque de Curie d'Antioche des Syriens (LIBAN)
- S. Exc. Mgr Mounged EL-HACHEM, Archevêque titulaire de Darnis, Nonce apostolique (LIBAN)


Nous publions, ci-dessous, le résumé des interventions que les Pères synodaux ont remis par écrit et qui n’ont pas été prononcées en Salle:

- S. B. Ém. le Card. Lubomyr HUSAR, M.S.U., Archevêque Majeur de Kyiv-Halyč (UKRAINE)

Je voudrais intervenir sur deux arguments qui, parmi tous les nombreux autres, sont présentés dans le Document de travail et qui constituent, selon moi, des éléments méritant une attention approfondie et représentant une préoccupation permanente en ce qu’ils nous interpellent en tant qu’Églises Orientales, débordant très largement nos frontières géographiques et historiques. Ensuite, je conclus avec deux propositions concrètes.
1. Le premier point sur lequel j’interviens concerne tout le monde de l’émigration. Nous, en tant que Grecs catholiques ukrainiens, nous partageons avec nos confrères du Moyen-Orient le drame de l’émigration de nos fidèles, bien que dictée par des raisons diverses. Les données statistiques indiquent qu’au cours de ces dernières années, ont émigré en direction du monde entier, et vers l’Europe occidentale en particulier, cinq millions d’ukrainiens dont la moitié d’entre eux en provenance des régions où nos fidèles sont en majorité.

Nous devons reconnaître que dans les Pays où ils se sont installés, ils ont généralement trouvé un très bon accueil de la part des Diocèses latins, mais cela ne nous dispense pas de la grande responsabilité que nous avons d’en sauvegarder la foi selon la Tradition Orientale à laquelle ils appartiennent et pour laquelle ils doivent avoir l’assurance de trouver une adéquate sollicitude pastorale spécifique de leur Rite, comme le prescrit, d’ailleurs rigoureusement, le droit canonique.
Dans le Document de travail, ce droit-devoir qui est le nôtre, est reconnu au n°6, là où l’on peut lire: “Les membres des Églises sui iuris sont les fidèles entendus tant individuellement comme personnes que comme membres des communautés respectives”. Il semble bien évident que, bien qu’en-dehors de leur patrie, ils doivent être mis en condition d’exercer leur appartenance d’origine avec la garantie de tous les moyens dont dispose leur Église pour la sollicitude pastorale: propres prêtres, propre rite, propre spiritualité, propre vie communautaire.

Une objection peut être soulevée en ce que cette garantie puisse constituer un empêchement à l’intégration dans les nouvelles réalités dans lesquelles nos fidèles ont décidé de vivre. Notre expérience, désormais plus que séculaire, nous enseigne que cela n’est pas absolument vrai: nos fidèles dans les deux Amériques et en Australie, outre que dans les divers Pays d’Europe, sont aujourd’hui parfaitement intégrés tout en conservant intact leur patrimoine et en exerçant leur pleine appartenance à l’Église grecque-catholique ukrainienne.
Qu’il me soit permis de faire une observation à ce propos: un Père de l’Église l’a définie “circumdata varietate” voulant dire que l’unité de l’Église ne s’identifie pas avec l’uniformité, mais exprime la richesse du Dieu Créateur dans l’harmonie des diversités ou de la multiplicité, pour utiliser aussi le terme choisi et employé dans le Document de travail. Tout comme Saint Ignace d’Antioche l’exprime assez bien avec l’image des cordes unies de la Cithare et de la symphonie du chœur qui chante, la diversité ne constitue pas un danger, mais c’est un trésor auquel l’Église Universelle ne peut renoncer, en tenant naturellement compte du fait que le Successeur de Pierre possède le mandat divin d’en diriger le chœur afin qu’il n’y ait pas de fausses notes et qu’ainsi la symphonie de la vérité et de la charité soit garantie.

Nous devons trouver le courage, dans l’Esprit Saint, de vivre l’harmonie dans la multiplicité ou la diversité dans toutes les religions qui, jusqu’à il y a quelques décennies, se caractérisaient, pour des raisons d’ordre historique, par la présence d’un seul Rite, s’habituant ainsi à une sorte de monopole. On peut observer que le territoire n’est plus, aujourd’hui, en proie au défi croissant des migrations selon un concept géographique, mais relève d’un concept anthropologique. En appliquant le principe énoncé justement par la citation reportée ci-dessus du Document de travail, je dois en déduire que le territoire de toutes les Églises sui iuris est constitué par les fidèles là où, en fonction de différentes nécessités, ces personnes ont décidé de vivre. Les instruments, également du point de vue juridique, doivent donc être repensés et revus pour garantir dans la pratique ce principe, pour assurer la salus animarum de nos fidèles dont nous sommes de partout responsables en tant que pasteurs, et pour surmonter le danger éventuel des assimilations qui appauvriraient la nature structurelle de l’Église telle qu’elle a été voulue par notre Seigneur Jésus-Christ.

2. Le second thème, sur lequel je voudrais que se penche la réflexion commune, m’est offert par le n°20 de notre Document de travail ayant comme objet “l’apostolicité ou la vocation missionnaire”. Il y est affirmé: “Parce qu’apostoliques, nos Églises ont une mission particulière pour porter l’Évangile dans le monde entier, comme ce fut le cas au cours de l’histoire”. Je dois, malheureusement, reconnaître avec douleur que je suis d’accord avec les critiques qui suivent tout de suite après, signalant une certaine fermeture typique de la mentalité de celui qui se sent assiégé ou qui a vécu à l’intérieur de frontières ethniques ou idéologiques absolutistes comme cela a été le cas pour nous, pendant 70 ans, sous le régime communiste soviétique. C’est tout à fait vrai que “l’élan évangélique” a subi un ralentissement. Je me pose la question suivante : les épreuves actuelles que nos Églises sui iuris connaissent - en effet, également dans l’Église d’Ukraine, se font sentir des symptômes de nouvelles difficultés - et le phénomène particulier d’une migration massive de nos fidèles, qui nous frappe aussi profondément, ne serait-il pas peut-être un signe envoyé par l’Esprit Saint pour que nous quittions, comme Abraham, les certitudes d’Ur de Chaldée et que nous nous mettions en voyage dans le monde entier? Et je ne crains pas de dire dans le monde entier, c’est-à-dire là aussi où l’Église a connu jusqu’à aujourd’hui, ou jusqu’à hier, des situations que je pourrais définir de possession pacifique, actuellement en crise profonde à cause de la défection ou la superficialité, ou les contrariétés de personnes et de cultures anti-chrétiennes. Je me demande: si toute l’Église Universelle est missionnaire, cette situation n’est-elle peut-être pas une provocation pour nous, de Tradition orientale, à nous décider à aller ad gentes, de partout où ces gentes ont besoin de la Parole qui sauve, ou qui sont en attente de cette Parole? La richesse de notre spiritualité et de nos Liturgies est un patrimoine à partager et non pas à garder jalousement, conservé ou même caché au sein de nos communautés. Il est vrai que nous sommes pauvres par rapport à tant d’autres frères, mais nous n’avons jamais oublié que Dieu choisit toujours parmi les humbles et les pauvres pour accomplir ses oeuvres merveilleuses, comme il l’a fait, à titre de divin exemple, avec Marie, la Theotokos.
3. Les deux thèmes, sur lesquels j’ai rappelé l’attention commune, représentent seulement une petite partie des grands défis que nous devons affronter quotidiennement et face auxquels nous nous sentons souvent dépourvus ou inadaptés, ou faibles, de toute façon en difficulté. Nous avons besoin de l’aide de Pierre.

Aussi, voici la proposition-appel qu’en toute simplicité et avec une profonde confiance j’avance: constituer un organisme formé par les Patriarches et les Archevêques majeurs des Églises orientales en communion avec Rome, semblable au Synode permanent de la Tradition orientale, grâce auquel le Successeur de Saint Pierre peut nous réconforter, nous soutenir et nous conseiller en donnant à notre ministère et à notre mission toute sa valeur évangélique.
4. Suite à cette première proposition, j’en avance une seconde. Je demande aux participants de ce Synode de demander au Saint-Père de consacrer un Synode dans un très proche avenir sur le thème général de la nature et du rôle des Églises catholiques orientales.

- S. Exc. Mgr Antonio Maria VEGLIÒ, Archevêque titulaire d'Eclano, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants (CITÉ DU VATICAN)

Depuis quelques décennies, les chrétiens, notamment les jeunes, dans de nombreux pays de la région moyenne-orientale, quittent leur patrie en masse. Il est donc notoire que les chrétiens au Moyen-Orient vivent pour la plupart dans des situations difficiles, qu’ils sont peu nombreux et qu’ils apparaissent souvent impuissants et résignés. Au sein de cette éminente assemblée, émergent spontanément des sentiments de proximité spirituelle, de soutien et d’encouragement à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, rappelant, entre autres, le sacrifice de la vie qu’ont offert au monde Mgr Faraj Raho, Mgr Luigi Padovese, Don Andrea Santoro et d’autres prêtres, ainsi que tant d’hommes et de femmes que les communautés chrétiennes locales connaissent bien et admirent.
Le phénomène migratoire comporte aussi des aspects positifs; en effet, il a fait augmenter, dans la région, le nombre des catholiques qui se déversent dans certaines zones du Moyen-Orient, si bien qu’il n’est pas rare de trouver des communautés chrétiennes composées exclusivement d’immigrés, qui sont de plus en plus en contact avec les populations fidèles à d’autres religions, notamment les musulmans.

Dans ce contexte, il est fondamental de solliciter un engagement politique au niveau mondial pour s’attaquer aux causes de cette hémorragie d’hommes et de femmes qui vide les Églises du Moyen-Orient et les lieux où le Christianisme est né et s’est développé. Ce serait terrible si la Terre Sainte et les pays limitrophes, berceau du christianisme et patrie du Prince de la paix, devenaient un musée de pierres, un cher souvenir du temps passé! L’engagement spirituel est tout aussi indispensable, c’est-à-dire la formation au respect de la centralité et de la dignité de chaque personne, l’opposition à la xénophobie, parfois favorisée par les moyens de communication, et le soutien à une intégration qui sauvegarde l’identité des personnes.
Tout en assistant avec préoccupation à l’émergence de problèmes sociaux, je remarque aussi le risque que chaque Église orientale catholique se replie sur elle-même. Les communautés chrétiennes du Moyen-Orient doivent être encouragées à avoir une meilleure connaissance les unes des autres, pour qu’elles puissent se respecter et s’apprécier davantage, collaborer et travailler ensemble afin d’avoir plus de poids.

Cette Assemblée manifestera certainement sa solidarité et son soutien à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, afin qu’ils se sentent encouragés à rester dans leur patrie pour pouvoir remplir leur mission consistant à être le “levain”, en vivant et en témoignant la communion et, si possible, à annoncer explicitement Jésus-Christ, unique Seigneur et Sauveur.
Enfin, je veux vous faire une confidence: je suis très content de ce Synode qui vous permettra d’approfondir votre connaissance réciproque avec les autres Églises orientales et avec l’Église latine. Et si nous nous connaissons, nous nous aimerons et nous nous aiderons davantage.

- S. Exc. Mgr Raboula Antoine BEYLOUNI, Archevêque titulaire de Mardin des Syriens, Évêque de Curie d'Antioche des Syriens (LIBAN)

Nous avons au Liban un comité national de dialogue islamo-chrétien et cela depuis plusieurs années. Il y avait aussi une commission épiscopale issue de l'Assemblée des Patriarches et Évêques Catholiques au Liban chargée du dialogue islamo-chrétien. Elle a été supprimée pour donner plus d'importance à l'autre comité, d'autant plus qu'il n'y avait pas de résultat sensible.
Il y a parfois des dialogues ici ou là, dans des pays arabes, comme au Qatar, où l'Émir lui-même invite à ses frais, des personnalités de différents pays et des trois religions: chrétienne, musulmane et juive. Au Liban, sur la chaîne Télé-lumière et Noursat, et sur d'autres chaînes de télévision, on donne parfois des programmes de dialogue islamo-chrétien. Souvent on choisit un thème, et chaque parti l'explique ou l'interprète selon sa religion. Ces programmes sont d'ordinaire très instructifs.
J’ai voulu par cette intervention, attirer l'attention sur les points qui rendent ces rencontres ou dialogues difficiles et souvent privés d’effectivité. Il est clair qu'on ne discute pas sur les dogmes. Mais même les autres sujets d'ordre pratique et social sont difficilement abordables lorsque le Coran ou la Sunna les a abordés. Voici quelques difficultés que l’on doit affronter.

Le Coran inculque au musulman la fierté d'avoir la seule religion vraie et complète, religion enseignée par le plus grand prophète, car il est le dernier venu. Le musulman fait partie de la nation privilégiée, et parle la langue de Dieu, la langue du paradis, la langue arabe. C'est pourquoi, il vient au dialogue avec cette supériorité et avec l'assurance d'être victorieux.
Le Coran, supposé écrit par Dieu lui-même d'un bout à l'autre, donne la même valeur à tout ce qui y est écrit : le dogme comme n'importe quelle loi ou pratique.
Dans le Coran, il n'y a pas d'égalité entre l'homme et la femme, ni dans le mariage lui-même où l’homme peut prendre plusieurs femmes et peut en divorcer à sa guise; ni en matière d’héritage où l’homme a une double part; ni dans le témoignage devant les juges où la voix de l’homme égale la voix de deux femmes, etc ...
Le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu'il pense et croit.
Dans le Coran, il y a des versets contradictoires et des versets annulés par d'autres, ce qui donne au musulman la possibilité d'utiliser l’un ou l’autre selon son avantage et ainsi il peut dire du chrétien qu’il est humble et pieux et croyant en Dieu, comme il peut le traiter d'impie, d'apostat et d'idolâtre.

Le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad (guerre sainte). Il ordonne d'imposer la religion par la force, par l’épée. L’histoire des invasions en est témoin. C’est pourquoi les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres. Et il n’est pas étonnant de voir tous les pays arabes et musulmans refuser d’appliquer en entier les “Droits de l'homme” institués par les Nations Unies.
Devant tous ces interdits et d’autres semblables faut-il supprimer les dialogue? Non, certainement pas. Mais il faut choisir les thèmes abordables et des interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents ... qui disent la vérité avec clarté et conviction ...
On déplore parfois certains dialogues à la télévision où l’interlocuteur chrétien n'est pas à la hauteur de la tâche et n'arrive pas à donner de la religion chrétienne toute sa beauté et sa spiritualité, ce qui scandalise les auditeurs. Pire encore, il y a parfois des interlocuteurs clercs, qui, dans le dialogue, pour gagner la sympathie du musulman, appellent Mahomet prophète et ajoutent l'invocation musulmane connue et toujours répétée “Salla lahou alayhi wa sallam” (Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui).

Pour finir je suggère ce qui suit :
Comme le Coran a bien parlé de la Vierge Marie, en insistant sur sa virginité perpétuelle et sa conception miraculeuse et unique en nous donnant le Christ; comme les musulmans la considèrent beaucoup et demandent son intercession, nous devons recourir à elle dans tout dialogue et dans toute rencontre avec les musulmans. Étant la Mère de tous, elle nous guidera dans nos rapports avec les musulmans pour leur montrer le vrai visage de son Fils Jésus, Rédempteur du genre humain.
Qu’il plaise à Dieu que la fête de l’Annonciation déclarée au Liban fête nationale pour les chrétiens et les musulmans, devienne aussi fête nationale dans d'autres pays arabes.

- S. Exc. Mgr Flavien Joseph MELKI, Évêque titulaire de Dara des Syriens, Évêque de Curie d'Antioche des Syriens (LIBAN)

Le paragraphe 25 de l'Instrumentum Laboris appelle les chrétiens du Moyen-Orient à mettre tout en oeuvre, de concert avec les musulmans modérés et éclairés, afin de parvenir à instaurer dans les États islamiques, où ils vivent, une “laïcité positive” qui garantirait l'égalité de tous les citoyens reconnaissant le rôle bénéfique des religions. Cette réforme du régime politique et théocratique de nos pays, “faciliterait la promotion d'une démocratie saine”.
Ces propositions, si souhaitables et légitimes qu'elles soient, ont-elles des chances d’être mises en application? Est-il pensable que les pays arabes du Moyen-Orient, où le fondamentalisme ne fait que durcir, accepteront, dans un avenir prochain, d’abandonner leurs régimes théocratiques fondés sur le Coran et la Charia qui comportent une discrimination flagrante envers les non musulmans? Cela me semble relever du domaine de l’utopie, pour des siècles à venir.

Mis à part le Liban, les chrétiens du Moyen-Orient, qui sont au nombre de 15.000.000 environ, sont depuis quatorze siècles, soumis à des formes de persécutions multiples, de massacres, de discriminations, d’exactions et d’humiliations. De nos jours encore, au IIIème millénaire, nous assistons impuissants, le coeur meurtri, à l’épreuve de nos frères d’Iraq et à leur exode massif.

Faudrait-il attendre la disparition des chrétiens du Moyen-Orient pour élever la voix et réclamer, avec force, liberté, égalité et justice pour ces minorités religieuses menacées dans leur existence. Le monde civilisé, assistera-t-il dans l’indifférence à leur extinction ?
Il faut donc agir, sans tarder, pour réformer ces régimes islamiques. Les chrétiens du Moyen-Orient ne sauraient, à eux seul, atteindre cet objectif. Ils doivent être aidés par l'Église universelle et les pays démocratiques.
1- Le Saint-Siège pourrait intervenir, en ce sens, auprès des pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques.
2- Les pays européens, les États-Unis et les pays respectueux des droits de l'homme devraient faire pression, à tous les niveaux, sur les régimes qui portent atteinte aux droits inaliénables de la personne humaine, afin de les amener à réformer leurs lois, s’inspirant de la Charia islamique, traitant les minorités religieuses en citoyens de seconde zone.

Et pourquoi ne pas demander aux instances internationales de plaider la cause des chrétiens, victimes de discriminations et exiger des pays islamiques de traiter leurs sujets chrétiens, à l'instar des États européens, qui accordent aux musulmans minoritaires, devenus citoyens, les mêmes droits que leurs habitants d'origine.
En mobilisant de la sorte l’opinion internationale, les chrétiens auraient des raisons d’espérer et retrouveraient leur dignité de citoyens à part entière, ce qui les retiendrait de s’expatrier.
Il faut réclamer, sans cesse, nos droits lésés et notre dignité méconnue et agir inlassablement à redresser cette situation anormale suivant la parole du Christ: “Demandez et l'on vous donnera, frappez et l'on vous ouvrira”. Ou encore, suivre l’exemple de la pauvre veuve de l’Évangile, sans moyen de défense, qui, à force d'insistance, a pu finalement obtenir d’un juge inique, sans foi et sans coeur, que justice lui soit rendue.

- S. Exc. Mgr Mounged EL-HACHEM, Archevêque titulaire de Darnis, Nonce apostolique (LIBAN)

Le Coran contient des versets qui imposent la tolérance, surtout à l'égard des chrétiens. Les premiers Califes et les gouverneurs des provinces ont recouru aux chrétiens pour les aider dans le gouvernement. Mais c'est surtout dans les domaines de la culture et des soins médicaux que les chrétiens ont occupé les premières places.
Les relations se sont détériorées avec les croisades et surtout sous le régime des Mamlouks.
À la fin du XIX° siècle et au début du XX°, le monde arabe et les musulmans affrontaient des difficultés énormes: les pays d'Afrique du Nord étaient colonisés par la France ; la langue arabe était presque morte, l'Empire turc commençait à devenir "l'homme malade". De nombreux intellectuels chrétiens, notamment libanais et syriens ont émigré en Égypte et y ont réalisé la renaissance de la langue et de la culture arabes.
Aujourd'hui, surtout à partir du 11 septembre 2001, le monde musulman affronte de grands défis, malgré ses richesses, notamment ses réserves immenses de pétrole et de gaz.

Rappelons-en quelques uns :
- Ses rapports difficiles avec l'Occident, surtout avec l'Europe et les États-Unis d'Amérique
- Ses régimes politiques : dictatures militaires et monarchies héréditaires
- Absence de démocratie, de libertés (d'opinion, d'expression, d'association, de religion, ... )
- Respect des droits de l'homme selon la signature du Traité de 1948
- Situation de la femme et son égalité avec l'homme
- Tension entre Sunnites et Chiites
- Guerres et conflits : Palestine, Iraq, Yémen, ...
- Confusion entre Spirituel et Temporel, Religion et État.
Nombreux sont les chrétiens et les associations qui s'occupent du Dialogue islamo-chrétien à commencer par la Section Islam au sein du Conseil Pontifical pour le Dialogue Inter-religieux.

Quelques suggestions pratiques en vue d'une collaboration concrète:
1. Favoriser une connaissance exacte, même élémentaire de part et d'autre: "l'homme est ennemi de ce qu'il ignore". Cet enseignement doit être fait à tous les niveaux: de la maternelle jusqu'à l'université.
2. Composer des manuels scolaires qui fournissent un enseignement exact des deux religions.
3. Encourager les écoles mixtes, l'échange entre écoles chrétiennes et musulmanes, cela se fait de plus en plus au Liban.
4. Organiser des camps en commun où des jeunes musulmans et chrétiens vivent ensemble.
5. Réaliser ensemble des activités sociales, caritatives et humanitaires.
Il est souhaitable que les Chefs religieux, dans un même pays, prennent des initiatives qui encouragent la collaboration entre les fidèles des deux religions: au Liban, par exemple, le Comité National du dialogue islamo-chrétien institué par les Chefs des six Communautés religieuses les plus importantes accomplit un travail remarquable. Le gouvernement a élaboré deux manuels communs d'histoire et d'éducation civique pour tous les élèves. Il faut atteindre les masses et ne pas se limiter aux élites.
Ce dialogue de vie est une mise en application du thème de ce Synode: "Communion et Témoignage".

 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.10.2010 - T/Synode

 

 

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