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19 Avril 2005
 

Honneur à Benoît XVI

Le 20 mars 2013 - (E.S.M.) - L’annonce faite par Benoît XVI, le 11 février, de renoncer à sa charge pontificale nous a stupéfiés. Nous ne pouvons nous empêcher de ressentir une tristesse toute humaine et d’avoir le sentiment de nous retrouver un peu orphelins, tant Benoît XVI était pour nous un bon père et un véritable maître.

Le pape Benoît XVI

Honneur à Benoît XVI

Le 20 mars 2013 - E. S. M. - L’annonce faite par Benoît XVI, le 11 février, de renoncer à sa charge pontificale nous a stupéfiés. Nous étions tout particulièrement proches de ce grand pape et même si nous voyons dans cet acte un geste assurément prophétique d’une immense portée, exigeant tout à la fois audace, courage et humilité, si nous n’avons pas d’inquiétude, confiants en l’Esprit qui ne cesse d’assister l’Église du Christ, nous ne pouvons nous empêcher de ressentir une tristesse toute humaine et, après avoir vu partir le grand Jean-Paul II, d’avoir le sentiment de nous retrouver un peu orphelins, tant Benoît XVI était pour nous un bon père et un véritable maître (1).

Benoît XVI restera pour nous le pape d’une intelligence et d’un esprit tellement fins que l’époque était bien en peine de le suivre à son altitude, et pourtant son intelligence n’était jamais pédante, mais toute empreinte de douceur et de joie, lui dont chaque intervention, lue d’une petite voix fluette devenue si familière, recélait des pépites à méditer.

Ces presque huit années ne furent en rien celles d’un « pontificat de transition » : succéder au géant que fut Jean-Paul II n’était certes pas aisé, mais Benoît XVI y réussit tout simplement en restant lui-même, sans cinéma, en affirmant son style propre fait d’humilité, mais qui touchait les cœurs – comme l’enthousiasme des jeunes des JMJ l’a montré, lesquels jeunes étaient très attachés à ce pape si bon qui les comprenait. Et, surtout, Benoît XVI a tracé un profond sillon qui a marqué ce pontificat et laissera des traces durables.

Parmi les points les plus saillants, je verrai en tout premier lieu le souci constant du pape de la nécessité de la paix et d’une véritable réconciliation au sein même de l’Église, réconciliation d’abord entre le passé et le présent, seul moyen d’assurer le cap vers l’avenir en notre monde chaotique, sans repères ni racines : cela s’est manifesté notamment lors du mémorable discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005 dans lequel il prônait « l’herméneutique de la réforme dans la continuité », montrant par là qu’il y avait effectivement de véritables nouveautés dans le concile Vatican II, que certains aspects contingents pouvaient s’opposer à d’autres plus anciens, mais qu’il ne pouvait y avoir de contradiction formelle dans la doctrine pérenne de l’Église qui s’enrichit et se développe organiquement avec le temps, invitant par là autant l’aile progressiste que l’aile traditionaliste – toutes deux raisonnant en termes de « rupture », ou pour s’en féliciter ou pour s’en affliger – à corriger leurs analyses dans le sens de l’unité à maintenir et à renforcer.

Cette réconciliation a également visé la Fraternité Saint-Pie X et l’on ne voit pas ce que Benoît XVI pouvait faire de plus pour inviter ses responsables à retrouver la pleine communion. On est triste qu’autant d’efforts n’aient pas été couronnés de succès, d’autant plus que le pape s’est beaucoup exposé pour cette cause souvent bien mal comprise dans l’Église elle-même.

Au-delà du périmètre de l’Église, ce sont les dialogues œcuméniques et interreligieux qui ont été recadrés avec clarté, la position catholique étant affirmée tout en confortant les liens existants, permettant ainsi des relations fructueuses et franches : l’hommage appuyé des représentants des autres religions a été très significatif – particulièrement de la part des orthodoxes et des juifs.

Second point important à retenir, me semble-t-il, Benoît XVI a parfaitement saisi le drame de l’époque postmoderne qui est le primat absolu de la volonté d’un homme qui se veut libéré de toute contrainte, y compris celle de sa raison, d’où le règne délétère du relativisme alimenté par le subjectivisme individualiste. Avec une abnégation admirable, à travers quelques discours historiques (Ratisbonne, les Bernardins, Westminster…), Benoît XVI s’est attaché à montrer la nécessaire complémentarité entre la foi et la raison. Il a notamment insisté à temps et à contretemps sur l’impératif de revenir à la loi morale naturelle qui peut être acceptée en raison par tout homme de bonne volonté, quelles que soient sa culture et sa religion. La reconnaissance de cette loi naturelle est le fondement indispensable au fonctionnement de la démocratie, faute de quoi rien ne peut l’empêcher de sombrer dans la tyrannie. Penser, comme certains l’affirment, que la loi naturelle ne peut plus être comprise et donc admise aujourd’hui, c’est admettre que la raison a définitivement abdiqué et que l’on ne peut plus s’appuyer sur elle – il est vrai que l’époque montre que sans transcendance sur laquelle s’appuyer, elle devient folle !

Troisième grand axe que je retiendrai : la renaissance liturgique. Bien sûr, Benoît XVI restera le pape du motu proprio Summorum pontificum (2007) qui a enfin donné un statut à la forme dite extraordinaire, et de cela on ne peut que lui rendre grâce, car ce fut un acte de justice qui a libéré beaucoup de choses dans l’Église. Mais son souci liturgique allait au-delà de la querelle des rites, il consistait surtout à resacraliser une pratique liturgique massacrée par un lamentable esprit de rupture que les plus jeunes n’ont pas connu. Et lui-même a donné l’exemple par sa façon de célébrer le Mystère eucharistique.

Enfin, on peut encore signaler sa défense incessante de la famille et de la vie, donnant là aussi à méditer, ainsi que ses analyses dénonçant la financiarisation de l’économie et ses appels à nous engager dans des modes de vie moins consuméristes et plus respectueux de la Création.

Tout cela, et bien d’autres choses que nous ne pouvons évoquer faute de place, forment la trame d’un très riche pontificat : oui, vraiment, merci très Saint-Père ! 
 

Sources : La Nef N°246 DE MARS 2013 -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.03.2013 - T/Benoît XVI

 

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