Nous en avons plus qu'assez |
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Le 20 février 2009 -
(E.S.M.)
- Nous reproduisons un article de Denis Crouan auquel nous nous
associons de tout coeur. Regardons dans la direction du Saint-Père
Benoît XVI et nous concevrons mieux le fossé qui se creuse et commence à
ressembler à un caveau mortuaire.
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Nous en avons plus qu'assez
Le 20 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- A quoi a servi le
synode sur l'Eucharistie, aboutissement d'une longue préparation des
mentalités par le pape Jean-Paul II ? Il suffit de relire ses instructions.
Sur les difficultés rencontrées par la réforme liturgique, le Pape affirmait : « […] certains ont reçu les nouveaux livres
avec quelque indifférence […] ; d’autres, malheureusement, se sont
repliés de manière unilatérale et exclusive sur les formes liturgiques
précédentes, perçues par certains comme seule garantie de sécurité dans la
foi ; d’autres ont promu des innovations
fantaisistes, prenant leurs distances par rapport aux normes établies
par l’autorité du Siège apostolique ou des évêques, perturbant l’unité de
l’Église et la piété des fidèles, heurtant même parfois les données de la
foi. » (Jean-Paul II, Lettre apostolique
Vicesimus Quintus Annus, à l’occasion du 25e anniversaire de
Sacrosanctum Concilium, 4 décembre 1988, n° 11)
Ceux qui, avec un esprit reconnaissant rappellent et citent régulièrement
Jean Paul II, ne peuvent ignorer la dernière Encyclique, avec l’Instruction
qui la concerne (Redemptionis
Sacramentum), presque son testament, qui représente la parole
« ultime » du Pape à ses enfants avant de les quitter «
Ecclesia De Eucharistia », au numéro 11, on lit : « L'Église a reçu
l'Eucharistie du Christ son Seigneur non comme un don, pour précieux qu'il
soit parmi bien d'autres, mais comme le don par excellence, car il est le
don de lui-même, de sa personne dans sa sainte humanité, et de son œuvre de
salut. Celle-ci ne reste pas enfermée dans le passé, puisque ‘tout ce que le
Christ est, et tout ce qu'il a fait et souffert pour tous les hommes,
participe de l'éternité divine et surplombe ainsi tous les temps...’ ».
Le Magistère doctrinal et liturgique du Pape Benoît XVI se place en pleine
continuité avec celui de Jean Paul II, comme c’est toujours le cas dans
l’histoire authentique de l’Église, qui est une histoire sacrée de salut,
pour tous les Souverains Pontifes. Le testament et l’héritage de Jean Paul II ont
été pleinement reçus et mis en valeur par la première Exhortation
Apostolique du Pape Benoît XVI, «
Sacramentum Caritatis ». Le Magistère de l'Église
c'est cela et rien d'autre.
OVERDOSE
par Denis CROUAN
Nous, simples fidèles, fidèles "de la base" qui formons le petit nombre de
ceux qui fréquentent encore (tant que l'âge le permet) les messes
dominicales, nous en avons plus qu'assez du discours hypocrite de nos
évêques, de nos vicaires épiscopaux, de nos curés qui n'ont que Vatican II à
la bouche - surtout depuis la levée des excommunications - mais qui nous
interdisent à nous, fidèles, de recevoir et d'appliquer le Concile.
Nous en avons assez d'apprendre que des prêtres, des maîtres de chœurs, des
organistes... sont limogés du jour au lendemain au seul motif qu'ils
servaient la liturgie de l'Église - qui n'est pas celle de la pastorale
locale - et respectaient le missel romain. Missel qui dit textuellement que
personne ne peut modifier la liturgie, qui dit que le chant grégorien doit
(et non pas "peut") occuper la première place, qui dit qu'il faut
(et non pas "qu'on peut") être attentif aux normes de la Présentation
Générale et à la pratique reçue du rite romain plutôt qu'à ses goûts
personnels et à son propre jugement. Si, si: tout ça est écrit!
Nous en avons assez d'avoir à supporter des équipes
inter paroissiales de
laïcs dont la prétention, inversement proportionnelle à la compétence, nous
imposent leurs fadaises au cours de leurs messes-karaoké supposées favoriser
la participation. La participation à quoi ? A la niaiserie générale ?
Nous en avons assez d'avoir à supporter ces célébrations
face au peuple qui
nous obligent à voir devant nous des célébrants trop souvent négligés sur le
plan vestimentaire et comportemental.
Tout ce que nous voyons, tout ce que nous chantons, tout ce qu'on nous fait
faire, tout ce que nous sommes obligés de supporter de dimanches en
dimanches pour satisfaire au précepte dominical... est très éloigné de la
liturgie voulue par le Concile dont se réclament nos clercs.
Car ils ne sont pas dix évêques en France - pas dix! - qui respectent la
liturgie et qui veulent - ou peuvent - la faire respecter dans les églises
de leurs diocèses respectifs.
On fera peut-être remarquer qu'en tel endroit, la liturgie est convenable.
Mais qu'est-ce qu'une liturgie "convenable" dans l'état actuel des choses ?
Est-ce une messe qui, occasionnellement, est moins pire qu'ailleurs, ou plus
acceptable qu'ailleurs ? Si tel est le cas, alors c'est raté : car la question
n'est pas de savoir où trouver une messe mieux célébrée qu'ailleurs; elle
est d'avoir partout, à toutes les heures, dans toutes les églises, la
liturgie célébrée dans le strict respect du missel romain. C'est-à-dire la
liturgie où il y a au minimum l'Ordinaire en grégorien, un service d'autel
assuré par au moins deux acolytes, un chœur débarrassé de tout ce qui n'est
pas strictement nécessaire à la célébration (chaises,
banderoles, papiers, micros, surplus d'autels, animateurs ou trices,
ministres "systématiquement extraordinaires" de la communion, lecteurs ou
trices en jean's et en chaussures de sport... etc.), un célébrant
qui sait chanter et parler sans faire des simagrées, qui sait être digne
(garder les mains jointes!), et qui s'interdit de
modifier quoi que ce soit dans ce qui est donné par le missel.
Tel est le minimum pour commencer à avoir la liturgie voulue par le Concile.
Avouons qu'on en est vraiment très loin dans 95% des paroisses. Et il en
sera ainsi tant que la liturgie ne sera pas correctement enseignée dans les
séminaires et les maisons religieuses et tant que les évêques garderont le
silence devant l'inadmissible : ce qui est malheureusement le cas.
Oui : nous, simples fidèles, nous en avons plus qu'assez d'être les otages
d'un clergé qui n'a que "Vatican II" à la bouche alors qu'il n'a jamais
fichu d'étudier et d'appliquer le Concile comme il doit être appliqué.
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
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Sources : PRO LITURGIA
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.02.2009 -
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