La béatification de Jean-Paul II que
Benoît XVI présidera est un événement historique |
|
Le 20 janvier 2011
-
(E.S.M.)
- Il faut remonter au cœur du Moyen-âge pour retrouver des exemples analogues, mais dans des contextes qui ne sont pas comparables à la décision de Benoît XVI
|
Le
pape Jean-Paul II
La béatification de Jean-Paul II que Benoît XVI présidera
est un événement historique
Une vie exemplaire par GIOVANNI MARIA VIAN
Le 20 janvier 2011 - E.
S. M. - La béatification de Jean-Paul II, que son successeur
présidera en l'anniversaire liturgique de sa mort, est un événement
historique qui ne connaît en réalité pas de précédent. Il faut remonter au
cœur du Moyen-âge pour retrouver des exemples analogues, mais dans des
contextes qui ne sont pas comparables à la décision de Benoît XVI : au cours
des dix derniers siècles, aucun Pape n'a élevé aux honneurs des autels son
prédécesseur immédiat.
Pietro del Morrone (qui devint Célestin V) fut canonisé en 1313 - moins de
vingt ans après sa mort - par son troisième successeur, et plus de deux
siècles auparavant, la sainteté de Léon IX et de Grégoire VII, décédés en
1054 et en 1085, avait été immédiatement reconnue. Et ce n'est pas par
hasard que cela advint au début du pontificat réformateur célébré quelques
décennies plus tard dans l'oratoire du Latran de Saint Nicolas à travers la
représentation de certains Pontifes contemporains, qualifiés chacun de
sanctus.
Sur la sobriété hagiographique de l'Eglise romaine - qui vénère comme saints
presque exclusivement les Papes de l'époque la plus antique - sont ensuite
intervenues les modifications innovatrices de la modernité, avec les
décisions prises au cours des trente dernières années du XIXE siècle, puis,
en particulier, avec celles de Pie XII et de Jean-Paul II lui-même. C'est
ainsi que fut reconnu le culte de certains Souverains Pontifes médiévaux et
que furent élevés aux honneurs des autels Pie X, le dernier Pape saint,
Innocent XI, Pie IX et Jean XXIII.
Au centre de toute cause de béatification et de canonisation figure
exclusivement le caractère exemplaire de la vie de celui qui, à travers une
expression biblique, est défini comme étant au service de Dieu. Pour assurer
à l'histoire - comme le dit Paul VI lors de l'annonce de l'introduction des
causes de ses deux prédécesseurs immédiats - "le patrimoine de leur
héritage spirituel", au delà de "toute autre motivation, qui ne soit
pas le culte de la véritable sainteté, c'est-à-dire la gloire de Dieu et
l'édification de son Eglise".
Et Karol Wojtyla a été un authentique serviteur de Dieu, un témoin passionné
du Christ, de sa jeunesse jusqu'à son dernier soupir. De très nombreuses
personnes, également non-catholiques, se sont rendues compte de cela au
cours de sa vie exemplaire; c'est ce que révèle son testament spirituel,
écrit à plusieurs reprises au cours des années du pontificat; c'est pour
cette raison que, dès le 28 avril 2005, moins d'un mois après sa mort, son
successeur a dispensé des termes prescrits pour le début de l'instruction de
la cause; c'est pour cette raison qu'il a décidé de présider sa
béatification: pour présenter au monde le modèle de la sainteté personnelle
de Jean-Paul II.
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 20 janvier 2011)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.01.2011 - T/Jean-Paul
II
|