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Benoît XVI, l'autre homme de l'année
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Le 19 décembre 2013 -
(E.S.M.)
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Pour moi, depuis 8 ans, Benoît XVI a été chaque année «l'homme de
l'année», et il y avait à chaque fois une foule de raisons objectives
qui n'avaient rien à voir avec une quelconque papomania de ma part:
en toute modestie, j'ose avancer que chaque page de mon site a été une
tentative de les illustrer, contre les médias dominants.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI, l'autre homme de l'année
La proposition-provocation d'un journaliste de la sphère anglophone
(14/12/2013, mise à jour le 15)
Le 19 décembre 2013 - E.
S. M. -
Benoît a eu la grâce étonnante de garder le silence quand les médias
s'amourachaient du Pape François. Il n'a pas réagi - en public en tout cas -
quand le monde a décidé que l'humilité et la chaleur de François offraient
un contraste frappant avec lui, et quand tout le monde a insinué que,
contrairement à l'adorable François, Benoît était une sorte de réactionnaire
ego-maniaque, alors qu'en fait, il est le contraire.
L'auteur, Freddy Gray est rédacteur en chef au journal conservateur anglais
"The
Spectator".
Un bon article, à contre courant.
A une réserve près, mais elle est de taille: je ne supporte pas l'idée que
parmi les raisons de ce choix, il y ait le retrait de Benoît XVI.
Heureusement, il y en a d'autres, bien meilleures.
Pour moi, depuis 8 ans, Benoît XVI a été chaque année «l'homme de
l'année», et il y avait à chaque fois une foule de raisons objectives
qui n'avaient rien à voir avec une quelconque papomania de ma part:
en toute modestie, j'ose avancer que chaque page de mon site a été une
tentative de les illustrer, contre les médias dominants.
Je pense tout particulièrement à 2006, avec l'extraordinaire et
prophétique (pas seulement par rapport à l'Islam, ce qui arrangerait
certains!) discours de Ratisbonne, qui rappelait le rapport
inaliénable entre la foi et la raison, et osait souligner l'apport de la
culture grecque à la foi chrétienne [voir en particulier
Il y a sept ans, Ratisbonne (3) et
Il y a sept ans Ratisbonne (7)]. A 2009, avec le voyage en Terre
Sainte comme humble pèlerin de paix, puis celui en Afrique, comme
réconciliateur, évangélisateur, porteur d'espoir, quand les médias n'ont
retenu que le discours (lui aussi prophétique, et pour le déformer) sur le
préservatif. A 2011, avec les JMJ de Madrid, et le million de jeunes
à genoux en silence sur le terrain de l'aérodrome des 4 vents dévasté par un
gigantesque orage. Et à 2012, avec encore un pèlerinage pour la paix,
d'un grand courage, y compris physique, au Liban cette fois, alors que tout
avait été fait par le Système pour le dissuader de s'y rendre, jusqu'à
l'intimidation et le mensonge.
Evènements majeurs tous évacués par les médias, et même l'Eglise,
redimensionnés comme simples faits divers.
Mais, nous le savons, le Bien ne fait pas de bruit, et les grandes choses
se passent dans le silence, c'est Benoît XVI lui-même qui nous l'a
rappelé, encore tout récemment lors de son dernier "hommage à l'Immaculée",
le 8 décembre 2012.
Pourquoi la personne de l'année de Time devrait être le pape Benoît ...
Texte original en anglais:
blogs.spectator.co.uk/freddy-gray (ma traduction)
Il semble que tout le monde s'accorde sur le fait que le pape François
devait être «la personne de l'année 2013» de Time. Mieux vaut lui, en
tout cas que
Miley Cyrus ou Bachar al-Assad, et François le mérite, après tout. Cette
année, il a - pardonnez le jargon médiatique - "changed the narrative about
Christianity in the liberal world" (changé la narration du christianisme
dans le monde libéral - ainsi que l'énonce, dans Time, les motivations
du choix). Il répand la Bonne Nouvelle, il ne réagit pas uniquement aux
mauvaises.
Mais les catholiques ont des sentiments mitigés au sujet de toutes ces
acclamations à leur nouveau pape. Peggy Noonan a mis le doigt sur le point
clé dans le Wall Street Journal, hier , en suggérant que Time
devait choisir François parce qu'il est différent «d'une manière que les
rédacteurs et les reporters de Time trouvent sympathique».
On a dit que, dans leur texte de présentation des nominés, Time
annonçait [initialement] que «le premier Pontife jésuite a gagné les cœurs
et les esprits avec sa touche "commune" et son rejet du dogme de l'Eglise».
Bien entendu, le pape François n'a nullement rejeté le dogme de l'Eglise.
Les rédacteurs de Time n'ont pas tardé à se corriger, mais leur
erreur a révélé une fois de plus le préjugé libéral contre le catholicisme:
les catholiques ne sont bons que s'ils sont considérés comme en rébellion
contre leur Église. Cette attitude met clairement les catholiques mal à
l'aise. Ce ne peut être qu'une question de temps avant que les journalistes
qui aujourd'hui encensent François se retournent contre lui. Ils diront
qu'il les a déçus, quand il ne défendra pas tous les droits des gays, les
préservatifs, et les femmes papes.
C'est pourquoi ma personne de l'année, pour ce que vaut mon avis, n'est pas
le pape François, mais le Pape Benoît XVI.
Parce qu'il a eu l'humilité de réaliser qu'il ne pouvait plus continuer à
conduire l'Église.
Parce qu'il a eu le courage de démissionner, contre tous les précédents
moderne, et fait place à un successeur plus dynamique.
Parce que le pape François est en fait en train de profiter des nombreux
fruits du travail de son prédécesseur. Benoît n'était pas un pitbull
de droite: tout comme François, il a continuellement souligné l'importance
de l'amour divin, ainsi que les dangers du capitalisme mondial, et il n'a
pas été obsédé par les questions sexuelles. Benoît a également fait
énormément pour apporter l'unité des chrétiens, en tendant la main aux
orthodoxes, aux anglicans traditionalistes mécontents et autres
dénominations.
Parce que les médias laïcistes n'ont jamais été capables de le comprendre.
Mais par-dessus tout parce que Benoît a eu la grâce étonnante de garder
le silence quand les médias s'amourachaient du Pape François. Il n'a pas
réagi - en public en tout cas - quand le monde a décidé que l'humilité et la
chaleur de François offraient un contraste frappant avec lui, et quand tout
le monde a insinué que, contrairement à l'adorable François, Benoît était
une sorte de réactionnaire ego-maniaque, alors qu'en fait, il est le
contraire.
Alors - Benoît, homme de l'année 2013, pour s'être retiré de la scène
publique et pour avoir gardé la bouche fermée.
Sources : benoit-et-moi
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.12.2013 - T/Benoît XVI
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