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Ce que le Ratzinger américain voudrait demander au pape François

Le 14 novembre 2014 - (E.S.M.) - L'archevêque sortant de Chicago, ex-président de la Conférence des évêques des Etats-Unis, gravement malade, confie ses préoccupations à John Allen. Spécialement sur François. Voici la "version courte" d'une longue interview, patientez un peu pour la version longue, elle vaut la peine!

Le cardinal Francis George

Ce que le Ratzinger américain voudrait demander au pape François 

Le 14 novembre 2014 - E. S. M. - Déjà en octobre 2012, le cardinal Francis George n'avait pas pu participer au Synode sur la nouvelle évangélisation, en raison de son cancer. Dans un billet publié sur le site de l'archevêché de Chicago, il mettait en garde sur un ton prophétique contre la dérive séculariste de l'Occident.

Et en janvier 2013, il s'adressait à ses ouailles, dans sa lettre pastorale de début d'année, pour un extraordinaire plaidoyer non pas contre le soi-disant "mariage gay" mais pour le mariage naturel.

* * *

Le Cardinal Francis George de Chicago va passer mardi les commandes à son successeur, l'Archevêque Blase Cupich. George a longtemps été considéré comme un phare intellectuel parmi les évêques catholiques d'Amérique et encore maintenant qu'il se bat pour sa vie, son esprit reste remarquablement agile.
Il s'avère que la chose qui occupe son esprit ce jours-ci est le Pape François.

Agé de 77 ans, George est actuellement sous un traitement expérimental, destiné à stimuler son système immunitaire à lutter contre le cancer qui se répand de sa vessie, son foie et ses reins vers le reste de l'organisme. S'il échoue, il s'adressera aux soins palliatifs avant l'inévitable.

J'ai décrit George comme le "Ratzinger Américain" à cause de son mélange de compétences intellectuelles et d'engagement tenace vis à vis de la tradition catholique, dans l'esprit de l'ancien Joseph Ratzinger, l'homme qui devint le Pape Benoît XVI. (Pour l'information, George rejette l'étiquette, insistant qu'il n'est pas du calibre intellectuel de Benoît. Il en est, de toute façon, celui qui en est le plus proche sur ces rivages).

George nous a rencontrés vendredi pour un interview exclusif dont la version complète paraîtra sur Crux lundi (17 novembre).
Pour l'instant, voici un élément passionnant: Si le temps et sa santé le permettent, George aimerait vraiment beaucoup avoir une conversation à coeur ouvert avec François.

A part le pur plaisir de savoir ce qu'un des plus fins esprits catholiques d'Amérique veut demander au Pape, le questionnaire de rêve de George a un intérêt politique car il reste un point de référence pour l'aile conservatrice de l'Eglise. En d'autres termes, ce ne sont pas juste ses questions à lui, mais ce qu'un large et influent public catholique voudrait savoir.

* * *

Que pense-t-il, donc?
Pour commencer, George affirme qu'il demanderait à François s'il comprends pleinement que dans certains milieux il a créé l'impression que la doctrine catholique est en liquidation (is up for gras).

Est-ce que François se rend compte par exemple de "ce qui est arrivé par cette phrase 'Qui suis-je pour juger?'"
La petite phrase de François, affirme George, "a été utilisée de façon abusive… car il parlait de quelqu'un qui a déjà demandé le pardon et à qui on a donné l'absolution, quelqu'un qu'il connaît bien."
(François a prononcé la phrase en 2013, en réponse à une question concernant un clerc du Vatican accusé d'avoir entretenu des relations gay dans le passé).
"C'est totalement différent que de parler de quelqu'un qui demande l'acceptation plutôt que le pardon", affirme George.

"Est-ce qu'il se rend compte des conséquences?
Peut-être pas se demande George, "Je ne sais pas s'il est conscient de toutes les conséquences des choses qu'il a dites et faites et qui soulèvent des doutes dans l'esprit des gens."
"La question est pourquoi ne clarifie-t-il pas les affirmations ambiguës. Pourquoi est-il nécessaire que des défenseurs se chargent d'essayer de les rendre plus présentables?"

Il dit qu'il se demande aussi si François comprend combien sa rhétorique a créé des attentes "auxquelles il ne lui est sans doute pas possible de répondre".
"C'est ce qui m'inquiète," dit George. "A un certain moment, les gens qui l'ont peint comme le héros de leurs scénarios de changements dans l'Eglise vont découvrir qu'il ne l'est pas."
A ce stade, prévient George, "Il obtiendra non seulement de la désillusion, mais de l'opposition, ce qui peut nuire à son efficacité".
- - -

Deuxièmement, George dit qu'il voudrait demander à François qui est-ce que lui donne des conseils - ce qui, à son avis, est devenu, la "grosse question" concernant ce pape.
"Evidemment il a ses informations de quelque part," affirme George. "En bonne partie il les recueille par lui-même, mais j'aimerais savoir qui réellement influence son mode de penser."
- - -

Troisièmement, George remarque que François fait souvent référence au Diable et à la notion biblique de la fin des temps, mais qu'il n'est pas clair comment cela façonne sa vision et son programme.
Entre autres choses, George rappelle qu'un des livres préférés de François est "Le Maître de la Terre", par Rober Hugh Benson, un prêtre catholique converti, fils d'un ancien archevêque anglican de Canterbury. C'est un roman imaginaire apocalyptique, écrit en 1907, qui aboutit à une confrontation entre l'Eglise et une charismatique figure d'anti-Christ.
George dit qu'il voudrait poser à François la simple question: "Est-ce que vous y croyez vraiment?"
"J'espère avant de mourir avoir l'occasion de lui demander comment voulez-vous que nous comprenions ce que vous êtes en train de faire, si vous mettez [la fin des temps] devant nous comme la clé de tout", dit-il.
Peut-être, dit George, le sentiment que la fin est proche explique-t-il pourquoi François "semble être pressé."
- - -

Jusqu'à présent il n'a pas pu discuter de ces choses avec le nouveau patron.
"Je ne le connaissais pas bien avant qu'il soit élu, et depuis je n'ai pas eu l'occasion d'aller [à Rome] pour quelque rencontre car j'ai été sous traitement." dit-il.
Avoir un moment privilégié, comme George le décrit, ne serait pas pour satisfaire sa curiosité personnelle, mais aussi pour être un bon évêque.
"Vous êtes supposé gouverner en communion avec le successeur de Pierre, il est donc important d'avoir une unité d'intentions".
"Je le respecte certainement comme Pape, mais je n'ai pas encore une compréhension du 'Où on va comme ça?'" (?)

* * *

J'espère que le Ratzinger d'Amérique aura finalement sa conversation à cœur ouvert avec le Pape François et pour votre information je payerais une sacrée somme pour savoir ce qu'ils se diront (be a fly on the wall) s'il y parvient.
 

Sources : cruxnow.com - Traduction benoit-et-moi.fr
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.11.2014

 

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