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Le pape
Benoît XVI entre dans sa septième année de pontificat
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Le 19 avril 2011 -
(E.S.M.)
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Le rideau rouge dans la loge des bénédictions de la Basilique
Saint-Pierre s’ouvre comme au théâtre… et c’est une révélation. Le
19 avril 2005 : Habemus Papam et il s'appelle Benoît XVI.
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Le pape Benoît XVI
Le pape
Benoît XVI entre dans sa septième année de pontificat
19 avril 2005 : Habemus Papam
C'était déjà un mardi... inoubliable.
Le 19 avril 2011 - E.
S. M. - 19 avril: Hier, une lectrice a envoyé à
Benoit-et-moi ce message très beau, où elle raconte sa rencontre avec
Benoît XVI, qui recoupe un peu mon expérience personnelle:
C'était le jour de sa messe d'inauguration du pontificat. J'arrivais chez ma
belle-mère où la télévision la retransmettait, c'était le moment de
l'homélie ; nous étions nombreux je voyais l'image mais n'entendait pas le
son. Et subitement je me suis sentie aimée. La télévision a été arrêtée et
j'ai gardée cette impression qui ne me semblait pas logique. De retour chez
moi je suis allée lire avec curiosité le texte de l'homélie et j'y ai lu ce
pasage (je cite de mémoire) : "priez pour moi pour que je vous aime de
plus en plus vous tous ensemble et chacun en particulier". J'ai su alors
que mon impression correspondait à quelque chose de réel.
C'est le moment, pour moi, aujourd'hui, de reproduire ce texte que j'ai
écrit très peu de temps après l'élection, le 29 avril.
C'est très personnel... mais je sais que je ne suis pas seule à avoir
éprouvé quelque chose de semblable.
Mardi 19 Avril 2005, il est 18h47….
Je suis comme tout le monde devant mon poste de télévision.
Je suis fébrile, mais c’est pour une raison somme toute vulgaire,
l’impatience de savoir, de voir, la sensation confuse d’une tension qui
monte, mais qui va se relâcher d’un instant à l’autre…Ce n’est pas très
éloigné du sentiment que l’on éprouve au cinéma lorsqu’on arrive à la fin
d’un film à suspense. Et puis, je n’ai guère hanté les églises depuis mon
adolescence, et je suis encore convaincue que la foi est une grâce qui ne
m’a pas été accordée.
Comme tout le monde, aussi, je connais l’identité du nouveau Pape, et je
sais depuis l’annonce faite par le protodiacre chilien Medina qu’il a choisi
le nom de Benoît XVI. Mais celui du cardinal Joseph Ratzinger ne me dit que
peu de choses, je sais seulement (ce qui m’agrée) qu’il est classé comme
conservateur, et que lors de la méditation du Chemin de Croix, il a prononcé
des propos musclés sur l’Eglise, une barque qui prend l’eau de toutes parts…
Puis, le rideau rouge dans la loge des bénédictions de la Basilique
Saint-Pierre s’ouvre comme au théâtre… et c’est une révélation !
« IL » apparaît, il ouvre les bras vers nous en un geste caressant, un geste
de père, comme s’il voulait nous serrer contre lui, il sourit …
Ah!! ce geste des bras... Comment l'oublier!
Il parle en italien, d’une voix douce, légèrement cassée par la fatigue; et
cette voix tremble un peu, de peur et de timidité devant la foule immense,
et il bute sur les mots d'une langue qu'il maîtrise mais qui n'est pas la
sienne (qui a remarqué qu’il a rectifié le « prières » français en un «
preghiere » italien ?), sous l'emprise d'une émotion profonde, qu’il
parvient presque à dominer, et qui me le rend instantanément touchant parce
qu’il est fragile et humain. Et lorsqu’il nous bénit… il n’a plus d’âge, il
est transfiguré par la sérénité, la lumière dont il rayonne. Plus rien
d’autre n’existe que cette lumière.
Après, je me sens légère, joyeuse. J’ai téléphoné à ma mère pour partager
cet instant de bonheur, je devrais dire "cet instant de grâce"....
Pour moi, il s’est passé ce jour-là quelque chose de vraiment spécial. Comme
si une porte s’était ouverte. Beaucoup plus tard seulement, en revoyant les
images enregistrées et en y repensant, j’ai réalisé qu’il était beau, avec
son doux visage souriant, aux traits menus et délicats comme ceux d’un
enfant.
A qui m’objectera que cet engouement banalement humain n’a rien de
spirituel, et s’apparente plus à l’idolâtrie qu’à la Révélation, je
répondrai que le Seigneur (s’il existe, mais maintenant, comment douter
qu’il existe ?) pourrait fort bien choisir cette voie humaine pour se
révéler. Après tout, les disciples ont peut-être commencé par aimer la
personne de Jésus.
Après ce moment intense, quelques réflexions s’imposent à moi :
D’abord, comment ne pas croire à la prédestination ?
Il l’a dit lui-même, d’ailleurs, dans un de ses livres que j’ai lu par la
suite, « Dieu a un projet pour moi ». Et il n’était pas encore pape!
Comment ne pas croire en effet que Dieu ne poursuivait pas un but en le
faisant naître dans cette famille simple mais exceptionnelle (il faut lire
ce qu’il en dit dans son livre de souvenirs), dans cette Bavière rurale
profondément marquée par le catholicisme (encore aujourd’hui!), puis en lui
accordant tous ces dons vraiment extraordinaires, entièrement tournés vers
la recherche et l’accomplissement du Bien, alors qu'à moins de 20 km de là,
presque quarante ans plus tôt, et sur les bords de la même rivière, l'Inn,
était né et avait grandi l'incarnation du Mal que fut Adolf Hitler.
Son âge apparaît comme un défi à cette société qui vénère comme le veau d’or
l’apparence de la jeunesse, et envoie ainsi un message de courage et
d’espoir (et pourquoi pas, de fierté) vers ceux qu’il faut bien appeler les
vieux. Car son image incroyablement juvénile rayonne d' une énergie sereine
qui lui donne une valeur de symbole.
Et puis, comment ne pas être impressionné par la trajectoire fulgurante du
petit garçon bavarois issu d’une modeste famille paysanne, jusqu’à la plus
haute charge de l’Eglise catholique, après avoir été, au dire de Time
Magazine, en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
l’une des cents personnalités les plus influentes au monde. N’en déplaise
aux zélateurs de la démocratie et de son soi-disant « ascenseur social
», ceci témoigne de l’incroyable capacité de l’Eglise avec sa structure
pyramidale, son système d’élection aristocratique et son et gouvernement
monarchique (des survivances du passé !) à promouvoir le vrai mérite de
l’excellence.
Quelle leçon pour notre république si encline elle-même à en donner!
Pour finir, j’aimerais témoigner d’un propos recueilli le lendemain « dans
la rue » (ou plus exactement, à la caisse d’un supermarché). Devant la photo
géante du nouveau Pape à la une du Figaro que je venais d’acheter, une dame
m’a dit, après avoir comme tout le monde déploré son grand âge, et constaté
ma réticence à ses propos : « il porte la sainteté sur son visage ». On ne
saurait mieux dire.
Vox populi…
Ndlr : Mardi 19 Avril 2005, il est 18h47….
c'était aussi à ce moment précis la naissance de votre site ESM...
Providence ? Nous en profitons pour remercier tous nos fidèles et amis
lecteurs.
Sources : Benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.04.2011 - T/Benoît XVI
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