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19 Avril 2005
 

Béatitude souligne Benoît XVI est synonyme de joie infinie

 

Le 18 novembre 2007 - (E.S.M.) - Dans cette page, Benoît XVI nous expose que si l'homme commence à voir et à vivre à partir de Dieu, s'il marche en compagnie de Jésus, alors il vit selon de nouveaux critères, et quelque chose de l'eschaton, de ce qui doit venir, est déjà présent maintenant.

Bel exemple de vie selon les Béatitudes

Béatitude souligne Benoît XVI est synonyme de joie infinie

Quatrième chapitre - Le Sermon sur la montagne (p. 85 à 150)
1) De quoi s'agit-il ? Benoît XVI
2) Le renversement des valeurs

II n'est pas rare que l'on présente les Béatitudes comme l'antithèse néotestamentaire du Décalogue, en quelque sorte comme l'éthique la plus élevée des chrétiens en regard des commandements de l'Ancien Testament. Cette conception méconnaît totalement le sens des paroles de Jésus. Car Jésus a toujours posé comme allant de soi la validité du Décalogue (cf. par exemple Mc 10, 19 ; Lc 16, 17). Dans le Sermon sur la montagne, les commandements de la seconde table sont repris et approfondis, mais ils ne sont pas abolis (cf. Mt 5, 21-48), car cela serait diamétralement opposé au principe fondamental énoncé juste avant le passage relatif au Décalogue : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise » (Mt 5, 17-18). A la suite du dialogue entre Jésus et le rabbi, il nous faudra revenir sur cette phrase qui ne contredit qu'en apparence le message paulinien. Pour l'instant, il suffit de voir que Jésus n'a nullement l'intention d'abolir le Décalogue, bien au contraire, il le renforce.

Mais que sont alors les Béatitudes ? Elles s'intègrent tout d'abord dans une longue tradition de messages vétérotestamentaires, telle que nous la rencontrons par exemple dans le Psaume 1 et dans le texte parallèle de Jérémie (17, 7s) : « Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur... ». Il s'agit là de paroles de promesse qui servent également au discernement des esprits et qui deviennent ainsi des paroles qui montrent le chemin. Le cadre donné par Luc au Sermon sur la montagne précise la destination particulière des Béatitudes de Jésus : « Regardant alors ses disciples... » Chaque affirmation des Béatitudes procède de ce regard porté sur les disciples ; elles décrivent en quelque sorte la situation concrète qui est celle des disciples de Jésus : ils sont pauvres, affamés, ils pleurent, ils sont haïs et persécutés (Lc 6, 20-23). Elles qualifient d'un point de vue pratique, mais aussi théologique, les disciples, ceux qui ont suivi Jésus et qui constituent désormais sa famille.

Mais la situation empirique de menace imminente dans laquelle Jésus voit concrètement les siens se change en promesse lorsque le regard porté sur elle est illuminé par le Père. Face à la communauté des disciples de Jésus, les Béatitudes constituent des paradoxes : les critères du monde se voient inversés dès que l'on considère la réalité dans la juste perspective, à savoir du point de vue de l'échelle de valeur de Dieu, qui est différente de celle du monde. Ceux qui, selon les critères du monde, sont considérés comme pauvres et perdus sont en vérité bienheureux et bénis, et, malgré toutes leurs souffrances, ils sont en droit d'être dans la joie et l'allégresse. Les Béatitudes sont des promesses dans lesquelles resplendit la nouvelle image du monde et de l'homme qu'inauguré Jésus, le « renversement des valeurs ». Ce sont des promesses eschatologiques ; mais cette expression ne doit pas être entendue au sens où la joie qu'elles annoncent serait renvoyée dans un avenir infiniment lointain ou exclusivement dans l'au-delà. Si l'homme commence à voir et à vivre à partir de Dieu, s'il marche en compagnie de Jésus, alors il vit selon de nouveaux critères, et quelque chose de l'eschaton, de ce qui doit venir, est déjà présent maintenant. Par Jésus, la joie vient dans les tribulations.

Les paradoxes que Jésus présente dans les Béatitudes expriment la vraie situation du croyant dans le monde, une situation que Paul a décrite à maintes reprises à la lumière de son expérience de vie et de souffrance d'apôtre : « On nous traite de menteurs, et nous disons la vérité ; de gens obscurs, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ; on nous punit, mais sans nous faire mourir ; on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6, 8-10). «À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis... » (2 Co 4, 8-10). Ce qui, dans les Béatitudes de l'Évangile de Luc, est encouragement et promesse constitue chez Paul l'expérience vécue de l'Apôtre. Il se sent « le dernier de tous », tel un condamné à mort qui est livré en spectacle au monde, sans patrie, insulté, calomnié (cf. 1 Co 4, 9-13). Et pourtant, il fait l'expérience d'une joie infinie. Précisément comme celui qui est à la merci de tous, qui s'est dépouillé de lui-même pour apporter le Christ aux hommes, il fait l'expérience du lien intime entre la croix et la résurrection : nous sommes livrés à la mort « afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle » (2 Co 4, 11). Dans ses envoyés, le Christ continue de souffrir, sa place est toujours sur la croix. Mais il est cependant de façon irrévocable le Ressuscité. Et même si l'envoyé de Jésus dans ce monde continue; de vivre la Passion de Jésus, la splendeur de la résurrection s'y fait sentir, elle est la source d'une joie, d'une « Béatitude » plus fortes que le bonheur qu'il a pu éprouver auparavant dans son cheminement dans le monde. A présent, et à présent seulement, il sait ce qu'est réellement le « bonheur », ce qu'est la vraie « Béatitude », et il découvre du même coup l'indigence de ce qui, selon les critères habituels, est considéré comme satisfaction et bonheur.

Les paradoxes de la vie de saint Paul, qui concordent avec ceux qui sont exposés dans les Béatitudes, font apparaître une réalité semblable à celle que Jean exprimait aussi, mais d'une autre manière, lorsqu'il parlait de la croix du Seigneur comme d'une « élévation », comme d'une intronisation dans la majesté de Dieu. Jean concentre dans un seul mot la croix et la résurrection, la croix et l'élévation, parce que, pour lui, ce sont réellement deux choses inséparables. La croix est l'acte de l'« Exode », l'acte d'amour accompli jusqu'à l'extrême et «jusqu'au bout» (Jn 13, 1). C'est pourquoi elle est le lieu de la gloire, le lieu du vrai contact et de l'union véritable avec Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 7-16). Cette vision johannique concentre donc et nous rend intelligible, de manière définitive, le sens des paradoxes du Sermon sur la montagne.

Ces considérations de Paul et de Jean nous ont fait apparaître deux vérités. Les Béatitudes énoncent ce que signifie être disciple. Elles prennent une dimension d'autant plus concrète et plus réelle que le disciple se consacre plus totalement à son ministère, comme en témoignent de façon exemplaire la vie et la personne de Paul. Leur signification ne peut être exposée de façon purement théorique, elle se manifeste dans la vie, la souffrance et la joie mystérieuse du disciple qui a tout sacrifié pour suivre le Seigneur. Le second élément qui se fait clairement jour ici, c'est le caractère christologique des Béatitudes. Le disciple est lié au mystère du Christ, sa vie est immergée dans la communion avec le Christ : «Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Les Béatitudes sont la transposition de la croix et de la résurrection dans l'existence des disciples. Mais leur valeur pour le disciple procède du fait qu'elles ont tout d'abord trouvé l'archétype de leur réalisation dans le Christ lui-même.

La version que Matthieu donne des Béatitudes (cf. Mt 5, 3-12) nous montre cela avec encore plus de netteté. En lisant attentivement le texte, on se rend compte que les Béatitudes constituent de manière voilée une biographie intérieure de Jésus, un portrait de sa personne. Lui qui n'a pas d'endroit où reposer sa tête (cf. Mt 8, 20) est le vrai pauvre, lui qui peut dire de lui-même « devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29), est véritablement doux ; il est le véritable cœur pur qui de ce fait contemple Dieu en permanence. Il est l'artisan de paix, il est celui qui souffre par amour de Dieu. Les Béatitudes révèlent le mystère du Christ lui-même, elles nous appellent à entrer dans la communion avec le Christ. Mais précisément à cause de leur caractère christologique caché, elles sont des signes qui indiquent aussi la voie à l'Église qui doit reconnaître en elles son modèle ; elles constituent pour chaque fidèle des indications pour suivre le Christ, même si c'est de façon différente, en fonction de la diversité des vocations.

à suivre... : 3) Les différents maillons de la chaîne des Béatitudes.

Tous les articles sur le livre "Jésus de Nazareth"

Méditations - Les béatitudes évangéliques - Prédication de Carême du père Raniero Cantalamessa, devant Benoît XVI et la Curie romaine (2006) : C'est ici
 

Sources: www.vatican.va

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.11.2007 - BENOÎT XVI - T/J.N.

 

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