Motu proprio de Benoît XVI : la voix raisonnable du président des évêques italiens


Cité du Vatican, le 18 septembre 2007 - (E.S.M.) - A l’ouverture du conseil de la conférence épiscopale italienne, son président, Mgr Angelo Bagnasco a souligné que le Motu Proprio Summorum Pontificum publié par Benoît XVI en juillet dernier, a pour but « d’unir la communauté chrétienne et de renforcer sa ferveur ».

Le pape Benoît XVI et Mgr. Bagnasco - Pour agrandir l'image º Cliquer
Motu proprio de Benoît XVI : la voix raisonnable du président des évêques italiens
En plein accord avec Benoît XVI, Mgr Angelo Bagnasco situe l'apport du rite extraordinaire dans la future évolution de la liturgie catholique
Article de Patrice de Plunkett, journaliste professionnel

17 septembre : à l’ouverture du conseil de la conférence épiscopale italienne, son président, Mgr Angelo Bagnasco (archevêque de Gênes) a souligné que le Motu Proprio Summorum Pontificum publié par Benoît XVI en juillet dernier, a pour but « d’unir la communauté chrétienne et de renforcer sa ferveur ». Le président de la CEI a réaffirmé son « soutien inconditionnel et permanent » au pape Benoît XVI («quand s’élèvent dans l’opinion publique des voix critiques et discordantes » a-t-il précisé : allusion au « gonflage » d’une déclaration de l’archevêque de Milan par les journaux laïcistes de la péninsule). « Il est bon pour tout le monde de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise », a insisté le président de la conférence épiscopale : « le pape incite à adopter une clef de lecture inclusive et non exclusive », car « l’histoire de la liturgie, tout comme la vie de l’Eglise, est faite de croissance et de progrès et non de ruptures » et « c’est la sollicitude pour l’unité de l’Eglise dans l’espace et dans le temps qui sert de levier à la détermination du pape, dans une démarche qui revient fondamentalement au successeur de Pierre ».

Le président de la CEI a ajouté que :

- « le pape incite à adopter une clef de lecture inclusive et non exclusive », car « l’histoire de la liturgie, tout comme la vie de l’Eglise, est faite de croissance et de progrès et non de ruptures »,

- « il n’y aura pas deux rites mais double application d’un seul et même rite » qui « devra constituer le cœur de la dynamique ecclésiale, au nom […] d’une bonne unité visible dans l’Eglise »,

- « Il ne s’agit donc pas de rechercher un luxe esthétique qui nous est propre, détaché de la communauté, et qui pourrait nous opposer aux autres, mais de s’inclure dans le mystère de l’Eglise qui prie et célèbre, sans exclure quiconque et sans se fermer à d’autres formes liturgiques ou au concile Vatican II ».

Selon le président de la conférence, « cette passion pour l’unité doit encourager chaque chrétien et chaque pasteur à aller de l’avant en prenant acte des nouvelles perspectives qui s’ouvrent avec le Motu proprio de Benoît XVI ». « Raisonnablement optimiste quant à une meilleure valorisation du Motu proprio dans la vie de nos paroisses », Mgr Bagnasco estime « que certaines préoccupations pessimistes, apparues très vite, pourraient se révéler vite infondées ».

Sa conclusion évoque la véritable perspective (encore éloignée), qui est celle d’une refonte de la liturgie ordinaire de l’Eglise : « un nouveau bourgeonnement de cette plante vivante qu’est la liturgie de l’Eglise que l’on pourra, peut-être même, en dernière instance, relancer et renforcer dans son ensemble. »

C’est dans cette optique que sera compris rétrospectivement le Motu proprio de 2007, loin des interprétations partielles et partiales que l'on a entendues depuis six mois.

Sources: Patrice de Plunkett
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.09.2007 - BENOÎT XVI