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19 Avril 2005
 

Visite de Benoît XVI au Séminaire Majeur de Rome

 

CITE DU VATICAN, le 18 Février 2007 - (E.S.M.) - Le Pape Benoît XVI est allé au Séminaire Majeur de Rome ce samedi 17 février à 18 heures, en la fête de la sainte patronne du séminaire, Notre Dame de la Confiance.

Le pape Benoît XVI et ses séminaristes

Visite de Benoît XVI au Séminaire Majeur de Rome

Synthèse de l'intervention du Pape Benoît XVI (texte intégral en deuxième partie)

Le Pape Benoît XVI, comme l'avait annoncé le programme, s'est rendu au Séminaire Majeur de Rome, samedi 17 février à 18 heures, en la fête de la sainte patronne du séminaire, Notre Dame de la Confiance "Mater Fiducia". C'est une tradition voulue par Jean Paul II que perpétue Benoît XVI : chaque année le Pape rend visite à la pupille de son diocèse : le Séminaire.

C'est la seconde visite du Saint-Père dans son Séminaire qui a lieu au jour de la fête de Notre-Dame de la Confiance, célébrée le samedi précédant l'entrée en Carême. C'est sous ce vocable que Notre-Dame est honorée par les Séminaristes du diocèse.

Le Pape est arrivé comme prévu en fin d'après midi et cette rencontre a commencé dans la chapelle du Séminaire Majeur, avec un chant à Marie, en grégorien, ensuite le Saint Père a adressé une prière à Marie; Puis Mgr. Giovanni Tano, Recteur du Séminaire, a proposé comme paroles pour accompagner le discours, le passage de Jn. 15.5 : "Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit" , et ensuite il a lu tout le chapitre 15 de Jean ; puis il a repris son discours et a rappelé que c'est dans la communion avec le Christ que jaillit la vie sacerdotale.

Ensuite le pape Benoît XVI s'est prêté aux questions réponses des séminaristes. Ils étaient six à exposer leurs questions.

Le séminaire accueille actuellement 121 étudiants, dont presque la moitié, 57, sont des séminaristes romains, tandis que 43 séminaristes viennent de 26 diocèses d’Italie, et 21 séminaristes viennent de 12 autres pays, dont la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, Haïti, la Pologne, la Roumanie, l’Espagne, l’Ukraine, la Hongrie. Cette année12 diacres seront ordonnés par Benoît XVI: ils viennent s’ajouter aux diacres du séminaire « Redemptoris Mater » et du séminaire Capranica.

Texte intégral des paroles du pape Benoît XVI

1) La question du « carriérisme » dans l’Eglise

Voici la question d’un séminariste du diocèse de Nicopoli (Bulgarie), en quatrième année (deuxième année de théologie), Koicio Dimov, puis la réponse de Benoît XVI.

Très Saint-Père, en commentant le Chemin de croix 2005 vous avez parlé des souillures qui existent dans l'Eglise, et dans l'homélie pour l'ordination des prêtres romains de l'année, vous nous avez mis en garde contre le risque du « carriérisme, de vouloir arriver "en haut", de se procurer une position grâce à l'Eglise ». Comment nous situer par rapport à ces problématiques de la manière la plus sereine et la plus responsable possible ?

Benoît XVI : Ce n’est pas une question facile, mais il me semble avoir déjà dit, et c'est un point important, que le Seigneur sait, il savait dès le commencement, que dans l'Eglise le péché existe aussi, et pour notre humilité il est important de reconnaître cela, et de ne pas seulement voir le péché chez les autres, dans les structures, dans les hautes responsabilités hiérarchiques, mais également en nous-mêmes, pour être ainsi plus humbles et apprendre que devant le Seigneur, la position ecclésiale ne compte pas. Ce qui compte est d'être dans son amour et de faire briller son amour. Personnellement j'estime que, sur ce point, la prière de saint Ignace est d'une grande importance, lorsqu'il dit : « Suscipe Domine, universam meam libertatem; accipe memoriam, intellectum atque voluntatem omnem; quidquid habeo vel possideo mihi largitus es; id tibi totum restitoì ac tuae prorsus voluntati traoi gubernandum; amorem tuum cum gratia tua mihi dones et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco » [Prends Seigneur toute ma liberté ; reçois ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté ; tout ce que je possède, tu me l’as donné ; je te rends tout, tu peux en disposer selon ta volonté ; donne-moi ton amour et ta grâce et alors je serai riche, et cela me suffit]

Cette dernière partie justement me semble très importante : comprendre que le vrai trésor de notre vie est d'être dans l'amour du Seigneur et ne jamais perdre cet amour. Alors nous sommes véritablement riches. Un homme qui a trouvé un grand amour se sent véritablement riche et sait que cela est la véritable perle, que cela est le trésor de sa vie et non toutes les autres choses qu'il possède peut-être.

Nous avons trouvé, plus encore, nous avons été trouvés par l'amour du Seigneur et plus nous nous laissons toucher par son amour dans la vie sacramentelle, dans la vie de prière, dans la vie du travail, du temps libre, plus nous pouvons comprendre que oui, j'ai trouvé la perle véritable, tout le reste ne compte pas, tout le reste n'est important que dans la mesure où l'amour du Seigneur m'attribue ces choses. Je ne suis riche, je ne suis réellement riche et « en haut » que si je suis dans cet amour. Trouver là le centre de la vie, la richesse. Puis laissons-nous guider, laissons la Providence décider de ce qu'elle fera de nous.

Il me vient à l'esprit une petite histoire de sainte Bakhita. Cette belle sainte africaine, qui était esclave au Soudan, puis a trouvé la foi en Italie, est devenue religieuse, et alors qu’elle était déjà âgée, l'évêque effectua une visite dans son monastère, dans sa maison religieuse. Il ne la connaissait pas. Il vit cette petite sœur africaine, déjà courbée, et il dit à Bakhita : « Mais vous, que faites-vous ma sœur ? » ; Bakhita répondit : « Je fais la même chose que vous, Excellence ». L'évêque surpris, demanda : « Mais quoi donc ? » et Bakhita répondit : « Mais Excellence, nous voulons tous deux faire la même chose, faire la volonté de Dieu ».

Cela me semble une très belle réponse. L'évêque, et la petite sœur qui ne pouvait pratiquement plus travailler, faisaient, dans des situations différentes, la même chose. Ils essayaient de faire la volonté de Dieu et ils étaient ainsi à leur juste place.

Il me vient aussi à l'esprit une parole de saint Augustin qui dit : Nous sommes tous toujours uniquement des disciples du Christ et sa chaire est la plus élevée, parce que sa chaire est la croix et seule cette hauteur est la véritable hauteur, la communion avec le Seigneur, même dans sa passion. Il me semble que si nous commençons à comprendre cela, dans une vie de dévouement, pour le service du Seigneur, nous pouvons nous libérer de ces tentations très humaines.

2) Comment Dieu parle-t-il concrètement ?

Question d’un séminariste du diocèse de Oria, en première année de philosophie, Gregorpaolo Stano, puis la réponse de Benoît XVI.

Votre Sainteté, notre année est la première des deux années consacrées au discernement, au cours desquelles nous nous appliquons à scruter en profondeur notre personne. Il s'agit d'un exercice difficile pour nous, car le langage de Dieu est particulier et seul celui qui est attentif peut le saisir parmi les mille voix qui retentissent en nous. Nous vous demandons donc de nous aider à comprendre comment Dieu parle, concrètement, et quelles sont les traces qu'il laisse en se manifestant en secret.

Je remercie tout d'abord Mgr le Recteur de son discours. Je suis déjà curieux de connaître ce texte que vous écrirez et, ainsi, également d'apprendre. Je ne suis pas certain d'être en mesure d'éclaircir les points essentiels de la vie du séminaire, mais voilà ce que je peux dire.

Tout d'abord, cette première question : comment pouvons-nous discerner la voix de Dieu parmi les mille voix que nous entendons chaque jour dans notre monde. Je dirais que Dieu parle de façons très différentes avec nous. Il parle au moyen d'autres personnes, à travers nos amis, nos parents, le curé, les prêtres. Ici, à travers les prêtres auxquels vous êtes confiés, qui vous guident. Il parle à travers les événements de notre vie, dans lesquels nous pouvons discerner un geste de Dieu ; il parle également à travers la nature, la création, et il parle, naturellement et surtout, dans Sa Parole, dans l'Écriture Sainte, lue dans la communion de l'Eglise et lue de manière personnelle en conversation avec Dieu.

Il est important de lire l'Écriture Sainte d'une façon très personnelle, d'une part, et réellement, comme le dit saint Paul, non pas comme la parole d'un homme ou un document du passé, comme si nous lisions Homère, Virgile, mais comme une Parole de Dieu qui est toujours actuelle et qui parle avec moi. Apprendre à entendre un texte, historiquement du passé, la Parole vivante de Dieu, c'est-à-dire entrer en prière, et ainsi faire de la lecture de l'Écriture Sainte un entretien avec Dieu.

Saint Augustin, dans ses homélies, dit souvent : j'ai frappé plusieurs fois à la porte de cette Parole, jusqu'à ce que je puisse entendre ce que Dieu me disait. Il y a d'une part cette lecture très personnelle, cet entretien personnel avec Dieu, dans lequel je cherche ce que le Seigneur me dit ; mais en plus de cette lecture personnelle, il est très important d'effectuer une lecture communautaire, car le sujet vivant de l'Écriture Sainte est le Peuple de Dieu, l'Eglise.

Cette Écriture n'était pas le caractère uniquement privé de grands écrivains – même si le Seigneur a toujours besoin de la personne, de sa réponse personnelle – mais elle s'est développée avec des personnes qui participaient au chemin du Peuple de Dieu et leurs paroles sont ainsi l'expression de ce chemin, de cette réciprocité de l'appel de Dieu et de la réponse humaine.

Le sujet vit donc aujourd'hui comme il vivait à cette époque ; c'est pourquoi l'Écriture n'appartient pas au passé, car son sujet, le Peuple de Dieu inspiré par Dieu lui-même, est toujours le même, et la Parole est donc toujours vivante dans le sujet vivant. C'est pourquoi il est important de lire l'Écriture Sainte et d'entendre l'Écriture Sainte dans la Communion de l'Eglise, c'est-à-dire avec tous les grands témoins de cette Parole, en commençant par les premiers Pères jusqu'aux saints d'aujourd'hui, jusqu'au Magistère d'aujourd'hui.

C'est surtout une Parole qui devient vitale et vivante dans la Liturgie, je dirais donc que la Liturgie est le lieu privilégié où chacun de nous entre dans le « nous » des fils de Dieu, en conversation avec Dieu. Cela est important : le Notre Père commence par les paroles « Notre Père » ; ce n'est que si je suis inséré dans le « nous » de ce « Notre », que je peux trouver le Père ; ce n'est qu'à l'intérieur de ce « nous », qui est le sujet de la prière du « Notre Père », que nous entendons bien la Parole de Dieu. Cela me semble donc très important : la Liturgie est le lieu privilégié où la Parole est vivante, présente, et même où la Parole, le Logos, le Seigneur, parle avec nous et se remet entre nos mains ; si nous nous mettons à l'écoute du Seigneur dans cette grande communion de l'Eglise de tous les temps, nous le trouvons.

Peu à peu, il nous ouvre la porte. Je dirais donc qu'il s'agit du point sur lequel se concentrent tous les autres : nous sommes personnellement dirigés par le Seigneur sur notre chemin et, dans le même temps, nous vivons dans le grand « nous » de l'Eglise, où la Parole de Dieu est vivante.

D'autres points s'ajoutent ensuite, comme celui d'écouter ses amis, d'écouter les prêtres qui nous guident, d'écouter la voix vivante de l'Eglise d'aujourd'hui, en entendant ainsi également les voix des événements de notre époque et de la création, qui deviennent déchiffrables dans ce contexte profond.

Pour résumer, je dirais donc que Dieu nous parle de nombreuses façons. Il est important, d'une part, d'être dans le « nous » de l'Eglise, dans le « nous » vécu dans la Liturgie. Il est important de personnaliser ce « nous » en nous-mêmes, il est important d'être attentifs aux autres voix du Seigneur, de nous laisser guider également par des personnes qui ont l'expérience de Dieu, si l’on peut dire, et qui nous aident sur ce chemin, afin que ce « nous » devienne mon « nous », et que je devienne quelqu'un qui appartient vraiment à ce « nous ». C'est ainsi que se développe le discernement et que se développe l'amitié personnelle avec Dieu, la capacité de percevoir, dans les mille voix d'aujourd'hui, la voix de Dieu, qui est toujours présente et qui nous parle toujours.

Visite de Benoît XVI au Séminaire Majeur de Rome - 18.02.07 (Questions 1 et 2)
Benoît XVI partage les "secrets" pour être un bon séminariste et futur prêtre - 19.02.07 (Questions 3 et 4)
Benoît XVI rappelle que l'Écriture est la voix de Dieu - 20.02.07 (Questions 5 et 6)
 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.02.2007 - BENOÎT XVI - Clergé

 

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