Rencontre à Rome sur le Motu Proprio
de Benoît XVI |
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Vatican, le 17 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Une Rencontre sur le Motu Proprio « Summorum Pontificum » de Benoît XVI
sur la libéralisation de l'usage du Missel de Saint Pie V, réformé par Jean
XXIII en 1962, s'est ouverte aujourd'hui à Rome. le théologien don Nicola
Bux, consultant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, présent à
la rencontre de Rome s'exprime.
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Don
Nicola Bux
Rencontre à Rome sur le Motu Proprio de Benoît XVI
Intervention de
don Nicola Bux
Le 17 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Une Rencontre sur le Motu Proprio « Summorum Pontificum » de Benoît XVI
sur la libéralisation de l'usage du Missel de Saint Pie V, réformé par Jean
XXIII en 1962, s'est ouverte aujourd'hui à Rome. Pendant la rencontre,
organisée à un an de l'entrée en vigueur des dispositions du Souverain
Pontife, des progrès ont été notés mais également quelques difficultés dans
leur application. Le pape, en rencontrant les
évêques français à Lourdes dimanche dernier, avait souhaité une «
pacification des esprits » sur la question, en rappelant que « nul
n'est de trop dans l'Église » et que « chacun, sans exception, doit
pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté ».
Au micro de Radio Vatican, le théologien don Nicola Bux, consultant de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi, présent à la rencontre de Rome
:
L'intervention récente du Saint Père en France, en disant que nul n'est de
trop dans l'Église, devrait dans un certain sens, amener tout le monde, à
commencer par les évêques et les prêtres, à une réflexion sur le concept de
communion. La communion n'est pas une réalité que nous nous faisons, que
nous construisons, c'est une réalité que nous recevons du Seigneur, que nous
recevons de l'histoire, de la tradition. Nous nous retrouvons donc tous dans
cette communion.
Nous ne sommes pas les maîtres. Et la liturgie n'est rien d'autre qu'une
expression de cette communion avec les siècles passés, avec les générations
qui nous ont précédées, et nous transmettons cette même communion à celles
qui viendront. Je crois que c'est le point du fondement même du
Motu Proprio du pape Benoît XVI.
Il l'a déjà écrit plusieurs fois, lorsqu'il était théologien et cardinal.
Nous parlons tous de pluralisme, c'est un des mots « magiques ».
Certes, nous ne professons pas dans le Credo l'Église pluraliste, nous
professons l'Église Une, nous professons l'Église catholique et le mot «
catholique » signifie l'unité des différentes formes, même, dans ce cas,
d'expression de la foi. Nous savons que la foi ne s'exprime pas d'une seule
manière.
Nous avons tous appris qu'il y a l'Orient et qu'il exprime sa foi avec la
forme qui lui est propre. Pourquoi donc nous étonner ? C'est précisément
dans la tradition que l'Occident a des liturgies différentes. Il y a
toujours eu : l'Ambrosienne, la Gallicane, la Mozarabique, la Romaine. Je
crois donc que s'y ouvrir sans préjugé, est en lui-même un signe culturel,
un signe de culture.
Vous-même, don Nicola Bux, vous participez à la
Rencontre avec un rapport consacré à la réforme de Benoît XVI, entre
tradition et innovation…
Personnellement, j'ai toujours été partisan des innovations. Je
célèbre la Messe ordinaire quotidiennement, mais je ne me suis jamais refusé
de célébrer la Messe sous la forme extraordinaire. Je ne crois pas qu'il y
ait une opposition entre les deux formes, mais comme le dit le Saint Père,
un enrichissement. Le président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei,
le cardinal Castrillón Hoyos, en expliquant précisément l'esprit du Motu
Proprio du Saint Père, a dit que les évêques ne doivent pas
attendre seulement que ce soient les fidèles qui le demandent, mais doivent proposer
aux fidèles de puiser dans notre patrimoine, le patrimoine de notre
tradition.
Voilà, il faut plus de courage de la part des évêques et je crois que le
sens du sacré et du mystère, nécessaire à la nouvelle forme rituelle de la
Messe qui a été rénovée par le Concile Vatican II, en ressortira davantage.
Don Nicola Bux, pourquoi chaque fois que le pape parle
de ce sujet, - il l'a encore fait en France - nous lisons ensuite dans
les journaux, des commentaires, des titres, qui d'une manière ou d'une
autre, accusent le pape de vouloir nous enfermer dans une sorte de
conservatisme…
Celui qui connaît les écrits de Joseph Ratzinger
ne pourrait jamais l'accuser d'un soi-disant conservatisme. ce qui est
important, c'est de
comprendre qu'il n'y a pas de véritable innovation en coupant la tradition.
Je crois que nous tous pouvons le comprendre. Il faut éliminer les peurs, du
type de rejeter le Concile Vatican II, ce qui est absolument en dehors de la
discussion. Il faut une ouverture tant de la part de ceux qui sont inquiets,
que de ceux qui aiment plus de tradition, et on ne pourra qu'en tirer un
grand avantage salutaire pour les uns et pour les autres, et surtout pour
l'Église.
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 17.09.2008 -
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