Benoît XVI, un livre indubitablement
fascinant |
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ROME, le 17 Avril 2007 -
(E.S.M.) -
On se demande pourquoi Benoît XVI, avant de célébrer sa messe
quotidienne, ne lit pas Le Monde, histoire d'avoir des idées plus
lumineuses sur le plan doctrinal et d'apprendre à dire ce que les gens
aimeraient qu'on leur dise et qui ne les bouscule surtout pas dans leurs
certitudes.
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Un livre
indubitablement fascinant -
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C'est ici
Benoît XVI, un livre indubitablement fascinant
Avant de lire les mauvaises plaisanteries d'un journaliste du Monde voici un
éloge du cardinal Karl Lehmann
“Un livre fascinant (…)
un livre pieux mais scientifiquement fondé, un texte
missionnaire serein, ce dont on a besoin aujourd’hui".
(Le cardinal Karl Lehmann,
président de la Conférence épiscopale allemande, à propos du livre de Benoît
XVI, "Jésus de Nazareth". Suite aux innombrables réservations, l’éditeur
allemand a déjà dû faire imprimer 100.000 copies supplémentaires en plus des
150.000 prévues.)
"JESUS DE NAZARETH" DE JOSEPH RATZINGER
Benoît XVI nous livre son dernier ouvrage intitulé "Jésus de Nazareth". A
vrai dire, l'étude n'est pas signée du pape actuel, mais de Joseph
Ratzinger. Voici comment Henri Tincq présente le livre dans Le Monde:
"(...) Joseph Ratzinger-Benoît XVI plonge dans l'énigme "Jésus" qui
passionne depuis longtemps croyants et non-croyants. Jusqu'à la Réforme du
XVIe siècle, les chrétiens ont cru en Jésus les yeux fermés. Mais les
Lumières, la science, la recherche historique et archéologique ont fait
naître de nouvelles exigences quant à l'authenticité des Évangiles écrits,
plusieurs décennies après Jésus, par des auteurs qui n'étaient pas des
historiens, mais des militants de la nouvelle foi. Le chrétien ne
peut plus croire, sans broncher, à la divinité du Christ, à la Résurrection,
à la virginité de Marie. L'exégèse "historico-critique" - dont émergent
les noms d'Ernest Renan (1823-1892), Alfred Loisy (1857-1940) ou Rudolf
Bultman (1884-1976) chez les protestants - a "démythologisé" les
Écritures. Elle a bouleversé le rapport du croyant à sa foi, à l'Eglise,
à l'autorité de sa parole et de son dogme.
Le "désenchantement du monde" était en marche. Il a fallu attendre le
concile Vatican II (1962-1965) pour que l'Eglise reconnaisse le fruit de
cette recherche "moderniste" qu'elle avait hier impitoyablement condamnée.
L'ouvrage de Benoît XVI puise dans sa nostalgie de jeune croyant
lisant des auteurs (Daniel-Rops, Romano Guardini sont cités) qui ne
séparaient pas encore le "Jésus de l'histoire" et le "Christ de la foi".
Mais il n'entend pas revenir en arrière et ne règle pas de comptes avec l'
"exégèse moderne". (...)"
Pauvre Henri Tincq qui cite à tout moment le concile Vatican II sans même
l'avoir correctement saisi (comme on peut s'en apercevoir dès qu'il aborde
des questions d'ordre liturgique)! Bref, tout le monde l'aura compris: pour
être un "catho" bien comme il faut aujourd'hui, il faut critiquer les
Écritures, mais surtout considérer les propos de Tincq - lesquels sont
totalement à côté de la plaque pour ce qui concerne l'exégèse - comme...
parole d'Évangile. Cela va de soi. On se demande même pourquoi Benoît XVI,
avant de célébrer sa messe quotidienne, ne lit pas Le Monde, histoire
d'avoir des idées plus lumineuses sur le plan doctrinal et d'apprendre à
dire ce que les gens aimeraient qu'on leur dise et qui ne les bouscule
surtout pas dans leurs certitudes. (article
de
PRO LITURGIA)
(N.D.L.R.) Repères:
Il est clair, écrit le pape Benoît XVI dans sa préface, "qu’avec cette
vision de la figure de Jésus, je vais plus loin
que ce que dit par exemple Schnackenburg qui représente une grande partie
de l’exégèse contemporaine. J’espère toutefois que le lecteur comprendra
que cet ouvrage n’a pas été écrit contre l’exégèse moderne, mais avec une
grande reconnaissance pour tout ce qu’elle a apporté et continue de nous
donner".
Il est fascinant de lire cette préface du livre de Benoît XVI. (...) En ce
qui concerne ma présentation de Jésus, écrit le pape, cela signifie avant
tout que j’ai confiance dans les Évangiles. Naturellement
je considère comme évident ce que le Concile et
l’exégèse moderne disent sur le genre littéraire, sur
l’intentionnalité des affirmations, sur le cadre communautaire des Évangiles
et leur langage dans ce cadre vivant (...) cet ouvrage n’a pas été écrit
contre l’exégèse moderne, (...) (Préface
du livre « Jésus de Nazareth » de Benoît XVI)
Le Saint-Père Benoît XVI recevant en audience les curés et le clergé du
diocèse de Rome a répondu à une question sur la promotion de la
connaissance de la Bible. “La Bible, dans son intégralité, est une chose
très grande et à découvrir petit à petit. Un
premier point, confie le pape, me semble être de lire l’Écriture
Sainte dans son unité et dans son intégralité.
Conseil qu'a certainement suivi H. Tincq. Les parties seules sont des
parties d’un chemin et c’est seulement en les
voyant dans leur intégralité comme un chemin unique, où une
partie explique l’autre, que nous pouvons
comprendre cela. (...) Ensuite, je dirais qu’il y a trois
dimensions en rapport entre elles. La dimension historique, la dimension
christologique et la dimension ecclésiologique - du peuple en chemin - se
compénètrent. La parole reste toujours beaucoup plus grande que ce que tu as
pu comprendre. Et cela doit être dit aujourd’hui, souligne Benoît XVI, de
façon critique à l’égard d’une certaine partie
de l’exégèse moderne, qui pense avoir
tout compris et que par conséquent, après l’interprétation
élaborée par elle, on ne peut désormais rien dire de plus.
Cela n’est pas vrai, insiste Benoît XVI. La Parole est
toujours plus grande que l’exégèse des Pères et que l’exégèse critique”.
(§ 3
Benoît XVI)
Devant les niaiseries lues par ci par là dans la presse, nous conseillons
également la relecture du discours de Ratisbonne, (...) les postulats de la
Réforme au XVIe siècle (...) La théologie libérale du XIXe
etc..
(Benoît
XVI partage sa récente lecture de Theodore Khoury)
Sources:
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.04.2007 -
BENOÎT XVI |