Rencontre des artistes avec le pape
Benoît XVI très attendue |
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Rome, le 16 novembre 2009 -
(E.S.M.)
- Pas en concert mais pendant une messe. Sous la direction de
Domenico Bartolucci, le plus génial interprète vivant de la musique de
Palestrina. Chassé il y a douze ans de la direction du chœur de la
Chapelle Sixtine, il est enfin réhabilité aujourd’hui, sous le
pontificat de Benoît XVI.
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Le pape Benoît XVI
Rencontre des artistes avec le pape
Benoît XVI très attendue
La grande polyphonie romaine revient à Saint-Pierre
Le 16 novembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Parmi les arts qui seront représentés, samedi 21
novembre à la Chapelle Sixtine, à la
rencontre très attendue avec le pape
Benoît XVI, la musique est peut-être celui qui a le plus souffert du divorce
entre les artistes et l’Eglise.
L’Eglise est la première à souffrir en matière de musique. En effet les
chefs d’œuvre de la peinture, de la sculpture et de l'architecture
chrétiennes restent toujours à la disposition de tous même s’ils sont
ignorés et incompris, mais la grande musique disparaît littéralement des
églises si plus personne ne la joue.
Et l’on peut effectivement parler d’une disparition quasi générale à propos
des trésors de la musique liturgique latine que sont le chant grégorien, la
polyphonie, l'orgue.
Heureusement, au moment même où le pape cherchera à renouer avec l'art un
rapport fructueux, l'orgue et la grande musique polyphonique donneront à
nouveau le meilleur d’eux-mêmes dans les basiliques de Rome.
On les entendra non seulement sous forme de concerts, mais aussi au cœur de
l’action liturgique.
Le sommet sera atteint le soir du jeudi 19 novembre, à l’heure où le soleil
enflamme l'abside de Saint-Pierre. Ce jour-là verra le retour solennel à la
basilique, pour diriger une messe chantée, du plus grand interprète vivant
de l’école romaine, celle qui depuis Giovanni Pierluigi da Palestrina – que
Giuseppe Verdi appelait le "père éternel" de la musique occidentale – est
arrivée jusqu’à nos jours.
Cet interprète d’exception, c’est Domenico Bartolucci, "maître perpétuel" du
chœur de la Chapelle Sixtine, celui du pape, pendant des décennies. A 93
ans, il dirige toujours la musique de Palestrina avec un art qui tient du
miracle.
Témoin vivant du bannissement de la musique liturgique occidentale mais
aussi de sa possible renaissance, Bartolucci a dirigé pour la dernière fois
une messe complète de Palestrina à Saint-Pierre en la lointaine année 1963
et le chœur de la Chapelle Sixtine en 1997, année de sa destitution brutale.
Après son départ la Sixtine est tombée à un niveau misérable.
Mais voici son retour – puissamment symbolique – à la basilique construite
sur la tombe du premier des apôtres.
A la messe du 19 novembre à Saint-Pierre, Bartolucci dirigera non pas des
œuvres de Palestrina mais des polyphonies de sa composition, qui alterneront
avec le chant grégorien de la messe "des Anges". Ce qui prouvera que l’on
peut recourir au trésor de la meilleure tradition musicale latine tout en
respectant les canons de la liturgie moderne postconciliaire, comme le veut
justement Benoît XVI, à la fois profond théologien de la liturgie et grand
connaisseur en musique. Le rêve secret de Bartolucci est bien sûr de
rediriger enfin l'emblématique "messe du pape Marcel" de Palestrina lors
d’une messe célébrée par Benoît XVI à Saint-Pierre.
On attend désormais avec une impatience croissante qu’un changement de chef
du chœur de la Chapelle Sixtine réponde rapidement à ces souhaits.
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Le cadre dans lequel Bartolucci reviendra diriger une messe à Saint-Pierre
est celui du Festival International de Musique et d’Art Sacrés, qui a lieu
chaque automne dans les basiliques de Rome et en est cette année à sa VIIIe
édition.
Le programme de cette année a deux points focaux : la polyphonie romaine et
la musique pour orgue.
L'inauguration aura lieu mercredi 18 novembre à la basilique Saint-Jean de
Latran, avec un concert placé sous le signe de Palestrina et dirigé par
Bartolucci lui-même.
Un autre moment placé sous le signe de l’école polyphonique romaine,
réinterprétée de façon moderne, sera l'oratorio "Paolo e Fruttuoso" composé
et dirigé par Valentino Miserachs Grau, chef du chœur de la basilique
Sainte-Marie-Majeure et président de l’Institut Pontifical de Musique
Sacrée, le "conservatoire" du Vatican.
Second point focal, l'orgue. La Fondation Pro Musica e Arte Sacra vient
d’achever la restauration du grand orgue Tamburini de la basilique
Saint-Ignace de Loyola à Rome. Son inauguration sera marquée par quatre
concerts successifs auxquels participeront les organistes qui ont supervisé
la restauration, Goettsche, Paradell et Piermarini, ainsi que des virtuoses
de l'orgue mondialement connus comme Leo Krämer et Johannes Skudlik.
L'orgue, instrument-roi de la musique liturgique, est présent dans
d’innombrables églises mais il est trop négligé, ce qui est impardonnable.
Toutefois la musique non liturgique sera aussi au programme, avec des œuvres
de Mendelssohn, Mozart et Schubert. L'octuor de cordes et vents du Wiener
Philarmoniker jouera le 20 novembre, à la basilique Sainte-Marie-Majeure, le
sublime Octuor en fa majeur de Schubert.
Le Wiener Philarmoniker est toujours présent aux Festivals de Musique et
d’Art Sacré. C’est, parmi les grands orchestres mondiaux, celui qui associe
le plus la musique sacrée à la musique profane.
Pour le Festival de l’an prochain, le Wiener Philarmoniker s’est déjà engagé
à exécuter à la basilique romaine de Saint-Paul Hors les Murs, le 26 octobre
2010, la Neuvième Symphonie de Bruckner et un extrait de "Tristan et Isolde"
de Wagner.
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Le programme détaillé des concerts dans les basiliques de Rome
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VIII
Festival Internazionale di Musica e Arte Sacra, 18-22 novembre 2009
Un livre tout juste paru, contenant des essais critiques, interviews et
documents relatifs au Maestro Bartolucci ►
"Domenico Bartolucci e la
musica sacra del Novecento", sous la direction d'Enzo Fagiolo, Armelin
Musica, Padoue, 2009, 248 pp., 29,00 euros.
Traduction française par
Charles de Pechpeyrou, Paris, France.
Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.11.2009 -
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