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La volonté réformatrice de Bergoglio sur le mariage des prêtres et
la communion aux divorcés remariés
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Le 16 mars 2015 -
(E.S.M.)
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Le quotidien britannique The Daily Mail, fait état de
confidences faites par François à un ami d'enfance: si elle sont
correctement rapportées, elle confirment de manière spectaculaire la
volonté "réformatrice" du Pape sur le mariage des prêtres et la
communion aux divorcés remariés. C'est
Benoit et moi qui attire mon attention sur ce long article daté du 12
mars 2015.
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La volonté réformatrice de Bergoglio sur le mariage des prêtres et la
communion aux divorcés remariés
Le 16 mars 2015 - E.
S. M. -
Les confidences existent sans l'ombre d'un doute. L'article est illustré de
nombreuses photos et d'interviews, et bien qu'il soit écrit avec les pieds
(et contienne en particulier de nombreuses répétitions - ce n'est pas un
problème de traduction, les journalistes de langue anglaise écrivent encore
plus mal que les français!!), on peut considérer qu'il s'agit d'un bon
travail d'enquête journalistique.
Comme il n'y a pas de vrai démenti (ni de vraie confirmation) du
Saint-Siège, on en est réduit à s'en remettre à la bonne foi des témoins
pour la substance des propos. C'est malheureux à dire quand l'une des
personnes impliquées est le Vicaire du Christ, mais c'est "parole contre
parole".
C'est tout le problème - et le drame - de cette communication "liquide".
Sous Benoît XVI, un tel article aurait passé auprès des observateurs sérieux
pour un canular, un poisson d'avril avant la date. Cette fois,
malheureusement, ce n'est pas le cas. Et le soupçon vient: "et si c'était
vrai?"
A propos du style de l'article, j'avais le choix entre le réécrire
entièrement, ou le livrer dans son jus, avec ses innombrables répétitions -
mais aussi son goût d'authenticité. J'ai choisi cette dernière option.
Le Daily Mail est considéré comme ayant une ligne éditoriale "conservatrice
et populaire".
Il appartient, dans la classification de la presse britannique, au "middle market"
(cf.
fr.wikipedia.org/wiki/Daily_Mail)
EXCLUSIF: le pape veut supprimer l'interdiction
séculaire pour les prêtres de se marier et a dit à une femme divorcée
«vivant dans le péché» qu'elle POUVAIT recevoir la Sainte Communion,
affirme un confident.
Oscar Crespo, un ami d'enfance du pape, dit que le souverain pontife a
révélé ses «priorités» pour son pontificat lors d'une visite au Vatican en
Octobre
M. Crespo, 77 ans, de Buenos Aires, affirme que le pape lui a dit qu'il
voulait permettre aux prêtres de se marier parce que la loi est «archaïque»
Le Pape lui a aussi dit de transmettre un message à une femme «vivant dans
le péché», qui avait divorcé, qu'elle pourrait recevoir à nouveau la Sainte
Communion
L'enseignante argentine Claudia Garcia Larumbe dit à MailOnline qu'elle
était «sans voix» après avoir reçu le message du Pape
Le Vatican dit que «si» le pape a eu ces conversations, elles étaient privé
et «n'ont aucune incidence sur l'enseignement de l'Eglise»
Matt Roper à Buenos Aires, Argentine
12 mars 2015 -
Daily Mail
Un ami d'enfance de François affirme qu'il a l'intention d'annuler
l'interdiction vieille de plusieurs siècles faite aux prêtres catholiques de
se marier et qu'il a dit à une femme divorcée «vivant dans le péché» qu'elle
pourrait recevoir la Sainte Communion.
Le Pape considère la loi sur le célibat sacerdotal comme «archaïque» et «ne
faisant pas partie de la doctrine de l'Église», selon la confidence.
L'ami a également affirmé que le pape d'origine argentine a promis de
réformer une autre règle qui interdit aux personnes catholiques divorcées
engagées dans de nouvelles relations de recevoir la Sainte Communion.
Selon Oscar Crespo, François a dit que le changement de la loi qui interdit
aux catholiques divorcés civilement de prendre une part active dans la vie
de l'Église est la «priorité numéro un» de son pontificat.
M. Crespo dit que le pape de 78 ans, a également envoyé un message à une
femme divorcée «vivant dans le péché» avec un nouveau partenaire l'assurant
qu'elle était libre de se confesser et de recevoir l'Eucharistie.
L'Église catholique ne reconnaît pas le divorce et considère que toute
personne qui se remarie ou commence une relation sexuelle avec une personne
autre que celle avec qui elle est mariée commet l'adultère.
Recevoir la Sainte Communion alors qu'on est dans un état de péché est
considéré comme un péché encore plus grave.
L'enseignante argentine Claudia Garcia Larumbe avait envoyé un message au
pape via M. Crespo, lui demandant si elle était vraiment exclue de la
confession ou de la communion après avoir emménagé avec son nouveau
partenaire.
Après que M. Crespo ait rappelé au pape (sic!) que la loi de l'Église
«interdit aux divorcés [engagés] dans de nouvelles relations de participer
aux sacrements, François a dit: «Dites-lui juste que le Pape a dit qu'elle
pouvait».
Mme Larumbe, 39 ans, a dit à MailOnline qu'elle était «sans voix et émue»
après avoir reçu une dispense personnelle du Saint-Père pour prendre part
aux sacrements catholiques clés.
Ces révélations apporteront un nouvel espoir à des millions de fidèles
divorcés civilement, ainsi qu'à des milliers de membres du clergé qui sont
de plus en plus mal à l'aise avec leurs vœux de célibat à vie.
Mais, en signe que le pontife, qui fêtera vendredi son deuxième anniversaire
en tant que pape, n'a pas l'intention de «forcer» des réformes radicales au
détriment de l'unité de l'église, il a dit à M. Crespo: «Les changements
sont apportés soit avec le temps soit avec le sang, et je choisis la paix».
* * *
M. Crespo, 77 ans, meilleur ami et ancien camarade de lycée du pape, s'est
rendu à Rome en Octobre, et a passé plusieurs heures avec lui dans ses
quartiers privés au Vatican.
Le technicien alimentaire ("food technician") à la retraite, qui a emmené
avec lui des lettres et des messages des élèves et du personnel de leur
ancien collège technique, déclare à MailOnline que le pontife - de
son vrai nom Jorge Bergoglio - était «sérieux et passionné», parlant de ce
qu'il a décrit comme ses «deux principaux projets».
S'adressant à MailOnline, il affirme:
«Il a dit que c'étaient ses priorités en tant que pape. La première de
toutes est de changer les règles pour les couples divorcés. La seconde est
d'éliminer la loi du célibat. Il a dit qu'elle ne faisait pas partie de la
doctrine de l'église. Elle a été initiée il y a plus de 1000 ans par un
pape, et il estime qu'elle est archaïque, une antiquité qui doit être
reconsidérée.
Il pense que Dieu a fait chaque personne pour vivre en famille, y compris
les prêtres».
Ce n'est pas la première fois que François - le premier pape non-européen
depuis 1700 ans - exprime sa position personnelle plus douce sur les vues
traditionnelles de l'Eglise sur le célibat sacerdotal.
En mai, il a déclaré à un groupe de journalistes que le célibat est «un don
pour l'Eglise, mais puisque ce n'est pas un dogme, la porte est toujours
ouverte.»
Et il y a quelques semaines, confronté à un militant pour le mariage des
prêtres, il a répondu que la question "est dans mon agenda" ».
Il a fait des déclarations similaires comme archevêque de Buenos Aires, et
après son élévation à la papauté. Et son secrétaire d'État a déclaré à un
journal que «le célibat n'est pas une institution mais regardez, il est vrai
aussi que vous pouvez en discuter parce que comme vous le dites, ce n'est
pas un dogme, un dogme de l'Église».
Et Juin dernier, le pape a aboli une règle qui a empêché les églises de
rite oriental d'ordonner des prêtres mariés dans les pays où ils ont des
communautés émigrées, tels que les États-Unis.
Jusque-là, les prêtres mariés étaient autorisés dans les pays d'origine des
églises orientales, mais étaient interdits dans les pays occidentaux où les
églises avaient migré.
En Octobre, le pape a convoqué un synode extraordinaire des évêques, où il a
invité les 150 saints pères (holy fathers ... sic!) de se concentrer sur la
famille, y compris l'éligibilité des catholiques divorcés remariés à
recevoir la communion.
Cependant, le sommet, dont beaucoup espéraient qu'il conduirait à un
changement clair de direction, a pris fin avec un document édulcoré appelant
à une étude plus approfondie de la question après l'opposition des évêques.
Il a été encore plus franc au sujet des divorcées remariés, affirmant que
les exclure de la vie de l'église équivalait à «l'excommunication».
En Décembre, dans une interview au journal argentin La Nacion, François
s'est interrogé sur les divorcée exclus de la vie de l'Église.
Il a noté que les divorcées «ne peuvent pas être parrains d'un enfant
baptisé, les lectures à la messe ne sont pas pour les divorcés, ils ne
peuvent pas donner la communion, ils ne peuvent pas enseigner le catéchisme,
il y a à peu près sept choses qu'ils ne peuvent pas faire, j'ai la liste
là... Allons! Si je divulgue tout cela il semblerait qu'ils ont été
excommunié de fait! Donc, ouvrons un peu plus les portes. Pourquoi ne
peuvent-ils pas être parrains et marraines?»
Parmi les lettres et les messages en provenance de l'ancienne école du Pape
à Buenos Aires - l'École Industrielle Technique n. 27 - que M. Crespo a
transmis, il y avait une question d'une enseignante, Mme Larumbe.
La femme de 39 ans, divorcée, avait décidé de demander conseil à François
après s'être entendue dire qu'elle était exclue de la confession, la
communion et autres actes religieux importants après avoir emménagé avec son
nouveau partenaire.
Se souvenant de la réaction du pape après qu'il lui ait raconté l'histoire
de Mme Larumbe, M. Crespo dit:
«Je lui ai dit combien elle avait envie de se confesser et de recevoir la
communion, et il m'a dit, "retourne là-bae et dis-lui qu'elle peut". J'ai
été surpris par sa réponse et je lui ai dit "mais n'est-ce pas interdit?".
Il a répondu "dis-lui juste que le Pape dit qu'elle peut"».
MailOnline a retrouvé Mme Larumbe, fervente catholique depuis
l'enfance, qui a expliqué qu'après s'être mariée à 30 ans, elle avait
divorcé un an plus tard parce que «les choses n'ont pas fonctionné».
Après avoir emménagé avec son nouveau partenaire deux ans plus tard, elle a
dit qu'elle ne pouvait plus se confesser ou recevoir la communion parce que,
selon la doctrine catholique, elle était considérée comme «vivant dans
l'adultère».
Elle a dit qu'elle avait finalement arrêté de fréquenter l'église Saint
Antoine de Padoue, à laquelle elle appartenait.
Elle a déclaré à MailOnline:
«On m'a dit que je ne pourrais plus vivre avec quelqu'un d'autre que la
personne que je avais épousée. J'étais très troublée. J'avais fait partie de
l'Eglise toute ma vie. Je ne avais aucune idée de cette loi, mais en bonne
catholique, je l'ai acceptée. Je n'avais pas l'impression que j'étais
traitée particulièrement mal, je me sentais comme le pécheur qu'ils disaient
que j'étais. Je savais que Dieu voit tout et je ne veux pas me brouiller
avec Dieu, j'ai senti qu'il valait mieux obéir aux règles, et cesser de
faire partie de mon église».
Quand Mme Larumbe a entendu que l'ancien camarade du
Pape, M. Crespo allait lui rendre visite au Vatican, et offrait de
transmettre des lettres d'élèves et du personnel, elle a décidé d'envoyer un
message.
«Quand j'ai entendu qu'il était déjà trop tard pour écrire une lettre, alors
j'ai appelé Oscar et je lui ai demandé s'il pouvait parler de ma situation
au Pape.
J'ai dit que je voulais faire partie de l'Église, je voulais pouvoir me
confesser, mais je ne pouvais pas parce que j'avais divorcé. Je voulais
juste quelques conseils, mais je ne m'attendais pas à obtenir une réponse en
retour.
Mais quand Oscar est revenu, il m'a appelé et m'a dit qu'il avait parlé
personnellement avec le Pape et qu'il m'avait donné la permission lui-même.
J'étais sans voix et très émue, je ne pouvais pas croire que j'avais un
message directement du pape».
Mais elle affirme qu'elle a gardé le message de François pour elle-même, de
peur d'offenser son curé les fidèles de sa paroisse.
«Je n'en ai toujours pas parlé. Je ne me sens pas à l'aise, à cause de ce
que les autres membres de la communauté pourraient penser. J'ai décidé
d'attendre jusqu'à ce que ce soit officiel pour tous les catholiques, pas
seulement pour moi. Je ne veux pas que cela soit permis seulement pour moi,
je veux que ce soit permis à tout le monde. »
En Avril l'année dernière, les médias ont affirmé que François avait
téléphoné à une femme argentine dont il avait reçu une lettre, Jaquelina
Lisbona, lui disant qu'elle pouvait recevoir la communion malgré qu'elle fût
mariée à un homme divorcé.
Cependant, dans un communiqué publié par le Vatican, le porte-parole du pape
avait déclaré que, bien que l'appel téléphonique avait eu lieu, les rapports
des médias sur son contenu «ne peuvent pas être confirmés comme étant
fiables».
Il ajouait que «l'enseignement de l'Église ne doit pas être déduit de ces
événements».
* * *
Signe que François fait face à une rude bataille pour promouvoir les
réformes, le curé de Mme Lisbona, le Père Jose Ceschi, a dit plus tard à une
station de radio locale qu'il ne croyait pas que le pape lui avait donné sa
permission de recevoir la communion.
Il a déclaré:
«Le pape ne ferait jamais ça, c'est impossible. S'il y a un sacrement
précédent et qu'ils vivent ensemble, c'est absolument impossible».
Sur les commentaires de M. Crespo à propos de l'avis
du pape sur le divorce, le porte-parole du Vatican, le père Federico
Lombardi a déclaré:
«Si le Saint-Père a eu cette conversation cela fait partie de ses relations
personnelles et c'était une conversation privée qui n'a pas d'incidence sur
l'enseignement de l'Église.
Le Synode sur la famille est en cours afin de la question [des divorcés dans
de nouvelles relations] soit traitée. Le pape a déjà dit ce qu'il a à dire
sur les divorcés-remariés au Synode d'Octobre dernier, et la question sera
de nouveau discutée lors du Synode de cette année».
Et sur la question du célibat des prêtres, le Père
Lombardi a dit:
«Nous ne savons pas ce que le pape a pu dire dans le cadre d'une
conversation privée. Nous ne savons que ce qu'il dit en public. Étant donné
que ces conversations ne font pas partie des activités publiques du pape,
aucun commentaire du bureau de presse ne doit être attendu.
Ces conversations doivent être considérés dans le contexte de relations
pastorales personnelles.»
Sources :Benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.03.2015
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