Benoît XVI au Royaume-Uni, un voyage
houleux, vraiment ?
Le 15 septembre 2010
-
(E.S.M.)
- Nous avons confiance que tout se passera bien, car le voyageur
peut compter sur
la protection
d'en haut.
Mais quel que soit le niveau d'exagération, le voyage de Benoît XVI sera éprouvant, ne
serait-ce que physiquement.
C'est le moment d'accompagner notre Saint-Père de nos prières et de nos
pensées affectueuses.
Le pape Benoît XVI
Benoît XVI au Royaume-Uni, un voyage houleux, vraiment ?
Le 15 septembre 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- C'est en tout cas ce qu'annonce la presse laïciste. Il y en a
effectivement qui s'emploient à démolir le voyage du Saint-Père au Royaume
Uni, y compris dans les rangs catholiques.
A lire la presse "libérale", ou "de gauche" (précision inutile), ces
jours-ci, on a l'impression que le voyage du Saint-Père au Royaume-Uni
s'annonce dans les pires conditions. L'habituel ultime effort avant, pour
tenter de saboter le voyage pendant, et d'annuler l'effet après. Jusqu'à
présent, ces gesticulations malfaisantes ont été sans effet.
Une hostilité "militante", donc, très bien résumée par ce titre sur le site
deLa
Charente Libre (à propos, il serait temps que cette presse en laisse
songe à changer de titre, elle qui se répand sur la communication d'un autre
âge du Vatican: la "Libération" de la France, ça commence à dater un
peu, non?)
***
Un article paru sur le site italien
Il Sussidario.
On y voit les fameux "catholiques adultes" s'activer frénétiquement
dans leur rôle d'idiots utiles. En Angleterre, pas en Ecosse.
Nous avons confiance que tout se passera bien, car le voyageur peut compter
sur la protection d'en haut: "non praevalebunt".
Mais quel que soit le niveau d'exagération, le voyage sera éprouvant, ne
serait-ce que physiquement.
C'est le moment d'accompagner notre Saint-Père de nos prières et de nos
pensées affectueuses.
Tous les «catholiques» qui travaillent contre la
visite de Benoît en Grande-Bretagne
Gianfranco Amato
La date de la visite historique du Pape Benoît XVI en Grande-Bretagne se
rapproche, et les catholiques adultes de ce pays ne trouvent rien de mieux à
faire que d'organiser , deux jours avant l'arrivée du pape, un beau congrès
contre le célibat . Juste pour faciliter les choses au Saint-Père. Ainsi, le
14 Septembre, à l'Odeon West End Cinema, Leicester Square (lieu culte des
manifestations gay) ,se tiendra un débat intitulé “Celibacy should no
longer be a compulsory requirement for the Roman Catholic priesthood”,
(Le célibat ne doit plus être une condition obligatoire pour le sacerdoce
catholique romain), titre qu'on pourrait traduire tout simplement par
"abolition du célibat". L'initiative semble répondre à une stratégie qui ,
d'un point de vue militaire , rappelle beaucoup ce qu'on nomme "tir-ami" .
Parmi les orateurs à la conférence, il ne pouvait manquer une théologienne ,
la professeur catholique Tina Beattie , une avocate spécialisé dans les
droits de l'homme, Helena Kennedy, et bien sûr un religieux dissident, le
Père John McGowan de l'Ordre des Carmes. N'en déplaise à sainte Thérèse
d'Avila et à saint Jean de la Croix. Le débat sera précédé par la projection
d'un film controversé sur le sujet , intitulé symptomatiquement "la
conspiration du silence" réalisé par John Deery, un dur réquisitoire
contre le célibat des prêtres . Soit dit en passant , John Deery est lui
aussi un catholique adulte pratiquant, qui aime souvent rappeler avec fierté
son passé d'enfant de chœur , et son intention d'entrer au séminaire
lorsqu'il était jeune. Et il participera également au débat à l'Odeon West
End Cinema .
Certains catholiques adultes semblent également s'être infiltrés au sein de
la Papal visit team, la structure organisationnelle responsable du voyage
britannique de Sa Sainteté .
En fait , le programme pour ce qui concerne l'Angleterre laisse beaucoup à
désirer . Les horaires et les transferts , comme certains l'ont ironiquement
souligné, arriveraient même à épuiser un jeune de vingt ans. Ils semblent
avoir été conçus pour forcer le Pape à être perpétuellement en retard et à
apparaît continuellement fatigué. Sans parler des buts marqués contre son
camp par le comité organisationnel, comme le changement de lieu pour le site
de la cérémonie de béatification du cardinal Newman, initialement prévue à
l'aéroport de Coventry, et puis brusquement déplacée au Cofton Park de
Birmingham . Ce n'est pas vraiment une grande idée, de passer d' un site
pouvant contenir 200.000 personnes , à un autre où on peut en entasser à
peine 65.000.
Les organisateurs sont à présent très inquiets du manque de place à Cofton
Park . Le prix du billet pour assister à la cérémonie , pas vraiment bon
marché, fixé à 25 livres, et la perspective de devoir faire la queue pendant
des heures, depuis l'aube, sont susceptibles de résoudre leurs problèmes. La
chose, toutefois, qui me semble personnellement la plus incompréhensible est
le fait que la rencontre du pape avec le monde académique a été prévu au St.
Mary's University College de Twickenham, l'un des collèges les plus
insignifiants et médiocre d'Angleterre. Pour Benoît XVI, intellectuel
sophistiqué, professeur, homme de grande culture , c'est une véritable
insulte .
Pour lui, on n'a pas ouvert les portes des temples du savoir laïc, comme
celles de Cambridge et d'Oxford , en dépit du fait , cependant, que
précisément dans la prestigieuse université d'Oxford, le cardinal John
Newman , qui sera béatifié au cours de la visite, a passé la plus grande
partie de sa vie active. C'est à lui, d'ailleurs, que l'on doit la naissance
de ce phénomène politique religieux important appelé le mouvement d'Oxford.
Selon les rédacteurs du programme, au St. Mary's University College, le
Saint-Père ne tiendra pas une lectio magistralis , mais parlera d'éducation
avec trois mille jeunes, dont on appréciera l'effort louable de se lever à
l'aube pour assister à l' événement. Il reste incroyable que pendant les
trois jours de la visite, on n'ait pas trouvé le moyen d'organiser une
initiative capable d'exploiter la vaste capacité intellectuelle de Benoît
XVI. L'idée de fixer la visite " fraternelle " à l'archevêque de
Canterbury , avant la visite " fraternelle" à l'archevêque catholique de
Westminster n'est pas non plus très brillante . L'inverse aurait peut-être
été plus approprié , plus logique. On ne peut pas non plus considérer comme
très brillant le choix du répertoire musical prévu pour la veillée (elle
aussi payante ) de Hyde Park . Rien que de la paccotille folk et pop, le
genre de chants religieux que le Saint-Père n'affectionne pas
particulièrement. Le sommet sera atteint lorsque le pape écoutera " Shine
Jesus Shine", une chanson insignifiante " happy- clappy " écrite par le
très protestant compositeur / théologien Graham Kendrick .
Objectivement, un tel spectacle aurait pu être épargné à Benoît XVI,
amoureux raffiné de musique classique et excellent interprète au piano des
œuvres de Mozart.
Rien de commun avec ce que le pape va entendre en Ecosse . Là sera exécuté
une messe composée par James Macmillan , l'un des plus grands musiciens du
monde contemporain , et fer de lance de la scène musicale britannique
actuelle.
MacMillan , chef d'orchestre et compositeur de l'Orchestre philharmonique de
la BBC, a remporté le CD Award Classique pour la musique contemporaine en
1993, grâce à son concerto pour percussion "Veni, Veni, Emmanuel", et le
Royal Philharmonic Society Award en 2007 pour son oeuvre The Sacrifice ,
tandis qu'en 2009 il a reçu le prix du meilleur compositeur britannique de
musique liturgique pour ses beaux Motets de Strathclyde. La profonde foi
catholique MacMillan , qui a également eu l'honneur de se voir commander un
concerto pour violoncelle par Rostropovitch et la récompense d'être primé
par le grand maître russe, réussit à insuffler à sa musique une lueur
intense et vibrante de spiritualité absolue. Et c'est vraiment le cas de le
dire: une musique bien différente de " Shine Shine Jésus. " (ndt: jeu de
mots: en italien tutta un'altra musica se traduit aussi par "bien autre
chose")
Cette différence entre l'Ecosse et l'Angleterre ne doit en réalité pas être
négligée . Il apparaît singulier et symptomatique, en effet , qu'à
l'organisation discutable de la visite en Angleterre réponde en fait la
partie du voyage prévue en Ecosse , caractérisée au contraire , par un
organisation adéquate et professionnelle . Certains petits malins en sont
venus à dire que la visite de Benoît XVI est une affaire sérieuse jusqu'au
soir du 16 septembre, lorsque l'avion de Glasgow atterrira à l'aéroport de
Heathrow à Londres.
Cela aura un rapport avec la rivalité éternelle entre les deux « anciens
ennemis » , et le fait que pour les Ecossais, souvent, la notion
d'identité nationale coïncide avec le fait de ne pas être anglais.
Cela sera aussi lié à la vigoureuse présence de pasteurs de l'envergure du
cardinal Keith Patrick O'Brien .
Mais cela sera surtout dû au fait que les catholiques adultes sont
heureusement très rares en Ecosse . Les catholiques d'Ecosse, en effet,
reconnaissent bien l'ennemi, et quand ils tirent , ils savent toujours
quelle est la bonne direction .
Sources : benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.09.2010 -
T/Benoît XVI