L'observateur permanent du
Saint-Siège à l’ONU
Cité du Vatican, le 14 novembre 2007 -
(E.S.M.)
- Les droits de l’homme des migrants et des réfugiés
doivent être protégés de façon adéquate et leur dignité humaine doit être
respectée : intervention de l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU.
L’archevêque Celestino
Migliore -
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L'observateur permanent du Saint-Siège
à l’ONU
"Les défis sont nombreux, complexes et décourageants"
« Nous sommes troublés par les douloureuses conditions de ceux qui fuient à
cause des longs conflits en République Démocratique du Congo, au
Tchad, dans
le Darfour, en Afghanistan et dans de nombreuses autres régions, parmi
lesquelles le Moyen-Orient qui se manifeste par ses nombreux problèmes. En
particulier, le Saint-Siège désire encore une fois attirer l’attention de la
communauté internationale sur les souffrances des réfugiés iraquiens et des
personnes réfugiées qui fuient les attaques aveugles, les actes violents et
sectaires basés sur des convictions politiques et religieuses et sur
l’affiliation de groupes sociaux spécifiques. Ces dernières années la
migration est plus rapide et plus massive ». Telles sont les paroles de
l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, l’archevêque Celestino
Migliore, intervenu le 8 novembre devant le troisième comité de la 62e
session de l’assemblée générale, en référence au rapport du
Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
« Le Saint-Siège exprime sa reconnaissance à l’UNHCR pour tous ses efforts
destinés à aider 32,9 millions de personnes confiées à sa protection cette
année - a souligné l’archevêque. Face à la difficulté et au pessimisme
grimpants qui apparaissent ici et là au sein de la communauté internationale
dans le domaine de l’aide humanitaire, c’est l’occasion appropriée de
rappeler que l’UNHCR est un instrument essentiel avec lequel les États et la
communauté internationale dans leur totalité honorent l’engagement de
protéger ceux qui quittent leur maisons pour des raisons variées. Cependant
cette réalité ne peut être endossée seulement par le Bureau du
Haut-commissariat. Les États concernés ont en effet le devoir de protéger
ces personnes et de les soutenir par une solide volonté politique et des
ressources financières adaptées ».
L’Observateur permanent du Saint-Siège a donc souligné que “les défis sont
nombreux, complexes et décourageants”. Chaque jour des migrants et des
réfugiés tentent de traverser les frontières à la recherche de la sécurité
et de meilleures conditions de vie, et beaucoup d’entre eux perdent la vie
dans ces tentatives. « Nous nous trouvons face à des masses de personnes en
chemin pour des causes variées et avec des motivations diverses : les unes
ont été chassées de leurs maisons par les conflits armés et les
persécutions, d’autres fuient l’extrême pauvreté, d’autres sont contraintes
de migrer à cause de la dégradation de l’environnement et de catastrophes
naturelles ». Mgr Migliore a ensuite souligné l’urgence d’un “effort
international dans l’intention de chercher une plus grande clarté dans les
instruments légaux de protection à disposition ou, si nécessaire, d’en créer
de nouveaux” et a réaffirmé que la dignité et les droits des réfugiés ou des
migrants sans papiers “ne peuvent être violés ou ignorés. Leur droit à la
vie, à l’intégrité corporelle, à la liberté de conscience et de religion, à
la non discrimination, en particulier des plus vulnérables comme les
enfants, doit passer avant toute considération de caractère légal ou
politique ».
Les énormes défis humanitaires qui se présentent aujourd’hui ne peuvent être
affrontés qu’à travers une collaboration efficace entre les États,
organisations internationales, organisations non gouvernementales et société
civile, a conclu l’archevêque Migliore. « Cette collaboration, conduite dans
la confiance et dans la solidarité réciproque, peut vraiment donner des
réponses concrètes et cohérentes à l’appel au secours de ceux qui ont besoin
de protection internationale ».
Sources:
www.vatican.va (S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.11.2007 - BENOÎT XVI -
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