Benoît XVI pour la défense des droits des migrants, des réfugiés et
leurs familles
CITE DU VATICAN, le 14 novembre 2006 -
(E.S.M.) - Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint- Siège, le
Cardinal Renato Martino et Mgr. Agostino Marchetto, ont présenté le
message du pape Benoît XVI pour la Journée mondiale 2007 du migrant
et du réfugié "La famille migrante".
Le Cardinal Renato Martino
Benoît XVI pour
la défense des droits des migrants, des réfugiés et de leurs familles
DEFENDRE LES
DROITS DES FAIBLES
Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint- Siège, le Cardinal Renato Martino,
Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, et Mgr.
Agostino Marchetto, Secrétaire du dicastère, ont présenté le message du pape
Benoît XVI pour la Journée mondiale 2007 du migrant et du réfugié "La
famille migrante".
Le Cardinal a tout d'abord dit que "dans les
société à forte migration, le rôle de la famille cède le pas à l'individu en
matière de productivité ou de réussite". Par exemple, "la langue,
normalement véhicule de la communication, devient une barrière
inter-générationnelle, et jusqu'au sein de la même famille. Le phénomène
accentue l'isolement des membres au point de déboucher sur des situations de
marginalisation".
"L'isolement est plus fort parmi les femmes - a
ajouté le Cardinal Martino - car elles sont confinées dans les foyers avec
peu de contacts extérieurs, quant elles ne sont pas les victimes de
trafiquants d'êtres humains ou de la prostitution".
A côtés des
migrants en règle, "il y a de plus en plus de personnes fuyant leur pays
dans l'espoir d'un avenir meilleur dans les pays développés. Mais souvent
ces voyages se révèlent mortels" et nombreux sont ceux qui tombent "victimes
de la corruption, de la criminalité ou de la prostitution". Le Cardinal a
alors rappelé l'invitation du Pape Benoît XVI "à ratifier les traités
internationaux de défense des droits des migrants, des réfugiés et de leurs
familles".
Commentant la partie finale du message, dans laquelle
Benoît XVI traite des étudiants, le Président du Conseil pontifical rappelle
qu'on "estime à deux millions cette catégorie de migrants, principalement
présente aux Etats - Unis, en Grande-Bretagne, France et Allemagne".
Evoquant les difficultés économiques de ceux qui proviennent de pays
pauvres, le Cardinal a également souligné leur difficulté d'intégration dans
les pays d'accueil. Puis il a dit qu'outre son aide matérielle, "l'Eglise
est appelée à offrir un appui moral et une formation chrétienne" aux
étudiants migrants.
"Les familles de réfugiés doivent bénéficier
d'un accueil chaleureux - a quant à lui souligné Mgr. Marchetto - car il est
pénible de noter une diminution de la compréhension et de la sympathie à
leur égard, ainsi qu'une aggravation des actions rendant difficile la vie
des demandeurs d'asile. La situation des déplacés internes est généralement
encore pire en l'absence de législation internationale spécifique".
Le Secrétaire du dicastère a ensuite cité les statistiques du Haut
Commissariat des Nations-Unies aux réfugiés, en charge de 20 millions de
personnes, sans compter 24 millions de déplacés internes. "Dans le sud du
monde, on compte environ 6 millions de personnes réfugiées vivant dans des
camps depuis plus de 5 ans, dont les droits sont souvent peu respectés.
Elles ne peuvent travailler ni quitter leurs camps librement. Quant à leur
nourriture, généralement offerte, elle est insuffisante".
"Il est
difficile d'élever une famille dans de telles conditions, ce qui a un impact
négatif sur les rapports familiaux. Une structure sociale affaiblie fait que
les individus tendent à perdre leurs valeurs, leur dignité, leur humanité".
Enfin, Mgr. Marchetto a évoqué les familles réfugiées fixées et le
travail d'accompagnement dont elles ont besoin pour leur bonne adaptation à
leur nouveau contexte. Elles "doivent pouvoir compter sur l'aide de
volontaires des Eglises locales". Cet accompagnement "est par conséquent
nécessaire au cours du processus d'intégration, qui exprime le respect des
réfugiés fixés mais aussi leur permet d'évoluer vers une intégration réelle
qui ne soit pas une simple assimilation. Cette conception a de profondes
racines dans le christianisme et c'est aujourd'hui encore un moyen de
montrer ce qu'est l'Eglise et ce qu'elle fait".
Texte intégral du Message du pape Benoît XVI:
"La famille migrante"
Sources: VIS -
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.11.2006 - BENOÎT XVI