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Benoît XVI, le Monde et la messe face au mur...

 

Cité du Vatican, le 14 janvier 2008 - (E.S.M.) -  Il y a belle lurette que le journal Le Monde « est connu pour tout ce qu’il peut être », et, en particulier, en matière religieuse. Il y aurait un intéressant ouvrage à réaliser pour recenser ses édifiantes chroniques des quarante dernières années en la matière, notamment sous l’irremplaçable plume de M. Tinq. Voici donc le pape Benoît XVI dénoncé : il a été surpris à célébrer la messe [selon la forme ordinaire, en italien] en « empruntant » quelque chose au rite ancien.

Le pape Benoît XVI entre dans la chapelle Sixtine- Pour agrandir l'image  Cliquer

Le pape Benoît XVI, le Monde et la messe face au mur...

Article du site ami : HERMAS

I. Il y a belle lurette que le journal Le Monde « est connu pour tout ce qu’il peut être », et, en particulier, en matière religieuse. Il y aurait un intéressant ouvrage à réaliser pour recenser ses édifiantes chroniques des quarante dernières années en la matière, notamment sous l’irremplaçable plume de M. Tinq. Ce livre relèverait une hostilité militante, constante, à tout ce qui est traditionnel [catholique, serait-on tenté d’écrire] en l’Eglise, en particulier dans le domaine moral, comme aussi une sourde mais tenace hostilité – par la force des choses – au Saint-Siège.

Voici que c’est cependant sous la signature d’un certaine Stéphanie Le Bars que le docte Journal nous apprend, ce 14 janvier 2008, que le pape Benoît XVI a « célébré une messe empruntant au rite ancien » [Ici]. Pour saisir la portée, pour ne pas dire la saveur de ce titre, il faut avoir en mémoire toute la charge fantasmagorique de ce terme « ancien », lequel, dans le contexte chaleureux des querelles internes à l’Eglise, ne signifie pas seulement ce qui est passé, mais ce qui est réactionnaire.

Voici donc le pape dénoncé : il a été surpris (si, si, on l’a vu !) à célébrer la messe [selon la forme ordinaire, en italien] en « empruntant » quelque chose au rite ancien. Diable ! Qu’est-ce donc ? Tenez-vous bien : il a « utilisé un autel ancien placé contre le mur » de la chapelle Sixtine. Non ?! Si… Notre journaliste renchérit : le pape a ainsi « tourné à plusieurs reprises le dos aux fidèles ». Comme nous citons Le Monde, et qu’il s’agit du journal sérieux par excellence, il est interdit de rire, naturellement, même aux éclats.

II. Osons, cependant, avec quelque audace certes, présenter quelques observations à Dame Le Bars.

Première remarque : à propos du “rite ancien”.- Le terme « ancien », évoque ici, bien sûr, la messe dite “de saint Pie V”. C'est-à-dire le rite “d’avant”, d’autrefois, celui qui est censé ne plus exister. Il aura échappé à Dame Chroniqueuse que le motu proprio de juillet 2007 – qu’elle évoque pourtant dans son papier – indique explicitement que s’il existe deux formes d’expression rituelle, l’une ordinaire, selon l’ordre de 1969, que l’on appelait jusque-là la “messe de Paul VI” ; l’autre extraordinaire, selon l’ordo de 1962, que l’on appelle désormais la “messe du bienheureux Jean XXIII”, il n’existe qu’un seul rite romain. Comme elle semble l’ignorer, cette dernière forme liturgique est celle qui a été suivie pratiquement pendant tout le concile Vatican II.

Or les deux formes liturgiques évoquées ont droit de cité dans l’Eglise, même si nombre de clercs ne s’en sont toujours pas rendu compte, ou ne s’y sont pas encore résignés. En sorte que ces deux formes liturgiques d’un seul et unique rite romain sont toutes deux actuelles. La dialectique entre un rite ancien et un rite nouveau n’est donc plus de mise, à la fois pour qui suit un peu l’actualité et pour qui sait lire un texte comme le motu proprio évoqué plus haut.

Deuxième remarque : a propos de “l’emprunt” prétendu.- Affirmer ici que le pape a “emprunté” à un pseudo “ancien rite” pour célébrer le pseudo “nouveau rite” c’est faire montre d’une nouvelle ignorance. En effet, la position adoptée par le pape pour célébrer les saints mystères à la chapelle Sixtine est également prévue dans les textes du novus Ordo, en sorte qu’il est tout aussi possible de dire qu’en agissant comme il l’a fait, il s’est simplement conformé à la lettre de cet Ordo, comme tout prêtre le pourrait également dans l’Eglise si cet usage n’était empêché par des obstacles matériels (les autels tels qu’ils sont désormais), des habitudes prises ou de fermes oukases. La vérité est que, comme il a été souligné ici ou là par des personnes qui n’entendaient pas faire prévaloir leurs a priori sur la réalité, le pape a probablement entendu manifester à la fois l’unité des deux formes liturgiques et le fait que la forme ordinaire n’était pas exclusive de cette réorientation.

On pourrait dire exactement la même chose de l’usage du latin, que les journalistes, certains par ignorance, d’autres par intérêt, s’obstinent à identifier avec les liturgies des anciens âges, comme s’il ne s’agissait que d’un idiome mégalithique auquel ne seraient plus attachées que quelques tribus traditionalistes parquées quelque part dans le Larzac de l’Eglise. Dame Le Bars n’oublie d’ailleurs pas la ritournelle puisqu’elle ne manque pas d’évoquer ces « traditionalistes du catholicisme qui font de la messe en latin, célébrée dos à l'assemblée, un symbole de leur hostilité aux changements de Vatican II », alors que le latin n’a jamais été l’argument essentiel de cette querelle.

Troisième remarque : A propos du “dos aux fidèles”.- Il y a quelques années, celui qui était encore le cardinal Ratzinger écrivait : « Aujourd'hui, le prêtre - ou le “président”, comme on préfère l'appeler – devient le vrai point de référence de toute la célébration. Tout se termine sur lui. C'est lui qu'il faut regarder, c'est à son action que l'on prend part, c'est à lui qu'on répond ; c'est sa créativité qui soutient l'ensemble de la célébration (…). L'attention est de moins en moins tournée vers Dieu. Le prêtre tourné vers l'assemblée donne à la communauté l'aspect d'un tout refermé sur lui- même. » Il ajoutait que « la conscience que l'autel, le prêtre et les fidèles étaient autrefois tournés vers l'Orient s'est perdue au cours des siècles, au point que cette orientation était étiquetée comme “célébration vers le mur” ou comme “tournant le dos au peuple”, et donc est apparue comme quelque chose d'absurde et de totalement inacceptable » ( Ici).

Ceci a été écrit en 2001. En rapprochant ce texte de l’article de Dame Le Bars, on constate que cette dernière nourrit à l’usage de ses lecteurs les mêmes contresens et les mêmes préventions, par l’usage des mêmes expressions, et ce jusqu’à l’absurde. Quand le prêtre célèbre les saints mystères ad orientem, il est dos aux fidèles et, à certains moments, se tourne vers eux. On peut donc dire qu’il se tourne vers eux “à plusieurs reprises”. Mais Dame Le Bars indique, à l’inverse, que le pape a « tourné à plusieurs reprises le dos aux fidèles ». C’est au moins confirmer le propos du cardinal Ratzinger sur le rôle critériologique du fidèle.

III. Puis vient la conclusion. Dame Le Bars est bien formée. Elle connaît la règle du “in cauda venenum”, chère à la Maison en la matière. Elle vient donc vous rappeler, sainte Nitouche, glissant d'une thématique à l'autre, que « quelques mois plus tôt, en mars, le pape avait affiché des positions particulièrement conservatrices sur la vie et les rites de l'Eglise. Il y rappelait le caractère obligatoire du célibat des prêtres et l'interdiction de sacrements faite aux divorcés remariés. » Voilà qui n’est pas seulement « conservateur » (c’était déjà tout dire dans le langage du Monde !), mais, au cas où vous n’auriez pas saisi le message, « particulièrement » conservateur. Un degré de plus. C’est un peu comme si vous annonçant un crime commis par un individu dans son travail on vous rappelait que, déjà, il y avait eu de sérieux, de très sérieux signes avant-coureur.

« Intervenant régulièrement dans les débats de société depuis son élection » - comme si ce n’était pas le cas de tous les papes – « le pape s'est aussi vivement opposé à des réformes engagées en Italie, en Espagne ou en Pologne sur le pacs, l'interruption volontaire de grossesse, la loi accélérant les procédures de divorce, l'euthanasie ou les manipulations sur les embryons. ». Bref, nous vous le disions au début : un réactionnaire. Tout est dans tout. Et inversement. Quand on commence à être contre le pacs, on finit par dire la messe contre des murs. C’est logique. Le Monde ne le dit pas explicitement. Il s’adresse à des lecteurs intelligents, les siens, et ne conclut pas. Le rapprochement final est suffisamment assassin : qu’attendre de quelqu’un qui s’oppose à des « réformes » - entendez : des progrès, naturellement – sur ces grandioses avancées sociales que sont le pacs, l’ivg, l’euthanasie ou les manipulations sur embryons ?

 Angélus de Benoît XVI qui clôture le temps de Noël
Texte original du discours du Saint Père PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS
 
Regarder la vidéo de l'Angélus en italien

Texte intégral de l'Homélie du Saint Père Benoît XVI a présidé la Solennité du baptême du "Fils bien-aimé"
 Regarder la vidéo de la Messe en italien
 

Sources:  HERMAS

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.01.2008 - BENOÎT XVI

 

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