Le pape Benoît XVI procède à quatre canonisations au Vatican


Le 13 octobre 2008 - (E.S.M.) - "La route - a expliqué le pape dans l'Homélie de la Messe pour la canonisation du père Gaetano Errico et de trois autres nouveaux Saints - lui permettait de rencontrer des personnes, et dans le confessionnal, il leur a permis une rencontre avec la miséricorde du Père céleste."

Le père Gaetano Errico - Pour agrandir l'image º Cliquer
Le pape Benoît XVI procède à quatre canonisations au Vatican
Synthèse de l'homélie du Saint-Père
Le 13 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - « La route et le confessionnal furent les lieux privilégiés de l'action pastorale de père Gaetano Errico ». C'est ce qu'a rappelé le pape Benoît XVI en indiquant la figure de ce prêtre napolitain, qui était estimé à la cour des Bourbon mais il se dépensait parmi les petites rues de Secondigliano, à titre d'exemple pour les prêtres d'aujourd'hui.

« La route - a expliqué le pape dans l'Homélie de la Messe pour la canonisation du religieux italien et de trois autres nouveaux Saints - lui permettait de rencontrer des personnes, et dans le confessionnal, il leur a permis une rencontre avec la miséricorde du Père céleste. Combien de blessures de l'âme il a soignées ! Combien de personnes a-t-il amenées à se réconcilier avec Dieu à travers le Sacrement de réconciliation ». « Fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Sacré Coeur de Jésus et de Marie - a rappelé le Saint-Père en se référant toujours à Gaetano Errico -, il s'est consacré avec diligence, assiduité et patience, au ministère de la Réconciliation, sans jamais s'épargner. Et il s'inscrit aussi parmi les figures extraordinaires de prêtres qui, infatigables, ont fait du confessionnal le lieu pour dispenser la miséricorde de Dieu, en aidant les hommes à se retrouver, à lutter contre le péché et à progresser dans le chemin de la vie spirituelle ». Père Errico, a expliqué en outre Benoît XVI, était un expert de la « science » du pardon, et s'est préoccupé de l'enseigner à ses missionnaires en leur recommandant : Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, est toujours plus miséricordieux que ses ministres, pour que vous soyez miséricordieux autant que vous puissiez l'être ». « La libre adhésion de l'homme doit répondre à la générosité de Dieu », a mis en garde le pape Benoît XVI devant l'immense foule présente Place Saint Pierre pour les quatre canonisations.

« C'est vraiment ceci - a ajouté le Saint-Père - le chemin généreux qu'ont parcouru ceux que nous vénérons aujourd'hui comme Saints. Dans le baptême, ils ont reçu le vêtement nuptial de la grâce divine, ils l'ont conservé pur ou ils l'ont purifié et l'ont rendu splendide au cours de leur vie à travers les Sacrements. S'il arrive de souiller ou même de déchirer ce vêtement par le péché, la bonté de Dieu ne nous repousse pas ni nous abandonne à notre destin, mais elle nous offre par le Sacrement de la Réconciliation, la possibilité de rétablir dans son intégrité le vêtement nuptial nécessaire pour la fête. Le ministère de la réconciliation - a poursuivi Benoît XVI - est par conséquent un ministère toujours actuel ».

Pendant que le Saint-Père parlait, des centaines de drapeaux de l'Inde s'agitaient sur la place pour la canonisation d'Alfonsa de l'Immaculée Conception, la religieuse Indienne de la Congrégation des Clarisses du Troisièmes Ordre de Saint François montée à l'honneur des autels dont le pape a dit : « Elle a été une femme exceptionnelle, convaincue que sa croix était l'authentique chemin pour rejoindre le banquet céleste préparé pour elle par le Père. Aujourd'hui elle est offerte au peuple de l'Inde comme la première Sainte canonisée de son histoire ». Les autres deux nouveaux Saints sont Maria Bernarda Buetler (Verena), religieuse suisse, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie Auxiliatrice, et Narcisa de Jésus Martillo Moran, laïque équatorienne. Ces dernières sont unies - même si c'est en des époques différentes - par le même territoire qui fut le théâtre de leur Évangélisation, l'Équateur. Pour la Sainte Indienne, étaient présents 700 prêtres, de nombreux Évêques, 2.000 religieuses et 4.000 fidèles. Le ministre du Travail, Oscar Fernandes, accompagné de son épouse et du ministre des Travaux publics de Kerala représentaient le Gouvernement indien. Pour Marie Bernarda, était présente Corina Casanova, chancelier fédéral de la Confédération Suisse. De l'Équateur, est arrivé le vice-président de la République Lenin Moreno Garces, accompagné de son épouse, de leurs filles. Le Gouvernement italien pour la canonisation de père Errico, était représenté par l'ambassadeur près le Saint Siège, Antonio Zanardi Landi, tandis que de Naples sont arrivés, outre le Cardinal Archevêque Crescenzio Sepe, le Gouverneur Antonio Sassolino et le maire.

Texte intégral º Homélie du pape Benoît XVI, messe de canonisation de quatre bienheureux

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Commentaire sur l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14. Saint Augustin d'Hyppone

Qu'y a-t-il en effet de plus beau que Dieu et de plus difforme qu'un crucifié ?

Eh bien ! cet Époux qui l'emporte en beauté sur les enfants des hommes et qui s'est fait difforme pour rendre belle son épouse, son épouse à qui s'adressent ces mots : "O toi qui es belle parmi les femmes (Cant.I, 7)," et ces autres encore "Quelle est celle-ci qui monte tout éclatante (Ibid. III, 6) " tout éclatante de vraie beauté et non de fard menteur; cet Époux, après avoir invité à ses noces y trouva donc un homme sans la robe nuptiale, et il lui dit : "Mon ami, pourquoi es-tu entré ici sans la robe nuptiale ? Mais celui-ci garda le silence; "il ne trouva rien à répondre". "Liez-lui les pieds et les mains (...) et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura pleurs et grincement de dents." Quoi! un tel châtiment pour une si petite faute! Oui le châtiment est terrible, et si on traite de faute légère le défaut de robe nuptiale, cette faute n'est légère que pour ceux qui ne la comprennent pas. Est-ce que le Seigneur parlerait avec tant de sévérité, est-ce qu'il prononcerait une pareille sentence, est-ce que pour n'avoir pas la robe nuptiale, il jetterait, pieds et mains liés, dans les ténèbres extérieures où il y a pleur et grincement de dents, si ce n'était une faute très grave de n'être pas revêtu de cette robe nuptiale ?

Écoutez-moi donc; car si Dieu vous a invités, c'est par notre ministère. Vous êtes tous au festin : ah! portez tous la robe nuptiale. Je vais vous faire connaître en quoi elle consiste afin que tous vous en soyez.revêtus ; et si parmi mes auditeurs il en est un qui ne l'ait pas encore, ah ! qu'il s'amende avant l'arrivée du Père de famille venant pour examiner les convives, qu'il prenne cette robe nuptiale, et demeure paisiblement à table.

Ne croyez pas en effet, mes biens-aimés, que le convive jeté dehors ne figure qu'un seul homme; non, ne le croyez pas, il figure le grand nombre. C'est le Seigneur lui-même, c'est l'Époux qui a invité et qui traite tous ces convives, c'est lui qui nous a expliqué, 'dans cette même parabole, que ce malheureux ne représente pas un homme seul, mais le grand nombre. En effet, après qu'il l'eut fait jeter dans les ténèbres extérieures pour le punir de n'avoir pas la robe nuptiale, il ajouta immédiatement: "Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus (Matt. XXII, 11-14)." Comment ? Vous n'en avez rejeté qu'un seul et vous dites: "Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus ?" Les élus sans doute ne sont pas rejetés et ce sont eux qui demeurent à table en petit nombre. Ainsi c'est le grand nombre qui se trouve représenté dans le malheureux qui n'avait pas la robe nuptiale; et s'il est seul, c'est pour mieux figurer les méchants réunis en un seul corps.

Qu'est-ce enfin que la robe nuptiale ? Apprenons-le dans les saintes Lettres. Qu'est-elle donc ? C'est sans doute un bien qui n'est pas commun aux bons et aux méchants. Découvrons quel est ce bien; ce sera connaître la robe nuptiale. Or quel est parmi les dons de Dieu celui qui n'est pas commun aux bons et aux méchants ? Si nous sommes hommes et non pas de simples animaux, c'est un don de Dieu; mais ce don est commun aux bons et aux méchants. Si la lumière nous vient du ciel, si les pluies tombent des nues, si les fontaines coulent, si les champs se oeuvrent de fruits, ce sont aussi des dons de Dieu ; mais ils sont communs aux bons et aux méchants. Entrons dans la salle des noces, laissons dehors ceux qui ne sont pas venus, bien qu'ils aient été invités. N'examinons que les convives ou les chrétiens. Le baptême est un don de Dieu; il est aux méchants comme aux bons, et les méchants comme les bons reçoivent le Sacrement de l'autel. Malgré son injustice, malgré sa haine pour un homme juste et saint, Saül prophétisa; il prophétisa tout en le persécutant (I Rois, XIX). Dit-on qu'il n'y ait que les bons pour avoir la foi ? "Mais les démons aussi croient et ils tremblent (Jacq. II, 19)." Pourquoi continuer ? J'ai tout déployé, sans arriver encore à cette robe nuptiale. J'ai ouvert mon magasin, j'ai examiné tout ou presque tout, et je n'ai pas vu encore cette robe nuptiale.

L'Apôtre saint Paul m'a montré quelque part un trésor de choses précieuses; il l'a ouvert devant moi et je lui ai dit : Montrez-moi si par hasard vous n'y auriez pas trouvé la robe nuptiale. Lui aussi commence à déployer tout en détail; il dit donc : "Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, quand je possèderais toute la science, toutes les prophéties et toute la foi, au point de transporter les montagnes; quand je distribuerais aux pauvres tout ce que je possède et que je livrerais mon corps pour être brûlé." Quels riches vêtements! Ce n'est pourtant pas encore la robe nuptiale, Montrez-nous-la donc enfin. Pourquoi, ô Apôtre, nous tenir en suspens ? La prophétie ne serait elle pas ce don de Dieu que les méchants ne possèdent pas comme les bons ? — "Si je n'ai pas la charité, dit-il, je ne suis rien, rien ne me profite" (I Cor. XIII, 1-3). Voilà la robe nuptiale. Revêtez-vous-en, ô convives, afin d'être à table sans crainte. Ne dites pas : Nous sommes trop pauvres pour nous la procurer. Donnez des vêtements et on vous donnera celui-là. Nous voici en hiver; donnez des vêtements à qui n'en a pas; le Christ n'en a pas, et c'est lui qui donnera cette robe à vous qui ne l'avez pas. Courez vers lui, suppliez-le; il sait sanctifier ses fidèles, il sait vêtir ses pauvres. Et pour avoir la robe nuptiale, pour ne pas craindre les ténèbres extérieures, ni les chaînes aux pieds et aux mains, ne cessez de faire de bonnes oeuvres. Si on cesse et que les mains soient liés, que pourra-t-on faire encore ? et si les pieds sont liées, comment fuir ? Tenez à cette robe nuptiale, revêtez-vous en, et demeurez en paix lorsque le Seigneur viendra examiner les convives, quand arrivera le jour du jugement. Il donne aujourd'hui toute facilité; ah! qu'on finisse donc par donner le vêtement à qui en manque. (Saint Augustin d'Hyppone)

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Sources : www.vatican.va - (E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité) 13.10.2008 - T/Benoît XVI