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Renonciation de Benoît XVI - L' interview de Georg Ratzinger, son frère

Le 13 février 2013 - (E.S.M.) - Cette interview exclut totalement l'hypothèse que la décision de Benoît XVI ait été précipitée, et prise sous la pression des évènements.

Le frère du pape Benoît XVI 

Renonciation de Benoît XVI - L' interview de Georg Ratzinger, son frère

"Je le savais, nous en avions parlé avec mon frère"

Le 13 février 2013 - E. S. M. - Le correspondant de La Repubblica en Allemagne s'est permis de téléphoner à Mgr Ratzinger, qu'il appelle - ce qui est plutôt beau - "Père Georg". On imagine à quel point le pauvre a dû être harcelé par les journalistes, comme il l'avait été au moment de l'élection de son frère.
Je ne veux pas insister sur la gentillesse, la magnanimité, la sagesse du vieux gentilhomme bavarois, répondant avec une bouleversante candeur aux questions du représentant d'une presse qui n'a pas hésité à le traîner dans la boue lors de l'émergence des cas de pédophilie en Allemagne (allant même jusqu'à éclabousser son honneur). La noblesse et la sérénité de ses propos parlent d'elles-mêmes, et il n'est pas impossible que le journaliste ait été impressionné.
Ce que je veux faire ressortir ici, c'est que cette interview exclut totalement l'hypothèse que la décision de Benoît XVI ait été précipitée, et prise sous la pression des évènements. Je CROIS Mgr Georg, sa sincérité ne laisse pas de place au doute.
Et je lui dis merci, car il nous aide à comprendre l'incompréhensible.

Le Père Georg Ratzinger: je voyais que désormais, ses forces ne lui suffisaient plus, ni la conviction pour aller de l'avant
«Depuis des mois, je connaissais les doutes de mon frère»

Andrea Tarquini
La Repubblica
Berlin

«Je le savais depuis un certain temps, nous en avions parlé, moi et mon frère le Saint Père. C'est un grand geste d'humilité chrétienne, il nous rappelle à tous combien nous sommes tous petits et mortels».
Le Père Georg retient son émotion et sa nervosité, en parlant au téléphone.

- Père Georg, comment avez-vous réagi en apprenant la nouvelle? Avez-vous avez été surpris?
- Non. Parce que je savais déjà avec certitude depuis quelque temps que ce choix allait arriver dans sa vie, et qu'il saurait l'affronter

- Vous le saviez, ou vous le présumiez.
- Je le savais, et je l'ai présumé, entre autres motifs parce que je suis vieux moi aussi, et même j'ai sur les épaules une paire d'années de plus que lui.

- Et donc?
- Et donc je connais bien cette sensation, parce que je la vis moi aussi comme un moment de passage et de changement. Je sens combien, passé un certain âge, vous sentez vos forces disparaître, vous abandonner petit à petit. C'est une sensation de retournement qui vous entre dans le corps, jour après jour, mois après mois. Le vieillissement, à un certain point, vous le ressentez comme une force qui vous change à l'intérieur, vous réduit jour après jour chacune de vos capacités, physiques ou spirituelles, qui vous avaient accompagné durant toute une vie et avaient mené votre quotidien. Nos savons que ce moment arrive, et pourtant, il nous place devant des défis et des choix.

- Comment jugez-vous le choix du Pape, vous, comme homme de foi, et en même temps comme frère?
- Je le juge de façon objective, ou du moins, j'essaie. Je voyais depuis un certain temps que désormais, ses forces ne lui suffisaient plus, ni la conviction pour aller de l'avant. Elles n'étaient plus présentes en lui de manière suffisante pour continuer le magistère sur le Trône de Pierre. Au moins, pas avec l'énergie et le sens de responsabilité qu'il a toujours considérées comme justes, et nécessaires.

- C'est vrai, que son médecin lui avait déconseillé les voyages longs?
- Oui, c'est vrai, son médecin personnel lui avait expressément dit que désormais, il devait éviter les vols transatlantiques, ou autres déplacements éloignés. Il ne le pouvait plus.

- C'est vrai, que votre frère a des difficultés à marcher?
- Oui, depuis quelque temps, il doit aussi compter avec cela.

- Autrement dit, il a dû affronter une dramatique lutte avec lui-même?
- Non, pas dramatique, il ne l'a pas vécu comme dramatique. Mais avec la conscience que le problème des forces qui s'en vont aurait augmenté petit à petit avec le temps.

- Pensez-vous que votre frère retournera en Bavière?
- Non, il me semble qu'il veut rester à Rome. J'espère le voir bientôt, mais je compte le voir quand j'irai à Rome. Pour le moment, je n'ai pas encore de plan de voyage.

- Vous êtes admiratif, de son choix?
- Cela a été une conclusion méritée, ce choix conscient. C'est aussi une façon de dire, comme chrétiens, que nous sommes tous de petits mortels. Espérons que s'imposera une nouvelle génération de religieux, capables d'affronter de nouveaus défis auxquels nous, plus vieux, nous ne trouvons plus toujours les réponses justes.
 

Sources : Traduction Benoit-et-moi -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 13.02.2013 - T/Benoît XVI

 

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