Benoît XVI : celui qui ne connaît pas
Dieu est sans espérance |
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Rome, le 12 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Seule la récupération d’une anthropologie authentique, non détachée de
la l’auto-conscience de chacun, permettra la nouvelle floraison de
l'humanisme intégral, demandé à plusieurs reprises par le Serviteur de
Dieu Jean Paul II.
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Est-il
besoin de croire pour espérer ? -
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Benoît XVI : celui qui ne connaît pas Dieu est sans espérance
Le 12 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- A l’époque du “politically correct”, l’affirmation :
« Celui qui ne connaît pas Dieu est sans
espérance », pourrait sembler étrange, aux oreilles surtout
de ceux qui sont les plus coutumiers de la confusion entre « dialogue »
compris comme moyen, et « dialogue » compris comme fin. Et pourtant, il
s’agit d’une affirmation de Benoît XVI dans «
Spe Salvi
», au numéro 27.
Comment en arrive-t-on à ce jugement, au sens philosophique et non
moraliste du terme ? Le point de départ est la constatation universelle
de l’insuffisance structurelle de l’homme à l’homme. Tout ce que l’homme
même parvient à réaliser de vrai et de bien, ne suffit pas à son cœur,
ne répond pas à son exigence « d’infini ». Dans ce sens, « les adeptes
du courant de pensée de l'ère moderne …, en considérant que l'homme
serait racheté par la science, se trompaient. Par une telle attente, on
demande trop à la science; cette sorte d'espérance est fallacieuse. La
science peut contribuer beaucoup à l'humanisation du monde et de
l'humanité. Cependant, elle peut aussi détruire l'homme et le monde si
elle n'est pas orientée par des forces qui se trouvent hors d'elle »
(Benoît XVI, Spe Salvi, n° 25).
L’espérance, par sa nature, pour être une espérance authentique, capable
de dépasser les limites structurelles de l’homme, demande totalité et
plénitude, demande ouverture au Mystère infini, à Dieu.
Toute autre espérance qui ne serait pas Dieu, est radicalement
insuffisante ! Et non pas pour des raisons morales ou éthiques, mais,
simplement, parce que le cœur demande plus, il demande tout ! La
réalité, dont l’homme fait partie et dont il est le point excellent, se
montre ouverte, et même a besoin et mendie une Espérance infinie.
Un tel besoin, s’il est écouté de manière adéquate, et thématisé,
engendre une grande et mystérieuse solidarité entre les hommes qui,
réunis par la même question, peuvent « mendier l’espérance » ensemble.
Le respect des droits fondamentaux de l’homme, avant même de s’enraciner
sur les valeurs religieuses, doit s’enraciner dans la connaissance de la
l’anthropologie correcte, parce qu’elle est réelle et non idéologique.
C’est seulement dans le regard porté vers ce « mystère » qu’est l’homme,
que l’on pourra fonder le rapport authentique avec l’autre. Seule la
récupération d’une anthropologie authentique, non détachée de la l’auto-conscience
de chacun, permettra la nouvelle floraison de cet humanisme intégral,
demandé à plusieurs reprises par le Serviteur de Dieu Jean Paul II.
Dans ce sens, celui qui ne connaît pas Dieu est sans espérance : il est
sans la grande espérance que, précisément parce qu’elle est infinie et
qui – paradoxalement – s’est manifestée historiquement avec amour, est
l’unique qui soit « adaptée » au cœur de l’homme, même si elle dépasse
son besoin et sa capacité d’accueil, de connaissance et d’imitation. En
effet, « Dieu est le fondement de l'espérance – non pas n'importe
quel Dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés
jusqu'au bout – chacun individuellement et l'humanité tout entière »
(Benoît XVI, Spe Salvi, n° 31).
Celui qui ne connaît pas Dieu, alors, s’il est sans espérance, en
réalité, ne connaît pas même l’amour. Mais ceci est l’opposé logique
(et existentiel) de cette
connaissance athématique de Dieu, qui, pour certains, devrait se
produire par l’amour et l’existence pour l’autre. Il existe une priorité
logique, et chronologique, de la connaissance de l’Amour qu’est Dieu,
sur l’exercice de l’amour, de la foi sur la pratique, de l’ontologie sur
l’éthique, du dogme sur l’expérience. « Son Royaume est présent là où
il est aimé et où son amour nous atteint. Seul son amour nous donne la
possibilité de persévérer avec sobriété jour après jour, sans perdre
l'élan de l'espérance, dans un monde qui, par nature, est imparfait. Et,
en même temps, son amour est pour nous la garantie qu'existe ce que nous
pressentons vaguement et que, cependant, nous attendons au plus profond
de nous-mêmes: la vie qui est ‘vraiment’ vie »
(Ibid.)
par l’Abbé Nicola Bux, et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Table sur
l'Encyclique Spe Salvi
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Sources : www.vatican.va
-
(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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12.12.2008 -
T/Spe Salvi
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