Mgr Pierre-Marie Carré commente "Spe Salvi" de Benoît XVI |
|
Le 12 décembre 2007 -
(E.S.M.) - Le 30 novembre, la 2e encyclique du
pape Benoît XVI, consacrée à l’espérance, était publiée. Retrouvez
l’éclairage de Mgr Carré, évêque d’Albi et président de la commission
doctrinale, sur ce texte donné à l’entrée de l’Avent
|
Mgr
Pierre-Marie Carré -
Pour agrandir l'image:
►
CC
Mgr Pierre-Marie Carré commente "Spe Salvi" de Benoît XVI
Sauvés dans l'espérance
Pierre-Marie Carré, archevêque d'Albi
"Sauvé dans l'espérance". C’est le titre de l’encyclique que le
Pape Benoît XVI nous donne à l’entrée de la période de l’Avent. Cette
période de l’année est toute centrée sur l’espérance qui nous vient de Dieu.
Pour nous relancer dans une véritable attente, je vous propose quelques
réflexions inspirées de cette encyclique. Bien sûr, il faudra la lire pour
en percevoir toute la portée. Même si certains développements sont plus
ardus, surtout dans la première partie, ce texte nous aide à fonder vraiment
notre espérance en Dieu.
Le Saint-Père présente au fil de sa lettre plusieurs témoins de l’espérance.
Placés dans des conditions humainement impossibles, ils ont trouvé une
raison de vivre dans leur relation à Dieu, maître de l’impossible, qui leur
a permis de ne pas désespérer. C’est vrai de
Joséphine Bakhita,
esclave soudanaise, plusieurs fois vendue à des maîtres cruels et violents,
c’est vrai aussi du Cardinal
Nguyen Van Thuan, pendant treize ans en
prison au Vietnam, soutenu par la prière, et de bien d’autres encore.
Mais des témoignages ne suffisent pas. Benoît XVI, dans une discussion
parfois serrée avec de nombreux penseurs, réfléchit à ce qu’est vraiment
notre espérance. Il y a d’abord un lien étroit entre
foi et espérance. Une foi qui n’est pas tournée vers l’avenir ne tient pas.
Il existe dans le cœur humain une attente que les réalités matérielles ne
peuvent pas rassasier, même si souvent elles l’étouffent. Oui, affirme le
Pape, il y a au fond de nous un désir fort qui est la véritable espérance.
L’encyclique écarte deux objections souvent faites à l’espérance chrétienne
: mettre sa confiance dans le progrès humain ou les
sciences, n’a rien à voir avec elle. C’est l’amour, et même un amour
inconditionnel (voir Romains 8,38),
qui seul peut sauver l’être humain et lui donner d’espérer. De plus, la
véritable espérance ne peut pas être réduite au seul individu :
elle est communautaire.
En résumé, nous désirons la « vraie vie » qui ne peut venir que d’une
communion avec Dieu (Jean 17,3),
source de la Vie. En entrant dans une relation authentique avec le Christ
Jésus, nous participons à sa manière d’être pour les autres et découvrons la
véritable espérance chrétienne qui se tourne vers tous.
Pour achever sa lettre, le Pape invite à nous renouveler
dans une prière qui s’appuie sur l’espérance et la nourrit. Il réfléchit à
l’obstacle que représente la souffrance. Enfin, rappelle-t-il, s’il n’y a
pas un jugement final qui implique à la fois justice et grâce, notre
espérance reste limitée à cette terre.
Avec Marie, grande figure de l’Avent, mère de l’espérance, préparons-nous à
la fête de Noël.
Pierre-Marie Carré
Archevêque d'Albi
La table des
articles
►
"Spe Salvi"
Sources: CEF
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 12.12.2007 - BENOÎT XVI
- T/Sp.S. |