Benoît XVI : "Avec la Providence, on
peut parler" |
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Le 12 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Un croyant, qui croit sans douter de l’Évangile,
qui aime vraiment Jésus, l’Église, le monde, en regardant l’histoire de
« dedans » l’Histoire salvifique du Christ, comprend, saisit que tout
est Providence Divine, même les événements les plus tristes et les plus
douloureux.
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"Avec la
Providence, on peut parler, parce que la Providence est Dieu" -
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Benoît XVI : "Avec la Providence, on peut parler"
par Mgr Luciano Alimandi
Le 12 mars 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Chaque fois que nous lisons l’Évangile en croyants, la foi nous le dit,
nous entrons dans une Histoire vivante, actuelle, parce que l’Histoire
du Salut qui se réalise d’une époque à l’autre, de personne à personne,
quand la liberté individuelle s’ouvre au Christ Rédempteur du monde,
par l’acte de foi. Ainsi, les paroles et
les actes et gestes de Jésus, racontés par l’Évangile, ne font pas
seulement partie d’un passé, mais sont chargés de présent, parce que
Jésus est vivant, hier, comme aujourd’hui et comme il le sera toujours.
Il est au-dessus du temps et de l’histoire, c’est Lui qui fait l’Histoire,
parce que « tout a été fait par Lui, et sans Lui rien n’a été fait de
tout ce qui existe »
(Jean 1, 3). Le chrétien suit
Jésus non comme un Événement passé, lié à des doctrines antiques, mais
il Le suit maintenant, comme Événement présent, il Le croit maintenant,
agissant dans l’aujourd’hui de l’histoire, de sa propre histoire
personnelle. Un vrai croyant dans le Christ ne lit pas l’Évangile en
pensant seulement à Jésus qui a dit et a fait, mais il le lit
au présent, il y trouve en dedans, Son
Histoire de Salut, il accueille cet Événement non seulement comme
quelque chose qui est arrivé, mais comme quelque qui se produit
aujourd’hui encore !
Comme André et Jean qui ont rencontré Jésus en « ce » temps, dans leur
temps, je puis le rencontrer dans ce temps présent, dans mon temps,
parce qu’Il continue à passer et à fasciner, par sa Présence. Celui qui
se confie à Lui ne cesse jamais d’entendre sa voix : « Si quelqu’un
veut venir derrière moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive »
(Marc 8, 34). Quand on obéit à
la Parole du Seigneur, on « entre », par la foi, dans l’Histoire de
Jésus. Quand on reste, par l’amour, au-dedans de l’Histoire de Jésus, on
se rend compte alors que tout le reste, toute l’autre histoire qui se
déroule devant nos yeux, est guidée mystérieusement par ce que le
croyant sait reconnaître comme étant la Divine Providence.
Un croyant, qui croit sans douter de l’Évangile,
qui aime vraiment Jésus, l’Église, le monde, en regardant l’histoire de
« dedans » l’Histoire salvifique du Christ, comprend, saisit que tout
est Providence Divine, même les événements les plus tristes et les plus
douloureux. En effet, il n’y a aucun événement qui échappe au « contrôle
» de Dieu, qui ne puisse concourir à la réalisation du projet qu’Il a
sur nous, un projet de sanctification !
S’il est vrai que, par le mystère de la liberté humaine, le simple
individu peut empêcher que se réalise le projet de Dieu pour lui, il est
également vrai que l’individu ne peut empêcher qu’il se réalise pour les
autres. Les projets de Dieu, qui sont des projets de salut, se réalisent
toujours ; même si des libertés individuelles peuvent refuser ce salut,
elles ne peuvent empêcher que le salut se réalise pour tous ceux qui, en
revanche, l’accueillent, par l’acte de pur abandon en Dieu.
Comment Dieu peut réaliser ses plans, échappe souvent à notre
compréhension, mais Dieu les réalise, malgré tout le mal présent dans le
monde, c’est une certitude de notre foi, et l’histoire de deux mille ans
de Christianisme nous le démontre, à partir de l’Événement central du
salut : la Mort en Croix de Jésus, et Sa Résurrection.
C’est pour cela que personne n’a pu empêcher aux Saints de se
sanctifier, comme personne n’a pu empêcher aux Martyrs de se sacrifier
et donner leur propre vie jusqu’au Martyre. Celui qui suit Jésus entre
dans son Histoire et en fait partie, il reçoit la Vie Éternelle, comme
l’affirme Jésus dans l’Évangile : « Mes brebis écoutent ma voix, et
je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, et
elles ne se perdront pas éternellement, et
personne ne pourra les arracher de ma main »
(Jean 10, 27-28).
Chaque promesse individuelle de Jésus, pour celui qui croit, se réalise
toujours, malgré ceux qui n’y croient pas et qui, même, « rament »
contre. La Providence Divine, personne ne peut l’arrêter, et celui qui
se lie à cette Toute-Puissance Divine en acte, par une vie de foi,
vivifiée par la prière d’abandon au Père, dans l’obéissance à la Parole
de Jésus et à son Église, expérimente dans sa propre vie, dans son
histoire personnelle, que Dieu est vraiment Tout-Puissant, que Lui seul
peut transformer le mal en un bien plus grand, comme il le fait, de
fait, toujours de nouveau.
Il est vrai que Judas, un des Douze Disciples, a empêché que le projet
de sainteté que Dieu avait sur lui, puisse se réaliser ; il a empêché le
plan de Jésus sur lui, mais il n’a certes pas pu empêcher qu’il se
réalisât dans les autres ! Rien et personne ne peut empêcher Dieu, tout
simplement parce que personne n’est Dieu ! L’homme est infiniment
distant de l’être, et le Diable lui aussi ! Seul Dieu est Dieu ! Pour
cela, il existe une seule Providence Divine, et non pas deux ou plus de
deux, qui se feraient « concurrence », et se mettraient des obstacles
l’une à l’autre.
Pour un croyant, il existe dans le Christ un seul projet de salut qui a
été réalisé par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Comme le dit Saint Paul, «
Nous savons que concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui
ont été appelés selon son dessein. Parce que ceux qu’il a connus depuis
toujours, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de Son
Fils, parce qu’Il est le Premier-né de nombreux frères ; et ceux qu’il a
prédestinés, il les aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi
justifiés ; ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dire
donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui
n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a donné pour nous tous, comment
ne nous donnera-t-il pas toute chose avec Lui ? »
(Romains 8, 28-32). Voilà la
certitude de foi que vit chaque croyant dans le Christ : ensemble avec
Jésus, nous recevons toute chose !
Dieu est notre Divine Providence, parce que, en croyant en Lui, tout,
tout précisément, vraiment, concourt au bien de ceux qui L’aiment ! Lors
de l’audience générale du 12 mars 2008, le Saint-Père Benoît XVI,
parlant des deux grandes figures chrétiennes du haut Moyen Age, Boèce et
Cassiodore, à propos de la Divine Providence qui gouverne le monde, a
déclaré : « Le Bien le plus élevé est Dieu : Boèce apprit, et il nous
l’enseigne, à ne pas tomber dans le fatalisme qui éteint l’espérance. Il
nous enseigne que ce n’est pas le hasard qui gouverne, que c’est la
Providence qui gouverne, et Elle a un Visage. Avec la Providence, on
peut parler, parce que la Providence est Dieu »
(Benoît XVI,
12 mars 2008).
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Sources : www.vatican.va
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(E.S.M.)
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12.03.2009 -
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