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Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu
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Le 11 octobre 2014 -
(E.S.M.)
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Cette évolution semble se confirmer au synode. Le nombre
d’interventions s’opposant directement, pour des raisons
théologiques et doctrinales, à cette proposition, entre mercredi
soir et jeudi matin, y a été important.
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Le cardinal Kasper
Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu
Par Jean-Marie Dumont (à Rome)
Le 11 octobre 2014 - E.
S. M. -
Concernant la question des divorcés remariés, la plupart des Pères du synode
privilégient les solutions pastorales à un changement dans la discipline
sacramentelle de l’Église. La proposition du cardinal Kasper, très
médiatisée, ne semble avoir finalement rencontré qu’un faible écho au sein
de l’aula synodale.
Sans surprise, c’est un vif intérêt que le sujet « divorcés remariés » a
suscité chez les Pères du synode. La séance qui était consacrée aux «
situations pastorales difficiles », dans laquelle le sujet prenait place, a
même dû être prolongée le lendemain matin jusqu’en fin de matinée, tant le
nombre d’interventions demandées était élevé. Dans une séance théoriquement
destinée à aborder des sujets aussi divers que le concubinage, la situation
des séparés ou les mères célibataires, la plupart des quarante-cinq
interventions demandées aurait porté directement ou indirectement sur le
thème des divorcés remariés, sans compter celles qui se sont déroulées au
cours de l’heure de débat libre.
Des discussions à huis clos
Comme tous les jours depuis l’ouverture de ce Synode sur la famille , il est
difficile de se faire une idée précise du contenu des échanges entre les
Pères, dont les discussions se déroulent à huis clos. Du fait du dispositif
de communication adopté par le synode, les journalistes sont contraints,
depuis lundi, à se livrer à un exercice d’information qu’on pourrait
qualifier d’« impressionniste ».
Chaque jour, trois rapporteurs qui assistent au synode présentent lors d’un
briefing une synthèse non nominative restituant, chacun à leur manière et
avec leur subjectivité, les grandes lignes des interventions, chacun étant
responsable des interventions d’une langue (italien, espagnol, anglais).
Deux autres rapporteurs organisent des réunions informelles, après ces
briefings, pour les langues française et allemande, présentant à leur tour
des éléments de synthèse également non nominatifs et non chiffrés sur
l’ensemble des interventions. Enfin, le Bollettino, quotidien du
Saint-Siège, publie à son tour un texte unique, traduit en plusieurs
langues, qui présente encore une autre synthèse – plus lissée – des
échanges. Beaucoup de données, donc, mais générales.
Des raisons théologiques et doctrinales
Pour autant qu’on puisse en juger au vu de ces sources, la révolution
annoncée autour de l’accès aux sacrements des divorcés remariés civilement
n’aura pas lieu . Présentée par le cardinal Kasper à quelque cent cinquante
cardinaux lors du consistoire sur la famille de février dernier, la
proposition consistant à permettre aux divorcés ayant conclu un deuxième
mariage civil, sous certaines conditions, de recevoir les sacrements de la
pénitence et de l’eucharistie, a fait l’objet depuis six mois de prises de
position toujours plus nombreuses indiquant qu’elles ne pourraient pas être
acceptées par l’Église.
Cette évolution semble se confirmer au synode. Le nombre d’interventions
s’opposant directement, pour des raisons théologiques et doctrinales, à
cette proposition, entre mercredi soir et jeudi matin, y a été important.
Ajoutées à un grand nombre d’interventions ne s’y opposant pas frontalement
mais y contribuant de fait, en se limitant à des propositions d’ordre
pastoral (mise en place de groupes d’accueil dédiés dans les paroisses,
amélioration du processus permettant la reconnaissance d’une nullité de
mariage, amélioration de la préparation au mariage), ces interventions
mettent en évidence le fait que la proposition du cardinal Kasper rencontre
finalement assez peu d’échos chez les Pères du synode. Reste à savoir ce que
pense le pape.
Sources : Famille
chretienne-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.10.2014
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