Discours du pape Benoît XVI au Corps
diplomatique |
|
Le 11 janvier 2010 -
(E.S.M.)
- Ce matin à 11h, le Saint-Père Benoît XVI a adressé ses vœux,
comme c'est la
tradition en
début d'année,
au corps
diplomatique
accrédité près
le Saint-Siège.
|
Le pape Benoît XVI
Discours du pape Benoît XVI au Corps
diplomatique
Le 11 janvier 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Ce matin, Benoît XVI a prononcé le traditionnel discours annuel au corps
diplomatique près le Saint-Siège, après avoir été salué au nom de toutes les
délégations par le Doyen, M. Alejandro Emilio Valladares Lanza, Ambassadeur
du Honduras. A ce jour, le Saint-Siège entretient des relations diplomatique
pleines avec 178 états, plus l'Union Européenne, l'Ordre de Malte, et une
mission spéciale près l'OLP. Il est représenté comme Observateur à l'ONU et
est Membre de ses sept agences. Il est enfin Observateur ou Membre de huit
autres organisations régionales.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Cette rencontre traditionnelle du début de l’année, deux semaines après la
célébration de la naissance du Verbe incarné, est pour moi une grande joie.
Comme nous l’avons proclamé dans la liturgie : « Dans le mystère de la
Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ;
engendré avant le temps, Il entre dans le cours du temps. Faisant renaître
en Lui la création déchue, Il restaure toute chose »
(2ème préface de la Nativité). A Noël, nous avons donc contemplé
le mystère de Dieu et celui de la création : par l’annonce des anges aux
bergers, nous est parvenue la bonne nouvelle du salut de l’homme et du
renouvellement de tout l’univers. C’est pourquoi, dans le Message pour la
célébration de la Journée Mondiale de la Paix de cette année, j’ai invité
toutes les personnes de bonne volonté, à qui les anges ont promis justement
la paix, à protéger la création. Et c’est dans le même esprit que je suis
heureux de saluer chacun d’entre vous, en particulier ceux qui sont présents
pour la première fois à cette cérémonie. Je vous remercie vivement pour les
vœux dont s’est fait l’interprète votre doyen, Monsieur l’Ambassadeur
Alejandro Valladares Lanza, et vous redis combien j’apprécie la mission que
vous accomplissez près le Saint-Siège. Par votre entremise, je désire faire
parvenir de cordiales salutations et des souhaits de paix et de bonheur aux
Autorités et à tous les habitants des pays que vous représentez dignement.
Ma pensée s’étend aussi à toutes les autres nations de la terre : le
Successeur de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec
tous des relations qui contribuent au progrès de la famille humaine. Depuis
quelques semaines, de pleines relations diplomatiques ont été établies entre
le Saint-Siège et la Fédération de Russie, c’est là un motif de profonde
satisfaction. De même, a été très significative la
visite que m’a faite récemment le Président de la République Socialiste
du Vietnam, pays cher à mon cœur, où l’Eglise célèbre sa présence
multiséculaire par une Année jubilaire. Dans cet esprit d’ouverture, au
cours de l’année 2009, j’ai reçu de nombreuses personnalités politiques
venant de divers pays ; j’ai aussi visité certains d’entre eux et je me
propose à l’avenir, dans la mesure du possible, de continuer à le faire.
L’Eglise est ouverte à tous parce que, en Dieu, elle existe pour les autres
! Elle participe donc intensément au sort de l’humanité qui, en cette année
à peine commencée, apparaît encore marquée par la crise dramatique qui a
frappé l’économie mondiale, provoquant une instabilité sociale grave et
diffuse. Dans l’Encyclique «
Caritas in Veritate », j’ai invité à rechercher les racines profondes de
cette situation : en dernière analyse, elles résident dans une mentalité
courante égoïste et matérialiste, oublieuse des limites inhérentes à toute
créature. Aujourd’hui, je voudrais souligner que cette même mentalité menace
également la création. Chacun de nous pourrait citer, probablement, un
exemple des dommages qu’elle provoque à l’environnement, partout dans le
monde. J’en cite un, parmi tant d’autres, dans l’histoire récente de
l’Europe : il y a vingt ans, quand tomba le mur de Berlin et quand
s’écroulèrent les régimes matérialistes et athées qui avaient dominé pendant
plusieurs décennies une partie de ce continent, n’a-t-on pas pu prendre la
mesure des profondes blessures qu’un système économique privé de références
fondées sur la vérité de l’homme avait infligé non seulement à la dignité et
à la liberté des personnes et des peuples, mais aussi à la nature, avec la
pollution du sol, des eaux et de l’air ? La négation de Dieu défigure la
liberté de la personne humaine, mais dévaste aussi la création. Il s’ensuit
que la sauvegarde de la création ne répond pas principalement à une exigence
esthétique, mais bien davantage à une exigence morale, car la nature exprime
un dessein d’amour et de vérité qui nous précède et qui vient de Dieu.
C’est pourquoi je partage la préoccupation majeure que causent les
résistances d’ordre économique et politique à la lutte contre la dégradation
de l’environnement. Il s’agit de difficultés qui ont pu être constatées
encore dernièrement, lors de la XVème Session de la Conférence des Etats
parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques, qui s’est tenue à Copenhague du 7 au 18 décembre dernier. Je
souhaite que dans le courant de cette année, d’abord à Bonn, et puis à
Mexico, il soit possible de parvenir à un accord pour affronter cette
question de façon efficace. Il s’agit d’un enjeu d’autant plus important
qu’il en va du destin même de certaines nations, en particulier certains
Etats insulaires.
Il convient, toutefois, que cette attention et cet engagement pour
l’environnement soient bien ordonnés dans l’ensemble des grands défis qui se
posent à l’humanité. Si l’on veut construire une vraie paix, comment
serait-il possible de séparer, ou même d’opposer, la protection de
l’environnement et celle de la vie humaine, y compris la vie avant la
naissance ? C’est dans le respect que la personne humaine a d’elle-même que
se manifeste son sens de la responsabilité pour la création. Car, comme
saint Thomas d’Aquin l’enseigne, l’homme représente ce qu’il y a de plus
noble dans l’univers (cf. Summa Theologiae, I, q. 29, a.3).
En outre, et je l’ai rappelé lors du récent Sommet mondial de la FAO sur la
Sécurité alimentaire, « la terre est en mesure de nourrir tous ses
habitants » (Discours
du 16 novembre 2009, n. 2), pourvu que l’égoïsme ne conduise pas
à l’accaparement par quelques-uns des biens destinés à tous !
Je voudrais souligner encore que la sauvegarde de la création implique une
gestion correcte des ressources naturelles des pays et, en premier lieu, de
ceux qui sont économiquement défavorisés. Ma pensée va au continent
africain, que j’ai eu la joie de visiter au mois de mars dernier, lors de
mon voyage au
Cameroun et en Angola, et auquel ont été consacrés les travaux de la
récente Assemblée spéciale du
Synode des Evêques. Les Pères synodaux
ont signalé avec préoccupation l’érosion et la désertification de grandes
étendues de terre cultivable, à cause de la surexploitation et de la
pollution de l’environnement (cf. Propositio 22).
En Afrique, comme ailleurs, il est nécessaire d’adopter des choix politiques
et économiques qui assurent « des formes de production agricole et
industrielle respectueuses de l’ordre de la création et satisfaisantes pour
les besoins essentiels de tous » (Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix 2010, n.
10).
Comment oublier, d’autre part, que la lutte pour l’accès aux ressources
naturelles est l’une des causes de plusieurs conflits, entre autres en
Afrique, ainsi que la source d’un risque permanent dans d’autres cas ? C’est
aussi pour cette raison que je répète avec force que, pour cultiver la paix,
il faut protéger la création ! Par ailleurs, il y a encore de vastes
étendues, par exemple en Afghanistan ou en certains pays de l’Amérique
Latine, où malheureusement l’agriculture est encore liée à la production de
drogue, et où elle constitue une source non négligeable d’emploi et de
subsistance. Si on veut la paix, il faut préserver la création par la
reconversion de telles activités et je voudrais demander, une fois encore, à
la communauté internationale de ne pas se résigner au trafic de la drogue et
aux graves problèmes moraux et sociaux que celle-ci engendre.
Oui, Mesdames et Messieurs, la protection de la création est un facteur
important de paix et de justice ! Parmi les nombreux défis qu’elle lance,
l’un des plus graves est celui de l’augmentation des dépenses militaires
ainsi que du maintien et du développement des arsenaux nucléaires. D’énormes
ressources économiques sont absorbées à ces fins, alors qu’elles pourraient
être destinées au développement des peuples, surtout des plus pauvres. C’est
pourquoi j’espère fermement que, lors de la Conférence d’examen du Traité de
non prolifération des armes nucléaires, qui se tiendra au mois de mai
prochain à New York, soient prises des décisions efficaces en vue d’un
désarmement progressif, visant à libérer la planète des armes nucléaires.
Plus généralement, je déplore que la production et l’exportation des armes
contribuent à perpétuer conflits et violences, comme au Darfour, en Somalie
ou en République Démocratique du Congo. A l’incapacité des parties
directement impliquées à s’extraire de la spirale de violence et de douleur
engendrée par ces conflits, s’ajoute l’apparente impuissance des autres pays
et des Organisations internationales à ramener la paix, sans compter
l’indifférence quasi résignée de l’opinion publique mondiale. Il n’est pas
besoin de souligner combien de tels conflits endommagent et dégradent
l’environnement. Comment, enfin, ne pas mentionner le terrorisme, qui met en
danger tant de vies innocentes et provoque une anxiété diffuse ? En cette
circonstance solennelle, je voudrais renouveler l’appel que j’ai lancé le
1er janvier, lors de la prière de l’Angelus, à ceux qui font partie de
groupes armés, quels qu’ils soient, afin qu’ils abandonnent la voie de la
violence et ouvrent leur cœur à la joie de la paix.
Les graves violences que je viens d’évoquer, associées aux fléaux de la
pauvreté et de la faim, ainsi qu’aux catastrophes naturelles et à la
destruction de l’environnement, contribuent à grossir les rangs de ceux qui
abandonnent leur propre terre. Face à un tel exode, je désire exhorter les
Autorités civiles, intéressées à divers titres, à œuvrer avec justice,
solidarité et clairvoyance. En particulier, je voudrais mentionner ici les
Chrétiens du Moyen-Orient. Assaillis de diverses manières, jusque dans
l’exercice de leur liberté religieuse, ils quittent la terre de leurs pères,
où se développa l’Eglise des premiers siècles. C’est pour leur apporter un
soutien et pour leur faire sentir la proximité de leurs frères dans la foi
que j’ai convoqué pour l’automne prochain l’Assemblée spéciale du
Synode des
Evêques sur le Moyen-Orient.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, je n’ai évoqué jusqu’ici que
quelques aspects liés à la problématique de l’environnement. Cependant, les
racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d’ordre moral et
la question doit être affrontée dans le cadre d’un grand effort d’éducation,
afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d’établir de
nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y participer,
mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu.
Malheureusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi
les milieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment
de peu de considération et parfois d’hostilité, pour ne pas dire de mépris,
envers la religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que
si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la
démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu’en termes d’exclusion
ou, plus exactement, de refus de l’importance sociale du fait religieux. Une
telle approche, cependant, crée confrontation et division, blesse la paix,
perturbe l’écologie humaine et, en rejetant par principe les attitudes
différentes de la sienne, devient une voie sans issue. Il est donc urgent de
définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie
de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel, favorise une saine
collaboration et un esprit de responsabilité partagée. Dans cette
perspective, je pense à l’Europe, qui, avec l’entrée en vigueur du Traité de
Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus d’intégration, que le
Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une attention
bienveillante. Notant avec satisfaction que le Traité prévoit que l’Union
européenne maintienne avec les Eglises un dialogue « ouvert, transparent
et régulier » (art. 17), je forme des vœux
afin que, dans la construction de son avenir, l’Europe sache toujours puiser
aux sources de sa propre identité chrétienne. Comme je l’ai dit, durant mon
voyage apostolique en République Tchèque, au mois de septembre dernier,
celle-ci a un rôle irremplaçable « pour la formation de la conscience de
chaque génération et la promotion d’un consensus éthique de base qui est
utile à toute personne qui appelle ce continent ‘ma maison’ ! »
(Rencontre
avec les Autorités politiques et civiles et avec le Corps diplomatique, 26
septembre 2009).
Poursuivant notre réflexion, il est nécessaire de relever que la
problématique de l’environnement est complexe ; on pourrait dire qu’il
s’agit d’un prisme aux facettes multiples. Les créatures sont différentes
les unes des autres et peuvent être protégées, ou au contraire mises en
danger de diverses manières, comme nous le montre l’expérience quotidienne.
Une de ces attaques provient des lois ou des projets qui, au nom de la lutte
contre la discrimination, attentent au fondement biologique de la différence
entre les sexes. Je me réfère, par exemple, à des pays européens ou du
continent américain. « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité
», dit saint Colomban (Epist. N. 4 ad Attela, in S.
Columbani Opera, Dublin, 1957, p. 34). Toutefois la liberté ne
peut être absolue, parce que l’homme n’est pas Dieu, mais image de Dieu, sa
créature. Pour l’homme, le chemin à suivre ne peut être fixé par
l’arbitraire ou le désir, mais doit consister, plutôt, à correspondre à la
structure voulue par le Créateur.
La sauvegarde de la création comporte aussi d’autres défis, auxquels on ne
peut répondre que par la solidarité internationale. Je pense aux
catastrophes naturelles, qui, durant l’année passée, ont semé morts,
souffrances et destructions aux Philippines, au Vietnam, au Laos, au
Cambodge et dans l’Ile de Taiwan. Comment ne pas rappeler aussi l’Indonésie
et, plus près de nous, la région des Abruzzes frappées par des tremblements
de terre dévastateurs ? Face à de tels événements, une généreuse assistance
ne doit jamais manquer, parce que la vie même des créatures de Dieu est en
jeu. Mais la sauvegarde de la création, en plus de la solidarité, a besoin
aussi de la concorde et de la stabilité des Etats. Quand surgissent des
divergences et des hostilités entre ces derniers, pour défendre la paix, ils
doivent poursuivre avec ténacité la voie d’un dialogue constructif. C’est ce
qui advint, il y a vingt-cinq ans, avec le Traité de Paix et d’Amitié entre
l’Argentine et le Chili, conclu grâce à la médiation du Siège Apostolique.
Il a porté d’abondants fruits de collaboration et de prospérité, qui ont
profité, d’une certaine façon, à toute l’Amérique Latine. Dans cette même
région du monde, je suis heureux du rapprochement que la Colombie et
l’Equateur ont entrepris après plusieurs mois de tension. Plus près de nous,
je me réjouis de l’entente conclue entre la Croatie et la Slovénie à propos
de l’arbitrage relatif à leur frontière maritime et terrestre. Je me
félicite également de l’Accord entre l’Arménie et la Turquie en vue de la
reprise de relations diplomatiques, et je souhaite aussi qu’à travers le
dialogue, les relations entre tous les pays du Caucase méridional
s’améliorent. Durant mon pèlerinage en
Terre Sainte, j’ai appelé de façon
pressante les Israéliens et les Palestiniens à dialoguer et à respecter les
droits de l’autre. Encore une fois, j’élève ma voix, afin que soit
universellement reconnu le droit de l’Etat d’Israël à exister et à jouir de
la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues.
Et que, de même, soit reconnu le droit du Peuple palestinien à une patrie
souveraine et indépendante, à vivre avec dignité et à se déplacer librement.
Je voudrais, en outre, demander le soutien de tous, afin que soient protégés
l’identité et le caractère sacré de Jérusalem, son héritage culturel et
religieux, dont la valeur est universelle. Seulement ainsi, cette ville
unique, sainte et tourmentée, pourra être signe et anticipation de la paix
que Dieu désire pour toute la famille humaine. Par amour du dialogue et de
la paix, qui sauvegardent la création, j’exhorte les gouvernants et les
citoyens de l’Iraq à dépasser les divisions, la tentation de la violence et
l’intolérance, pour construire ensemble l’avenir de leur pays. Les
communautés chrétiennes veulent elles aussi y apporter leur contribution,
mais pour cela il faut que leur soient assurés respect, sécurité et liberté.
Ces derniers mois, le Pakistan a été aussi durement frappé par la violence
et certains épisodes ont visé directement la minorité chrétienne. Je demande
que tout soit fait afin que de telles agressions ne se renouvellent plus et
que les chrétiens puissent se sentir pleinement intégrés dans la vie de leur
pays. S’agissant des violences contre les chrétiens, je ne puis omettre de
mentionner, par ailleurs, le déplorable attentat dont vient d’être victime
la communauté copte égyptienne ces derniers jours, alors même qu’elle fêtait
Noël. Concernant l’Iran, je souhaite qu’à travers le dialogue et la
collaboration, soient trouvées des solutions communes, aussi bien au niveau
national qu’au plan international. Au Liban, qui a surmonté une longue crise
politique, je souhaite de continuer sur la voie de la concorde. J’espère que
le Honduras, après un temps d’incertitude et d’agitation, s’achemine vers
une normalité politique et sociale retrouvée. Et je souhaite qu’il en aille
de même pour la Guinée et pour Madagascar, avec l’aide effective et
désintéressée de la communauté internationale.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, au terme de ce rapide tour
d’horizon, qui, à cause de sa brièveté, ne peut mentionner toutes les
situations qui mériteraient de l’être, me reviennent à l’esprit les mots de
l’Apôtre Paul, pour qui « la création tout entière crie sa souffrance
» et « nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance »
(Rm 8, 22-23). Oui, il y a tant de souffrances dans l’humanité et
l’égoïsme humain blesse la création de bien des façons. C’est pour cela que
l’attente du salut, qui concerne toute la création, est encore plus intense
et qu’elle est présente dans le cœur de tous, croyants et incroyants.
L’Eglise indique que la réponse à cette aspiration est le Christ «
premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été
créé dans les cieux et sur la terre » (Col 1, 15-16).
Fixant sur Lui mon regard, j’exhorte toute personne de bonne volonté à
œuvrer avec confiance et générosité pour la dignité et la liberté de
l’homme. Que la lumière et la force de Jésus nous aident à respecter
l’écologie humaine, conscients que l’écologie environnementale en trouvera
aussi un bénéfice, car le livre de la nature est unique et indivisible !
C’est ainsi que nous pourrons consolider la paix, aujourd’hui et pour les
générations à venir. Bonne année à tous !
Regarder
la vidéo
►
Ici et
Ici
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.01.2010 -
T/Benoît XVI
|