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19 Avril 2005
 

Le pape Paul VI et l'authentique esprit de la réforme liturgique

 

Le 10 décembre 2008 - (E.S.M.) - Dans cette page qui a trente cinq ans, on peut découvrir l’éclairage précis et rayonnant que le pape Paul VI a projeté sur les événements que l’actualité l’invitait ou l’obligeait à partager. Elle constitue un témoignage de sa sollicitude pastorale, à l’égard de toute l’Église, et de la fermeté, en même temps que de la bienveillance charitable, avec lesquelles il a poursuivi inlassablement sa mission de confirmer ses frères dans la Foi.

Le pape Paul VI - Pour agrandir l'image Cliquer

Renouvellement de la prière dans l'authentique esprit de la réforme liturgique

"Dieu ! Je n’y pense jamais !" (Françoise Sagan)

Le 10 décembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Quand nous nous proposons de promouvoir un renouvellement religieux, c’est à une reprise de la prière, qu’elle soit individuelle ou collective, que nous pensons par la force des choses. Ce n’est pas en vain que la Constitution sur la Liturgie, c’est-à-dire sur la prière officielle de l’Église, occupe une place si importante parmi les documents du récent Concile. L’oraison — ou prière — est l’acte caractéristique de la religion (cf. St. TH., II-II, 83, 3) ; c’est pourquoi, si nous voulons imprimer à la vie religieuse une conscience et une expression correspondant aux besoins et aux activités des hommes de notre époque, il faut que nous les invitions et que nous leur apprenions à prier. Quel inépuisable motif! Nous le savons; mais qu’il nous soit permis de limiter notre discours aux observations les plus élémentaires.

Et nous commencerons par une demande : l’homme d’aujourd’hui prie-t-il ?

Là où vit l’Église, oui ! La prière est le souffle du Corps mystique, elle est sa conversation avec Dieu, l’expression de son amour; elle est la démarche pour arriver au Père, la reconnaissance de sa Providence dans la dynamique des événements du monde ; elle est un appel à l’aide pour qu’il soutienne nos forces défaillantes ; elle est la confession de sa nécessité et de sa gloire ; elle est la joie du Peuple de Dieu de pouvoir chanter ses louanges à Dieu et à tout ce qui nous vient de Lui ; la prière est l’école de la vie chrétienne. En somme, la prière est une fleur qui s’épanouit sur une plante à la double racine vive et profonde : le sens religieux
(la racine naturelle) et la grâce de l’Esprit (la racine sur­naturelle) que la prière anime en nous (cf. Rm 8, 26). On peut même dire que la prière est l’expression majeure de l’Église, mais qu’elle en est également l’aliment, le principe ; elle est le moment classique où la vie divine commence à circuler dans l’Église ; aussi devons-nous en avoir le plus grand soin, la tenir en la plus haute estime, en ayant toutefois conscience, comme le dit le Concile, que « la liturgie ne remplit pas toute l’activité de l’Église ; (qu’il) est en effet nécessaire... que d’abord les hommes soient appelés à la foi et à la conversion » (Sacrosanctum Concilium, 9).

Et voici alors un autre obstacle colossal auquel se heurte le renouvellement religieux souhaité par le Concile Vatican II : comment réussir aujourd’hui à faire prier les hommes ?

Car il faut reconnaître que l’irréligiosité de tant de gens de notre époque rend bien difficile le jaillissement de la prière facile, spontanée, joyeuse de l’âme de nos contemporains. Pour simplifier, nous relèverons deux ordres d’objections : celui qui conteste radicalement la raison d’être d’une prière, comme si elle était privée de l’Interlocuteur divin à qui elle est adressée et, par conséquent, superflue, inutile et même nuisible à la capacité humaine de se suffire à soi-même et donc à la personnalité de l’homme moderne ; l’autre est celui qui néglige pratiquement de se mesurer avec cette expérience, qui tient fermés les lèvres et le cœur, comme quelqu’un qui a peur de se prononcer en une langue étrangère inconnue et s’est habitué à concevoir la vie sans aucun rapport avec Dieu
(« style Françoise Sagan, qui disait un jour à un reporter : ‘Dieu ! Je n’y pense jamais !’ » : Ch. moeller, L’homme moderne devant le salut, p. 18).

Obstacle colossal, disions-nous ; mais nullement insurmontable. Pour une raison extrêmement simple : parce que, qu’on le veuille ou non, le besoin de Dieu est inhérent au cœur de l’homme. Et il arrive souvent que celui-ci souffre, ou se confond en un scepticisme illogique, parce qu’il a étouffé en lui la voix qui, animée par mille stimulants, voudrait s’élever jusqu’au ciel, s’exprimer, non pas comme dans un cosmos vide et terriblement mystérieux, mais devant l’Être primordial, absolu, créateur, le Dieu vivant
(cf. R. guardini, Dieu vivant ; P. C. landucci, Il Dio in cui crediamo, « le Dieu en qui nous croyons »). En effet, tout au moins en ce qui a valeur de phénomènes psycho-sociaux, on relève dans la génération des jeunes d’aujourd’hui d’étranges expressions de mysticisme collectif, qui ne sont pas toujours d’artificielles mystifications et semblent bien au contraire être soif de Dieu, ignorant peut-être encore la vraie source à laquelle se désaltérer, mais sincère en se montrant silencieusement telle qu’elle est : soif, très grande soif.

Quoi qu’il en soit, au problème de la prière, soit personnelle
(et par conséquent en harmonie avec les exigences de l’époque et du milieu), soit communautaire (et par conséquent proportionnée à la vie collective), nous accorderons une attention toute particulière en vue de la renaissance spirituelle que nous espérons et que nous préparons.

Nous pouvons constituer empiriquement une sorte de décalogue avec toutes les suggestions qui nous viennent de tant de valables ouvriers du royaume de Dieu. Le voici, à titre de simple, mais probablement pas inutile, information :

1. Il importe d’appliquer de façon fidèle, intelligente et diligente, la réforme liturgique demandée par le Concile et définie par les autorités compétentes de l’Église. Quiconque y fait obstacle ou la freine sans la juger, perd le moment providentiel d’une véritable reviviscence et d’une heureuse diffusion de la religion catholique à notre époque. Et celui qui profite de la réforme pour se livrer à d’arbitraires expériences, dilapide des énergies et offense le sens ecclésial.

L’heure est venue d’une observance géniale et concordante de cette solennelle lex orandi dans l’Église de Dieu : la réforme liturgique.

2. Sera toujours opportune une catéchèse philosophique, scripturaire, théologique, pastorale, au sujet du culte divin tel que l’Église, le professe aujourd’hui : la prière n’est pas un sentiment aveugle, elle est une projection de l’âme illuminée par la vérité et mue par l’amour
(cf. St TH., II-II, 83, 1 ad 2).

3. Des voix autorisées nous conseillent d’être très prudents dans le processus de réforme des traditionnelles coutumes religieuses populaires, et de veiller à ne pas étouffer le sentiment religieux de l’acte en le revêtant d’expressions spirituelles neuves et plus authentiques : le goût du vrai, du beau, du simple, du communautaire et également du traditionnel
(là où il est digne d’être honoré) doit présider aux manifestations extérieures du culte, s’efforçant de leur conserver l’affection du peuple.

4. La famille doit être une grande école de piété, de spiritualité, de fidélité religieuse. L’Église a une grande confiance dans la délicate, compétente, irremplaçable action pédagogico-religieuse des Parents !

5. L’observance du précepte dominical conserve plus que jamais sa gravité et son importance fondamentale. L’Église a concédé de grandes facilités pour la rendre possible. Quiconque a conscience du contenu et du caractère fonctionnel de ce précepte devrait le considérer non seulement comme un devoir capital mais tout autant comme un droit, comme un besoin, un honneur, une fortune, à l’accomplissement duquel un chrétien vif et intelligent ne peut renoncer sans raison grave.

6. La communauté constituée atteste la prérogative de pouvoir compter sur la participation de tous ses fidèles ; et si une certaine autonomie dans la pratique religieuse en groupes distincts, homogènes est concédée à certains d’entre eux, ceux-ci ne sauraient toutefois manquer de compréhension à l’égard du génie ecclésial qui est le fait d’être un seul peuple, avec un seul cœur et une seule âme, de constituer, également au point de vue social, une unité, et donc d’être Église.

7. Le déroulement des célébrations du culte divin - de la Sainte Messe spécialement - est toujours un acte sérieux. Aussi doit-on les préparer et les accomplir avec le plus grand soin, sous tout aspect, même extérieur
(gravité, dignité, horaire, durée, déroulement, etc. ; que la parole y soit toujours simple et sacrée). En ce domaine, les ministres du culte ont une grande responsabilité, dans l’exécution et dans la perfection exemplaire.

8. L’assistance des fidèles doit également collaborer au digne accomplissement du culte sacré ; ponctualité, tenue correcte, silence, et surtout participation ; c’est là le point capital de la réforme liturgique ; tout a été dit, mais que ne reste-t-il pas à faire encore !

9. Que la prière ait ses deux moments de plénitude : personnelle et collective, comme le prescrivent les normes liturgiques.

10. Le chant ! Quel problème ! Courage ! Il n’est pas insoluble. Il se prépare une nouvelle époque pour la Musique Sacrée.

De toutes parts on insiste pour que soit maintenu dans tous les Pays le chant latin et grégorien du Gloria, du Credo, du Sanctus, de l’Agnus Dei : Dieu veuille qu’il en soit ainsi. On pourra réexaminer comment. Que de choses ! Mais comme elles sont belles, comme elles sont simples, au fond ! Et si elles sont observées, quelle ne sera pas la puissance du nouvel afflux spirituel dans la communauté de nos fidèles pour apporter à l’Église et au monde le renouvellement religieux si ardemment désiré.
 

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Sources : www.vatican.va (Archives) -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  10.12.2008 - T/Spiritualité

 

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