Télégramme de condoléances de Benoît XVI suite à la disparition du Card. Etsou



CITE DU VATICAN, le 10 Janvier 2007 - (E.S.M.) - Télégramme de condoléances du Saint-Père Benoît XVI et de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples suite à la disparition du Card. Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi

Le cardinal Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi
Télégramme de condoléances de Benoît XVI
Le Saint-Père Benoît XVI a envoyé un télégramme de condoléances à Son Exc. Mgr Daniel Nlandu Mayi, Evêque Auxiliaire de Kinshasa, et au P. Jozef Lapauw, Supérieur Général de la Congrégation du Coeur Immaculé de Marie (Missionnaires de Scheut, CICM), pour la mort du Card. Frédéric Etsou-Nzabi-Bamungwabi, Archevêque de Kinshasa (République Démocratique du Congo), survenue samedi 6 janvier à Louvain, en Belgique [cf Agence Fides 8/1/2007 voir texte (1)]. Dans son télégramme à l’Evêque Auxiliaire de Kinshasa, le Saint-Père Benoît XVI exprime sa profonde union de prière avec l’Archidiocèse de Kinshasa, avec les Évêques de la Conférence Épiscopale du Congo, avec les membres de la Congrégation du Cœur Immaculée de Marie, avec les parents du défunt et avec tous ceux qui sont atteints par cette douleur. « Je prie le Père de miséricorde d’accueillir dans la lumière et dans la paix de son Royaume, ce Pasteur qui a consacré sa vie au service du Christ et de son Eglise » écrit le Pape, rendant grâce « pour le ministère de cet éminent fils de l’Afrique qui s’est dépensé pour l’annonce de l’Évangile, pour le service et pour la promotion des peuples de ce continent ». Au Supérieur général des Missionnaires de Scheut, auxquels appartenait le Card. Etsou, et à tous les membres de la Congrégation, le Saint-Père Benoît XVI exprime sa proximité spirituelle, et il les assure de sa prière, rendant grâce « pour le ministère du Card. Etsou dans les diocèses de Mbandaka-Bikoro et de Kinshasa, dont il fut le Pasteur, mais aussi pour la fécondité de son action pastorale au service de votre famille religieuse au Congo et dans toute l’Afrique”.

La Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples a aussi envoyé un message de condoléances, en s’associant à la douleur de l’Eglise de la République Démocratique du Congo et en particulier à celle de Kinshasa. Reconnaissant « les grandes qualités humaines, spirituelles et pastorales dont il a fait preuve tout au long de sa vie sacerdotale et épiscopale », le Dicastère Missionnaire rend hommage au Card. Etsou pour sa vie consacrée pleinement à l’œuvre d’évangélisation. « Pasteur infatigable et Serviteur fidèle, le Cardinal retourne à la maison du Père après avoir donné tout ce qu’il avait et pouvait. Il laisse un héritage à ses confrères dans l’Épiscopat, à son clergé, à ses fidèles et à tout le peuple congolais. Cet héritage est son témoignage d’amour de Dieu et de son Eglise, et d’amour de sa Patrie ».

(1) “Le Seigneur m’a préparé une très belle journée” : dernières paroles du Cardinal Etsou, Archevêque de Kinshasa. Son testament spirituel : travailler pour un Congo uni qui vive dans la paix

“Le Cardinal Etsou a vécu les dernières heures de sa vie terrestre dans le calme et la sérénité” dit à l’Agence Fides don Valer Shango, qui a assisté jusqu’au dernier moment le Cardinal Frédérick Etsou-Nzabi-Bamungwabi, Archevêque de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, mort le soir du 6 janvier dans une clinique de Louvain, en Belgique, où il était hospitalisé depuis quelque temps. « Le matin du 6 janvier j’ai administré au Cardinal le sacrement de l’Onction des malades » rappelle le prêtre congolais. « Nous avons récité ensemble le rosaire et ensuite le Cardinal m’a souri et a dit : « Le Seigneur m’a préparé une très belle journée ».

Don Valer rappelle que “dans ses dernières heures du Cardinal sur cette terre, ses pensées ont été pour la population congolaise. Il a dit qu’il aurait voulu passer Noël et le nouvel an à Kinshasa, parmi ses fidèles, mais ensuite il a souri et a affirmé : « L’homme propose et le Seigneur dispose », acceptant sereinement la volonté du Père. Il a ensuite voulu souligner l’importance du Royaume du Seigneur, le royaume de la paix. Toute sa vie il a toujours prié et travailler pour apporter la paix au Congo. Je crois que son testament spirituel est justement celui-ci : travailler pour un Congo uni qui vive dans la paix ».

Dans sa dernière interview à Fides (cf Fides 20 janvier 2006) le Cardinal exprimait sa préoccupation pour les jeunes des rues de Kinshasa, proie facile de la criminalité : « En tant qu’Eglise - affirmait le Cardinal - nous ne pouvons abandonner les « mineurs des rues », car ils sont nos enfants, que nous avons baptisés, et par responsabilité sociale. Les gangs des jeunes risquent de devenir un problème dramatique aussi sur le plan de l’ordre public. Les jeunes sont organisés en bandes avec de nombreux chefs et sous chefs. Il y a déjà eu des épisodes dans lesquels les policiers ont été désarmés par des jeunes décidés et bien organisés ».

Le Cardinal Etsou était malade du diabète depuis quelque temps et se trouvait depuis plusieurs mois en Belgique pour un cycle de soins.

Toutes les paroisses de Kinshasa ont été invitées à la prière. Mercredi 10 janvier, une messe sera célébrée à l’église Saint Boniface à Bruxelles, puis le corps du Cardinal retournera dans sa patrie. Les funérailles solennelles se dérouleront à Kinshasa à la fin de la semaine. Selon don Valer, la date des obsèques n’a pas encore été fixée.

Le président congolais Joseph Kabila a exprimé sa consternation pour le décès du Cardinal Etsou et a décrété le deuil national pour le jour des funérailles.

Le Cardinal Etsou est né le 3 décembre 1930 à Mazologa, dans le diocèse de Lisala. Il a été ordonné le 13 juillet 1958, élu archevêque titulaire de Menefessi le 8 juillet 1976. En 1977 il a été nommé Archevêque de Mbanda-Bikoro. En 1990 il est devenu Archevêque de Kinshasa. Le Pape Jean Paul II l’a créé Cardinal au Consistoire du 28 juin 1991.

Sources: www.vatican.va - A.F. (SL) - E.S.M.
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 10.01.2007 - BENOÎT XVI - INTERNATIONAL