Benoît XVI encourage les jeunes à
persévérer sur leur chemin de la mission
Castel Gandolfo, le 09 août 2007 -
(E.S.M.) -
A 11h ce matin, dans la cour du Palais Apostolique de Castel Gandolfo,
le pape Benoît XVI a reçu en Audience les jeunes espagnols des
Diocèses de la Circonscription Ecclésiastique de Madrid, participants à la
"Mission des Jeunes."
Le pape Benoît XVI
s'adresse aux jeunes espagnols
Benoît XVI encourage les jeunes à persévérer sur leur chemin de la mission
Audience aux jeunes espagnols du diocèse de la Circonscription
Ecclésiastique de Madrid -
(Traduction non
officielle réalisée par nos soins)
A 11h ce matin, dans la cour du Palais Apostolique de Castel Gandolfo,
le Saint-Père Benoît XVI a reçu en Audience les jeunes Espagnols des
Diocèses de la Circonscription Ecclésiastique de Madrid, participants à la
"Mission des Jeunes."
L'archidiocèse de Madrid en Espagne vient de se lancer un défi: évangéliser
les jeunes par les jeunes. Pour cela, des jeunes convertis ont été formés
pour aller rejoindre d’autres jeunes éloignés de la foi. Agés de 14 à 30
ans, 5000 de ces jeunes participants à cette mission ont été reçus jeudi par
Benoît XVI dans sa résidence de CastelGondolfo.
Etaient présents à l'audience, entre autres: le Card. Antonio María Rouco
Varela, Archevêque de Madrid, S.E. Mons. Jesus Esteban Catalá Ibáñez, Évêque
d'Alcalá de Henares; S.E. Mons. Joaquín María Lopez d'Andújar y Cánovas del
Castillo, Évêque de Getafe; trois Évêques Auxiliaires de Madrid et le
Président de la Communauté de Madrid.
Après l'adresse d'hommage du Card. Antonio María Rouco Varela, Archevêque de
Madrid et le témoignage de quatre jeunes, le Pape Benoît XVI leur a adressé
le discours qui suit:
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
AUX PARTICIPANTS À LA "MISSION DES JEUNES"
PROMUE PAR LES DIOCÈSES DE LA PROVINCE
ECCLÉSIASTIQUE DE MADRID (ESPAGNE)
Jeudi 9 août 2007
Chers frères et sœurs,
chers jeunes madrilènes,
C'est avec un grand plaisir que je vous reçois aujourd'hui, chers jeunes qui
participez à la "Mission des Jeunes" de l'archidiocèse de Madrid et des
diocèses de cette Province ecclésiastique. Vous êtes venus accompagnés par
le Cardinal Antonio María Rouco Varela, Archevêque de Madrid, que je
remercie pour les aimables paroles qu'il m'a adressées au nom de ses Évêques
auxiliaires, des Évêques de Getafe et d'Alcalá de Henares, et naturellement,
en votre nom à tous. Vous avez voulu manifester votre affection pour le
Pape, Successeur de l'Apôtre Pierre, ainsi que votre engagement de don et de
service à l'Église de Jésus Christ. Je vous souhaite la plus cordiale
bienvenue et je vous remercie de votre présence si nombreuse ici, et de
façon particulière, de vos activités qui sont le fruit de l'intense
expérience ecclésiale et de foi que vous vivez.
Certains de vous en ont apporté un témoignage éloquent, que j'ai suivi avec
attention. J'ai apprécié l'intensité avec laquelle a été vécue la condition
de missionnaire et l'éclat qu'acquièrent certaines facettes de la vie
lorsque l'on décide d'annoncer le Christ: l'enthousiasme de sortir de son
isolement et de constater que, contrairement à ce que beaucoup croient,
l'Évangile attire profondément les jeunes; découvrir dans toute sa grandeur
le sentiment ecclésial de la vie chrétienne, la finesse et la beauté d'un
amour et d'une famille vécue avec le regard tourné vers Dieu, ou encore la
découverte d'un appel inattendu à le servir radicalement dans le ministère
sacerdotal.
En visitant les lieux où Pierre et Paul annoncèrent l'Évangile, où ils
donnèrent leur vie pour le Seigneur et où beaucoup d'autres furent également
persécutés et martyrisés à l'aube de l'Église, vous avez pu mieux comprendre
pourquoi la foi en Jésus Christ, en ouvrant les horizons d'une vie nouvelle,
de liberté authentique et d'une espérance sans limite, exige la mission,
l'élan qui naît d'un cœur consacré généreusement à Dieu et le témoignage
courageux de Celui qui est le Chemin, la Vérité, la Vie. C'est ce qui eut
lieu ici, à Rome, il y a de nombreux siècles, dans un milieu qui ignorait le
Christ, unique Sauveur du genre humain et du monde; c'est ce qui a toujours
eu lieu, et ce qui a lieu également aujourd'hui, lorsque autour de vous,
vous voyez les nombreuses personnes qui l'ont oublié ou qui s'en
désintéressent, éblouies par tant de signes passagers qui promettent
beaucoup mais qui laissent le cœur vide.
Je vous encourage à persévérer sur le chemin entrepris, en vous laissant
guider par vos Pasteurs, en collaborant avec eux dans la tâche passionnante
de communiquer aux jeunes de votre âge la joie indescriptible de se sentir
aimés de Dieu, l'unique amour qui ne déçoit pas et qui ne prend jamais fin.
Ne cessez pas de cultiver vous-mêmes la rencontre personnelle avec le
Christ, de le garder toujours au centre de votre cœur, car ainsi, toute
votre vie deviendra une mission et vous laisserez transparaître le Christ
qui vit en vous.
Comme jeunes, vous êtes sur le point de décider de votre avenir. Faites-le à
la lumière du Christ, demandez-lui: "Que veux-tu de moi?" et suivez la route
qu'Il vous indique avec générosité et confiance, en sachant que, en tant que
baptisés, nous sommes tous appelés sans distinction à la sainteté et à être
des membres vivants de l'Église, quelle que soit la forme de vie que nous
choisissons.
La Vierge Marie, Reine des Apôtres et Mère de l'Église, fut présentée par le
Concile Vatican II comme "modèle de cet amour maternel dont doivent être
animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l'Église,
travaillent à la régénération des hommes"
(Lumen
Gentium, 65). Que son
intercession maternelle vous accompagne et vous rende fidèles aux
engagements que, dociles à l'Esprit Saint, vous avez assumés pour la gloire
de Dieu et le bien de vos frères. Que vous soutienne également la
Bénédiction apostolique que je vous donne avec affection.
Merci beaucoup de votre visite.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice
Vaticana
Texte original du discours du pape Benoît XVI
º
Espagnol
La Mission des jeunes célébrée par l’archidiocèse de Madrid et par les deux
diocèses suffragants de Getafe et d’Alcalà de Henares, est désormais proche
de sa conclusion. Le projet prévoit, au sommet de ce chemin, un pèlerinage à
Rome le 9 août, pour renouveler la profession de foi sur la tombe des
apôtres Pierre et Paul et rencontrer le Saint-Père Benoît XVI à une audience
générale. L’Agence Fides a interviewé Don Gonzalo Pérez-Boccherini Stampa,
délégué diocésain pour la jeunesse du diocèse de Getafe.
Comment et pourquoi est née l’idée d’organiser
cette mission?
Les trois diocèses qui forment la circonscription ecclésiastique de Madrid
(l’Archidiocèse de Madrid et les deux diocèses suffragants de Getafe et d’Alcalà
de Henares) ont un grand héritage religieux et une profonde religiosité
populaire, mais à l’époque actuelle il est nécessaire que les jeunes
approfondissent leur foi et sentent la nécessité de la transmettre
personnellement, sinon elle se perdra. C’est la raison pour laquelle les
trois ordinaires ont jugé bon de lancer une grande Mission diocésaine de la
jeunesse, comme moment de communion de toutes les institutions, qui soit une
force d’avant-garde, comme un nouveau style. L’initiative s’est montrée en
outre providentielle, cette année précisément où s’est manifestée en Espagne
une grande agressivité laïciste. Il s’agit d’une activité sans précédent
pour Madrid, par l’importante mobilisation et la participation élevée.
Quelles ont été les principales activités pendant
cette année de Mission?
Le premier moment important a été l’ouverture, Place d’Orient, les 11 et 12
novembre : pendant la nuit il y a eu l’adoration eucharistique dans la
cathédrale et le dimanche matin une eucharistie solennelle. La clôture de la
Mission aura lieu d’ici quelques semaines, par une rencontre avec le
Saint-Père Benoît XVI, auquel nous pourrons remettre le « Credo » que nous
avons proclamé pendant cette année. C’est pourquoi nos trois diocèses ont
organisé un grand pèlerinage à Rome en août.
Il y a eu un second niveau, celui diocésain, auquel chaque diocèse a
organisé ses activités. A Getafe nous pouvons souligner les deux grands
pèlerinages missionnaires, l’un à Guadalupe, pour déposer devant la Vierge
les fruits de la mission, et l’autre à Javier, lieu natal du patron des
missions, Saint François Xavier. En outre nous avons célébré une Journée
diocésaine des jeunes, qui a vu plus de 700 participants : là a été reconnu
le Cœur de Jésus comme la source et le but de chaque action missionnaire.
Plusieurs personnalités de la vie diocésaine et nationale ont participé au
Congrès, pour que la pastorale des jeunes ait aussi une solide base de
formation et dogmatique. Des activités publiques ont été menées à terme,
comme des concerts sur les places, des messes dans les rues, des visites
dans les maisons, les écoles, et d’autres manifestations publiques surtout
dans les lieux où se trouvent les jeunes. Puisque beaucoup ne s’approchent
pas de l’Église, l’Église s’est approchée là où ils se trouvent.
Quelle a été la réponse des jeunes ?
En général elle a été très bonne. De nombreux jeunes étaient méfiants mais
quand on leur a proposé une activité aussi importante que celle-là, aussi
risquée et de niveau aussi élevé, ils se sont enthousiasmés et l’ont vécue
avec espérance, en étant conscients d’être les protagonistes de cette grande
action missionnaire. Nous avons vu dans beaucoup de communautés de nombreux
jeunes réveiller leur vocation, prenant conscience que d’eux dépendait
l’évangélisation de nos contemporains. Par rapport à ceux qui ont reçu
l’annonce la réponse a été différente. Le fruit ne dépend pas de nous et
nous ne savons pas à quel moment elle arrivera. Mais nous pouvons compter
sur les témoignages de jeunes qui ont reçu l’annonce comme quelque chose
qu’ils désiraient d’une certaine façon.
Pourquoi conclure la Mission à Rome ?
Il faut rappeler que la Mission se compose de trois phases : la pré-mission
a été une longue année de consultations et de préparatifs, la seconde année
de mission se conclut à Rome, et ensuite commence l’année de la
post-mission, où l’on tentera d’approfondir ce qui a eu lieu et de passer
d’une annonce générale à une intégration dans sa vie de tout ce qui a été
vécu. Rome sera donc comme une étape de transition. En outre nous venons à
Rome pour être confirmés dans la foi de Pierre, dans la foi de l’Église,
nous trouvant avec le Successeur de Pierre qui nous aidera à renouveler
notre foi. A Rome a lieu aussi la rencontre avec l’Église universelle, un
aspect qui est très important. Enfin cette rencontre représente une
rencontre avec l’histoire de l’Église, particulièrement importante
aujourd’hui, vu que souvent nous oublions nos racines et vivons dans un
monde moderne qui a perdu ses origines, son histoire, son passé.
Quelle est votre évaluation globale de la Mission ?
En premier lieu je dirais que nous avons redécouvert que l’évangélisation
dépendait dans une large mesure de la communion, ce qui non seulement est
une exigence du fait d’être de l’Église et du mandat de Jésus-Christ, mais
est aussi encore plus nécessaire dans le monde globalisé. En second lieu
l’expérience a été que bien que l’annonce missionnaire soit une, l’annonce
du Christ, la variété est multiple, selon les charismes et les styles. Nous
avons pris en considération ce qui nous unit et nous nous sommes complétés
dans ce qui nous sépare mais qui cependant ne nous oppose pas. Enfin je
crois que la mission nous aide aussi à reconnaître le principal problème de
notre monde : le manque d’amour, le manque du Christ. C’est pourquoi elle
nous a aidé à nous rendre compte que nous ne pouvons pas continuer à nous
arrêter sur des broutilles à l’intérieur de l’Eglise, qui nous font perdre
du temps et des forces, quand le monde s’épuise parce qu’il n’a pas Dieu,
s’épuise dans la pauvreté et meurt de tristesse à cause du manque de Dieu.
Je dirais donc que la Mission a été un retour à l’essentiel, à la fraîcheur
de la foi, à la nouveauté de Dieu. Il ne s’agit pas de faire des choses
nouvelles, mais au contraire de rendre nouvelles les choses que nous faisons
déjà et les activités que nous vivons. Elle a donc été un appel à l’unité et
à nous sentir fiers d’appartenir à l’Eglise catholique.
(Agence Fides )
Sources: www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.08.2007 -
BENOÎT XVI -
Jeunes