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19 Avril 2005
 

Discours de Benoît XVI au mémorial de Moïse sur le Mont Nébo

 

Le 09 mai 2009  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a célébré ce matin la Messe dans la chapelle de la Nonciature, à Amann. Ensuite, il s'est rendu au "Mémorial de Moïse". Voici l'intégralité du discours du Saint-Pèr

Le pape Benoît XVI au mémorial de Moïse sur le Mont Nébo

Discours de Benoît XVI au mémorial de Moïse sur le Mont Nébo

Le 09 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Benoît XVI a célébré ce matin la Messe dans la chapelle de la Nonciature, à Amann. Ensuite, il s'est rendu au "Mémorial de Moïse". Le pape a été accueilli par des dignitaires religieux chrétiens, avant de se rendre sur le sommet du Mont Nebo (840 mètres) d'où il a contemplé pendant quelques instants Jérusalem à l'horizon, à l'image de Moïse.

"Al salam Alaykoum" (Paix soit sur vous) a dit le Saint-Père en arabe à la cinquantaine de prêtres présents. Les premiers chrétiens ont érigé une petite église au IVe siècle et les vestiges d'une basilique et d'un monastère y ont été découverts. Voici l'intégralité du discours du Saint-Père :

Père Ministre Général,
Père Custode,
Chers amis,

En ce saint lieu, consacré à la mémoire de Moïse, je vous salue tous avec affection en Jésus Christ notre Seigneur. Je remercie le Ministre général de l’Ordre des Frères mineurs, le Père José Rodriguez Carballo, pour ses mots chaleureux de bienvenue. Je saisis également cette occasion pour exprimer ma gratitude, et celle de l’Église tout entière, aux Frères de la Custodie pour leur très ancienne présence sur ces terres, pour leur joyeuse fidélité au charisme de saint François, et pour leur généreuse sollicitude dans l’assistance spirituelle et matérielle en faveur des communautés chrétiennes locales et des innombrables pèlerins qui visitent chaque année la Terre Sainte. Je désire rappeler aussi, avec une gratitude particulière, le défunt Père Michele Piccirillo, qui a consacré sa vie à l’étude des Antiquités chrétiennes et qui est enterré dans ce sanctuaire qu’il a tant aimé.

Il est juste que mon pèlerinage puisse commencer sur cette montagne, où Moïse a contemplé de loin la Terre promise. La magnifique perspective qui s’ouvre depuis l’esplanade de ce sanctuaire nous invite à méditer sur cette vision prophétique qui embrassait mystérieusement le grand plan de salut que Dieu avait préparé pour son peuple. C’est en effet dans la vallée du Jourdain qui s’étend sous nos yeux que, à la plénitude des temps, Jean le Baptiste devait venir pour préparer la voie au Seigneur. C’est dans les eaux du Jourdain que Jésus, après son baptême par Jean, a été manifesté comme le Fils bien-aimé du Père et que, consacré par l’Esprit-Saint, il a inauguré son ministère public. Et c’est depuis le Jourdain que l’Évangile progressera, d’abord à travers la prédication et les miracles du Christ et que, plus tard, après sa résurrection et le don de l’Esprit à la Pentecôte, il sera porté par ses disciples jusqu’aux extrémités de la terre.

Ici, sur les hauteurs du Mont Nébo, la mémoire de Moïse nous invite à « lever les yeux » pour embrasser du regard avec gratitude non seulement la puissante œuvre accomplie par Dieu dans le passé, mais aussi pour regarder avec foi et espérance vers l’avenir qu’il nous offre, à nous-mêmes et au monde. Comme Moïse, nous aussi avons été appelés par notre nom, invités à entreprendre un exode quotidien du péché et de la servitude vers la vie et la liberté, et nous avons reçu une promesse irrévocable pour guider notre marche. Dans les eaux du Baptême, nous sommes passés de l’esclavage du péché à une vie nouvelle et à l’espérance. Dans la communion de l’Église, Corps du Christ, nous attendons de voir la cité céleste, la nouvelle Jérusalem, où Dieu sera tout en tous. Depuis cette sainte montagne, Moïse dirige notre regard – comme il le fera encore sur les hauteurs du Mont Tabor (cf. Lc 9, 28-36) - vers l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu, dans le Christ.

Moïse a contemplé de loin la Terre promise, au terme de son pèlerinage terrestre. Son exemple nous rappelle que nous avons part nous aussi à l’immémorial pèlerinage du peuple de Dieu à travers l’histoire. Dans les pas des prophètes, des apôtres et des saints, nous sommes appelés à poursuivre la mission du Seigneur, à rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la miséricorde et de l’amour universel de Dieu, et à œuvrer pour l’avènement du Royaume du Christ par notre charité, notre service des pauvres et nos efforts pour être levain de réconciliation, de pardon et de paix autour de nous. Nous savons, comme Moïse, que nous pourrions ne pas voir le plein accomplissement du plan divin durant notre vie terrestre. Cependant, nous croyons qu’en assumant la petite part qui nous est confiée, dans la fidélité à la vocation que chacun de nous a reçue, nous aiderons à rendre droits les chemins du Seigneur et à accueillir l’aurore de son Royaume. Et nous savons que le Dieu qui a révélé son nom à Moïse comme le gage qu’il serait toujours à nos côtés (cf. Ex 3, 14) nous donnera la force de persévérer dans une espérance joyeuse même au milieu des souffrances, des épreuves et des tribulations.

Depuis les origines, les chrétiens sont venus en pèlerinage sur les lieux associés à l’histoire du peuple élu, aux événements de la vie du Christ et de l’Église naissante. Cette grande tradition, que mon présent voyage entend poursuivre et confirmer, est fondée sur le désir de voir, de toucher, de goûter dans la prière et la contemplation, les endroits bénis par la présence physique du Sauveur, de sa sainte Mère, des apôtres et des premiers disciples qui l’ont vu relevé d’entre les morts. Ici, sur les pas des innombrables pèlerins qui nous ont précédés au cours des siècles, nous sommes provoqués à mesurer plus pleinement le don de notre foi et à grandir dans cette communion qui transcende toute frontière de langue, de race et de culture.

L’antique tradition du pèlerinage sur les lieux saints nous rappelle aussi le lien inséparable qui unit l’Église et le peuple juif. Depuis le commencement, l’Église sur cette terre a commémoré dans sa liturgie les grandes figures de l’Ancien Testament, comme un signe de sa conscience profonde de l’unité des deux Testaments. Puisse, aujourd’hui, notre rencontre nous inspirer un amour renouvelé pour les écrits de l’Ancien Testament et le désir de dépasser tous les obstacles à la réconciliation des Chrétiens et des Juifs dans le respect mutuel et la coopération au service de cette paix à laquelle la Parole de Dieu nous appelle !

Chers amis, rassemblés en ce lieu saint, que nos yeux et nos cœurs se tournent maintenant vers le Père. Alors que nous nous préparons à redire la prière que Jésus nous a enseignée, demandons-lui de hâter la venue de son royaume afin que nous puissions voir l’accomplissement de son plan de salut, et faire l’expérience, avec saint François et tous les pèlerins qui nous ont précédés marqués du signe de la foi, du don de l’indicible paix – pax et bonum – qui nous attend dans la Jérusalem céleste.

Allocution d’accueil du Ministre général frère José Carballo ofm à l’occasion de la visite du Saint Père au Mont Nebo

Très Saint Père, veuillez recevoir au nom de tous les Frères Mineurs qui vivent en Terre Sainte et de tout l’Ordre le salut de saint François : Que le Seigneur vous donne la Paix !

Livret de la célébration sur le Mont Nébo Ici, sur le Mont Nebo, aux portes de la terre promise, nous vous souhaitons la bienvenue au début de votre pèlerinage en Terre Sainte. Ici, Moïse, au terme de l’exode, eut la grâce de voir la terre que le Seigneur avait promise à son peuple. La promesse de Dieu devenait finalement réalité. Moïse avait conduit Israël pendant quarante ans. Pendant quarante ans, il avait été la voix de Dieu pour le peuple et la voix du peuple auprès de Dieu. Il avait reçu du Seigneur la loi et l’avait transmise à Israël afin qu’il l’observe. Il avait aidé le peuple à grandir dans la foi, l’exhortant et le soutenant dans les moments de découragement mais l’admonestant et le reprenant aussi lorsque la tentation des oignons d’Egypte se faisait plus forte. Grâce à Moïse, Israël avait appris à mieux connaître son Seigneur : un Dieu prévoyant qui n’abandonne jamais son peuple. Un Dieu qui, durant le chemin, est lumière dans les ténèbres et repos de la fatigue. Un Dieu qui tient compte des besoins de ses fils au travers de la manne du ciel et de l’eau de la roche. Un Dieu qui descend dans une tente pour demeurer au milieu d’eux et, avec eux, se fait pèlerin. Ainsi, Moïse non seulement conduisit le peuple de l’Alliance vers cette terre mais surtout le conduisit à son Seigneur et Sauveur.

Très Saint Père, vous avez voulu vous faire aujourd’hui pèlerin, nous rappelant que telle est la condition du peuple de Dieu. Au cours de ce voyage, vous n’êtes pas seul. Nous désirons vous accompagner, mieux, vous suivre, comme par un temps le peuple d’Israël avait suivi Moïse et s’était fait conduire par lui. Nous aussi aujourd’hui, nous nous sentons comme dans le désert et nous avons besoin de celui qui nous conduit au Seigneur, de quelqu’un qui nous aide à le connaître toujours plus comme un Père prévoyant et miséricordieux, comme notre Seigneur Jésus Christ nous l’a révélé. Souvent, en effet, nous sommes pris par le découragement et par la peur lorsque le chemin se fait âpre et dur. Parfois, il semble que le mal prévaut. Partout, nous voyons des guerres et des violences. Il existe encore tant de pauvreté qu’elle écrase une grande partie de l’humanité alors que les droits humains les plus élémentaires sont foulés aux pieds. La soif de richesse et de pouvoir fait que les hommes n’hésitent pas à dévaster la création qui leur avait été confiée afin qu’ils en prennent soin. La foi en la promesse de la terre où coulent le lait et le miel, dans le Royaume qui croît sans faire de bruit comme une petite graine de moutarde, risque de s’évanouir dans nos cœurs et nous risquions d’être tentés d’abandonner la charrue et de nous retourner.

Ici, sur ce mont, l’un de nos confrères, frère Michele Piccirillo, que le Seigneur a récemment appelé à Lui, a dédié sa vie entière afin de nous permettre de goûter la beauté de ces lieux, nous restituant les chefs d’œuvre perdus et enfouis par les siècles. Son œuvre, outre son immense valeur scientifique, nous enseigne qu’il est dans la nature profonde de l’homme d’aller toujours à la recherche de la vraie beauté. Très Saint Père, au cours de ce pèlerinage, nous nous confions à vous. Portez nos supplications aux Seigneur et adressez-nous, une fois encore, cette Parole qui est la seule à pouvoir nous donner le salut. Aidez-nous à redécouvrir la beauté de notre vocation, la beauté d’être disciples du Ressuscité. Alors, comme les disciples, nous aurons le courage de laisser derrière nous notre cénacle, commode et sûr, pour nous mettre à nouveau sur les routes du monde, en témoignant à tous la joie de Pâques.

Frère José Rodrígez Carballo ofm

Ministre général


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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.05.09 - T/Terre Sainte

 

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