Méditation sur le Chapelet de la
Miséricorde Divine |
|
Le 09 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Notre ami Jean d’Amour Dusengumuremyi, étudiant au Grand
séminaire Theologicum saint Charles Borromée de Butare au Rwanda
nous propose une méditation sur le chapelet à la Miséricorde
Divine.
|
Le Petit Journal de
Sainte Faustine
Méditation sur le Chapelet de la
Miséricorde Divine
Si oui, soyez heureux qui que vous soyez…
Le 09 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- "Il y a deux moments exceptionnels dans la vie d’un religieux: la prise
d’habit et la mort. Au moment de notre prise d’habit, les coutumes étaient
encore celles du moyen âge. Soixante hommes vêtus de blanc et de noir, au
crâne rasé, nous entouraient. Après une admonestation solennelle en latin,
nous recevions notre nom de religieux et le pacte était conclu : Vous avez
un an pour savoir si notre manière de vivre vous convient et si la vôtre
nous plait. Puis une seule question était posée au futur novice. Allongé à
plat ventre, les bras étendus, le visage contre le sol devant l’autel, il
entendait le prieur lui demander non pas : quelle est votre idéologie ;
votre croyance ou votre projet ?, mais seulement : que demandez-vous ? la
réponse proposée était précise, inattendue, insondable tant elle était
simple (il faudra toute la vie pour en découvrir le sens).
Que demandez-vous ? et le novice, chaque novice, répondait :
La miséricorde de Dieu et la vôtre.
C’est tout. C’était la seule condition pour entrer dans l’Ordre de saint
Dominique. C’est aussi la seule condition pour entrer et rester en
christianisme. Comme son refus est aussi finalement la seule condition pour
en sortir.
Alors, vous tous qui avez la nostalgie de la pureté et du retour à la
Tradition, ou bien vous qui avez l’impatience du progrès et de la modernité,
je vous interroge à mon tour : êtes-vous prêts à remplir cette seule
condition qui définit le chrétien : à implorer la miséricorde ? Si oui,
soyez heureux qui que vous soyez, évêque ou catéchumène, car c’est le seul
test pour suivre le Christ, et, il ne cesse jamais d’être redoutable, il
nous mène au bout d’un amour infini.
Tant que dans l’Eglise désemparée, tant que dans la civilisation du vide, un
seul d’entre nous demandera miséricorde, le peuple de Dieu tiendra debout et
rien ne pourra vaincre sa foi.
La miséricorde, ce n’est pas l’affadissement de la complaisance ou de
l’indulgence, c’est une haine, la haine du mal sous toutes ses formes, mais
une haine née d’un amour en face d’une misère dont on se sait capable. C’est
bien autre chose que le sentiment tragique de l’existence, ou que le combat
pour la solidarité.
C’est infiniment plus que la lutte contre l’injustice intolérable et contre
le choc insupportable de tout malheur que nous trouvons au point de départ
de toute action politique et historique. C’est autre chose : c’est la folie
d’un amour, c’est la folie d’une convoitise pour le pécheur, pour le
malheureux, justement parce qu’il est malheureux et pécheur (….)
Cette miséricorde n’est pas seulement une compassion,
c’est la convoitise même de Dieu pour sa création, c’est l’amour du Christ
pour notre misère.″
L’essence du culte de Miséricorde divine réside dans l’attitude de confiance
chrétienne envers Dieu et d’amour actif du prochain. Jésus exige de ses
créatures la confiance (cf.
PJ 1059) et l’accomplissement de la miséricorde : par des
actes, par la parole ou la prière. Tu dois témoigner la miséricorde,
toujours et partout tu ne peux pas t’en écarter, ni t’excuser, ni te
justifier (PJ
742) Jésus désire que ses adorateurs accomplissent dans une
journée au moins un acte d’amour du prochain. Car l’amour de Dieu se
manifeste par les œuvres de charité qui se résument dans le précepte
classique des œuvres de miséricorde spirituelles et matérielles.
18.1. Sept œuvres de miséricorde corporelle
Nourrir les affamés
Donner à boire aux assoiffés
Vêtir les dénudés
Héberger les sans- logis
Libérer les prisonniers
Visiter les malades
Ensevelir les morts
18.2. Sept œuvres de miséricorde spirituelle
Avertir les pécheurs
Instruire les ignorants
Conseiller les incertains
Consoler les affligés
Supporter avec patience les importuns
Pardonner volontiers
Prier pour les vivants et les morts
La propagation de la dévotion à la Miséricorde divine n’exige pas
nécessairement beaucoup de mot, mais toujours une attitude chrétienne de
foi, de confiance en Dieu, et un comportement de plus en plus
miséricordieux. C’est l’exemple d’un tel apostolat qu’a donné Sœur Faustine.
Le Chapelet à la Miséricorde Divine
Le vendredi 13 novembre 1936, Jésus inspire à sœur Faustine le texte du
chapelet de la Miséricorde.
Pour ces derniers temps, le Seigneur nous laisse choisir entre sa
Miséricorde et son Jugement. Soyons de ceux qui choisissent sa Miséricorde.
Aussi, le Seigneur a donné à Sainte Faustine le chapelet de la Miséricorde
qu’il nous demande de réciter de temps en temps, spécialement le vendredi à
15 heures à l’heure de sa mort sur la croix car c’est le moment où il
donnera le plus de grâce et se laissera le plus touché par nos demandes et
notre prière.
Qu’est-ce que le chapelet à la Miséricorde Divine ?
Le
chapelet à la Miséricorde Divine est un cri vers Dieu dans notre exil sur
cette terre. Quand nous le récitons nous exprimons aussi notre
reconnaissance envers Dieu pour sa miséricorde dont il ne cesse de nous
envelopper, et de fait, nous nous rapprochons de son amour par le biais même
du péché. C’est la confession ou cet aveu de notre faute et de notre amour.
Ce faisant, lorsque nous disons le Chapelet à la Miséricorde Divine, nous
déclarons à Dieu et que nous l’aimons et que nous reconnaissons faibles,
impuissants, coupables, indignes même de l’amour que nous lui portons et que
nous appelons au secours pour être sauvés. De là, le Chapelet à la
Miséricorde Divine rend même possible la proximité de Dieu.
Cette prière est aussi simple que le Chapelet de Marie. Elle se compose des
prières particulières.
Au début, on récite “Notre Père”, “Je vous salue Marie” et “Je crois en
Dieu”.
Ensuite, sur les gros grains, une fois :
Père éternel je t'offre le Corps et le Sang, l'Âme et la Divinité de ton
Fils Bien-Aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ ; En réparation de nos péchés et
de ceux du monde entier. (PJ 476).
I. En méditant ou en récitant (une fois), le cœur de celui qui prie doit se
tourner vers le Seigneur en considérant la qualité de l’offrande, mais dans
le but de connaître et d’aimer toujours plus le Seigneur.
II. « Offrir le Corps et le Sang… » consisterait à s’asseoir, se concentrer,
réfléchir suffisamment et discerner profondément ce que coûte la Suite du
Christ.
- En langage économique et financier, l’on peut dire « suivre le Christ »
coûte très cher, énormément cher, exige beaucoup de dépenses ; et il faut
calculer ce qu’on gagne, ce qu’on perd, et ce qu’on risque. Pensons que nous
avons bien plus à perdre qu’à acquérir, dépouillons-nous de toute estime de
nous-mêmes. Il faut se faire petit, redevenir enfant, pour être apte à
recevoir le Royaume de Dieu.
- En langage commun du chrétien, il s’agit de la joie qu’on trouve dans la
communion à la Passion du Christ et à la Résurrection, c’est-à-dire
consentir à perdre sa vie pour la retrouver transformée. Il s’agit
pratiquement de la joie d’être devenu chrétien (identité chrétienne).
- Que gagne un chrétien ? Il gagne l’amour filial et fraternel, un amour qui
se construit au jour le jour à travers les hauts et les bats de la condition
humaine, mais un amour pour lequel il faut combattre à l’exemple du Christ.
III. S’approprier le message : au lieu de dire « je vous offre », dire je
m’offre »
Après, sur les petits grains :
Par sa douloureuse Passion, prends pitié de nous et du monde entier.
Une méditation profonde de ce petit grain nous révèle deux attitudes
fondamentales du chrétien face à la Passion du Christ :
- Un regard contemplatif sur le Crucifié qui est en même temps le Sauveur de
l’humanité et
- Un regard sur sa passion foncière qui a besoin de la miséricorde divine
pour être élevé à l’Etat de grâce. Chaque vendredi du temps de carême, par
le chemin de croix, nous méditons sur la Passion du Christ. Nous partageons
avec lui la fatigue du chemin jusqu’au pied de la croix. C’est par sa croix
que nous sommes sauvés. La croix du Christ est pour nous la puissance de
Dieu tandis qu’elle est folie pour ce qui se perdent (1 Co 1, 18).
Comme Moïse éleva le serpent pour que quiconque le regarde soit guéri
(Nb
21, 4-9), aussi le Fils de Dieu fut élevé sur la croix afin que quiconque
croit en Lui ait la vie éternelle (Jn 3, 14-15).
Mais l’humanité de maintenant sait-elle regarder là où se trouve son
véritable salut ? Sait-elle se tenir au pied de la croix, contempler et
s’agenouiller devant Celui qui est venu pour que nous ayons la vie et que
nous l’ayons en abondance. Au temps de Moïse, celui qui a échappé à la
morsure morbide du serpent, c’est celui qui, mordu par le serpent, a levé
les yeux vers le serpent élevé par Moïse. Aujourd’hui, l’homme souffre de ne
pas savoir là où se trouve son plein épanouissement. Devant les changements
de ce monde, l’homme ne sait pas tourner son cœur là où se trouve sa
véritable joie. Il erre ici et là en quête d’une vie réussie, il déploie
tout son effort, toutes ses capacités intellectuelles, mais il ne trouve que
déception, malaise qui le poussent jusqu’à la négativité universelle. Tout
cela résulte du fait que l’homme oublie que sans le Seigneur, li ne peut
rien faire. Du rien dans le rien combien de fois nous retombons, disait
l’épitaphe de l’époque.
Si l’homme accuse une incapacité à pouvoir se sauver, que lui reste-t-il
sinon se tourner vers celui que nous avons transpercé, implorer sa
miséricorde infinie pour recevoir de lui l’entrée dans son paradis ? Que le
bon larron nous interpelle :
Contemplant non seulement sa misère mais aussi son incapacité à pouvoir se
sauver, il a pu contempler la puissance du Crucifié, faisant recours à sa
miséricorde, il a obtenu de lui l’entrée dans son paradis. Non seulement il
a partagé avec lui la souffrance sur la croix mais aussi et surtout les
délices indéfectibles du paradis.
Le Christ aujourd’hui est avec nous, il partage notre souffrance et est prêt
à nous délivrer de notre misère si nous cessons de nous replier sur
nous-mêmes pour implorer sa miséricorde incommensurable. Comme il a été
élevé dans la gloire de son Père, il nous élèvera aussi avec lui dans son
paradis. Confions-nous à lui et confions-lui le monde entier, sans doute sa
miséricorde se répandra sur nous.
Pour terminer le Chapelet, on récite trois fois :
Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, prends pitié de nous et du monde
entier.
L’homme en tant que créature consciente de sa dépendance, face au Créateur
est appelle à s’adresser à Dieu dans une attitude adorante avec une grande
vénération. Il est bon et sage que l’homme reconnaisse la transcendance
divine. Mais comment se peut-il que l’homme, en reconnaissant le Dieu
transcendant, il fait recours à lui alors que dans la vie courante ce qui est
revêtu d’une puissance extraordinaire est aussi effrayant et fait que
l’homme s’éloigne souvent de lui ?
La raison est simple .Dieu, dans sa transcendance se révèle comme
miséricordieux et condescendant et il flagelle celui qui s’approche de lui.
Méditons avec humilité sur chacune de ces trois attributs de Dieu.
DIEU SAINT
Depuis l’Ancien Testament, Dieu s’est révèle à ses serviteurs comme saint.
Il se révèle à Moïse et lui demande de retirer ses sandales car le lieu où
il se tenait était une terre sainte (Ex3, 5).
Dieu se révèle aussi au prophète Isaïe au cours d’une vision, comme un Dieu
saint. Isaïe dit que les séraphins se criaient l’un à l’autre ces paroles «
Saint, saint, saint est Yahvé sabaoth, sa gloire remplit toute la terre »
(Is 6,3)
Une telle révélation ne s’arrête pas seulement à l’Ancien Testament mais
elle continue tout au long du Nouveau Testament. Saint Jean, dans l
»Apocalypse nous partage sa vision de quatre vivants et qui ne cessent de
répéter jour et nuit : « saint, saint, saint le Seigneur Dieu maître de tout
» (Ap 4, 8)
Dans tous les cas comme dans d’autres, l’homme ne doit jamais être
indifférent à cette sainteté divine. Moïse en présence de Dieu saint, non
seulement il a retiré ses sandales en signe de respect du lieu du Seigneur
mais aussi il s’est voilé la face pour ne pas le regarder. Bref, il s’est
effacé devant Dieu. Quant à Isaïe, il a crié amèrement sa misère devant Dieu
et dans sa miséricorde Dieu l’a délivré de ses péchés.
Ces deux figures nous interpellent tous à reconnaître notre péché devant le
mystère de la majesté et de la sainteté de Dieu. Malgré notre égarement,
Dieu nous attend et il est prêt à nous pardonner de tous nos péchés selon sa
miséricorde. La parabole de l’enfant prodigue illustre bien cette
miséricorde divine (Lc15, 11-32). Si donc notre vocation est d’être parfaits
comme notre Père céleste est parfait (Mt5, 48), il faut que nous fassions
recours à sa miséricorde infinie qui est prête à nous pardonner de tous nos
péchés si nombreux qu’ils puisent être (Is1, 18).
DIEU FORT
Devant le bouleversement du monde, le désenchantement, le mal sous toutes
ses formes qui assaille l’homme, celui-ci devrait savoir se tourner vers
Dieu qui seul reste le même: « confiez vous en Yahvé à jamais car Yahvé est
un rocher éternellement. » (Is26, 4). Les psaumes à plusieurs reprises
chantent la force de Dieu qui ne cesse de libérer son peuple. L’expérience
de Paul et des autres apôtres est plus parlante. Après avoir raconté
plusieurs tribulations qu’il a subies (2co 11,23-31), saint Paul nous dit
qu’il a prié trois fois le Seigneur pour qu’elles s’éloignent de lui. (2 Co
12, 8). Et par après il est plus qu’à jamais convaincu que lorsqu’il est
faible, c’est alors qu’il est fort (2 Co12, 9).
Ainsi, nous aussi, dans toutes nos misères, dans touts nos souffrances, nous
devons tout laisser derrière pour enfin tenir debout sur la forteresse là où
il ne reste plus devant nous que le ciel à contempler et Dieu avec qui
parler et le reste étant laissés en bas, sous les pieds (Mt 6, 6).
Cette fuite non de quelque chose mais envers quelque chose, envers Dieu
-vivant nous obtient par sa miséricorde le salut dont le monde voudrait nous
enlever. Dieu est fort parce qu’il est Amour, « il est le sommet de
l’amour-don qui a décidé un jour d’entrer dans notre aventure de vie et de
mort, de joie et de souffrance, de dilatation et de larmes, jusqu’au bout
»
(Sœur Emmanuelle). Au cœur de l’agir de Dieu il y a même l’acceptation de la
mort qui, aux yeux de ceux qui n e croient pas en la Résurrection du Christ,
reste un mal absolu, un mal invaincu ou plus encore invincible. Mais rien
qu’un paradoxe, la mort est morte, Jésus l’a vaincue, l’Amour est plus fort
que la mort. Le dernier mot n’est pas au mal, n’est pas à la mort.
DIEU ETERNEL
La question de la fin ultime de l’homme fait partie des questions
existentielles. Mais tandis que certains se limitent sur vie cette terrestre
avec leur carpe diem, d’autres ne trouvent jamais de repos sur cette terre
tant qu’ils ne reposent dans l’éternité bienheureuse de Dieu
(saint
Augustin)
Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous a ouvert la porte de cette
vie éternelle.
Par son ascension, il est allé nous préparer les places dans la maison de
son Père. Et par suite,
puisque le monde passe avec ses convoitises, il ne faudrait pas que nous
passions avec lui, mais au contraire, nous devons nous appuyer sur le
Seigneur, lui le rocher éternel.
Ainsi, comme nous exhorte saint Jean si nous passons notre vie à faire la
volonté de Dieu, à nous confier à sa miséricorde infinie, nous demeurerons
avec lui éternellement (1 Jn 2, 17). ″Alors, vous tous qui avez la nostalgie
de la pureté et du retour à la Tradition, ou bien vous qui avez l’impatience
du progrès et de la modernité, je vous interroge à mon tour : êtes-vous
prêts à remplir cette seule condition qui définit le chrétien : à implorer
la miséricorde ?"
C’est Jésus Lui-même qui a expliqué à la Sœur Faustine la signification de
cette prière, lors de l’une de ses apparitions. Il disait : Ma fille, incite
les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné. Il Me plaît de leur accorder
tout ce qu’elles Me demanderont en disant ce chapelet. Lorsque les pécheurs
endurcis le réciteront, j’emplirai leur âme de paix et l’heure de leur mort
sera heureuse. Écris cela pour les âmes affligées : lorsque l’âme verra ses
péchés et en mesurera le poids, lorsque se dévoilera à ses yeux l’abîme de
la misère dans laquelle elle s’est plongée, qu’elle ne désespère pas mais
qu’elle se jette avec confiance dans les bras de Ma miséricorde, comme
l’enfant dans les bras de sa mère bien-aimée. Ces âmes-là ont la priorité
sur mon cœur empli de pitié, elles ont la priorité sur Ma miséricorde.
Dis-leur qu’aucune âme faisant appel à Ma miséricorde n’a été déçue ni n’a
éprouvé de honte. La sainte religieuse a écrit ces paroles dans son
(PJ 1540).
Jean d’Amour Dusengumuremyi
Grand séminaire Theologicum saint Charles Borromée
BUTARE- RWANDA |
|
Notes :
(1)Bernard BRO, Devenir Dieu, Ed. du CERF, Paris, 1978, p.36-39
(2) L’homme doit reconnaître qu’il est pécheur. S’il y a eu des excès, si
l’on trop de temps à se tâter le pouls et à faire des examens de
consciences, il faut bien connaître ce n’est pas le plus grand danger
aujourd’hui, bien au contraire : l’homme n’accepte plus de se reconnaître
pécheur. C’est là aussi que l’on peut voir l’importance actuelle de la
démarche de saint Augustin dans ses « Confessions » : reconnaître son péché,
c’est reconnaître la sainteté de Dieu. Celui qui se croit juste et sans
péché blesse le mystère de la majesté et de la sainteté de Dieu. De plus,
reconnaître son péché, c’est reconnaître aussi que Dieu ne cesse de nous
envelopper de sa miséricorde, par laquelle nous sommes sauvés (…) cf.
Maurice Bitz, Propos sur la vie religieuse et l’idéal canonial, tome II,
Champagne, 1990, p. 118
Neuvaine au Christ
Miséricordieux à commencer le Vendredi Saint
Sources : © E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 09.04.09 -
T/Christ Miséricordieux |