Benoît XVI en République tchèque, des
paroles d'une portée universelle
Le 08 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Les racines chrétiennes de l’Europe, la vérité, le sécularisme
et le rôle de l’Église : parmi les sujets abordés par Benoît XVI
lors de son voyage apostolique en République tchèque, ces thèmes
ont une portée universelle.
Le pape Benoît XVI à
Messe à Turany de Brno -
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Benoît XVI en République tchèque, des
paroles d'une portée universelle
Le Saint-Père parle pour tous - Philippe Maxence
Le 08 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- À travers le peuple tchèque, c’est à tous les chrétiens que le Saint-Père
s’adressait, et plus particulièrement à ceux de cette vieille Europe qui se
laissent endormir par le sécularisme et oublient leur riche héritage.
Et si le Pape Benoît XVI parlait aussi pour nous ?
C’est la question qui m’est venue à l’esprit en prenant connaissance de
plusieurs de ses interventions lors de son voyage apostolique en République
tchèque, du 26 au 28 septembre dernier. La Tchéquie, depuis la fin du
communisme, a versé dans une société hédoniste et consumériste qui ressemble
pour beaucoup à la nôtre. Sa perte d’identité et de mémoire n’est pas sans
rapport avec celle qui nous touche aussi. De ce fait, au milieu de beaucoup
d’autres thèmes abordés par le Saint-Père, je voudrais en dégager quatre
d’une portée plus universelle et qui ne doivent pas nous laisser
indifférents.
Le respect des racines chrétiennes de l’Europe
Plus qu’un slogan rabâché, Benoît XVI a esquissé ici une définition des
racines chrétiennes de l’Europe en évoquant « la rencontre créatrice entre
la tradition classique et l’Évangile » qui « a donné naissance à une vision
de l’homme et de la société attentive à la présence de Dieu parmi nous ».Jean-Marie Paupert a naguère résumé cette rencontre dans un essai
percutant : Les Mères patries(réédité aux Éditions de
Paris) qui évoque l’étonnante alliance d’Athènes, Rome et
Jérusalem. Pour Benoît XVI, il ne s’agit pas d’un simple souvenir du passé,
mais d’une réalité profonde à défendre et à toujours incarner : « L’Europe,
dans la fidélité à ses racines chrétiennes, possède une vocation
particulière à confirmer cette vision transcendante à travers ses
initiatives pour servir le bien commun des personnes, des communautés et des
nations. » Comment, nous Français, pourrions-nous rester sourds à cet appel
?
Le lien liberté et vérité
Ce thème est cher au Pape. Il est au cœur de la problématique moderne qui
n’est jamais parvenue à le résoudre. « La vraie liberté, a rappelé Benoît
XVI, présuppose la recherche de la vérité, du vrai bien, et, de là, trouve
précisément son accomplissement en connaissant et en faisant ce qui est
opportun et juste. » Non seulement, la liberté découle de la vérité, mais
aussi le bien qui est fait (rappel de
Deus Caritas est) et la justice qui
doit régner. Mais là encore, le Souverain Pontife va plus loin, en passant
du plan philosophique au plan théologique : « Pour les chrétiens, la vérité
a un nom : Dieu. Et la bonté a son visage : Jésus-Christ. » Notre Dieu n’est
pas
une de ses pâles idoles adorées par les Grecs contre lesquels a buté saint
Paul sur l’Agora. Il s’est incarné dans l’histoire pour révéler le mystère
de la Sainte Trinité et apporter le salut aux hommes. C’est un Dieu vivant
que nous adorons et que nous devons porter au monde. Comment, nous Français,
héritiers de tant de missionnaires, de théologiens et de saints,
pourrions-nous taire le nom du Christ ?
Le sécularisme, plaie moderne
Le salut ? Le Pape est revenu sur ce thème, dimanche 27septembre, depuis
l’aéroport de Brno, lors de la célébration de la
messe. La situation
culturelle actuelle, minée par le sécularisme, ne porte pas à s’interroger
clairement sur le salut apporté par le Christ. C’est pourquoi Benoît XVI a
tenu à souligner que « à l’époque moderne, la foi aussi bien que l’espérance
ont été “déplacées”, car elles ont été reléguées sur le plan privé et
ultra-terrestre, tandis qu’a été affirmée dans la vie concrète et publique
la confiance dans le progrès scientifique et économique ». Affirmant « qu’un
tel progrès est ambigu », le Saint-Père a rappelé la nécessité vitale du
salut, qui ne vient pas d’abord de l’homme, même si celui-ci doit y coopérer
(on ne fait pas son salut). Le salut vient de «
Dieu, qui est Amour et qui a révélé, en Jésus-Christ, son visage de Père
Tout-Puissant et miséricordieux ». C’est pourquoi dans le Christ repose
notre espérance. Qui dira que nous, Français, nous n’avons pas besoin de
redécouvrir le visage de notre salut et de notre espérance ?
(...)
º Homme nouveau
º Toutes les photos du voyage :
Ici
Sources : Homme nouveau
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.10.2009 -
T/Voyage R. Tchèque