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19 Avril 2005
 

Le vol avec Benoît XVI, « Oui à la paix »: Conférence de presse

 

Le 08 mai 2009  - (E.S.M.) - Benoît XVI rejoint les journalistes au fond de l'avion tandis que l'Airbus A320 survole Crotone. Le voyage vers la Jordanie et Israël a commencé depuis moins d'une heure, « je viens parmi vous comme pèlerin de paix », avait-il dit la veille. C'est la mission la plus prenante et la plus délicate de son pontificat mais Benoît XVI, l'air serein, ne se soustrait pas aux questions préparées par les journalistes.

Le pape Benoît XVI dans l'avion

Le vol avec Benoît XVI, « Oui à la paix »: Conférence de presse

Le 08 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Pape répond aux journalistes pendant le voyage vers la Jordanie : « Avec les juifs nous faisons de grands progrès »

Du VOL PAPAL - « Bonjour, je voudrais d'abord vous remercier pour le travail que vous faites! Souhaitons-nous tous ensemble un bon voyage, un bon pèlerinage, un bon retour… ».
Vol AZ 4000 Rome-Amman, Benoît XVI rejoint les journalistes au fond de l'avion tandis que l'Airbus A320 survole Crotone. Le voyage vers la Jordanie et Israël a commencé depuis moins d'une heure, « je viens parmi vous comme pèlerin de paix », avait-il dit la veille. C'est la mission la plus prenante et la plus délicate de son pontificat mais Benoît XVI, l'air serein, ne se soustrait pas aux questions préparées par les journalistes.

- Santità, ce voyage se produit dans une période très délicate pour le Moyen Orient. Il y a de fortes tensions. A l'occasion de la crise de Gaza on avait même pensé que peut-être vous y renonceriez. En même temps, quelques jours après votre voyage les principaux responsables politiques d'Israël et de l'Autorité palestinienne rencontreront aussi le président Obama. Pensez-vous pouvoir donner une contribution au processus de paix qui maintenant semble enlisé ?

« Certainement je cherche à contribuer à la paix, pas comme individu mais au nom de l'Église catholique, du Saint Siège. Nous ne sommes pas un pouvoir politique mais une force spirituelle. Et cette force spirituelle est une réalité qui peut contribuer à faire progresser le processus de paix. Je vois trois niveaux. Primo, comme croyants nous sommes convaincus que la prière est une vraie force et ouvre le monde à Dieu, nous sommes convaincus que Dieu nous écoute et peut agir dans l'histoire. Si des millions de personnes croyantes prient, c'est réellement une force qui influe et peut contribuer à aller en avant vers la paix. Secundo, nous cherchons à aider à la formation des consciences. La conscience est la capacité de l'homme à percevoir la vérité, mais cette capacité est souvent entravée par des intérêts particuliers. Libérer ces intérêts, ouvrir à la vérité avec les vraies valeurs est un grand engagement. C'est le devoir de l'Église d'aider à connaître les vrais critères, les valeurs vraies, et à nous libérer des intérêts particuliers. Et ainsi, troisième point, nous parlons aussi à la raison. Justement parce que nous ne sommes pas un parti politique nous pouvons ensuite plus facilement, aussi à la lumière de la foi, voir les vrais critères, aider à comprendre combien elle contribue à la paix et parle à la raison, appuyer les positions réellement raisonnables. Cela, nous l'avons déjà fait et nous voulons le faire encore maintenant, et dans futur ».

- Vous, comme théologien, avez réfléchi en particulier sur la racine unique qui unit chrétiens et juifs. Comment se peut-il que, malgré les efforts de dialogue, il se présente souvent des occasions de malentendus ? Comment voyez-vous l'avenir du dialogue entre les deux communautés ?

« Il est important qu'en réalité nous ayons la même racine, les mêmes livres de l'Ancien Testament qui sont, tant pour les juifs que pour nous, le Livre de révélation. Mais naturellement il y a deux mille ans d'histoires distinctes, et même séparées, et il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il y ait des malentendus, parce qu'il s'est formé des traditions et des interprétations de langage et de pensée très différentes, pour ainsi dire un univers (cosmos) sémantique très différent, de sorte que les mêmes mots, des deux côtés, signifient des choses différentes. L'usage même de mots qui, au cours de l'histoire ont donné lieu à des significations différentes fait évidemment naître des malentendus. Nous devons tout faire pour apprendre chacun le langage de l'autre. Nous faisons de grands progrès : aujourd'hui les jeunes, les futurs enseignants de théologie, peuvent étudier à Jérusalem, dans l'université juive, et les juifs ont des contacts académiques avec nous. S'il y a une rencontre de ces univers sémantiques différents, nous progressons sur la voie du vrai dialogue et apprenons l'un de l'autre. Je suis sûr et convaincu que nous ferons des progrès et cela aidera aussi la paix, et même l'amour réciproque ».

- Santità, ce voyage a deux dimensions essentielles de dialogue interreligieux : avec l'Islam et avec le judaïsme. Ce sont deux directions complètement séparées entre elles, ou il y aura aussi un message commun qui concerne les trois religions qui se réclament d'Abraham?

« Certes il existe aussi un message commun. Il y aura l'occasion de le faire. Malgré la diversité des origines nous avons des racines communes parce que, comme cela a déjà été dit, le christianisme naît de l'Ancien Testament et l'écriture du Nouveau Testament sans l'Ancien n'existerait pas parce qu'il s'y réfère en permanence. L'Islam aussi est né dans un milieu où étaient présente dès l'origine tant le judaïsme que les différentes branches du christianisme, et toutes ces circonstances se reflètent dans la tradition coranique, de sorte que nous avons beaucoup en commun dans les origines et dans la foi dans l'unique Dieu. C'est pourquoi il est important d'une part d'avoir des dialogues adéquats avec les juifs et avec l'Islam, mais aussi un dialogue trilatéral. J'ai été moi-même cofondateur d'une fondation pour le dialogue entre les trois religions. Cette fondation a même fait une édition des livres des trois religions, le Coran, le Nouveau Testament et l'Ancien Testament. Donc le dialogue trilatéral doit continuer et il est très important pour la paix et pour que chacun vive bien sa religion ».

- Vous avez souvent rappelé le problème de la diminution des chrétiens au Moyen Orient et en particulier en Terre Sainte. C'est un phénomène avec différentes raisons de caractère politique, économique et social. Que peut-on peut faire concrètement pour aider la présence chrétienne dans la région ? Quelle contribution espérez-vous donner avec votre voyage ? Y a t'il de l'espoir pour ces chrétiens, dans le futur ? Aurez-vous un message particulier aussi pour les chrétiens de Gaza qui viendront à votre rencontre à Bethléem ?

« Certainement il y a de l'espoir, parce que c'est un instant difficile mais aussi un instant d'espoir, d'un nouveau début, d'un nouvel élan dans le chemin vers la paix. Et nous voulons surtout encourager les chrétiens de Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient à rester, à contribuer à leur façon. Ils sont une composante importante de la culture et de la vie de cette région. Concrètement, comme Église, en plus des mots d'encouragement, de la prière commune, nous avons surtout des écoles et des hôpitaux. En ce sens nous sommes présents avec des réalités très concrètes. Nos écoles forment une génération qui aura la possibilité d'être présente dans la vie publique ; nous sommes en train de créer une université catholique de Jordanie, cela me semble une grande perspective dans laquelle des jeunes tant musulmans que chrétiens se rencontrent et apprennent ensemble, où on forme une élite chrétienne qui est vraiment préparée à travailler pour la paix. Certainement nos écoles sont très importantes pour ouvrir l'avenir aux chrétiens. Les hôpitaux aussi montrent notre présence. En outre il y a beaucoup d'associations chrétiennes qui soutiennent les chrétiens selon différentes modalités et avec des aides concrètes, les encouragent à rester. Ainsi j'espère que réellement les chrétiens pourront trouver le courage, l'humilité et la patience de rester dans ces Pays et d'offrir leur contribution pour le futur de ces Pays ».

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Sources : Benoit et moi

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.05.09 - T/Terre Sainte

 

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