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Benoît XVI raconte qu'Israël vit une fois de plus l'obscurité de Dieu

 

Le 07 septembre 2007 - (E.S.M.) -  Dès le début du premier chapitre le pape Benoît XVI situe Jésus dans le temps de l'histoire universelle. L'activité de Jésus, exprime t-il, ne doit pas appartenir à un temps mythique quelconque, pouvant à la fois signifier toujours et jamais.

Le Baptême de Jésus  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI raconte qu'Israël vit une fois de plus l'obscurité de Dieu

Premier chapitre - Le Baptême de Jésus (p. 29 à 32)

Dans ce début du premier chapitre le pape Benoît XVI situe Jésus dans le temps de l'histoire universelle. L'activité de Jésus, exprime t-il,  ne doit pas appartenir à un temps mythique quelconque, pouvant à la fois signifier toujours et jamais.

Benoît XVI commence par expliquer que la vie publique de Jésus commence avec son baptême par Jean le Baptiste dans les eaux du Jourdain. Alors que Matthieu se contente de la formule un peu abstraite « en ce temps-là » pour dater l'événement, Luc le situe très consciemment dans le contexte beaucoup plus large d'une histoire universelle, qui permet une datation extrêmement précise. Il est vrai que Matthieu autorise à sa manière une forme de datation, puisqu'il fait précéder son Évangile d'une généalogie de Jésus remontant à Abraham et à David, et présentant Jésus comme l'héritier de la promesse faite à Abraham, de même que l'héritier des promesses faites à David, à qui Dieu a offert un royaume éternel, en dépit de tous les péchés d'Israël et tous ses châtiments. Selon cet arbre généalogique, l'histoire se décompose en trois fois quatorze générations, 14 étant la valeur numérique du nom David : elle se divise en une période allant d'Abraham à David, une autre allant de David à l'exil babylonien, suivie d'une dernière période de quatorze générations. Et c'est justement cette dernière période de quatorze générations qui montre que l'heure du David définitif a sonné, l'heure du nouveau royaume de David compris comme instauration du Royaume même de Dieu.

Puisque l'Évangile de Matthieu s'adresse à des judéo-chrétiens, il s'agit là d'un arbre généalogique dessinant une histoire juive du salut, qui ne se réfère que très indirectement à l'histoire universelle : le royaume du nouveau David étant le royaume de Dieu, il concerne aussi naturellement le monde dans sa totalité. De ce fait, la datation concrète demeure floue, puisque le décompte des générations n'est pas vraiment fait dans le cadre d'une structure historique. Ce qui est déterminant, c'est le rythme ternaire de la promesse, sans intention d'établir un découpage temporel précis.

Remarquons immédiatement que Luc ne place pas sa généalogie de Jésus au début de son Évangile, mais qu'il la relie au baptême du Christ, dont elle est la conclusion. Il nous dit que, à cette époque, Jésus était âgé d'environ trente ans et qu'il avait donc atteint l'âge auquel il est légitime d'avoir une activité publique. Dans sa généalogie, Luc, contrairement à Matthieu, part de Jésus et remonte l'histoire antérieure. N'accordant aucune importance particulière à Abraham et à David, le récit généalogique remonte jusqu'à Adam, voire jusqu'à la création, puisque, au nom d'Adam, Luc ajoute : fils de Dieu. Par là même, c'est la mission universelle de Jésus qui se trouve mise en exergue : étant fils d'Adam, il est Fils de l'homme. Du fait de sa condition d'homme, précise Benoît XVI, nous faisons tous partie de Lui et Lui fait partie de nous. En lui l'humanité connaît un nouveau départ et parvient à son accomplissement.

Mais revenons au récit du baptême. Luc avait déjà donné deux dates essentielles dans les récits de l'enfance. Concernant la naissance de Jean le Baptiste, il nous dit qu'il faut la situer « au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée » (1, 5). Alors que la datation de la vie de Jean le Baptiste reste ainsi ancrée dans l'histoire du peuple juif, l'histoire de l'enfance de Jésus commence par ces mots : « En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste,... » (2, 1). Cette fois, c'est la grande Histoire, l'histoire universelle incarnée par l'Empire romain, qui se trouve à l'arrière-plan.

C'est ce fil de l'histoire que reprend Luc lorsqu'il introduit le récit du baptême, début de l'activité publique de Jésus. Il nous dit alors avec solennité et précision : « L'an quinze du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode prince de Galilée, son frère Philippe prince du pays d'Iturée et de Traconitide, Lysanias prince d'Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe... » (3, 1-2). Cette référence renouvelée à l'empereur romain situe Jésus dans le temps de l'histoire universelle : l'activité de Jésus ne doit pas appartenir à un temps mythique quelconque, pouvant à la fois signifier toujours et jamais. C'est un événement historique précisément datable, avec tout le sérieux d'une réalité historique humaine, quelque chose d'unique, dont le mode de présence à toutes les époques excède considérablement l'atemporalité du mythe.

Cependant, indique Benoît XVI, il ne s'agit pas là seulement de datation. L'empereur et Jésus personnifient deux ordres de réalité différents, qui ne s'excluent pas obligatoirement l'un l'autre, et dont le face-à-face recèle un conflit potentiel concernant les questions fondamentales de l'humanité et de l'existence humaine. « À César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu » (Mc 12, 17), dira plus tard Jésus, formulant ainsi la compatibilité fondamentale des deux sphères. Mais alors que l'empereur se définit lui-même comme divin, ce que présuppose Auguste quand il se présente comme celui qui apporte la paix au monde et le salut à l'humanité, le chrétien, lui, doit « obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Ac 5, 29) ; les chrétiens deviennent alors des « martyrs », des témoins du Christ, qui est lui-même mort sur la croix sous Ponce Pilate en tant que «témoin fidèle» (Ap 1, 5). Avec la citation du nom de Ponce Pilate, l'ombre de la croix se profile dès le début de l'activité publique de Jésus. La croix s'annonce également dans les noms de Hérode, Anne et Caïphe.

Mais quelque chose d'autre est anticipé par la coexistence de l'empereur et des princes qui se partagent la Terre sainte. Toutes ces principautés dépendent de la Rome païenne. Le royaume de David est brisé, sa « tente » est délabrée (cf. Am 9, 11-15). Le descendant, père de Jésus selon la Loi, est un artisan qui habite la province de Galilée, où vivent aussi des populations païennes. Benoît XVI rappelle qu'Israël vit une fois de plus l'obscurité de Dieu, les promesses faites jadis à Abraham et à David semblent s'être abîmées dans le silence de Dieu. Et la même plainte s'élève de nouveau : nous n'avons plus de prophète, Dieu semble avoir abandonné son peuple. Pour les mêmes raisons, le pays est en proie à des troubles.  (à suivre)

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Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.09.2007 - BENOÎT XVI - Table Jésus

 

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