Benoît XVI rappelle la mission des
grands-parents dans la famille |
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Cité du Vatican, le 07 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a reçu samedi midi les participants à la
XVIII Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille, qui
s'est tenue du 3 au 5 avril sur la mission des grands-parents dans la
famille.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI rappelle la mission des grands-parents dans la famille
Synthèse du discours du Saint-Père - Texte intégral en 2e partie (ici)
Le pape Benoît XVI a reçu samedi midi les participants à la XVIII Assemblée
plénière du Conseil pontifical pour la famille, qui s'est tenue du 3 au 5
avril sur la mission des grands-parents dans la famille. Rappelant que
l'Eglise a toujours reconnu leur importance sociale et spirituelle, le Pape
a constaté qu'ils "avaient autrefois un rôle important dans l'existence et
le développement de la famille. Malgré le grand âge, ils restaient chez
leurs enfants, au contact des petits-enfants et arrières petits-enfants,
auxquels ils offraient un exemple d'attention et de sacrifice, d'un service
quotidien sans réserve". Puis il a dit que "les profonds changements que le
progrès socio-économique a provoqué dans la vie des familles", a fait en
particulier que les personnes âgées se sentent souvent un poids pour leur
famille. Elles "préfèrent vivre seules ou en maison de retraite, ce qui a de
lourdes conséquences".
"La culture de la mort avance malheureusement et touche aussi le troisième
âge. Avec de plus en plus d'insistance -a souligné le Saint-Père- on propose
l'euthanasie comme solution aux situations difficiles. Il faut donc réagir
vivement chaque fois que la société est menacée par ce qui la déshumanise.
Il faut s'unir pour battre toute forme de marginalisation des anciens car, à
travers eux, ce sont toutes les générations que l'individualisme agresse.
Si, comme on le dit souvent ici et là, les personnes âgées constituent une
présence vivante dans la famille, l'Eglise et la société, elles doivent
continuer à marquer l'unité et diffuser les valeurs d'un amour fondé sur la
fidélité, qui seul engendre la foi et la joie de vivre. Ce que l'on appelle
aujourd'hui les nouveaux modèles familiaux et le relativisme ambiant ont
affaibli ces valeurs fondamentales du noyau familial.
"Face à la crise de la famille, -a poursuivi Benoît XVI- ne pourrait-on pas
revenir à la présence et au témoignage de ceux - les grands-parents - qui
ont une plus grande force de valeurs et de projets? On ne peut pas, en
effet, projeter l'avenir sans se référer à un passé chargé d'une expérience
significative et de points de référence spirituelle et morale". Le Pape a
conclu en rappelant que la
VIe Rencontre Mondiale des Familles aura lieu au
Mexique en janvier 2009. Il a invité les communautés ecclésiales, et
spécialement les familles, les mouvements et associations de familles, " à
se préparer spirituellement à ce moment de grâce".
Texte intégral du discours du Saint-Père
Messieurs les cardinaux,
vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et sœurs!
Je suis heureux de vous rencontrer au terme de la XVIIIe assemblée plénière
du Conseil pontifical pour la famille, qui a eu pour thème: "Les
grands-parents: leur témoignage et leur présence dans la famille". Je vous
remercie d'avoir donné suite à ma proposition de Valence, lorsque je
déclarais: "Que les grands-parents ne soient, sous aucun prétexte, exclus du
cercle familial! Ils sont un trésor que nous ne pouvons pas soustraire aux
nouvelles générations, surtout quand ils donnent un témoignage de foi"
(Homélie lors de la veillée de prière du 8 juillet 2006). Je salue en
particulier le cardinal Ricardo Vidal, archevêque de Cebu, membre du comité
de présidence, qui s'est fait l'interprète de vos sentiments à tous, et
j'adresse une pensée affectueuse au cher cardinal Alfonso López Trujillo,
qui depuis 18 ans est à la tête du dicastère avec passion et compétence.
Nous ressentons son absence parmi nous. Nous lui souhaitons une prompte
guérison et lui adressons notre prière.
Le thème que vous avez abordé nous est à tous très familier. Qui ne se
souvient de ses grands-parents? Qui peut oublier leur présence et leur
témoignage dans le foyer domestique? Combien parmi nous portent leur nom en
signe de continuité et de reconnaissance! Il est de tradition, dans les
familles, après leur décès, de rappeler leur anniversaire par la célébration
d'une Messe d'intention et, si possible, par une visite au cimetière. Ces
gestes d'amour et de foi, et d'autres encore, sont la manifestation de notre
gratitude à leur égard. Ils se sont donnés pour nous, ils se sont sacrifiés,
et dans certains cas se sont même immolés.
L'Eglise a toujours eu à l'égard des grands-parents une attention
particulière, en reconnaissant en eux une grande richesse du point de vue
humain et social, mais aussi religieux et spirituel. Mes vénérés
prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II - nous venons de célébrer le troisième
anniversaire de la mort de ce dernier - sont intervenus à plusieurs reprises
en soulignant la considération de la communauté ecclésiale à l'égard des
personnes âgées, de leur dévouement et de leur spiritualité. Jean-Paul II
notamment, pendant le Jubilé de l'An 2000, convoqua en septembre sur la
place Saint-Pierre le monde du "troisième âge" et déclara en cette
circonstance: "Malgré les limitations qui surviennent avec l'âge, je
conserve le goût de la vie. J'en rends grâce au Seigneur. Il est beau de
pouvoir se dépenser jusqu'à la fin pour la cause du Royaume de Dieu!". Ce
sont des mots extraits du message qu'environ un an plus tôt, en octobre
1999, il avait adressé aux personnes âgées et qui conserve intacte son
actualité humaine, sociale et culturelle.
Votre assemblée plénière a affronté le thème de la présence des
grands-parents dans le famille, dans l'Eglise et dans la société, en
embrassant du regard le passé, le présent et l'avenir. Analysons brièvement
ces trois moments. Par le passé, les grands-parents avaient un rôle
important dans la vie et dans la croissance de la famille. Même lorsque
l'âge avançait, ils continuaient à être présents avec leurs enfants, leurs
petits-enfants voire leurs arrière-petits-enfants, en rendant un témoignage
vivant d'attention, de sacrifice et de don de soi quotidien et sans
réserves. Ils étaient les témoins d'une histoire personnelle et
communautaire qui continuait à vivre dans leurs souvenirs et dans leur
sagesse. Aujourd'hui, l'évolution économique et sociale a apporté des
transformations profondes dans la vie des familles. Les personnes âgées,
dont beaucoup de grands-parents, se sont trouvés dans une sorte de "zone de
parking": certains se rendent compte qu'ils sont un poids dans leur famille
et préfèrent vivre seuls ou dans des maisons de retraite, avec toutes les
conséquences que ces choix comportent.
En beaucoup de lieux il semble par ailleurs que progresse la "culture de la
mort", qui menace également la saison du troisième âge. Avec une insistance
croissante, on en vient même à proposer l'euthanasie comme solution pour
résoudre certaines situations difficiles. La vieillesse, avec ses problèmes
liés également au nouveaux contextes familiaux et sociaux, à cause du
développement moderne, doit être évaluée avec attention et toujours à la
lumière de la vérité sur l'homme, sur la famille et sur la communauté. Il
faut toujours réagir avec force à ce qui déshumanise la société. Les
communautés paroissiales et diocésaines sont interpellées avec force par ces
problématiques et elles essaient de répondre aux exigences modernes des
personnes âgées. Il existe des associations et des mouvements ecclésiaux qui
ont embrassé cette cause importante et urgente. Il faut s'unir pour vaincre
ensemble toute forme d'émargination, parce qu'ils ne sont pas les seuls -
grands-pères, grands-mères, personnes âgées - à être victimes de la
mentalité individualiste, c'est le cas de tout le monde. Si les
grands-parents, comme l'on dit souvent, constituent une ressource précieuse,
il faut mettre en œuvre des choix cohérents qui permettent de la valoriser
au mieux.
Que les grands-parents soient à nouveau une présence vivante dans la
famille, dans l'Eglise et dans la société. En ce qui concerne la famille,
que les grands-parents continuent à être des témoins d'unité, de valeurs
fondées sur la fidélité à un unique amour qui engendre la foi et la joie de
vivre. Ce que l'on appelle les nouveaux modèles de la famille et le
relativisme envahissant ont affaibli ces valeurs fondamentales du noyau
familial. Les maux de notre société - comme vous l'avez observé à juste
titre au cours de vos travaux - ont besoin de remèdes urgents. Face à la
crise de la famille ne pourrait-on pas justement repartir de la présence et
du témoignage de ceux - les grands-parents - qui ont une plus grande
solidité de valeurs et de projets? On ne peut pas, en effet, imaginer un
avenir sans s'inspirer d'un passé riche d'expériences significatives et de
points de références spirituels et moraux. En pensant aux grands-parents, à
leur témoignage d'amour et de fidélité à la vie, nous viennent à l'esprit
les figures bibliques d'Abraham et de Sarah, d'Elisabeth et de Zacharie, de
Joachim et d'Anne, ainsi que des anciens Syméon et Anne, ou encore Nicodème:
ils nous rappellent tous combien à tout âge le Seigneur demande à chacun la
contribution de ses propres talents.
Tournons à présent le regard vers la VI Rencontre mondiale des familles, qui
sera célébrée au Mexique en janvier 2009. Je salue et je remercie le
cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, ici présent, pour ce
qu'il a déjà réalisé au cours de ces mois de préparation avec ses
collaborateurs. Toutes les familles chrétiennes du monde regardent cette
nation "toujours fidèle" à l'Eglise, qui ouvrira les portes à toutes les
familles du monde. J'invite les communautés ecclésiales, notamment les
groupes familiaux, les mouvements et les associations de familles, à se
préparer spirituellement à cet événement de grâce. Vénérés et chers frères,
je vous remercie de nouveau de votre visite et du travail accompli au cours
de ces journées; je vous assure de mon souvenir dans la prière et de tout
cœur je vous donne, ainsi qu'à vos proches, la Bénédiction apostolique.
Texte original du
discours du Saint Père
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Italien
Sources : www.vatican.va
080407 (410) -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.04.2008 -
T/Famille |