Questions bioéthiques et Union
Européenne 10 ans de réflexions |
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Le 06 octobre 2008 -
(E.S.M.) -
En l'espace de dix ans, le Groupe de Réflexion Bioéthique a élaboré 16
avis portant sur un large éventail de questions bioéthiques telles que
l'euthanasie, le clonage, la recherche sur les cellules souches, la
nanomédecine, la brevetabilité des cellules humaines et le don
d'organes.
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La
recherche sur les cellules souches -
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Questions bioéthiques et Union Européenne 10 ans de réflexions
Le 06 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
-
« Les progrès de la science et de la technique, soulignait le pape
Benoît XVI, dans le domaine de la bioéthique se transforment en menaces
quand l’homme perd le sens de ses limites et, en pratique, prétend se
substituer à Dieu Créateur » (Benoît
XVI, Discours du 13 mai 2006)
Introduction
C'est un grand plaisir pour moi d'introduire l'édition des Avis rédigés par
le Groupe de Réflexion Bioéthique du Secrétariat de la Commission des
Épiscopats de la Communauté Européenne
(COMECE). En l'espace de dix
ans, ce Groupe a élaboré 16 avis portant sur un large éventail de questions
bioéthiques telles que l'euthanasie, le clonage, la recherche sur les
cellules souches, la nanomédecine, la brevetabilité des cellules humaines et
le don d'organes. Les membres de ce Groupe, issus de différents États
membres de l'Union, ont été choisis de manière à permettre une confrontation
des abords théologiques, philosophiques, éthiques, juridiques, scientifiques
et médicaux et de parvenir ainsi à une réflexion multi et
interdisciplinaire. Sur nombre de sujets, des spécialistes ont en outre été
invités afin d'apporter au Groupe des connaissances plus spécifiques.
La nécessité d'une réflexion anthropologique approfondie sur les
implications pour l'humanité des nouvelles technologies et leur impact sur
l'identité humaine est évidente. Elle n'a certainement jamais été aussi
urgente.
Nombre de ces questions ont été traitées avec perspicacité et sagesse par le
Saint-Siège. Ses
documents ont chaque fois été consultés et pris en
compte par les membres du Groupe lorsqu'ils abordaient les questions
à l'ordre du jour de l'Union Européenne.
Les institutions participant des pouvoirs publics sont de plus en plus
confrontées aux questions émergeant dans les biosciences, lorsqu'elles
cherchent à définir une politique publique. Cela vaut donc pour les Membres
du Parlement Européen et de la Commission européenne, les fonctionnaires des
institutions européennes, et bien sûr pour ceux qui les conseillent, et sans
aucun doute pour ceux qui représentent des intérêts liés aux biosciences,
que ce soit dans les domaines de la recherche, de la pharmacie, ou de la
finance. C'est pour ces raisons qu'il a semblé nécessaire de mettre sur pied
au niveau de l'Union Européenne, un forum d'Église, au sein duquel ces
questions éthiques émergentes puissent être examinées en lien avec les
travaux de l'Union Européenne et de ses institutions.
Cette nécessité est vraiment devenue plus urgente vu la rapidité des
développements scientifiques et aussi le préjugé largement répandu selon
lequel la religion, et en particulier l'Église catholique, serait opposée à
la recherche.
Les évolutions scientifiques majeures dans la sphère biomédicale requièrent
plus que jamais une réflexion et un débat éthiques soutenus. Les conflits
éthiques ne proviennent pas d'abord des convictions religieuses, mais des
différences de représentations anthropologiques. Les questions fondamentales
en jeu concernent l'avenir de l'humanité, et de telles questions requièrent
une réflexion anthropologique adéquate. Cela vaut tout particulièrement pour
le concept de dignité humaine, concept que le christianisme a, au fil des
siècles, développé dans toute sa complexité et qui a, bien évidemment, promu
le développement de la science en Europe.
Face à ces développements, il faut espérer que tous - chrétiens, autres
croyants, agnostiques et athées - accepteront et s'engageront dans un
dialogue sérieux. Un tel dialogue ne conduirait pas simplement à des
décisions fondées sur des compromis simplistes entre intérêts divergents,
mais il justifierait de manière consciente et transparente des choix faits
pour le bénéfice de l'humanité, en cherchant une base commune pour ces
avancées technologiques fondamentales.
C'est en 1996, lors de la première réunion du Groupe de Réflexion Bioéthique
au Secrétariat de la COMECE, que prit forme le projet d'un « groupe de
travail » sur les questions bioéthiques. L'objectif du Groupe était de
parvenir à un échange sur les questions bioéthiques émergentes qui soit
pertinent pour l'Union Européenne et ses États membres. C'est sur cette base
que le Groupe a proposé ces dernières années les 16 Avis réunis dans la
présente publication. (1)
Gardant en considération les institutions de l'Union Européenne, leurs
responsables, ainsi que les évêques membres de la COMECE et les conférences
épiscopales nationales, ces Avis étaient élaborés dans le contexte des
données scientifiques disponibles au moment de leur rédaction, et dûment
rendus accessibles.
Je voudrais remercier les membres du Groupe pour leur compétence et leur
disponibilité au travail, mais aussi pour leur promptitude à entreprendre la
préparation de ces Avis mesurés et judicieux. Ce fut pour moi une joie et un
plaisir de prendre part aux débats éclairants et animés dont résultent ces
Avis. Je me joins aux actuels membres de groupe pour rappeler avec affection
le souvenir du Père Peter Jeffery et du Père Edouard Boné qui ont énormément
contribué à notre travail et qui ont franchi le seuil de la vie éternelle.
Puissent-ils jouir de la pleine vision de la gloire de Dieu. Je tiens
également à remercier tout particulièrement deux collègues du Secrétariat
pour la manière exemplaire dont ils ont coordonné le travail de ce groupe :
le Professeur Silvio Marcus-Helmons et celle qui lui a succédé, Katharina
Schauer.
Je suis persuadé que le lecteur trouvera ce recueil d'Avis utile et
éclairant. Puisse ce travail entretenir un climat de dialogue ouvert et
encourager la science à poursuivre sa course au bénéfice de la société
européenne et de l'humanité tout entière.
Mgr. Noël Treanor
Secrétaire Général de la COMECE
Traduction de la version originale anglaise
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Sur
le même sujet : ►
Le Pape Jean-Paul II et son rapport avec la
bioéthique
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Sources : COMECE
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(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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06.10.2008 -
T/International/Europe
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