Directives des évêques suisses concernant le Motu
Proprio de Benoît XVI |
|
Le 06 octobre 2007 -
(E.S.M.) - Les évêques suisses ont publié
leurs recommandations pour l'application du Motu Proprio Summorum
pontificum du Saint-Père Benoît XVI.
|
Mgr Kurt
Koch, évêque de Bâle
Lettre apostolique Motu proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI
Directives des évêques suisses
Le 14 septembre 2007 est entré en vigueur la lettre apostolique
Summorum Pontificum (SP). Ce Motu proprio, dont la parution est
accompagnée d’une
lettre du pape Benoît XVI aux évêques, détermine les conditions
cadres pour la célébration de la Sainte Messe selon le Missel promulgué par
le pape Jean XXIII, en tant que forme extraordinaire de la liturgie de
l’Eglise.
Dans la perspective de leur autorité et de leur responsabilité pour la
liturgie – que le Saint Père Benoît XVI rappelle dans sa lettre
d’accompagnement en référence au concile Vatican II
(Sacrosanctum
Concilium 22) – les Ordinaires des diocèses suisses ainsi que des
abbayes territoriales, réunis en 277ème Assemblée ordinaire de la Conférence
des évêques suisses du 10 au 12 septembre 2007 à Givisiez/FR, ont convenu
des directives suivantes pour la célébration de la messe dans les
communautés paroissiales. Celles-là veulent contribuer à ce que les fidèles
qui dans leur mentalité demeurent attachés à l’ancienne forme de la
liturgie, puissent obtenir la célébration de la messe dans sa forme
extraordinaire, pour autant que cela soit réalisable compte tenu des
possibilités données.
1. La faculté de célébrer la messe dans sa forme extraordinaire repose sur
le principe de l’harmonie entre d’une part l’intérêt et le bien des croyants
qui la requièrent et d’autre part la pastorale ordinaire de la paroisse sous
le gouvernement de l’évêque. La permission de la forme extraordinaire ne
doit pas exacerber des tensions qui existeraient déjà ou bien même en
susciter de nouvelles (cf. SP art. 5 § 1).
2. La forme ordinaire de la célébration de la messe est celle du
Missale Romanum de 1970
(selon l’Editio typica tertia de 2002 et – en attendant la parution de
l’édition française de cette dernière – le Missel romain pour les pays
francophones de 1978). En complément, pour le cas d’une
célébration de la messe dans sa forme extraordinaire, on pourra suivre le
Missale Romanum de 1962
(selon l’Editio juxta typicam Regensburg 1962, avec les propres diocésains)
– cf. SP art. 1.
3. Les célébrations eucharistiques paroissiales suivent la forme
ordinaire. Les dimanches et jours de fête, on peut envisager une messe en la
forme extraordinaire, sans toutefois qu’elle prenne la place de la messe
dans sa forme ordinaire (cf. SP art. 5 §
2). Les messes selon la forme extraordinaire doivent être
annoncées publiquement comme telles.
4. A l’intérieur d’une paroisse, respectivement d’une unité pastorale,
des groupes de laïcs (cf. SP art. 7)
peuvent requérir l’autorisation auprès de leur curé
(selon SP art. 5 § 1). Quand les
groupes de participants proviennent de diverses paroisses, respectivement de
diverses unités pastorales, la requête est à adresser à l’évêque, lequel
peut désigner un répondant pour ces questions. Ce dernier s’efforcera de
considérer la situation sur un plan régional, d’entente avec les curés.
5. Quant à la taille et au genre des groupes qui expriment une telle
demande, il n’existe pas de prescription; il s’agira d’apprécier ce qui
convient compte tenu des circonstances locales. Il existe pourtant une
exigence de durée, qui exclut les requêtes visant une célébration isolée
(cf. SP art. 5 § 1).
6. Pour qu’un prêtre puisse célébrer selon la forme extraordinaire du
rite (cf. SP art. 5 § 4), sont
nécessaires les qualifications prescrites ci-dessous.
Autorisation de l’évêque ;
Réception de l’entière liturgie de l’Eglise dans sa forme ordinaire et
extraordinaire (cf.
Lettre d’accompagnement du pape Benoît XVI)
;
Familiarité avec la forme extraordinaire du rite ;
Connaissance de la langue latine.
7. Aucun prêtre ne peut être obligé de célébrer lui-même selon le rite
extraordinaire. Curés et recteurs restent toutefois tenus de prendre au
sérieux les souhaits, exprimés auprès d’eux, de célébration de la Sainte
Messe dans la forme extraordinaire et de chercher une solution pastoralement
acceptable.
8. Pour la célébration de la messe dans sa forme extraordinaire sont
valides les calendrier et cycle de lectures du Missale Romanum de 1962. On
fera attention aux prescriptions complémentaires annoncées à propos du
calendrier et données en leur temps par la Commission Ecclesia Dei. Pour la
proclamation des lectures en langue vernaculaire
(cf. SP art. 6), on emploiera les
péricopes des lectionnaires approuvés pour les pays francophones – dominical
(1980), férial (1982) et sanctoral (1986). On pourra aussi utiliser les
traductions du « Missel Feder » de 1962.
9. Afin de pouvoir, dans trois ans, rendre rapport des expériences
faites avec les dispositions du Motu Proprio
(cf. Lettre d’accompagnement
du pape Benoît XVI), le curé, respectivement le recteur, voudra
bien communiquer au responsable nommé par l’évêque diocésain dans quelle
mesure l’autorisation pour la célébration de la messe dans sa forme
extraordinaire a été mise en oeuvre, et l’informer des suites à donner.
Ces directives entrent en vigueur le 1er octobre 2007.
Givisiez, le 10.09.07
+Kurt Koch, évêque de Bâle
+Vitus Huonder, évêque de Coire
+Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg
+Pier-Giacomo Grampa, évêque de Lugano
+Norbert Brunner, évêque de Sion
+Markus Büchel, évêque de St-Gall
+Joseph Roduit CRA, Abbé de St-Maurice
+Martin Werlen OSB, Abbé d’Einsiedeln
Qu’est-ce qui a poussé le Pape Benoît XVI à publier ce
Motu Proprio ? -
Mgr Koch
Sources: Conférence des évêques suisses
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 06.10.2007 - BENOÎT XVI
- T/MP/Suisse |