Message de Benoît XVI pour l’indulgence plénière aux pèlerins de Kibeho
Mardi 5 décembre 2006 - (E.S.M.) - Au cours de la messe le Nonce Apostolique Mgr Anselme Guido Pecorari a lu le message du Pape Benoît XVI qui annonçait que la Pénitencerie Apostolique accordait l’indulgence plénière aux pèlerins qui se rendraient à Kibeho lors de l’Année jubilaire.



Message de Benoît XVI annonçant l’indulgence plénière aux pèlerins de Kibeho - Rwanda
Forte participation des fidèles à l’inauguration de l’Année jubilaire à l’occasion des 25 ans de la première apparition de la Vierge Maire à Kibeho
"La Vierge de Kibeho est un phare d’espérance qui éclaire toute l’Afrique et le monde. En témoigne la participation d’au moins 10.000 personnes qui ont défié la pluie pour participer à la cérémonie d’ouverture de l’Année Jubilaire de Kibeho » dit à l’Agence Fides Mgr Augustin Misago, évêque de Gikongoro, au Rwanda, où le 28 novembre, a été inaugurée l’Année jubilaire à l’occasion des 25 ans de la première apparition de la Vierge Marie à Kibeho (cf Fides 6 novembre 2006). « Je suis très content parce que j’ai vu avec quelle foi les personnes ont pris part à la procession et la messe qui a suivi » continue Mgr Misago. « Aux célébrations ont participé tout le collège épiscopal du Rwanda et du Burundi, et des milliers de prêtres, de religieux et religieuses, et de laïcs, provenant, outre du Rwanda, du Burundi, de la République Démocratique du Congo (Kivu), de la Tanzanie, et de l’Ouganda. Il y avait aussi quelques européens, qui venaient de Belgique, de Pologne, et d’Allemagne ».

Au cours de la messe le Nonce Apostolique Mgr Anselme Guido Pecorari a lu le message du Pape Benoît XVI qui annonçait que la Pénitencerie Apostolique accordait l’indulgence plénière aux pèlerins qui se rendraient à Kibeho lors de l’Année jubilaire. Les apparitions de Kibeho ont été reconnues officiellement par l’Eglise catholique le 29 juin 2001 après 20 ans d’étude par deux commissions, l’une médicale et l’autre théologique, établies par l’évêque local. Ont été déclarées valides seulement les apparitions à trois voyants : Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka et Marie Claire Mukangango. La Vierge s’est présentée avec le nom de “Nyina wa Jambo”, qui dans la langue locale signifie « la Mère du Verbe ».


AFRIQUE/RWANDA - Les apparitions de Kibeho - Fiche

Kigali - La Vierge apparut à Kibeho pour la première fois le 28 novembre 1981 à Alphonsine Mumureke, une étudiante qui à l’époque avait 16 ans. Elle décrit la Madone comme une femme d’une beauté incomparable, à la couleur de peau pas bien définie. La jeune fille voit la Madone tandis qu’elle sert à table ses camarades au réfectoire du collège. Les témoins de l’épisode entendent la voyante parler français, anglais, Kinyarwanda et d’autres langues inconnues. La Vierge se présente en disant "Ndi Nyina wa Jambo "("Je suis la Mère du Verbe"). Le 29 novembre 1981 la Madone apparaît de nouveau à Alphonsine. En décembre de cette année le phénomène se répète presque tous les samedis. Au début Alphonsine fait l’objet de méfiance et de railleries de la part de ses camarades, mais ensuite des personnes étrangères à l’école s’intéressent à son cas. Ainsi, à partir du 16 janvier 1982, les apparitions se suivent, publiques dans la cour de l’école, et privées, réservées seulement à la voyante et aux élèves, dans le dortoir. La dernière apparition d’Alphonsine est de 1989.

Le 12 janvier 1982 la Vierge apparaît à Anathalie Mukamazimpaka, une autre élève, âgée de 17 ans. La Vierge lui apparaît pour la première fois en décembre 1983. Mais l’apparition la plus surprenante est celle du 2 mars 1982. Ce jour-là en effet, la Madone se manifeste à Marie-Claire Mukangango (âgée à l’époque de 21 ans), l’une des élèves les plus sceptiques. Ses apparitions durent six mois. Au cours des visions les trois jeunes filles ont reçu différents messages. Le 15 août 1982 les voyantes assistent à ce qui a été interprété comme la préfiguration du génocide rwandais ; la Vierge apparaît en larmes et les jeunes filles voient « un fleuve de sang, des personnes qui s’entretuent, des cadavres abandonnés sans sépulture, un arbre entièrement en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées ». Dans d’autres visions cependant, la Vierge apparaît souriante et invite les hommes à l’aimer comme une mère empressée auprès de ses enfants (« Il ne faut pas avoir peur de sa maman » dit Marie). Les hommes sont appelés à la conversion, à la prière (surtout la récitation du Rosaire) à l’humilité et à l’amour du prochain. Les voyants ont vu l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Ces apparitions ont été approuvées par l’évêque de Gikongoro, Son Exc. Mgr Augustin Misago, dans le diocèse duquel se trouve Kibeho, par une déclaration rendue publique le 29 juin 2001. Quatre autres voyants (un jeune homme et 3 jeunes filles) ont déclaré avoir eu des visions de la Madone et de Jésus, mais leurs visions n’ont pas été reconnues. A partir de 1982, à Kibeho se sont succédés pèlerinages, guérisons et conversions.


"L’avertissement de la Vierge à Kibeho est encore valide et concerne l’humanité toute entière” dit l’Evêque de Gikongoro"

"La Vierge m’a appris à prier la couronne du Rosaire des 7 douleurs parce qu’elle disait que se préparait une tragédie pour le Rwanda”. Ainsi Nathalie Mukamazimpaka, l’une des trois voyantes de Kibeho, au Rwanda, rappelle-t-elle l’avertissement de la Vierge lors de ses apparitions. Le 28 novembre, a été inaugurée l’Année jubilaire en souvenir de la première apparition de la Vierge Marie dans la petite ville rwandaise. Les apparitions de la Vierge commencèrent le 28 novembre 1981 et se terminèrent le 28 novembre 1989.

« La Madone nous a demandé de changer notre style de vie, d’aimer les sacrements, de faire pénitence, de prier sans cesse en récitant le Rosaire des 7 douleurs pour la conversion du cœur de ceux qui se sont éloignés de Dieu, et d’être humbles en demandant pardon et en pardonnant » ajouta Nathalie.

« Le pardon est un élément central du message évangélique » commente à Fides Mgr Augustine Misago, Evêque de Gikongoro. « Sans le pardon en effet on ne peut construire une société fondée sur l’Evangile. Sans le pardon il ne peut y avoir de société saine mais seulement une société déchirée ».

Mgr Misago rappelle la stupeur et l’inquiétude générées par le récit des voyantes : « Maintenant nous pouvons dire qu’il y a eu une prédiction du drame rwandais, mais je me souviens que le 15 août 1982, à la fête de l’Assomption, les voyantes au lieu de voir la Vierge pleine de joie, ont été témoins de terribles visions, effrayantes, de cadavres d’où jaillissaient d’abondants flots de sang, laissés sans sépultures sur les collines. Personne ne savait ce que signifiaient ces terribles images. Maintenant on peut relire les événements et penser qu’elles pouvaient être une vision de ce qui est arrivé au Rwanda mais aussi dans la région des Grands Lacs où le sang coule, au Burundi, en Ouganda, et dans la République Démocratique du Congo ».

L’Evêque de Gikongoro ajoute que le message de la Vierge à Kibeho concerne toute l’humanité. « Il faut une conversion des cœurs pour obtenir une plus grande justice. Nous vivons dans une situation de déséquilibre mondial où les riches continuent à s’enrichir et les pauvres à s’appauvrir. C’est une situation honteuse que chacun devra évaluer selon sa conscience ».

Autre article:
Mgr Misago rappelle qu'il faut prier selon les intentions du Pape Benoît XVI

Nos amis au Rwanda: Diocèse de Byumba


Sources: www.vatican.va - Agence Fides - E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.12.2006 - BENOÎT XVI