Les documents signés par Benoît XVI ne doivent pas prêter à embrouillement


Cité du Vatican, le 05 novembre 2008 - (E.S.M.) - Il n'y a aucune aigreur contre la France dans L'Osservatore Romano, simplement un constat : notre épiscopat ne brille que par son absence, que par son refus de s'associer à l'action de grâces quasi-unanime qui a répondu à la promulgation de l'Exhortation post-synodale signée de Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI à Paris
Les documents signés par Benoît XVI ne doivent pas prêter à embrouillement
Ce que nous enseigne l'Osservatore Romano
Le 05 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Un jeune prêtre nous envoie le message suivant : "Le dernier numéro de L'Osservatore Romano est très instructif. On y trouve un Rapport sur la réception de l'Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis. [ Ndlr : il s'agit d'un rapport très complet présenté par Mgr Angelo Scola, Patriarche de Venise, et commenté, lors du dernier Synode des évêques sur "la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Église", concernant l’accueil réservé à l’Exhortation Apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis. Le but de cette intervention était de fournir aux évêques certaines données, surtout de nature quantitative, concernant le processus initial de réception de l’enseignement du Saint-Père ]

A la première lecture de l'article, je n'ai rien remarqué de particulier. Mais à la seconde lecture, plus attentive, j'ai constaté que toutes les conférences épiscopales sont citées dans la liste des Églises locales ayant accueilli positivement ce document magistériel... sauf la française. La Conférence des évêques de France - la réputée CEF - n'est pas mentionnée. Il n'y a aucune aigreur contre la France dans L'Osservatore Romano, simplement un constat : notre épiscopat ne brille que par son absence, que par son refus de s'associer à l'action de grâces quasi-unanime qui a répondu à la promulgation de l'Exhortation post-synodale signée de Benoît XVI.

Je fais erreur : on parle tout de même de la France. Dans deux exemples de réception critique du document: "Quant aux réactions de la part des spécialistes, elles ont été d'une autre teneur (...). D'autres, tout en reconnaissant l'importance du document, ont critiqué la discipline catholique en matière d'hospitalité eucharistique (Norvège, France, Australie et USA)." L'article de L'Osservatore Romano évoque ensuite un communiqué de la CEF qui, pour expliquer la mauvaise réception du document magistériel en France, pointe du doigt les media. Comme c'est facile d'accuser les media! Nos évêques ont-ils déployé toute leur énergie en faveur de la réception du document romain ? La CEF est encore citée par L'Osservatore Romano comme étant la seule qui associe la mauvaise réception de l'Exhortation à la proximité de la parution du Motu Proprio Summorum pontificum.

Un chef d'oeuvre de mauvaise foi, quand on sait que le Motu proprio de a été promulgué 5 mois après Sacramentum Caritatis, et quand on se souvient que ce sont les évêques français eux-mêmes qui ont semé la pagaille (le général De Gaulle employait un autre mot pour dire la même chose) en discutant publiquement d'un document (le Motu proprio) qui n'était encore qu'un projet, et en jetant ainsi en pâture leur désobéissance anticipée à des media qu'ils chargent ensuite de tous les péchés du monde pour faire oublier les leurs. On se demande bien comment les catholiques français auraient pu faire pour accueillir paisiblement Sacramentum Caritatis au milieu du tintamarre orchestré par leurs pasteurs diocésains au sujet d'un Motu proprio dont personne ne connaissait le contenu, mais sur lequel ils s'étaient permis de disserter avec cette sorte d'autosuffisance qui leur est comme particulière. Il faudrait encore parler de la liste des Auteurs individuels ayant publié des travaux de réflexion sur Sacramentum Caritatis: très peu de Français... Uniquement deux, qui collaborent à "Képhas", qui n'est sûrement pas la revue de chevet de nos évêques. Je pense qu'il serait utile de faire écho à cet article paru dans L'Osservatore Romano. Une fois de plus il souligne l'absence de notre pauvre "Église de France" qui continue à errer toute seule, de plus en plus éloignée des vraies question posées par l'Église universelle."

º Rapport sur l'application de Sacramentum Caritatis

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Sources : PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 05.11.2008 - T/Brèves