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Pourquoi laisser supposer que tout est mieux depuis que Benoît XVI
est parti ?
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Le 05 avril 2013 -
(E.S.M.)
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Les églises vont se remplir et les gens retrouver le chemin des
confessionnaux. C'est du moins ce que prédit Radio Vatican (en
italien). Il a suffi que François paraisse.
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Le pape Benoît XVI
Pourquoi laisser supposer que tout est mieux depuis que Benoît XVI est parti
? C'est choquant !
Le 05 avril 2013 - E.
S. M. -
J'aurais vraiment préféré ne pas avoir à comparer les deux Papes, mais si
c'est Radio Vatican qui le fait, je n'ai plus de raison de me gêner... et je
me pose des questions sur sa loyauté passée et actuelle envers le Pape
émérite (mais ce n'est pas la première fois).
Voici donc une interview publiée il y a trois jours sur le site de la radio
du Pape (ici); celui qui répond aux questions est un jeune prêtre italien,
bibliste.
Elle s'inscrit sans doute dans le cadre de la nouvelle "communication" du
Saint-Siège; mais elle est, de façon à peine subliminale, extrêmement
déplaisante. Car elle laisse constamment supposer que tout est mieux depuis
que Benoît XVI est parti. Y compris le style parlé minimaliste du nouveau
Pape, qui devient un prétexte à tisser ses louanges. D'habitude, la pauvreté
du vocabulaire est vue comme une limitation à la pensée. Ici, c'est
l'inverse. Cela devient un outil puissant de communication (!!).
Bien entendu, en donnant la parole à d'autres gens, on aurait un tout autre
feed back - qui serait évidemment déplacé, car il ne devrait pas y avoir de
compétition.
Cette interview orientée est d'autant plus choquante.
Le langage de François: il sort du cœur et pénètre
dans le cœur
http://www.news.va/it
Un langage simple, accessible à tous, composé de phrases courtes, peu de
subordonnées, vocabulaire ordinaire, répétition de mots-clés. C'est le style
du pape François, révélé dans ses premières interventions publiques, selon
l'analyse d'un expert, le bibliste don Matteo Crimella , professeur
d'exégèse du Nouveau testament à la Faculté Pontificale de Théologie de
l'Italie du Nord et à l'Université pontificale Urbanienne.
- Ce qui apparaît évident, c'est le langage simple, des phrases courtes, peu
de subordonnées, un vocabulaire ordinaire, la répétition de mots-clés. Et
cela fait que tout le monde peut comprendre. Derrière, on sent la profondeur
de la pensée; un homme qui prie, qui communique une grande expérience, qui a
une vision complexe de la réalité, mais qui l'exprime - justement - dans un
langage vraiment accessible à tous (1).
Ce qui frappe, par exemple, c'est le fait que le Pape cite parfois de petits
épisodes. Voilà, ces petits exemples disent la force de la communication,
mais aussi il me semble que cela vient quand le Pape s'écarte du texte et
s'exprime a braccio (ndt: comme si Benoît ne le faisait pas très
souvent!!). Cela s'entend: cela s'entend que physiquement, il soulève les
feuilles, et donc ne lit pas, et il regarde les personnes avec qui il parle.
C'est là que m'est venue à l'esprit une phrase célèbre du Talmud: «Ce qui
vient du cœur pénètre dans le cœur».
Voilà, il me semble que c'est vraiment le cas de François: c'est-à-dire,
nous sentons que du cœur de cet homme, de ce pasteur, vient quelque chose de
très profond sur Dieu, la vie, l'Eglise, l'homme. Il le dit, il l'exprime
d'une manière très directe, et ceci arrive aux personnes.
- Et puis ces exhortations: toutes positives, non? (ndt: Insinuation que
Benoît XVI n'était que remontrances et interdits!!)
- Bien sûr: même cette aptitude pédagogique de mettre lui-même l'accent sur
les mots clés. Techniquement, cela a pour effet de susciter une demande, une
attente, une curiosité, introduisant une réponse qui n'est pas exhaustive
dans le sens où naturellement, elle demande de faire un chemin, mais montre
que cette voie est prometteuse, accueillante, pleine de joie, d'espoir. Cela
enthousiasme, enthousiasme!
- Et il nous nous semble pouvoir dire que ce langage a déjà été
particulièrement efficace, si nous regardons seulement ce qui s'est remis en
mouvement dans les cœurs peu de temps après le premier Angelus sur la Place
Saint-Pierre, non?
- Maintenant, je vis à Milan dans une paroisse de la banlieue et dans
l'après-midi - comme toujours - je suis descendu à l'église, vers cinq
heures - nous avons la messe à 18h: donc à 17h j'étais à l'église.
D'habitude, quelqu'un vient se confesser ... Eh bien, dimanche, j'ai
confessé deux heures d'affilée. Et la chose qui m'a frappé, c'est que tout
le monde, tout le monde m'a dit: «il y a dix ans que je ne me suis pas
confessé», «il y a cinq ans que je ne me suis pas confessé», «j'ai entendu
le Pape et j'ai ressenti le besoin de venir me confesser». Voilà, je crois
que c'est un beau signe: un homme qui parle de l'amour de Dieu, qui
communique son expérience de miséricorde, sa passion pour Dieu et suscite
immédiatement chez les autres le désir de vivre cette expérience.
* * *
Note
(1) Dimanche, j'ai entendu Odon Vallet dire perfidement: Benoît XVI était un
grand intellectuel, mais on ne comprenait pas toujours ce qu'il disait.
Or, pendant huit ans, des gens ont expliqué que le génie de Benoît XVI était
justement de faire passer des concepts compliqués avec des mots simples.
On aimerait les entendre à nouveau aujourd'hui...
Et doit-on comprendre que François va renoncer à faire passer des concepts
compliqués aux gens simples, parce qu'il ne les trouve pas assez
intelligents pour les comprendre?
Sources : benoit-et-moi-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 05.04.2013 - T/Brèves
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