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Le card. Ricard rassure sur les projets de Benoît XVI
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Lourdes, le 04 novembre 2006 -
(E.S.M.) - "L'Eglise ne change pas de cap": la main tendue par
le pape Benoît XVI aux catholiques intégristes n'est pas une remise
en cause du concile Vatican II et de la messe en français, a assuré
samedi matin le cardinal Jean-Pierre Ricard en ouvrant à Lourdes la
43e assemblée plénière de la Conférence des évêques de France.
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Le cardinal Ricard à l'Assemblée plénière des Evêque de France - 04.11.2006
Le card. Ricard
rassure sur les projets de Benoît XVI
LE "MOTU
PROPRIO" N'EST PAS ENCORE SIGNÉ
Dans le discours d'ouverture qu'il a prononcé devant
l'Assemblée plénière des Evêque de France, le samedi 4 novembre 2006, le
Cardinal Ricard est revenu sur l'actualité récente. Il a tenu à préciser
que:
"1. la décision de libéraliser pour les prêtres la possibilité
de dire la messe selon le missel de 1962 n'a pas encore été prise. Le Motu
proprio annoncé n'a pas été signé. Son projet va faire l'objet de
consultations diverses. Nous pouvons faire part, dès maintenant, de nos
craintes et de nos souhaits.
2. Ce projet ne s'inscrit pas dans une
volonté de critiquer le missel dit de "Paul VI" ni de procéder à une réforme
de la réforme liturgique. Les livres liturgiques rédigés et promulgués à la
suite du Concile sont la forme ordinaire et donc habituelle du rite romain.
Ce projet s'origine plutôt dans le désir de Benoît XVI de faire tout ce qui
est en son pouvoir pour mettre fin au schisme lefevbriste. Il sait que plus
les années passent, plus les relations se distendent et les positions se
durcissent. Devant l'histoire des grands schismes, on peut toujours se
demander s'il n'y a pas eu des occasions manquées de rapprochement. Le Pape
souhaite faire son possible pour que la main soit tendue et qu'un accueil
soit manifesté, au moins à ceux qui sont de bonne volonté et qui manifestent
un profond désir de communion. C'est dans cet esprit qu'il faut comprendre
ce projet de Motu proprio.
3. L'accueil de quelques-uns dans la
communion ecclésiale ne saurait remettre en question le travail pastoral de
l'ensemble. Non, l'Eglise ne change pas de cap. Contrairement aux intentions
que certains lui prêtent, le pape Benoît XVI n'entend pas revenir sur le cap
que le Concile Vatican II a donné à l'Eglise. Il s'y est engagé
solennellement. Dès son élection, il affirmait: "A juste titre, le Pape
Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une "boussole" selon
laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième
Millénaire (cf. Lettre apostolique
Novo Millennio ineunte,
57-58). Et il notait aussi dans son
Testament spirituel: "Je suis convaincu que longtemps encore il sera donné
aux nouvelles générations de puiser dans les richesses que ce Concile du XXe
siècle nous a prodiguées" (17 mars 2000). Par conséquent, moi aussi, tandis
que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de
Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la
tâche de la mise en oeuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes
Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire
de l'Eglise"
(Premier
message de Sa Sainteté Benoît XVI
à l'issue de la messe à la chapelle Sixtine, 20 avril
2005). Dans son discours à la Curie romaine où il critique un
faux "esprit du Concile", le Pape Benoît XVI déclare: "Quarante ans après le
Concile, nous pouvons souligner que le positif est plus grand et plus vivant
que ce qu'il paraissait dans l'agitation des années 1968. Nous voyons
aujourd'hui que la bonne semence, tout en se développant lentement, grandit
cependant, et ainsi grandit aussi notre profonde gratitude pour l'oeuvre
accomplie par le Concile" (Allocution
du pape Benoît XVI, analyse 2005, orientations 2006).
Ces paroles méritent d'être entendues. Je crois qu'il ne faut pas être
habité aujourd'hui par la crainte et la peur. Là aussi, vivons la confiance.
Pourquoi les événements récents ne seraient-ils pas l'occasion, pour nous en
France, de faire une relecture paisible de notre réception du Concile, d'en
relire les grands textes fondateurs, d'en saisir à nouveaux frais les
grandes intuitions et d'en repérer les points qui méritent encore d'être
pris en compte? Ce n'est pas à une lecture idéologique de Vatican II que
nous sommes appelés mais bien à une relecture spirituelle, dans l'action de
grâce de ce que le Seigneur nous a donné de vivre et dans une disponibilité
renouvelée pour la mission. (...)"
Texte
intégral du discours du cardinal Ricard (format pdf):
discours du Cardinal Ricard
« L'horizontalisme, qui conduit le
peuple à se célébrer lui-même au lieu de célébrer les Mystères du Christ, a
des conséquences néfastes pour la foi catholique et le culte »
Le pape Benoît XVI veut il mettre fin aux abus?
Sources: CEF -
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.11.2006 - BENOÎT XVI - Eglise |