Le pape Benoît XVI dénonce une
"sorte de conspiration du silence" |
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Rome, le 04 Juin 2008 -
(E.S.M.) -
Le Pape Benoît XVI a déclaré que l’interruption de grossesse,
l’avortement, et les séparations conjugales, sont enveloppés dans le
débat, par une «sorte de conspiration du silence».
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Le pape
Benoît XVI, les enfants et les jeunes - Pour
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Le pape Benoît XVI dénonce une "sorte de conspiration du silence"
Introduction
Si,
chaque 25 secondes, il y a un avortement en Europe, ce qui fait plus de
victimes que les maladies du cœur, que les accidents de la route, et que les
suicides; si, en Europe, la croissance naturelle de la population est à
peine supérieure à 1,1%; si le nombre des divorces, durant ces 15 dernières
années, a augmenté de 50%,
en touchant ainsi 21 millions d’enfants,
quelqu’un a échoué.
C’est le
résultat produit par plusieurs décennies de la «culture» laïque européenne, qui veut satisfaire
les dynamiques humaines, au lieu de les contenir, de les diriger et de les
orienter. C’est ce que devrait être sa tâche, pour répondre au bien commun,
qui n’est pas une réalité abstraite mais très concrète, qui fait partie, ou
qui devrait faire partie de la vie concrète d’une collectivité. S’occuper du
bien commun veut dire ne pas ignorer le plan de l’éthique et de la morale,
car c’est un plan dont on ne peut faire abstraction, si l’on veut rendre
service et être au service d’une communauté.
L’avortement, le divorce, sont
considérés par la politique européenne comme des phénomènes sociaux,
normaux, qui doivent être pratiqués. On les considère comme tels, et on
intervient par des lois. La politique utilise les faits de vie et en fait un
instrument de politique. Les conséquences? Il suffit de lire les
statistiques: les femmes européennes qui ne “font” plus d’enfants;
l’utilisation et la consommation de l’activité sexuelle sans amour; de
toute façon, il y a l’avortement qui peut réparer les dégâts; la
dissolution du mariage, la culture de la vie et de la dignité de la personne
humaine qui sont ignorées.
Sur le mariage, la politique ne
favorise pas la promotion de la famille ni sa défense, mais consent que les
lois qui ont institué le divorce s’occupe d’un phénomène social et
l’enregistrent, sans proposer et sans promouvoir une campagne pour la
défense de l’institution du mariage et pour la natalité, qui est des
phénomènes centraux du troisième millénaire, contre toutes les tromperies et
les escroqueries sur l’explosion démographique qui ont été répandues au
cours des vingt dernières années par les organisations internationales. Sur
l’avortement, la politique déclare que s’il n’y avait pas les lois qui le
réglementent, il y aurait un nombre très élevé d’avortements clandestins. La
politique choisit, de son point de vue, le moindre mal, celui de
l’avortement non clandestin, sans s’arrêter le moins du monde sur la défense
du bien de la vie. Si l’avortement est un mal en soi, c’est cela qui devrait
être enseigné si l’on veut défendre la culture de la vie.
Le «refuge» de la politique
est de légitimer les choix individualistes les plus effrénés, qu’il apaise.
C’est également «commode» d’agir ainsi. C’est seulement en agissant de
cette manière que l’on ne préserve pas les droits à la vie et la dignité de
vivre, qui ne sont pas sauvegardés comme étant des biens en soi, pour tous
et pour chacun, mais qui sont, d’une fois à l’autre, sont considérés en
fonction de l’intérêt des tierces personnes, de la majorité. Il se réalise
ainsi une sorte de domination de l’utilitarisme. Ce qui sert doit être
conservé; ce qui ne sert pas, même l’être humain, on doit s’en débarrasser,
et l’on introduit dans la conscience collective – qui tend à être annulée –
l’élément d’un danger intellectuel et civil terrible, formidable, qui
bouleverse le concept même de bien commun, qui est compris comme étant
l’addition, comme étant l’ensemble, la somme, des biens individuels. Comme
individu, je peux moi aussi être annulé, pourvu que reste ou augmente un
intérêt pour un nombre plus grand de personnes. Pensons au diagnostic
prénatal, qui est devenu un élément sélectif sur la natalité, pensons aussi
à l’euthanasie.
Dans la vie associée, qui est
définie par les règles et par les principes, qu’une politique attentive à la
morale se donne, c’est la tâche de chacun de sauvegarder la vie de la vie de
chacun, et ce bien est le principe. Tous les autres biens, même ceux qui,
apparemment sont plus utiles au plan social, restent, par rapport à lui, au
second plan.
Gouverner la
complexité du phénomène humain, en réalité, est très difficile et requiert
surtout de faire les comptes avec le plan de l’éthique et de la morale.
Le 5 avril 2008, le Pape Benoît XVI a déclaré que « l’interruption de
grossesse, l’avortement, et les séparations conjugales, sont enveloppés dans
le débat, par une «sorte de conspiration du silence». Ces paroles devraient faire
réfléchir, en particulier ces hommes politiques européens qui ne considèrent
pas les victimes de leurs choix, sur ceux qu’ils considèrent être seulement
des phénomènes sociaux: ce qui a été conçu et est détruit et jeté par
l’avortement, les enfants qui subissent les ruptures du mariage. Ce sont là,
en effet, les effets d’une politique qui ne sait pas et qui ne veut pas
traiter les faits de la vie, en se servant du plan de l’éthique. Une
politique européenne qui, précisément parce qu’elle n’est pas soutenue par
la morale et par l’éthique, ne sait pas étudier et comprendre les problèmes
les plus dramatiques que vit la famille européenne, celle de la crise de la
natalité, de l’échec dans le remplacement des générations, et du
vieillissement de la population.
Ces problèmes européens, pour
être compris jusqu’au fond, doivent être placés dans le contexte de ce qui
s’est passé et de ce qui se passe encore dans le monde, durant les dernières
décennies
L’Église et les évolutions démographiques
Le 25 février 1998, le Conseil
Pontifical pour la Famille publie une «
Déclaration sur la chute de la fécondité dans le monde ». La Déclaration dénonce que, «de fait, depuis
trente ans environ, les conférences patronnées par l’Organisation des
Nations-Unies ont comme effet de provoquer des préoccupations non fondées
sur les questions démographiques, en particulier dans les Pays du, Sud. Sur
cette base alarmiste, plusieurs agences des l’ONU ont investi, et continuent
à investir, des moyens financiers considérables, afin de contraindre un
grand nombre de Pays à réaliser des politiques malthusiennes. On a vérifié
que ces programmes, provenant toujours de l’extérieur, comportent des
mesures coercitives de contrôle de la natalité. De la même manière, l’aide
au développement est régulièrement conditionnée par la réalisation des
programmes de contrôle de la population, qui incluent les stérilisations
forcées ou faites à l’insu des victimes. Ces actions malthusiennes sont
d’autre part reprises par des gouvernements nationaux, et renforcées par
l’apport d’organisations non gouvernementales (ONG), parmi lesquelles la
plus connue est la Fédération Internationale pour le Planning Familial
(IPPF)».
Le Conseil Pontifical pour la
Famille mettait en garde en ces termes: «Ces politiques désastreuses sont
en contradiction totale avec les évolutions démographiques réelles, comme
cela ressort des statistiques, et comme cella apparaît de l’analyse des
données. Depuis trente ans, le taux de croissance de la population mondiale
ne cesse de diminuer à un rythme régulier et significatif. Après avoir
enregistré une baisse impressionnante de la fécondité, 51 Pays (sur 185) ne
parviennent plus à assurer le remplacement des générations. Précisons que
ces 51 Pays représentent 44% de la population de la planète. En d’autres
termes, l’indice synthétique de fécondité de ces Pays, à savoir le nombre
d’enfants par femme, est inférieur à 2,1. On sait que c’est là le niveau
minimum indispensable pour le renouvellement des générations dans les Pays
qui bénéficient des meilleures conditions sanitaires. Cette situation se
rencontre dans presque tous les continents.
Les pays suivants
ont ainsi une fécondité inférieure au «seuil de substitution», en Amérique,
les Etats-Unis, le Canada, Cuba, et la plus grande partie des Iles des
Caraïbes; en Asie, la Géorgie, la Thaïlande, la Chine, le Japon, la Corée du
Nord; en Océanie, l’Australie, et la presque totalité des quarante Pays de
l’Europe.
Dans ce dernier
continent, l’aggravation des effets du vieillissement amène désormais à la
dépopulation, avec un nombre de décès supérieur à celui des naissances. Ce
solde négatif est déjà une donnée de fait dans 13 Pays, dont l’Estonie, la
Lettonie, l’Allemagne, la Biélorussie, la Bulgarie, la Hongrie, le Russie,
l’Espagne et l’Italie.
Les causes indiquées pour cette diminution démographique étaient les
suivantes: «la nuptialité, dans un milieu qui ne lui en rien favorable, a
diminué considérablement; cela veut sur que les personnes qui se mariées
sont moins nombreuses que dans le passé. L’âge moyen de la maternité a
nettement augmenté et continue à le faire. Les règles du travail ne
répondent pas au désir des femmes de concilier de manière harmonique la vie
familiale et l’activité professionnelle. L’absence d’une véritable politique
familiale, dans les Pays les plus touchés par la baisse démographique, a
comme résultat que les familles ne peuvent avoir, pratiquement, le nombre
d’enfants qu’ils désireraient avoir: on estime à 0,6 enfant par femme, la
différence entre le nombre d’enfants que désirent les femmes européennes, et
ceux qui en ont effectivement. Le Conseil Pontifical pour la Famille
ajoutait: «A côté de ces causes liées aux conditions de vie, et à certaines
réorganisations socioculturelles dans les Pays industrialisés, d’autres
facteurs lient directement la baisse démographique à la volonté des hommes
et dont à leur responsabilité. Nous nous référons aux moyens et aux
politiques de limitation volontaire des naissances. La diffusion des
méthodes chimiques de contraception, et souvent la légalisation de
l’avortement ont été décidés au moment où, de manière contemporaine,
s’affaiblissaient les politiques favorables à l’accueil de la vie».
La Déclaration soulignait «le renversement de la pyramide des âges, avec une
faible population d’adultes jeunes qui doit garantir et assurer la
production du Pays, et soutenir le poids mort d’un vaste secteur de
population de personnes âgées et inactives, qui ont toujours plus besoin de
soins et de matériel médical. Au sein de cette même population active, se
produisent de profonds déséquilibres entre les jeunes actifs et les actifs
moins jeunes, qui cherchent à s’assurer l’emploi, au détriment des jeunes
générations qui s’insèrent ainsi dans un marché de travail réduit». On
notait également «l’impact exercé par une population âgée sur le système
éducatif. De fait, pour faire face au, poids des personnes âgées, la
tentation est forte de réduire le budget normalement destiné à la formation
des nouvelles générations. Cet affaiblissement du système éducatif comporte
à son tout un risque considérable: la perte de la mémoire collective. La
transmission des données culturelles, scientifiques, techniques,
artistiques, morales et religieuses s’en trouve gravement hypothéquée. Nous
observons aussi que, contrairement à ce que l’on publie, le chômage lui-même
est aggravé par la baisse démographique».
On soulignait aussi l’implication psychologique de l’augmentation de l’âge
moyen de la population: «la ‘tristesse’, le manque de dynamisme
intellectuel, économique, scientifique et social, et l’absence de
créativité, qui semblent déjà toucher plus sieurs Nations ‘vieillies’, ne
feraient qu’exprimer la structure de leur pyramide démographique».
Parmi les conséquences les plus évidentes de la baisse de la fécondité, il
faut mentionner aussi les déséquilibres violents, prévisibles dès à présent,
entre les Pays dont les populations présentent des structures d’âges très
différents. Si, par exemple, on compare la pyramide des âges de Pays comme
la France, l’Espagne et l’Italie, et celle de Pays comme l’Algérie, le
Maroc, la Turquie, on est frappé par leur caractère inverti, et par les
difficultés engendrées par une telle situation dont plusieurs problèmes
actuels, liés à l’impossibilité pour les Pays riches de limiter de manière
effective l’immigration clandestine venue des Pays plus pauvres, ne sont que
la préfiguration.
En conclusion, le Document du Conseil Pontifical pour la Famille “invite
“tous les hommes de bonne volonté, et en particulier les associations
chrétiennes, à faire connaître les réalités objectives des évolutions
démographique. Il les invite à condamner avec courage les programmes
malthusiens totalement injustifiés, et, qui plus est, totalement contraires
aux droits de l’Homme.
«Présence et témoignage des grands-parents
dans la famille»
Le Conseil Pontifical pour la Famille a été créé par le Pape Jean Paul II en
1981. Il est le responsable pour la promotion du ministère pastoral et pour
l’apostolat de la famille, en application des enseignements et des
orientations du Magistère ecclésiastique, de manière à ce que les familles
chrétiennes soient aidées à remplir leur mission éducative et apostolique à
laquelle elles sont appelées. Il revient au Dicastère de promouvoir et de
coordonner les efforts pastoraux concernant la procréation responsable, et
d’encourager, soutenir et coordonner les initiatives pour la défense de la
vie humaine dans tout le temps de son existence, depuis sa conception
jusqu’à la mort naturelle. Pour ce qui concerne la pastorale familiale et la
défense de la vie, les thèmes suivants rentrent dans la sphère de compétence
du Conseil: la théologie et la catéchèse de la famille; la spiritualité
conjugale et familiale; les droits de la famille et de l’enfant; la
formation des laïcs engagés dans la pastorale familiale; les cours de
préparation au mariage. Le Dicastère s’occupe en outre d’autres questions
comme l’éducation sexuelle, la démographie, la contraception et
l’avortement, la stérilisation, les questions éthiques et pastorales
concernant le SIDA, et d’autres problèmes de bioéthique; la législation
concernant le mariage et la famille, les politiques familiales, et la
protection de la vie humaine.
Le 8 novembre 1990, le Pape Jean Paul II nomma comme Président l’Évêque
colombien Mgr
Alfonso López
Trujillo, qui fut ensuite nommé Cardinal, et qui a dirigé le
dicastère pendant 18 ans, jusqu’à sa mort le 19 avril 2008. Le Comité de
Présidence du Dicastère comprend 15 Cardinaux et 12 Archevêques et Évêques;
19 couples provenant du monde entier sont membres du Dicastère, qui reçoit
aussi la collaboration de 43 Consulteurs et de 10 Secrétaires. Depuis 1994,
Année de la Famille, le Dicastère est responsable de l’organisation des
Rencontres Mondiales des Familles, qui se sont déroulées jusqu’à présent
dans les villes suivantes: Rome en 1994, Rio de Janeiro en 1997, Rome en
2000 dans le contexte du Jubilé des Familles, Manille en 2003,
Valence en Espagne en 2006.
Et
au
mois de janvier 2009
la VI° Rencontre Mondiale des Familles se tiendra à Mexico .
Au début du mois d’avril 2008,
le Conseil Pontifical de la Famille a tenu au
Vatican sa XVIII° Assemblée Plénière, sur le thème suivant: «Présence et
témoignage des grands-parents dans la famille». Dans
l’audience accordée aux membres de l’Assemblée, le 5 avril, le Pape Benoît XVI a notamment
déclaré :
«…Aujourd'hui,
l'évolution économique et sociale a apporté des transformations profondes
dans la vie des familles. Les personnes âgées, dont beaucoup de
grands-parents, se sont trouvés dans une sorte de "zone de parking":certains
se rendent compte qu'ils sont un poids dans leur famille et préfèrent vivre
seuls ou dans des maisons de retraite, avec toutes les conséquences que ces
choix comportent.
«En beaucoup de lieux il semble par ailleurs que progresse la "culture de la
mort", qui menace également la saison du troisième âge. Avec une insistance
croissante, on en vient même à proposer l'euthanasie comme solution pour
résoudre certaines situations difficiles. La vieillesse, avec ses problèmes
liés également au nouveaux contextes familiaux et sociaux, à cause du
développement moderne, doit être évaluée avec attention et toujours à la
lumière de la vérité sur l'homme, sur la famille et sur la communauté. Il
faut toujours réagir avec force à ce qui déshumanise la société. Les
communautés paroissiales et diocésaines sont interpellées avec force par ces
problématiques et elles essaient de répondre aux exigences modernes des
personnes âgées. Il existe des associations et des mouvements ecclésiaux qui
ont embrassé cette cause importante et urgente. Il faut s'unir pour vaincre
ensemble toute forme d'émargination, parce qu'ils ne sont pas les seuls -
grands-pères, grands-mères, personnes âgées - à être victimes de la
mentalité individualiste, c'est le cas de tout le monde. Si les
grands-parents, comme l'on dit souvent, constituent une ressource précieuse,
il faut mettre en œuvre des choix cohérents qui permettent de la valoriser
au mieux.
«Que les grands-parents soient à nouveau une présence vivante dans la
famille, dans l'Église et dans la société. En ce qui concerne la famille,
que les grands-parents continuent à être des témoins d'unité, de valeurs
fondées sur la fidélité à un unique amour qui engendre la foi et la joie de
vivre. Ce que l'on appelle les nouveaux modèles de la famille et le
relativisme envahissant ont affaibli ces valeurs fondamentales du noyau
familial. Les maux de notre société - comme vous l'avez observé à juste
titre au cours de vos travaux - ont besoin de remèdes urgents. Face à la
crise de la famille ne pourrait-on pas justement repartir de la présence et
du témoignage de ceux - les grands-parents - qui ont une plus grande
solidité de valeurs et de projets ? On ne peut pas, en effet, imaginer un
avenir sans s'inspirer d'un passé riche d'expériences significatives et de
points de références spirituels et moraux...».
«Mais les racines profondes [«…une augmentation de l'espérance de vie et de
l'autre, une baisse du taux de la natalité…»] peuvent être considérées comme
morales et spirituelles; elles sont liées à un manque inquiétant de foi,
d'espérance, et, il est vrai, d'amour».
(Benoît XVI, 27 avril 2006 -
Lettre à la XIIe Assemblée plénière de l'Académie pontificale des Sciences
Sociales)
Dans le Message envoyé le 28
avril à la Session Plénière de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales,
qui avait choisi le thème suivant: « Jeunesse qui disparaît ? La solidarité
avec les enfants et les jeunes à une époque turbulente », le Pape Benoît XVI
déclarait: «Plusieurs indices démographiques ont montré clairement la
nécessité urgente d’une réflexion critique sur ce secteur. Nous assistons au
niveau planétaire, et surtout dans les Pays développés, à deux tendances
significatives et liées entre elles: d’un côté une augmentation de
l’espérance de vie, de l’autre une diminution des indices de natalité.
Devant le vieillissement de la société, de nombreuses Nations ou groupes de
Nations manquent d’un nombre suffisant de jeunes pour renouveler leur propre
population».
Pour le Saint-Père, la situation
est le résultat de causes multiples, souvent de caractère économique, social
et culturel, mais «les raisons ultimes sont morales et spirituelles; elles
sont liées à une perte préoccupante de la foi, de l’espérance e de l’amour.
Mettre au monde des enfants, requiert que ‘l’éros’ centré sur soi-même se
remplisse d’une ‘agapè’ créative, enracinée dans la générosité et
caractérisée par la confiance et par l’espérance dans l’avenir. Par sa
nature, l’amour vise à l’éternité. Le manque d’un amour créatif et ouvert à
l’espérance est probablement la raison pour laquelle de nombreux couples ne
se marient pas, ou explique pourquoi de nombreux mariages échouent, et
pourquoi les indices de natalité ont diminué de manière considérable».
Le pape Benoît XVI considérait que «souvent, les enfants et les
jeunes étaient les premiers à faire l’expérience des conséquences de cette
éclipse de l’amour et de l’espérance. Souvent, au lieu de sentir affection
et amour, ils sont simplement tolérés. En une époque de turbulence, les
jeunes ne trouvent pas très souvent des guides moraux adaptés dans le monde
des adultes, au détriment sérieux de leur développement intellectuel et
spirituel. De cette manière, de nombreux enfants grandissent à présent dans
une société qui oublie Dieu et la dignité innée de la personne humaine,
créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans un monde caractérisé par
des processus accélérés de globalisation, ils sont exposés seulement à une
vision matérialiste de l’univers, de la vie et de la réalisation humaine».
Et le Saint-Père concluait:
«Les parents, les éducateurs et les responsables
de la société, ont le devoir de promouvoir chez les enfants et chez les
jeunes le choix d’un projet de vie orienté vers le bonheur authentique,
capable de distinguer entre la vérité et le mensonge, entre le bien et le
mal, entre la justice et l’injustice, entre le monde réel et le monde de la
‘réalité virtuelle’. Là où manque cette liberté, ou bien est mise en danger,
les jeunes ressentent de la frustration, et sont incapables de lutter avec
générosité pour les idéaux qui forment leur vie, comme individus et comme
membres de la société».
Dossier réalisé par D.Q. - Agence Fides
26/4/2008; Directeur Luca de Mata
La première partie du Dossier :
"La
crise de la famille en Europe" - 28.04.08
Table
:
►
La famille fondée sur le mariage
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 04.06.08 - T/Famille |