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19 Avril 2005
 

Le pape Benoît XVI dénonce une "sorte de conspiration du silence"

 

Rome, le 04 Juin 2008 - (E.S.M.) - Le Pape Benoît XVI a déclaré que l’interruption de grossesse, l’avortement, et les séparations conjugales, sont enveloppés dans le débat, par une «sorte de conspiration du silence».

Le pape Benoît XVI, les enfants et les jeunes - Pour agrandir l'image Cliquer

Le pape Benoît XVI dénonce une "sorte de conspiration du silence"

Introduction

Si, chaque 25 secondes, il y a un avortement en Europe, ce qui fait plus de victimes que les maladies du cœur, que les accidents de la route, et que les suicides; si, en Europe, la croissance naturelle de la population est à peine supérieure à 1,1%; si le nombre des divorces, durant ces 15 dernières années, a augmenté de 50%, en touchant ainsi 21 millions d’enfants, quelqu’un a échoué.

C’est le résultat produit par plusieurs décennies de la «
culture» laïque européenne, qui veut satisfaire les dynamiques humaines, au lieu de les contenir, de les diriger et de les orienter. C’est ce que devrait être sa tâche, pour répondre au bien commun, qui n’est pas une réalité abstraite mais très concrète, qui fait partie, ou qui devrait faire partie de la vie concrète d’une collectivité. S’occuper du bien commun veut dire ne pas ignorer le plan de l’éthique et de la morale, car c’est un plan dont on ne peut faire abstraction, si l’on veut rendre service et être au service d’une communauté.

L’avortement, le divorce, sont considérés par la politique européenne comme des phénomènes sociaux, normaux, qui doivent être pratiqués. On les considère comme tels, et on intervient par des lois. La politique utilise les faits de vie et en fait un instrument de politique. Les conséquences? Il suffit de lire les statistiques: les femmes européennes qui ne “font” plus d’enfants; l’utilisation et la consommation de l’activité sexuelle sans amour; de toute façon, il y a l’avortement qui peut réparer les dégâts; la dissolution du mariage, la culture de la vie et de la dignité de la personne humaine qui sont ignorées.

Sur le mariage, la politique ne favorise pas la promotion de la famille ni sa défense, mais consent que les lois qui ont institué le divorce s’occupe d’un phénomène social et l’enregistrent, sans proposer et sans promouvoir une campagne pour la défense de l’institution du mariage et pour la natalité, qui est des phénomènes centraux du troisième millénaire, contre toutes les tromperies et les escroqueries sur l’explosion démographique qui ont été répandues au cours des vingt dernières années par les organisations internationales. Sur l’avortement, la politique déclare que s’il n’y avait pas les lois qui le réglementent, il y aurait un nombre très élevé d’avortements clandestins. La politique choisit, de son point de vue, le moindre mal, celui de l’avortement non clandestin, sans s’arrêter le moins du monde sur la défense du bien de la vie. Si l’avortement est un mal en soi, c’est cela qui devrait être enseigné si l’on veut défendre la culture de la vie.

Le «refuge» de la politique est de légitimer les choix individualistes les plus effrénés, qu’il apaise. C’est également «commode» d’agir ainsi. C’est seulement en agissant de cette manière que l’on ne préserve pas les droits à la vie et la dignité de vivre, qui ne sont pas sauvegardés comme étant des biens en soi, pour tous et pour chacun, mais qui sont, d’une fois à l’autre, sont considérés en fonction de l’intérêt des tierces personnes, de la majorité. Il se réalise ainsi une sorte de domination de l’utilitarisme. Ce qui sert doit être conservé; ce qui ne sert pas, même l’être humain, on doit s’en débarrasser, et l’on introduit dans la conscience collective – qui tend à être annulée – l’élément d’un danger intellectuel et civil terrible, formidable, qui bouleverse le concept même de bien commun, qui est compris comme étant l’addition, comme étant l’ensemble, la somme, des biens individuels. Comme individu, je peux moi aussi être annulé, pourvu que reste ou augmente un intérêt pour un nombre plus grand de personnes. Pensons au diagnostic prénatal, qui est devenu un élément sélectif sur la natalité, pensons aussi à l’euthanasie.

Dans la vie associée, qui est définie par les règles et par les principes, qu’une politique attentive à la morale se donne, c’est la tâche de chacun de sauvegarder la vie de la vie de chacun, et ce bien est le principe. Tous les autres biens, même ceux qui, apparemment sont plus utiles au plan social, restent, par rapport à lui, au second plan.

Gouverner la complexité du phénomène humain, en réalité, est très difficile et requiert surtout de faire les comptes avec le plan de l’éthique et de la morale. Le 5 avril 2008, le Pape Benoît XVI a déclaré que « l’interruption de grossesse, l’avortement, et les séparations conjugales, sont enveloppés dans le débat, par une «
sorte de conspiration du silence». Ces paroles devraient faire réfléchir, en particulier ces hommes politiques européens qui ne considèrent pas les victimes de leurs choix, sur ceux qu’ils considèrent être seulement des phénomènes sociaux: ce qui a été conçu et est détruit et jeté par l’avortement, les enfants qui subissent les ruptures du mariage. Ce sont là, en effet, les effets d’une politique qui ne sait pas et qui ne veut pas traiter les faits de la vie, en se servant du plan de l’éthique. Une politique européenne qui, précisément parce qu’elle n’est pas soutenue par la morale et par l’éthique, ne sait pas étudier et comprendre les problèmes les plus dramatiques que vit la famille européenne, celle de la crise de la natalité, de l’échec dans le remplacement des générations, et du vieillissement de la population.

Ces problèmes européens, pour être compris jusqu’au fond, doivent être placés dans le contexte de ce qui s’est passé et de ce qui se passe encore dans le monde, durant les dernières décennies

L’Église et les évolutions démographiques

Le 25 février 1998, le Conseil Pontifical pour la Famille publie une « Déclaration sur la chute de la fécondité dans le monde ». La Déclaration dénonce que, «de fait, depuis trente ans environ, les conférences patronnées par l’Organisation des Nations-Unies ont comme effet de provoquer des préoccupations non fondées sur les questions démographiques, en particulier dans les Pays du, Sud. Sur cette base alarmiste, plusieurs agences des l’ONU ont investi, et continuent à investir, des moyens financiers considérables, afin de contraindre un grand nombre de Pays à réaliser des politiques malthusiennes. On a vérifié que ces programmes, provenant toujours de l’extérieur, comportent des mesures coercitives de contrôle de la natalité. De la même manière, l’aide au développement est régulièrement conditionnée par la réalisation des programmes de contrôle de la population, qui incluent les stérilisations forcées ou faites à l’insu des victimes. Ces actions malthusiennes sont d’autre part reprises par des gouvernements nationaux, et renforcées par l’apport d’organisations non gouvernementales
(ONG), parmi lesquelles la plus connue est la Fédération Internationale pour le Planning Familial (IPPF)».

Le Conseil Pontifical pour la Famille mettait en garde en ces termes: «Ces politiques désastreuses sont en contradiction totale avec les évolutions démographiques réelles, comme cela ressort des statistiques, et comme cella apparaît de l’analyse des données. Depuis trente ans, le taux de croissance de la population mondiale ne cesse de diminuer à un rythme régulier et significatif. Après avoir enregistré une baisse impressionnante de la fécondité, 51 Pays (sur 185) ne parviennent plus à assurer le remplacement des générations. Précisons que ces 51 Pays représentent 44% de la population de la planète. En d’autres termes, l’indice synthétique de fécondité de ces Pays, à savoir le nombre d’enfants par femme, est inférieur à 2,1. On sait que c’est là le niveau minimum indispensable pour le renouvellement des générations dans les Pays qui bénéficient des meilleures conditions sanitaires. Cette situation se rencontre dans presque tous les continents.

Les pays suivants ont ainsi une fécondité inférieure au «seuil de substitution», en Amérique, les Etats-Unis, le Canada, Cuba, et la plus grande partie des Iles des Caraïbes; en Asie, la Géorgie, la Thaïlande, la Chine, le Japon, la Corée du Nord; en Océanie, l’Australie, et la presque totalité des quarante Pays de l’Europe.

Dans ce dernier continent, l’aggravation des effets du vieillissement amène désormais à la dépopulation, avec un nombre de décès supérieur à celui des naissances. Ce solde négatif est déjà une donnée de fait dans 13 Pays, dont l’Estonie, la Lettonie, l’Allemagne, la Biélorussie, la Bulgarie, la Hongrie, le Russie, l’Espagne et l’Italie.

Les causes indiquées pour cette diminution démographique étaient les suivantes: «la nuptialité, dans un milieu qui ne lui en rien favorable, a diminué considérablement; cela veut sur que les personnes qui se mariées sont moins nombreuses que dans le passé. L’âge moyen de la maternité a nettement augmenté et continue à le faire. Les règles du travail ne répondent pas au désir des femmes de concilier de manière harmonique la vie familiale et l’activité professionnelle. L’absence d’une véritable politique familiale, dans les Pays les plus touchés par la baisse démographique, a comme résultat que les familles ne peuvent avoir, pratiquement, le nombre d’enfants qu’ils désireraient avoir: on estime à 0,6 enfant par femme, la différence entre le nombre d’enfants que désirent les femmes européennes, et ceux qui en ont effectivement. Le Conseil Pontifical pour la Famille ajoutait: «A côté de ces causes liées aux conditions de vie, et à certaines réorganisations socioculturelles dans les Pays industrialisés, d’autres facteurs lient directement la baisse démographique à la volonté des hommes et dont à leur responsabilité. Nous nous référons aux moyens et aux politiques de limitation volontaire des naissances. La diffusion des méthodes chimiques de contraception, et souvent la légalisation de l’avortement ont été décidés au moment où, de manière contemporaine, s’affaiblissaient les politiques favorables à l’accueil de la vie».

La Déclaration soulignait «le renversement de la pyramide des âges, avec une faible population d’adultes jeunes qui doit garantir et assurer la production du Pays, et soutenir le poids mort d’un vaste secteur de population de personnes âgées et inactives, qui ont toujours plus besoin de soins et de matériel médical. Au sein de cette même population active, se produisent de profonds déséquilibres entre les jeunes actifs et les actifs moins jeunes, qui cherchent à s’assurer l’emploi, au détriment des jeunes générations qui s’insèrent ainsi dans un marché de travail réduit». On notait également «l’impact exercé par une population âgée sur le système éducatif. De fait, pour faire face au, poids des personnes âgées, la tentation est forte de réduire le budget normalement destiné à la formation des nouvelles générations. Cet affaiblissement du système éducatif comporte à son tout un risque considérable: la perte de la mémoire collective. La transmission des données culturelles, scientifiques, techniques, artistiques, morales et religieuses s’en trouve gravement hypothéquée. Nous observons aussi que, contrairement à ce que l’on publie, le chômage lui-même est aggravé par la baisse démographique».

On soulignait aussi l’implication psychologique de l’augmentation de l’âge moyen de la population: «la ‘tristesse’, le manque de dynamisme intellectuel, économique, scientifique et social, et l’absence de créativité, qui semblent déjà toucher plus sieurs Nations ‘vieillies’, ne feraient qu’exprimer la structure de leur pyramide démographique».

Parmi les conséquences les plus évidentes de la baisse de la fécondité, il faut mentionner aussi les déséquilibres violents, prévisibles dès à présent, entre les Pays dont les populations présentent des structures d’âges très différents. Si, par exemple, on compare la pyramide des âges de Pays comme la France, l’Espagne et l’Italie, et celle de Pays comme l’Algérie, le Maroc, la Turquie, on est frappé par leur caractère inverti, et par les difficultés engendrées par une telle situation dont plusieurs problèmes actuels, liés à l’impossibilité pour les Pays riches de limiter de manière effective l’immigration clandestine venue des Pays plus pauvres, ne sont que la préfiguration.

En conclusion, le Document du Conseil Pontifical pour la Famille “invite “tous les hommes de bonne volonté, et en particulier les associations chrétiennes, à faire connaître les réalités objectives des évolutions démographique. Il les invite à condamner avec courage les programmes malthusiens totalement injustifiés, et, qui plus est, totalement contraires aux droits de l’Homme.

«Présence et témoignage des grands-parents dans la famille»

Le Conseil Pontifical pour la Famille a été créé par le Pape Jean Paul II en 1981. Il est le responsable pour la promotion du ministère pastoral et pour l’apostolat de la famille, en application des enseignements et des orientations du Magistère ecclésiastique, de manière à ce que les familles chrétiennes soient aidées à remplir leur mission éducative et apostolique à laquelle elles sont appelées. Il revient au Dicastère de promouvoir et de coordonner les efforts pastoraux concernant la procréation responsable, et d’encourager, soutenir et coordonner les initiatives pour la défense de la vie humaine dans tout le temps de son existence, depuis sa conception jusqu’à la mort naturelle. Pour ce qui concerne la pastorale familiale et la défense de la vie, les thèmes suivants rentrent dans la sphère de compétence du Conseil: la théologie et la catéchèse de la famille; la spiritualité conjugale et familiale; les droits de la famille et de l’enfant; la formation des laïcs engagés dans la pastorale familiale; les cours de préparation au mariage. Le Dicastère s’occupe en outre d’autres questions comme l’éducation sexuelle, la démographie, la contraception et l’avortement, la stérilisation, les questions éthiques et pastorales concernant le SIDA, et d’autres problèmes de bioéthique; la législation concernant le mariage et la famille, les politiques familiales, et la protection de la vie humaine.

Le 8 novembre 1990, le Pape Jean Paul II nomma comme Président l’Évêque colombien Mgr Alfonso López Trujillo, qui fut ensuite nommé Cardinal, et qui a dirigé le dicastère pendant 18 ans, jusqu’à sa mort le 19 avril 2008. Le Comité de Présidence du Dicastère comprend 15 Cardinaux et 12 Archevêques et Évêques; 19 couples provenant du monde entier sont membres du Dicastère, qui reçoit aussi la collaboration de 43 Consulteurs et de 10 Secrétaires. Depuis 1994, Année de la Famille, le Dicastère est responsable de l’organisation des Rencontres Mondiales des Familles, qui se sont déroulées jusqu’à présent dans les villes suivantes: Rome en 1994, Rio de Janeiro en 1997, Rome en 2000 dans le contexte du Jubilé des Familles, Manille en 2003, Valence en Espagne en 2006.
Et au mois de janvier 2009 la VI° Rencontre Mondiale des Familles se tiendra à Mexico .

Au début du mois d’avril 2008, le Conseil Pontifical de la Famille a tenu au Vatican sa XVIII° Assemblée Plénière, sur le thème suivant: «
Présence et témoignage des grands-parents dans la famille». Dans l’audience accordée aux membres de l’Assemblée, le 5 avril, le Pape Benoît XVI a notamment déclaré :

«…Aujourd'hui, l'évolution économique et sociale a apporté des transformations profondes dans la vie des familles. Les personnes âgées, dont beaucoup de grands-parents, se sont trouvés dans une sorte de "zone de parking":certains se rendent compte qu'ils sont un poids dans leur famille et préfèrent vivre seuls ou dans des maisons de retraite, avec toutes les conséquences que ces choix comportent.

«En beaucoup de lieux il semble par ailleurs que progresse la "culture de la mort", qui menace également la saison du troisième âge. Avec une insistance croissante, on en vient même à proposer l'euthanasie comme solution pour résoudre certaines situations difficiles. La vieillesse, avec ses problèmes liés également au nouveaux contextes familiaux et sociaux, à cause du développement moderne, doit être évaluée avec attention et toujours à la lumière de la vérité sur l'homme, sur la famille et sur la communauté. Il faut toujours réagir avec force à ce qui déshumanise la société. Les communautés paroissiales et diocésaines sont interpellées avec force par ces problématiques et elles essaient de répondre aux exigences modernes des personnes âgées. Il existe des associations et des mouvements ecclésiaux qui ont embrassé cette cause importante et urgente. Il faut s'unir pour vaincre ensemble toute forme d'émargination, parce qu'ils ne sont pas les seuls - grands-pères, grands-mères, personnes âgées - à être victimes de la mentalité individualiste, c'est le cas de tout le monde. Si les grands-parents, comme l'on dit souvent, constituent une ressource précieuse, il faut mettre en œuvre des choix cohérents qui permettent de la valoriser au mieux.

«Que les grands-parents soient à nouveau une présence vivante dans la famille, dans l'Église et dans la société. En ce qui concerne la famille, que les grands-parents continuent à être des témoins d'unité, de valeurs fondées sur la fidélité à un unique amour qui engendre la foi et la joie de vivre. Ce que l'on appelle les nouveaux modèles de la famille et le relativisme envahissant ont affaibli ces valeurs fondamentales du noyau familial. Les maux de notre société - comme vous l'avez observé à juste titre au cours de vos travaux - ont besoin de remèdes urgents. Face à la crise de la famille ne pourrait-on pas justement repartir de la présence et du témoignage de ceux - les grands-parents - qui ont une plus grande solidité de valeurs et de projets ? On ne peut pas, en effet, imaginer un avenir sans s'inspirer d'un passé riche d'expériences significatives et de points de références spirituels et moraux...».

«Mais les racines profondes [«…une augmentation de l'espérance de vie et de l'autre, une baisse du taux de la natalité…»] peuvent être considérées comme morales et spirituelles; elles sont liées à un manque inquiétant de foi, d'espérance, et, il est vrai, d'amour».

(Benoît XVI, 27 avril 2006 - Lettre à la XIIe Assemblée plénière de l'Académie pontificale des Sciences Sociales)


Dans le Message envoyé le 28 avril à la Session Plénière de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, qui avait choisi le thème suivant: «
Jeunesse qui disparaît ? La solidarité avec les enfants et les jeunes à une époque turbulente », le Pape Benoît XVI déclarait: «Plusieurs indices démographiques ont montré clairement la nécessité urgente d’une réflexion critique sur ce secteur. Nous assistons au niveau planétaire, et surtout dans les Pays développés, à deux tendances significatives et liées entre elles: d’un côté une augmentation de l’espérance de vie, de l’autre une diminution des indices de natalité. Devant le vieillissement de la société, de nombreuses Nations ou groupes de Nations manquent d’un nombre suffisant de jeunes pour renouveler leur propre population».

Pour le Saint-Père, la situation est le résultat de causes multiples, souvent de caractère économique, social et culturel, mais «les raisons ultimes sont morales et spirituelles; elles sont liées à une perte préoccupante de la foi, de l’espérance e de l’amour. Mettre au monde des enfants, requiert que ‘l’éros’ centré sur soi-même se remplisse d’une ‘agapè’ créative, enracinée dans la générosité et caractérisée par la confiance et par l’espérance dans l’avenir. Par sa nature, l’amour vise à l’éternité. Le manque d’un amour créatif et ouvert à l’espérance est probablement la raison pour laquelle de nombreux couples ne se marient pas, ou explique pourquoi de nombreux mariages échouent, et pourquoi les indices de natalité ont diminué de manière considérable».

Le pape Benoît XVI considérait que «souvent, les enfants et les jeunes étaient les premiers à faire l’expérience des conséquences de cette éclipse de l’amour et de l’espérance. Souvent, au lieu de sentir affection et amour, ils sont simplement tolérés. En une époque de turbulence, les jeunes ne trouvent pas très souvent des guides moraux adaptés dans le monde des adultes, au détriment sérieux de leur développement intellectuel et spirituel. De cette manière, de nombreux enfants grandissent à présent dans une société qui oublie Dieu et la dignité innée de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans un monde caractérisé par des processus accélérés de globalisation, ils sont exposés seulement à une vision matérialiste de l’univers, de la vie et de la réalisation humaine». Et le Saint-Père concluait:
«Les parents, les éducateurs et les responsables de la société, ont le devoir de promouvoir chez les enfants et chez les jeunes le choix d’un projet de vie orienté vers le bonheur authentique, capable de distinguer entre la vérité et le mensonge, entre le bien et le mal, entre la justice et l’injustice, entre le monde réel et le monde de la ‘réalité virtuelle’. Là où manque cette liberté, ou bien est mise en danger, les jeunes ressentent de la frustration, et sont incapables de lutter avec générosité pour les idéaux qui forment leur vie, comme individus et comme membres de la société».

Dossier réalisé par D.Q. - Agence Fides 26/4/2008; Directeur Luca de Mata

La première partie du Dossier : "La crise de la famille en Europe" - 28.04.08


Table
: La famille fondée sur le mariage

Sources : www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 04.06.08 - T/Famille

 

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