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19 Avril 2005
 

Benoît XVI célèbrera la Solennité de l'Épiphanie mardi 6 janvier

 

Le 04 janvier 2009 - (E.S.M.) - Pour ceux qui seraient étonnés que le Saint-Père Benoît XVI n'ait pas parlé ce dimanche lors de la prière de l'Angelus de la fête de l'Épiphanie célébrée ce jour dans quelques pays, nous rappelons qu'en Italie et dans beaucoup d'autres pays, la fête de l'Épiphanie est célébrée le 6 janvier.

Le pape Benoît XVI lors de la prière de l'Angelus - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI célèbrera la Solennité de l'Épiphanie mardi 6 janvier

Le 04 janvier 2009 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Pour ceux qui seraient étonnés que le Saint-Père Benoît XVI n'ait pas parlé ce dimanche lors de la prière de l'Angelus de la fête de l'Épiphanie célébrée ce jour dans quelques pays, nous rappelons qu'en Italie et dans beaucoup d'autres pays, la fête de l'Épiphanie est célébrée le 6 janvier. Vous pourrez suivre en direct la messe présidée par le pape mardi à 10h dans la basilique du Vatican sur KTO. Le 06 janvier est donc un jour férié en Italie.

Lors de son discours avant la prière mariale, Benoît XVI a commenté les lectures du jour qui proposait à la
méditation le même Évangile proclamé le jour de Noël, c'est-à-dire le Prologue de Saint Jean.

En complément de l'Angelus du pape Benoît XVI, voici une méditation sur le prologue de l'évangile de Jean qui a été proposé par le Saint-Père :

LE PROLOGUE (dans le quatrième Évangile, notes de cours)

II venait dans le monde. Il était dans le monde
et le monde fut par lui
et le monde ne l'a pas connu
(1-9,10).

Visité par le Verbe, ce monde qui lui appartient, qui est son œuvre, persiste à l'ignorer. Mieux que toute expression de tristesse ou de révolte, l'étonnement douloureux de l'apôtre souligne le scandale de cette ignorance, mais aussi la merveilleuse bénignité de celui qui « vient ».

La « venue » de qui que ce soit n'est jamais indifférente à un autre homme ; celui qui « vient » porte avec lui un monde d'intentions qui se traduiront par ce que l'homme appelle bonheur ou malheur. Mais lorsque celui qui vient est ce Dieu dont la présence dans le monde témoigne déjà de sa sollicitude et de sa bienveillance, comment expliquer que ce monde ne se porte pas tout entier à sa rencontre ?

Saint Jean ne dit d'ailleurs pas que le monde s'est mépris sur lui, ne l'a pas reconnu : le témoignage était là, convaincant. Il ne parle pas non plus d'indifférence, mais de « connaissance », ce mot vieux comme la Bible, qui exprime les rapports intimes fondés sur l'amour. Saint Jean nous dévoile par là les intentions du Verbe venant dans le monde. Il venait pour être « connu » de lui, c'est-à-dire pour l'aimer et en être aimé, « et le monde ne l'a pas connu
(1.10) ».

Dans son étonnement, l'apôtre insiste sur le passé d'amour qui eût dû garantir à sa venue un accueil sans réserve : « Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu
(1.11) ».

Chez lui... dans son bien sans doute, puisque le monde est à lui ; mais chez lui, plus spécialement encore, puisque, dans ce monde, il a élu sa maison, le pays et le peuple de sa prédilection.

Ce verset condense toute l'histoire du peuple hébreu : sa séparation d'avec les nations étrangères, ses fiançailles au désert, ses longs temps d'épreuve où tout un peuple avait reçu de Yahvé des promesses de fidélité : « D'un amour éternel je t'ai aimé, aussi t'ai-je conservé ma faveur
(Jr 31.1). » L'annonce de sa venue enfin. C'est véritablement chez les siens qu'il est descendu et pour les désigner, l'Écriture emploie tour à tour les termes « d'enfant » et « d'épouse ». Israël est tantôt son premier-né, son enfant de prédilection, et tantôt sa bien-aimée à qui il rendra toute sa beauté, souillée par l'infidélité (Ez chap. 16).

Aucune des plaintes des prophètes n'atteint à la profondeur de souffrance contenue dans ces simples mots :

Et les siens ne l'ont pas reçu...

Mais l'apôtre ne s'y appesantit point, il passe outre. La marque décisive de l'inspiration divine qui anime le texte est là, dans cette extraordinaire faculté de suggérer sans cesse un donné infini et sans doute inexprimable, de vie, d'amour, de souffrance ou de joie, de rappeler les dimensions illimitées de tous les problèmes qui, depuis qu'elle se connaît, n'ont cessé de retenir la pensée : bref, de condenser en de si brefs versets, ce que « tous les livres du monde ne suffiraient pas à contenir
(21.25) ». Le refus, le rejet de celui qui vient, la Passion, la Croix : tout est dit avec ces mots : « Les siens ne l'ont pas reçu (1.11) », constatation la plus sobre qui soit, de l'échec fait à la venue du Christ.

Mais il s'agit du Verbe qui vient, de son oeuvre qui se poursuit et qui ne connaît pas d'échec. C'est elle que Jean ne cesse de contempler, et, de ce vol d'aigle qui le caractérise, il remonte dans la lumière : il ne la quittera plus qu'il n'ait atteint ce divin soleil qui le fascine :

Mais à tous ceux qui l'ont reçu,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom.


Habité par le Verbe, Jean est libéré des ténèbres. Il vit dans le Royaume. Il a trouvé un Père en trouvant le Christ, puisqu'en le recevant il a reçu pouvoir de devenir « enfant de Dieu
(1.12) ». Mais il n'est pas solitaire dans ce monde, le seul véritable, celui des enfants de Dieu, qui n'est ni celui des sens, ni celui des apparences, ni celui de la raison, mais de la seule bienveillance divine : Tous ceux « qui croient au nom du Verbe » sont avec lui. Tous ceux qui ont entendu cette voix témoignant de la lumière, ont cessé d'être aveugles. Ils voient. Ils connaissent leur Père. Le Verbe leur communique sa propre vie. Lui qui était avec Dieu, qui est Dieu, leur donne d'aller jusqu'à la source, de remonter au mystère de sa propre plénitude :

Lui que ni sang, ni vouloir de chair, ni vouloir d'homme mais Dieu a engendré
(1.13).

Jean a atteint le but. Plus rien ne l'embarrasse de ce qui est terrestre. C'est l'œuvre du Verbe tout entière qu'il a embrassée d'un seul regard, dans sa victorieuse odyssée. Elle s'achève et elle se poursuit, elle rebondit dans ce monde uniquement de Dieu, où les enfants et le Père sont à jamais réunis; où les enfants contemplent sans fin celui-là qui est venu d'en haut, du sein de Dieu.

La fin du Prologue retombe en une méditation que ne soulève plus ce grand souffle qui dictait à l'apôtre des paroles dont le sens et la profondeur ne seront jamais épuisés. Il semble que la première partie ait jailli d'un esprit si envahi par la lumière, qu'aucun génie humain, si grand soit-il, ne saurait lui être comparé. Il faut aller aux paroles mêmes du Christ pour retrouver non seulement l'autorité, mais l'extrême densité d'enseignement et de puissance qui caractérise ces versets.

Désormais, bien que toujours dans le même rythme large, s'inscrit la réflexion de l'apôtre sur le mystère qui lui a été proposé.

Dans ce verset :

Et le Verbe s'est fait chair
et il a demeuré parmi nous
et nous avons vu sa gloire...

on a raison de voir le mot clé de tout l'évangile johannique. Le « Verbe fait chair
(1.14) » restera pour les chrétiens, pour tous ceux qui depuis des siècles gardent les yeux fixés sur le Christ, le pôle de la contemplation, la source de leur foi, de leur espérance, de leur amour.

« Et le Verbe s'est fait chair. » Dans un langage d'homme, Jean nous rend accessible ce qu'il a vu, ce dont il a reçu le témoignage, ce pourquoi il témoignera lui-même jusqu'à la fin.

Tel est le sens et le centre de notre vie à tous. Tel est désormais le nœud et le poids d'un monde, qui en tire signification et ordination.

Toute chair a accès au Verbe, est exaucée en lui, qui s'est fait l'un de nous, chair passible comme la nôtre.

« Et il a habité parmi nous
 (1.14)  » comme il l'avait promis ; comme un père avec ses enfants, comme l'époux avec l'épouse. Il a « demeuré » disent d'autres traductions, soulignant ainsi son repos, sa complaisance à se trouver parmi nous.

La joie tressaille au cœur de l'apôtre. Ce ne sont plus les tristesses des refus qui maintenant lui reviennent à l'esprit mais cette seule pensée : Celui qui est venu à nous, caché, voilé par la chair, est aussi la splendeur incréée dont il a pu contempler la gloire :

Et nous avons vu sa gloire,
gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.


Il a vu resplendir toute la beauté intérieure du Christ, celle qui convient au Fils unique, en qui sont toute grâce et vérité, en plénitude. La mission de l'apôtre ne sera pas de dévoiler cette gloire, ce que Dieu seul peut faire dans le secret des cœurs, mais de rendre témoignage au Verbe.

Le Verbe est venu, mais sa parole ne continuera à se faire entendre que grâce à ceux qui, l'ayant entendue et reçue avec foi, la transmettent. Il continue ainsi d'être livré à la merci des siens, parmi nous encore et toujours, à la fois chair et Verbe, caché et glorieux, tel qu'il apparut à ses contemporains. Pour nous, comme au premier jour, le choix s'impose et la voix du Baptiste nous ouvre le chemin.

Voici celui dont j'ai dit
lui qui vient après moi est passé devant moi
parce qu'avant moi il était.


« Il est, il était, et il vient
(Ap 1.8). » Ces mots, Jean les a placés dans l'exorde de son Apocalypse en écho à la parole de son Maître, comme un signe auquel le reconnaîtraient toutes les générations, lui, l'Être divin toujours semblable à lui-même, qui ne cesse d'établir son royaume de grâce et de vérité.

La méditation de l'apôtre s'achève. Avec force il renouvelle son affirmation :

Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu et grâce pour grâce.

Ce qu'il considère ici, ce n'est pas le Verbe seulement, mais ses dons inséparables de sa manifestation et les richesses infinies dont il est comblé. Il ne dit pas qu'il en a répandu quelques miettes, fussent-elles sans prix, comme un riche choisirait dans son trésor quelques perles précieuses et en ferait présent. Non, Dieu est lui-même le trésor indivisible, dont celui qui le reçoit est comblé : « C'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu'on versera dans les plis de votre vêtement
(Lc 6.38) », dira un autre évangéliste.

Tout ce que peut recevoir un cœur d'homme dilaté par la grâce, lui est donné. « Et grâce pour grâce » souligne l'apôtre, afin d'exprimer la surabondance sans cesse renaissante, à mesure que le flot s'épanche :

Car la Loi nous fut donnée par l'intermédiaire de Moïse,
la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ.


L'état qu'il a connu naguère et qu'autour de lui tant connaissent encore, contraint Jean à jeter un regard en arrière. « La Loi nous fut donnée...
(1.17) »

En évoquant Moïse, en parlant de grâce et de vérité, l'apôtre rappelle cette théophanie du Sinaï, où Yahvé s'était révélé « riche en bonté et fidélité
(Ex 34.6) ». Dans le Christ la bonté s'est épanouie en « grâce », suprême manifestation de la bienveillance divine ; et la fidélité, en « vérité », car en lui elle devient la réalité sans fin ni changement de l'Amour, sa « vérité » même. Là où Dieu a livré son propre Fils, il ne peut être question désormais d'un renouvellement de sa « fidélité ». Avec le Christ nous avons la vérité, et nous sommes dans l'amour à jamais.

Quelle distance entre ces temps de figures, de signes, de préparation, d'attente, et celui où vient d'entrer l'humanité depuis que Dieu a donné son Fils unique. Il est venu, et voici que la Loi s'efface devant la grâce, la lettre devant l'Esprit, l'ombre fait place à la Lumière, les signes à la Vérité.

C'est alors que, devant cette révélation de l'Amour divin, dans un élan de ferveur et de reconnaissance, Jean nous livre pour la première fois le Nom de paix et de salut, de grâce et de vérité, le Nom qui désormais devient le bien commun à Dieu et aux hommes :

La grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ.

Et comme s'il fallait encore une fois presser l'homme de reconnaître l'invisible dans la chair, Jean termine sur ces mots :

Nul n'a jamais vu Dieu;
Le Fils unique, qui est dans le sein du Père.
Lui, l'a fait connaître.


« Voir » est impossible ici-bas, mais, dès aujourd'hui, il nous est proposé bien davantage. En nous rien n'est à la mesure de Dieu ; nos yeux, notre corps de chair nous voilent sa splendeur et nous tiennent éloignés de ce que notre nature blessée ne peut contempler. Mais quelqu'un, le Verbe, le Fils unique du Père, Jésus-Christ, s'est fait chair pour nous le faire « connaître » et pour que nous naissions en lui à cette Vie éternelle qui est sa propre vie.
 

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Sources : www.vatican.va -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  04.01.2009 - T/Méditation

 

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