Benoît XVI évoque Marie, étoile de la mer et
mère de l’espérance |
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Le 01 décembre 2007 -
(E.S.M.) -
Le texte se termine par une superbe prière à Marie, étoile de la mer et
mère de l’espérance, composée comme l'un des grands psaumes du salut
d'Israël, et digne d'un père de l'Église.
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Marie,
étoile de la mer et mère de l’espérance -
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Benoît XVI évoque Marie, étoile de la mer et mère de l’espérance
Nous avons été sauvés par l’espérance. C’est par cette citation de saint
Paul que le pape Benoît XVI commence sa deuxième
encyclique, publiée ce
jour. Un texte très personnel, typique de Joseph Ratzinger. On y trouve de
la philosophie, de la théologie, de l’exégèse, de la patristique, et un
grand souci pastoral. Ces divers pôles ne sont jamais mélangés, mais
distincts et reliés.
Qu’est-ce que l’espérance ? Le pape nous donne la réponse de la Sainte
Écriture , telle qu’elle apparaît dans les épîtres, où l’espérance est très
liée à la foi, au point de lui être équivalente. Puis il donne longuement en
exemple la vie de sainte Joséphine Bakhita, la petite esclave du Darfour
devenue religieuse... Douce coïncidence : j’avais écrit un article sur elle
dans Reconquête l’an dernier.
Il est impossible ici de donner une idée précise de cette très riche
encyclique. Signalons seulement que le pape fait le tour de la question,
en rappelant la foi de l’Église dans un langage de
notre temps, en précisant de façon tout à fait remarquable ce qu’est la vie
éternelle, ce qu’est le purgatoire, ce qu’est l’enfer, ce qu’est le Jugement
(les « fins dernières » si
souvent escamotées ces dernières décennies, et qui prennent ici un relief
saisissant).
Il évoque aussi, en profondeur, la profanation de l’espérance, de la
Révolution française à la révolution communiste, au fil d’une réflexion sur
la raison et la liberté, qui devient ensuite une réflexion sur le progrès.
Et la dernière partie de l’encyclique examine quels sont les lieux
d’apprentissage de l’espérance : la prière, l’agir, la
souffrance, le Jugement. Le texte se termine par une superbe prière à
Marie, étoile de la mer et mère de l’espérance,
composée comme l'un des grands psaumes du salut d'Israël, et digne d'un père
de l'Église.
On remarque au passage que le pape réhabilite la dévotion qui consiste à «
offrir » nos petites peines quotidiennes. On remarque aussi qu’il ouvre le
chapitre sur la vie éternelle en se référant à l’ancien rite du baptême,
celui de la « forme extraordinaire », soulignant l’importance du dialogue
initial, qui a été supprimé dans le nouveau rituel
(– Que demandez-vous à l’Église ? - La
foi. - Et que
vous donne la foi ? - La vie éternelle.)
Il y a longtemps déjà, dans Les principes de la théologie catholique, en
1985, Joseph Ratzinger évoquait ce point. Aujourd’hui, dans une encyclique,
il insiste sur l’enseignement essentiel que donnait l’ancien rituel et que
le nouveau ne donne pas.
On remarquera enfin la grande leçon d’exégèse sur le premier verset du ch.
11 de l’Epitre aux Hébreux, qui est en quelque sorte le moteur de
l’encyclique : « La foi est l’hypostasis des
biens que l’on espère, la preuve des réalités que l’on ne voit pas. »
Et à ce propos il en dénonce la traduction allemande, approuvée par les
évêques, et qui « ne donne pas le sens du texte » et qui est, ajoute-t-il en
citant un théologien allemand, « insoutenable ».
Je signale ceci à l’intention de mes lecteurs qui s’offusquent lorsque j’ose
critiquer certaines traductions des textes que l’épiscopat français nous
impose. C’est le pape lui-même qui le fait ici, et dans
une encyclique.
L'Encyclique
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Sources: Yves
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.12.2007 - BENOÎT XVI
- T/S.S. |